Luc : Décryptualité. Semaine 40. Salut Manu.
Manu : Salut Mag.
Mag : Salut Luc.
Luc : Direct au sommaire de la revue de presse.
Mag : Plein d’articles super intéressants. On va commencer par :
Le Monde Informatique, « RTE mise sur l’open source pour gérer les réseaux électriques », par Célia Seramou.
Manu : Ce n’est pas juste l’adoption du logiciel libre par une entreprise, c’est un petit peu plus. Ils travaillent avec Savoir-faire Linux, une association [NdT : une entreprise], et ils vont essayer de mettre en place pas mal d’outils qui seront réutilisables par d’autres. C’est un des intérêts, on met en commun. C’est plutôt sympa, sachant que c’est un transporteur d’électricité qui est en train de travailler sur tout ça, c’est plutôt quelque chose d’important.
Mag : ouest-france.fr, « Bégard. Le premier café citoyen de la saison à la MJC », par la rédaction.
Manu : C’est dans le cadre d’un Infothéma. Effectivement, ils mettent en avant le logiciel libre et plus. C’est plutôt sympa.
Mag : Reporterre, « Contre l’obsolescence des ordinateurs, des ateliers de « bidouille numérique » », par Moran Kerinec.
Manu : Oui, une nouvelle version de Windows, 11, sort enfin, on l’attendait tous, mais il va falloir mettre à jour vos vieux ordinateurs qui ne seront pas capables de faire tourner la nouvelle version du super logiciel propriétaire, privateur, de Microsoft. À la place, on vous encourage à mettre du logiciel libre, ça va redonner une deuxième vie, un deuxième souffle, à votre vieux matériel poussif, qui sera très bien finalement. Ça peut tourner super bien avec une bonne Debian des familles.
Luc : Ou d’autres distributions plus compatibles avec les utilisateurs débutants.
Manu : Debian c’est très bien. Tu dis ça parce que tu préfères Mint [1], je le sais !
Luc : Peu importe, mais Debian [2] n’est pas une distribution adaptée aux utilisateurs débutants, c’est tout.
Mag : Moi j’aime bien Ubuntu [3] pour débuter.
Article suivant : usine-digitale.fr, « Face à l’omniprésence de Google, l’Enseignement supérieur cherche une alternative souveraine », Alice Vitard.
Manu : Oui. Dans l’Éducation nationale française, malheureusement, avec le Covid, on s’est retrouvé à devoir utiliser beaucoup plus d’informatique, de l’informatique propriétaire notamment, donc du cloud américain, pas mal de ces outils-là qui sentent mauvais. Heureusement, on a des héros, Framasoft [4], qui sont arrivés à la rescousse, qui essayent d’aider à mieux travailler avec du logiciel libre dans l’Éducation, c’était un peu à la base de Framasoft.
Luc : Il y a des projets, au sein même de l’Éducation nationale, qui mettent en avant les dogiciels libres, qui les utilisent, mais comme toujours, avec un organisme aussi important, ça va dans les deux sens. Le logiciel propriétaire trouve des oreilles très complaisantes dans l’Éducation nationale en même temps, donc c’est une grande zone de guerre sur les libertés informatiques.
Mag : Ne confondons totalement l’Enseignement supérieur et l’Éducation nationale ; je vous rappelle que eux ont fait passer la priorité au logiciel libre.
Luc : Il y a quelques années. Oui.
Mag : Acteurs Publics, « L’État mise sur les communs numériques pour outiller les collectivités (€) », par Emile Marzolf.
Manu : Il y a, en France, un mouvement assez important au niveau des administrations, des institutions, pour mettre en avant de l’open data, donc du partage des données qui sont générées par les citoyens, par la société française en général, pour faire en sorte qu’on puisse les étudier, les analyser, les réutiliser et puis utiliser plus de logiciels libres parce que c’est bien, là aussi, pour les administrations, pour les collectivités. Donc oui, encore une fois il faut s’y mettre. Il y a des circulaires du Premier ministre qui sont parues, qui mettent ça en avant. Il y a un petit peu un travail continu de mise à jour de nos habitudes.
Mag : Article suivant, mais je n’ai pas envie, je vous le fais quand même : Les Numeriques, « Thales choisit Google pour lancer une offre de cloud de confiance », par Patrick Randall.
Manu : L’article ne restera peut-être pas dans la revue de presse parce qu’on est dimanche quand on enregistre et il y a encore une parution qui doit se faire [Ndt : article conservé dans la revue de presse]. Effectivement il y a des mouvements qui se font sur l’informatique en nuage et, malheureusement, on essaye de rapatrier en Europe et en France nos données, mais, quelque part, on ne se sent pas de le faire juste avec nos compétences. On a, il semblerait, besoin des compétences d’entreprises américaines.
Mag : Ce n’est pas « on », c’est UNE entreprise, s’il te plaît enlève le « on ».
Manu : Tout ça c’est pour faire du cloud souverain, c’est pour aller notamment dans ce sens-là.
Luc : Du cloud de confiance qui n’est pas le cloud souverain.
Manu : Ah oui !
Mag : Ce n’est pas le sujet de ce soir mais quand même, cloud de confiance avec Google, je ne comprends pas !
Luc : On avait fait un podcast au début de la saison là-dessus, on ne va pas repartir sur le sujet.
Mag : Dernier article et aussi sujet de notre soirée : Le Monde.fr, « Devant le Congrès américain, une lanceuse d’alerte compare Facebook à « l’industrie du tabac » et appelle à sa régulation (€) », par Damien Leloup et Alexandre Piquard.
Manu : Comment s’appelle cette lanceuse d’alerte ?
Mag : Frances Haugen [5].
[Exercices de prononciation]
Luc : En tout cas, c’est quelqu’un qui travaillait chez Facebook comme responsable de produit, donc un poste relativement important, stratégiquement c’est une responsabilité élevée. C’est une lanceuse d’alerte, elle témoigne devant le Congrès américain en expliquant ce qu’elle a vu, elle a travaillé là-bas deux ans.
Manu : Elle en arrive assez rapidement à une sorte de point Godwin des comparaisons, c’est-à-dire la comparaison avec l’industrie du tabac.
Luc : Tu veux dire qu’une fois que tu as fait cette comparaison le débat est fini ? C’est ça ?, donc on arrête d’en parler.
Manu : Quasiment. C‘est quelque chose d’assez ultime parce qu‘il y a beaucoup de morts derrière et qu’on sait que l’industrie du tabac était un sujet et est toujours un sujet, au Congrès comme ailleurs. Ce sont des entreprises très fortes, puissantes, qui ont payé des parlementaires pendant des années pour ne pas lever de régulation. Ça n’a pas tenu. Avec le temps on s’est rendu que c’étaient des meurtriers, ils ont tué beaucoup de monde. Et comparer avec ça, oui, c’est quand même un peu fort.
Luc : Pour moi la comparaison est assez juste puisque, aujourd’hui, plus personne ne doute du fait que le tabac soit nocif alors que, justement, tout leur travail a été de semer le doute là-dessus pendant des décennies.
Elle est lanceuse d’alerte et dit que Facebook et nombre de réseaux sociaux du genre sont nocifs. Aujourd’hui il y a du doute là-dessus et les GAFAM vont défendre leur steak et dire « tout va bien, nous sommes des bienfaiteurs de l’humanité ». Pour moi cette comparaison est très juste. Il y a un moment où on devrait arriver à ce point où, effectivement, il n’y a plus de doute sur le fait que les réseaux sociaux, Facebook en premier, sont nocifs.
Mag : Elle est juste, elle est visuelle, moi je la trouve parfaite.
Manu : En quoi Facebook est nocif ?
Mag : Vu le nombre de personnes qui se suicident ou qui sont harcelées ou qui dépriment ou qui vont acheter n’importe quoi à cause de Facebook, moi je trouve que c’est assez nocif quand même !
Luc : De fait elle aborde un certain nombre de sujets. Facebook qui est une grosse une entreprise, avec beaucoup de moyens, a fait des études internes qui montraient que ça avait, effectivement, des impacts négatifs notamment sur les jeunes adolescentes qui n’étaient pas trop bien dans leur corps, ça avait tendance à plutôt augmenter les angoisses. Elle a également remonté le fait que pour que Facebook gagne de l’argent il faut que les gens y retournent encore et encore, ce qu’ils appellent l’engagement, et que ça marche d’autant mieux qu’on leur envoie de la merde.
Mag : Donc c’est totalement addictif, donc c’est une drogue, donc c’est comparé au tabac.
Manu : Ce qui m’avait intéressé, avec mon côté informaticien et technique, ça parle d’algorithmes. J’aime bien, il y avait quelque chose d’assez fort. Si je comprends bien, d’après tout ce que j’ai lu moi aussi, Facebook n’est pas neutre, contrairement à ce qu’on pourrait espérer. Non, c’est une entreprise qui a fait des choix dans sa manière d’organiser les contenus qui sont hébergés sur ses serveurs. Dans ses choix il y a des algorithmes qui vont remonter ces contenus de certaine manière et il semblerait effectivement que les algorithmes qui entretiennent les conflits, qui entretiennent les perturbations, les doutes chez les gens.
Luc : La colère, etc.
Manu : Exactement, créent des émotions fortes, des émotions souvent négatives et, effectivement, tout ça pousse à s’engager plus, à rester plus longtemps sur les contenus, à les partager, à redistribuer des pages, regarder, dire à sa famille « attention, regardez, je viens d’apprendre quelque chose d’important ». Oui, il y a un algorithme qui est derrière et cet algorithme n’a pas été trop remis en question jusqu’aux élections présidentielles.
Luc : Il a été remis en question avant les dernières élections présidentielles américaines. Là, ils se sont dit on va un peu calmer le jeu pendant les élections, mais ils l’ont remis en marche juste après parce que c’est ça qui fait gagner de l’argent. Il y a eu des propositions en interne pour trouver des solutions un peu moins néfastes, mais on a leur dit « non ça va faire baisser notre rentabilité ».
Ça joue également sur les fake news, aujourd’hui sur les trucs autour du vaccin et du Covid, donc ce n’est pas que la haine, ce sont également les fausses informations, etc.
Ce que je trouve assez tragique dans ce que cette lanceuse d’alerte met en avant c’est que la population, les utilisateurs en moyenne, en gros, adorent les trucs pourris en fait. On peut avoir cette vision assez élitiste de dire que les gens sont des gros nazes, aiment les trucs pourris, donc on devrait contrôler les gens. Donc ça va un peu contre les libertés ! Non ?
Manu : Quoi ! Tu encourages la liberté d’expression, celle de pouvoir tout diffuser à n’importe qui ?
Luc : Je vois les arguments qu’elle avance. On voit le merdier que c’est. Qu’est-ce que tu vas opposer à quelqu’un qui dit qu’il faut réguler tout ça, il faut empêcher les gens de voir ce qu’ils veulent ?
Manu : J’aimerais bien voir, au niveau des dates, quand est-ce qu’ils ont réactivé l’algorithme, notamment par rapport au 6 janvier où il y a eu une insurrection qu’on a suivie. Est-ce que cette insurrection n’a pas été alimentée justement, notamment par cet algorithme ? Est-ce que ça ne peut pas avoir des impacts sur les élections présidentielles françaises, sur des manifestations, sur des mouvements de contestation à droite et à gauche ? Est-ce que ça n’alimente pas tous ces remue-ménages dans nos sociétés occidentales ?
Luc : Nécessairement oui, on en avait parlé avec Cambridge Analytica [6], etc. Pour moi, le tableau est relativement clair : on avait déjà beaucoup d’indices qui allaient dans le sens de ce que cette personne dit. Il faut rappeler que deux anciens patrons sont partis en cliquant la porte, en disant que Facebook est une horreur, qu’ils ne laissent pas leur gamin l’approcher, toutees ces choses qu’on sait. Aujourd’hui elle fait fuiter des documents internes qui sont des preuves que Facebook sait, que Facebook fait des choix qui vont dans son sens, un choix non neutre. Donc ou bien sur que ça a des effets.
On a également d’autres éléments sur les fake news sur les vaccins. Par exemple, une ONG britannique a remonté que 75 % des fake news, qu’elle avait listées, pouvaient être remontées à 12 personnes seulement. On sait aussi qu’il y a des usines à trolls, notamment en Russie et aussi dans d’autres pays, que maintenant tout le monde se met à faire ça. Du coup il y a une sorte de manipulation possible de l’information. Mais, en même temps, certaines personnes disent que ça n’a pas tant d’influence que ça, donc aujourd’hui on est un petit peu le cul entre deux chaises.
Mag : Vous parlez de Facebook, vous parlez de Facebook, mais j’ai envie de parler de WhatsApp et aussi d’Instagram, parce qu’Instagram fait un mal fou aux adolescents.
Luc : Nous, on est trop loin de tout ça. C’est vrai !
Mag : Vous êtes trop vieux en fait !
Manu : Effectivement, ça met en avant des modèles physiques qui sont des modèles un peu irréalistes, si je comprends bien, et ça peut largement déraper pour des jeunes qui sont en train de chercher une identité, qui cherchent à s’affirmer, à exister. Quand ils se retrouvent confrontés à des modèles un peu impossibles, ça a des conséquences négatives.
Luc : Tous les réseaux sociaux sont comme ça. J’avais lu un article où des journalistes avaient créé un profil sur TikTok avec l’identité d’un adolescent de 14 ans. Ils ont mesuré qu’il fallait huit minutes avant de voir la première publicité pour de la chirurgie esthétique.
Manu : Efficacité du réseau de publicité. Tout de suite ils ont bien repéré qu’il y avait une victime potentielle.
Luc : Sur cette question des libertés, parce que nous sommes là pour les libertés informatiques, ma question : qu’est-ce qu’on répond aux gens qui disent « regardez, c’est néfaste, il ne faut pas que les gens soient libres sur Internet parce que ce qu’ils aiment c’est le caca. » ?
Mag : Est-ce qu’on est vraiment libre quand on va sur ce genre de plateforme ? Est-ce qu’on n’est pas manipulé par les informations qu’on reçoit ; on ne les choisit pas vraiment, puisque ça s’affiche sur nos murs ? Est-ce que c’est vraiment de la liberté d’expression d’aller sur ces plateformes-là ? Voilà ce que je leur répondrais.
Et puis autre chose, qui n’a rien à voir avec le numérique : est-ce qu’on a vraiment envie d’enrichir des entreprises qui ne payent pas leurs impôts en France ? Mais ça n’a rien à voir avec le numérique, c’est un autre sujet !
Luc : Voilà, c’est un autre sujet, mais c‘est toujours bon de le rappeler.
Effectivement, ça n’est pas neutre et, comme tu le dis, ça n’est pas la liberté puisqu’il y a ce choix d’envoyer des trucs pourris. Si ces trucs ne sont pas envoyés, la vision du monde est un peu plus équilibrée, les gens passent moins de temps sur Facebook, sur les réseaux sociaux, donc font des choses plus intéressantes, plus enrichissantes. Ça prouve bien, effectivement, que la manipulation marche et que c’est bien une absence de liberté.
Mag : En plus, ils ont tous été libérés pendant sept heures dernièrement puisque le réseau est tombé.
Manu : Le réseau ! Facebook oui, effectivement, sept heures d’absence, de black-out. « Des milliers, des millions, peut-être des milliards de personnes sur la planète se sont retrouvées sans contact, il n’y avait quasiment plus d’Internet pour elles. »
Luc : Voilà ! C’est le truc navrant qu’on a lu à droite, à gauche. Ce sont les gens qui ont reporté qu’on leur a dit « Internet ne marche plus », ce qui en dit long sur la prévalence de Facebook chez certaines personnes pour qui « c’est Internet », pour eux tout est cassé !
Manu : Moi j’ai vécu des émotions contradictoires en tant qu’informaticien. J’ai vécu ce qu’on appelle, si je comprends bien, le Schadenfreude, un concept allemand ; en gros, on est content de ne pas subir le malheur d’un autre. Je m’imaginais à la place des informaticiens de Facebook, notamment de celui qui a mis en place les nouvelles de routage ou de DNS – puisque je ne connais pas le détail exact. En gros ce gars-là, en appuyant sur une touche, a mis tout Facebook hors d’Internet. Les serveurs étaient toujours là, mais ils n’étaient plus accessibles ; on ne pouvait pas plus aller à l’adresse concernée et ça a eu des impacts sur toute l’entreprise : les employés ne pouvaient plus travailler, les bureaux étaient fermés, les badges ne fonctionnaient plus et les gars qui savaient comment réparer ce problème-là n’avaient pas accès aux outils, aux serveurs qu’ils allaient devoir réparer.
Mag : Tu veux dire qu’il fallait badger pour rentrer travailler dans l’entreprise et que si Facebook est tombé le badge ne fonctionne plus ?
Manu : Eh oui. On sait aussi que Facebook est utilisé pour plein de cas d’authentification. Vous savez, quand vous allez sur un site web et qu’on vous dit de vous authentifier avec Facebook ou Google – en général ce sont les deux choix les plus importants –, que vous choisissez Facebook et qu’ensuite Facebook n’est plus actif, eh bien vous ne pouvez plus vous authentifier avec Facebook, forcément.
Luc : Donc les conséquences sont dramatiques. Je trouve ça assez rigolo. Ça démontre que ces énormes boîtes avec des gens hyper-compétents, beaucoup d’argent, peuvent se chier dessus avec une panne lamentable qui dure sept heures. Comme tu l’expliquais ce sont des cascades de problèmes qui sont arrivés les uns derrière les autres jusqu’au blocage. Quand on vous dit que ce sont des professionnels, etc., voilà !
Manu : Vu l’argent qui est en jeu, vu les impacts que ça a, Zuckerberg a perdu de l’argent sur ce coup-là ! Effectivement, n’importe qui peut faire une erreur et, dans les réseaux, le DNS est un point central. Il est facile, comparativement en tout cas, de l’utiliser pour tout casser.
Luc : Ce qui démontre, encore une fois, que le management du risque, les démarches qualité, tous ces trucs, et je ne doute pas que Facebook soit super fort là-dedans, qu’il y a quand même toujours des grosses failles.
Manu : Tout ça s’ajoute à la longue liste des controverses qui tournent autour de Facebook.
Mag : Je vous laisse regarder sur Wikipédia « Critiques de Facebook » [7].
Manu : C’est une page qui est juste énorme avec de très nombreuses références, par dizaines. Ça parle de tout, de guerres, de génocides, de problèmes d’obésité, il y a vraiment de tout ! Facebook est concerné par tous ces problèmes-là. On peut lui mettre le Brexit sur le dos. C’est rempli de problèmes et ça ne va pas s’arrêter parce que là, le black-out n’a duré que sept hures.
Luc : On peut recommander d’aller sur des réseaux internet avec des modérateurs humains, des gens qu’on peut connaître, des vraies communautés.
Mag : Et donc les serveurs sont décentralisés, il y a des petits nœuds partout. Donc même s’il y en a un qui tombe, ce n’est pas grave, les autres fonctionnent encore.
Luc : Tout à fait. Même si le modérateur n’est jamais parfait, qu’il y a de l’arbitraire, que les gens se fâchent, au moins ce sont des vrais humains, ce sont des gens avec qui on peut discuter, si on est fâché on peut aller ailleurs, l’idée c’est qu’il y en ait plein. C’est comme ça qu’on peut avoir une vie sur Internet qui soit vraiment humaine et enrichissante et pas un système fait pour tirer un maximum de pognon des gens en exploitant leurs faiblesses.
Mag : Ou alors vous pouvez ne pas aller sur Internet et ouvrir un livre !
Luc : On espère que notre semaine à venir sera meilleure que la semaine passée de Facebook.
Manu : Oui, ça devrait. On a quand même un peu pitié pour le gars qui a mis ça en place, forcément.
Luc : On se retrouve la semaine prochaine
Manu : À la semaine prochaine.
Mag : Salut.