On ne supporte plus ! - Décryptualité du 20 janvier 2020

Titre :
Décryptualité du 20 janvier 2020 - On ne supporte plus !
Intervenant·e·s :
Mag - Manu - Nolwenn - Nico
Lieu :
April - Studio d’enregistrement
Date :
20 janvier 2020
Durée :
16 min 19
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Revue de presse pour la semaine 3 de l’année 2020

Licence de la transcription :
Verbatim
Illustration :
Image by kalhh from Pixabay, smiley-emoticons-emotion-excuse-me - Pixabay License

Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Voix off de Luc : Décryptualité.
Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Nico : Semaine 3. Année 2020. Salut Manu.
Manu : Salut Mag.
Mag : Salut Nolwenn.
Nolwenn : Salut Nico.
Nico : Pas de Luc aujourd’hui.
Manu : Encore pas ! Toujours en voyage.
Nico : Qu’est-ce qu’on a au sommaire aujourd’hui ?
Mag : On a pas mal d’articles. Le premier c’est Ballast, « La part anarchiste des communs », par Édouard Jourdain.
Manu : Un long article du point de vue anarchiste qui parle d’une forme d’économie finalement alternative, les communs, et un peu de logiciel libre, notamment, parce que c’est un des communs. C’est plutôt intéressant mais très orienté, bien sûr.
Mag : L’ADN, « Comment Bellingcat a enquêté sur le crash du Boeing Ukrainien en Iran ? », par David-Julien Rahmil.
Manu : C’est assez étrange de retrouver ça dans la revue de presse, mais ça se présente comme étant une enquête open source et c’est l’enquête qui aurait révélé que c’était des missiles iraniens qui avaient détruit le Boeing ukrainien en Iran. Donc quelque chose d’assez important au niveau international, même au niveau historique, et tout cela s’est construit à l’aide de différentes vidéos, de différents témoignages qui venaient d’un peu partout en Iran et qui ont été analysés, remontés et étudiés avec des outils libres, entre autres, et avec beaucoup d’intelligence répartie pour calculer la vitesse à laquelle les missiles se sont déplacés, les distances en jeu, repérer sur les images les bâtiments, la localisation, en déduire une localisation plus précise. Donc un gros travail qui avait déjà été fait pour un autre Boeing en Ukraine, le Boeing détruit par la Russie à l’époque.
Nolwenn : Donc c’est de l’open source et de l’open data en même temps.
Manu : Oui, il y a de ça, largement. Il n’y a pas que ça, mais globalement c’est une façon de voir la philosophie du Libre : réutiliser pour faire une enquête, une investigation au niveau international, plutôt intéressant même si ce n’est pas du logiciel libre.
Mag : cio-online.com, « La Défense Nationale va-t-elle basculer sur un poste de travail libre ? », par Bertrand Lemaire.
Manu : C’est quelque chose dont a beaucoup parlé dans le passé, notamment sous la forme de l’« Open Bar » qui était une forme de contrat, un accord entre le ministère et Microsoft pour utiliser tous les logiciels Microsoft à l’envi et payer seulement après en fonction de leur consommation. Donc là, il semblerait qu’il y a du mouvement et peut-être du mouvement pour aller vers des postes en logiciel libre. C’est très intéressant et l’April travaille pas mal là-dessus.
Mag : Silicon, « Open Source, DevSecOps, Cloud-Native : trois prédictions pour 2020 », par Nabil Bousselham.
Manu : C’est un article un peu classique en début d’année, on essaye de voir, on essaye de prédire ce qu’il va se passer dans l’année. Là, les trois sujets qui sont mis en avant, qu’on aime bien, du Libre, des méthodologies et de la technologie d’hébergement. Allez jeter un œil, je pense que ce n’est pas nouveau, il y aura d’autres prédictions qui vont sûrement arriver et surtout, à la fin de l’année, il faudra voir si ça s’est réalisé.
Mag : usine-digitale.fr, « Que faire en cas de non-respect d’un contrat de licence de logiciel ? », par Pascal Agosti.
Manu : Pascal Agosti est un avocat et il discute de jugements qui se sont passés il y a peu de temps sur des problématiques de contrats de licence et de leur infraction. Est-ce que c’était des infractions contractuelles, des contrefaçons ? C’est plutôt intéressant, mais je ne sais pas à quel point c’est réaliste, parce que ce sont des sujets assez pointus et parfois il y a des avocats qui n’ont pas des opinions qui nous plaisent tout à fait.
Nico : Ça dépend aussi beaucoup de la jurisprudence. Des fois ça souffle à droite, un autre jour ça souffle à gauche. C’est vrai que pour l’instant je crois qu’il y a une grosse affaire en cours sur le sujet d’ailleurs, donc il n’y a encore rien de vraiment précis. Il faut attendre malheureusement les juridictions pour savoir ce qu’il en est exactement.
Mag : Et le dernier article, RTBF Info, « Clap de fin pour Windows 7, l’occasion de passer à l’open source Linux ? », par M.A.
Manu : Ça peut être le sujet de notre semaine, c’est-à-dire parler de la fin d’un système d’exploitation, d’une version d’un système d’exploitation et profiter de cette fin pour passer à autre chose, sachant que c’est quoi une fin d’un système d’exploitation ?
Nico : En fait, ils ont dit qu’ils allaient arrêter le support. Ça veut dire qu’il n’y a plus de mises à jour. Si vous appelez Microsoft, leur téléphone ne répond plus, etc. Donc passez à autre chose, maintenant c’est mort, il va falloir migrer.
Manu : Du point de vue de Microsoft il s’agit de migrer vers quoi, normalement ?
Nico : Windows 10, c’est bien ce qu’ils espèrent, que tout le monde va sauter le pas pour y aller.
Manu : Sachant que ce sont des problématiques qu’on rencontre depuis déjà très longtemps, ce n’est pas nouveau, sur Windows XP, une vieille version et puis sur d’autres versions encore de Windows.
Nico : Vista.
Manu : Oui, il y avait cette problématique de fin de vie de maintenance et une fois qu’on arrive à la fin de vie de maintenance de ce genre de produit-là, eh bien on est tout seul quoi !
Mag : Qu’est-ce qu’on risque si, du coup, on ne veut pas passer à Windows 10 et qu’on veut rester sous Windows 7 ?
Nolwenn : Des gros trous de sécurité ?
Nico : C’est ça. Comme il n’y a plus de mises à jour, les trous de sécurité existent. Tant qu’ils ne sont pas connus ça va continuer, mais dès qu’il va y avoir des failles annoncées, eh bien il n’y a pas de correctifs, donc tout le monde va savoir exactement comment rentrer chez vous et utiliser ces failles. Si ce n’est pas mis à jour, vous êtes à poil.
Nolwenn : C’est cool les distributeurs de billets qui se mettent à distribuer des billets à tout le monde !
Manu : Donc les vieilles versions d’un système d’exploitation qui est très utilisé ce sont des cibles privilégiées. Il y a plein de hackers qui vont les désigner en premier parce qu’il va toujours se révéler des failles. On sait que régulièrement on découvre des failles qui étaient dans le code depuis des années et des années, 10, 15 ans, ça peut traîner depuis très longtemps.
Nico : C’est marrant parce que d’ailleurs la fin de support de Windows 7 tombe exactement avec la publication d’une grosse, grosse faille de sécurité qui touche à peu près tous les XP existants, enfin tous les Windows existants.
Nolwenn : Ce n’est pas la NSA d’ailleurs qui l’a révélée ?
Nico : Si, si, c’est la NSA qui a révélé ça et qui a même déjà fait préventivement des patchs sur ses propres systèmes et sur tous les systèmes critiques. Je crois que c’est tombé trois jours après la fin du support de Windows 7, donc on ne sait pas si Windows 7 va avoir les mises à jour de faites ou pas. Potentiellement, vous allez avoir des problèmes !
Manu : On peut supposer que les patchs vont arriver plutôt rapidement, a priori c’est quelque chose d’énorme, et que même si Windows 7 officiellement n’a plus de support ils vont quand même publier dans ce cadre-là parce qu’il y a plein de gens qui ont Windows 7 sur leur poste et qui ne vont pas migrer là, comme ça, du jour au lendemain.
Nolwenn : Mais est-ce que les patchs vont arriver avant le 14 janvier ? Pardon on est le 20 !
[Rires]
Manu : C’est déjà fini par rapport à cette date de fin de support, mais non ! Ils ont supporté Windows XP en particulier parce que Windows XP était très utilisé dans beaucoup de systèmes, donc malgré les dates qui étaient passées, ils ont continué à fournir des patchs, des mises à jour, ils ont continué à travailler avec des ministères. Aux États-Unis, il y a des ministères qui ont payé Microsoft pour continuer le support parce que ce n’était pas possible de bouger de Windows XP comme ça rapidement.
Nico : De très grosses entreprises aussi qui n’ont pas le choix, qui se retrouvent bloquées avec ces versions-là.
Nolwenn : Des instituts de recherche aussi qui sont sur des machines très spécifiques et où il n’y a que le logiciel du fabricant de la machine qui tourne sur un vieux Windows, qui peut faire fonctionner l’appareil.
Nico : Des gens qui sont pieds et poings liés, donc qui n’ont pas d’autre choix que d’acheter la licence, le support et faire des pieds et des mains avec Microsoft en disant « s’il vous plaît, vous ne pouvez pas nous aider à garder ce truc-là en vie ? »
Manu : Sachant qu’il ne faut pas rêver, la mise à jour vers une nouvelle version du système d’exploitation est parfois quasiment impossible parce que le matériel, généralement, ne le supporte pas. Je ne connais pas les détails pour Windows 10, mais généralement il faut plus de mémoire, des microprocesseurs plus costauds, de la place sur le disque dur plus importante. J’ai vu des ordinateurs fondre parce qu’on était passé de Windows XP à Windows 7 et qu’il n’y avait plus de place.
Mag : Bon ! Ça va !
Nico : C’est un peu la même chose entre 7 et 10. En gros, il faut vraiment faire une grosse mise à jour et les ordinateurs de 5/6 ans d’âge ne sont quasiment pas utilisables avec Windows 10. Les utilisateurs se retrouvent en fait bloqués, à devoir changer tout leur matériel pourtant avec une machine qui tient la route.
Mag : Dans ce cas-là, quitte à changer de matériel, autant prendre une alternative libre.
Nico : Oui, toujours avec le problème de la vente liée, etc., pour en trouver sans Windows dedans ça va être compliqué et c’est là qu’on tombe dans le ridicule parce que ça veut dire que si vous voulez migrer à Windows 10, vous allez devoir racheter un Windows alors que vous aviez déjà une licence avant qui était censée être une licence perpétuelle mais qui, du coup, n’est pas si perpétuelle que ça et que ça ne se transmet pas de version à version. Donc il va falloir racheter un Windows, racheter autant de Windows que vous avez de machines, généralement, puisque vous allez en racheter pour votre PC portable, pour votre tablette, pour votre PC de bureau et chaque fois vous payez une licence ! Alors que normalement vous devriez avoir le droit de vous resservir de l’une à l’autre ou, en tout cas, de vous les faire rembourser, mais aujourd’hui juridiquement c’est très compliqué.
Nolwenn : Après, la solution de passer au Libre c’est très facile quand c’est sur un ordinateur de bureau que ce soit pour faire de la bureautique, pour faire du graphisme ou autre, même si d’un point de vue graphisme il y a peut-être des outils qui manquent encore sous Linux, mais je vois dans le cadre de la recherche scientifique, moi je travaille dans des laboratoires de biologie, par exemple un séquenceur, je vois mal Illumina [1] dire : « OK, on fait du support sur Linux ». Ça va être très compliqué de convaincre les fabricants.
Manu : Je connais des libraires qui utilisent des logiciels pour la gestion de leur librairie qui ne tournent que sous Windows et qui vont avoir effectivement du mal à migrer sous du logiciel libre, si ce n’est en étant embarqué par exemple dans un VirtualBox [2] donc une solution de virtualisation, mais ce n’est pas forcément efficace pour l’ordinateur, ce n’est pas facile à gérer.
Nico : De toute façon il faudra acheter vos licences parce que même si vous faites tourner ça dans une VirtualBox il faudra la licence Windows derrière.
Manu : En le virtualisant, en le mettant à l’intérieur d’une boîte, quelque part on l’éloigne un petit peu d’Internet, un petit peu, et, sans que ce soit parfait, ça rajoute une couche qui va être un petit peu plus difficile à percer et on peut mettre moins de choses sur ce système et garder comme ça un vieux système d’exploitation.
Nico : Par exemple, ne pas le connecter à Internet, des fois vous n’en avez pas forcément besoin : par exemple un logiciel de comptabilité vous pouvez l’utiliser sans avoir Internet, du coup vous le mettez là-dedans, il ne va pas bouger, ça devrait tenir.
Manu : Clairement il y a plein de gens pour lesquels ça devrait s’appliquer. Le mieux c’est d’aller dans un GULL et de suivre une install-partie, une installation en groupe. Par exemple chaque premier samedi du mois à La Villette.
Nolwenn : Quand il n’y a pas la grève !
Manu : Il y a plein de geeks qui sont là, qui sont présents et qui attendent d’aider ceux qui sont intéressés à passer à du Libre.
Mag : Les GULL ce sont les Groupes d’utilisateurs de logiciels libres, vous venez à La Villette sur Paris, mais il y a plein d’autres endroits partout en France où ils sont actifs. Vous avez plein de gens très sympathiques, qui ne sont pas forcément des geeks, qui vous aident à passer soit à un nouveau système soit même à utiliser des logiciels libres qui seront nouveaux pour vous.
Nico : Si vous voulez avoir la liste de tout ce qui existe, vous allez sur l’Agenda du Libre [3], vous allez l’avoir par département ; vous pouvez chercher dans votre région ce que vous avez pas loin de chez vous et voir s’il y a des évènements. N’hésitez pas à contacter les gens, même s’il n’y a rien d’officiel, allez voir une association dans le coin en disant « j’ai Windows 7 et je n’ai pas envie de réinvestir dans du Windows 10, qu’est-ce que vous me proposez ? » Et vous allez voir que votre PC qui ramait sous Windows 7, on peut en faire un truc qui va marcher du feu de Dieu.
Manu : Il va retrouver une nouvelle vie.
Nico : Clairement il va retrouver une nouvelle vie et vous n’allez pas avoir besoin de racheter du matériel pour ça. Ça ne prend pas beaucoup de temps au final. La plupart du temps, il faut juste penser à faire des sauvegardes parce qu’il va falloir tout réinstaller, forcément, donc faites vos sauvegardes. Il va falloir aussi changer un peu vos habitudes, forcément, ce ne sont pas les mêmes logiciels que vous allez retrouver, mais il y a toujours des équivalents et, pour un usage bureautique classique, ça va très bien se passer. Il n’y a aucun problème là-dessus.
Nolwenn : L’environnement de bureau, même s’il peut être très différent, il peut aussi être très proche de ce que vous connaissez déjà pour commencer à vous familiariser avec le système.
Manu : C’est peut-être une des raisons qui fait que le ministère de la Défense [ministère des Armées, NdT] est en train d’évaluer le passage à un poste libre. Au niveau des institutions ça a l’air de bouger, il y a l’air d’avoir un peu de recul parce que les ministères français étaient embrigadés dans du tout Microsoft quasiment.
Nico : Surtout je pense que ce qui change la donne c’est qu’autant XP avait eu un gros âge d’or et a duré assez longtemps, je pense qu’il a duré pas loin de 10 ou 15 ans minimum en étant bien actif, avec beaucoup de support.
Manu : Oui, depuis le début des années 2000.
Nico : Et là on se retrouve en quelques années avec Vista, 7, 10 et à chaque fois il faut tout changer, donc ça devient intenable ! En fait, les entreprises ont à peine fini leur migration d’une version n – 2 qu’il faut déjà changer la n – 1 et prévoir la migration vers la version n, donc elles en ont marre de devoir tout changer à chaque fois. Il y a peut-être un petit appel du pied de beaucoup de personnes pour justement changer ça, que ce soit en termes de matériel – arrêter de changer les machines –, en termes de dépendance logicielle demander aussi aux constructeurs ou autres de proposer des pilotes pour le Libre, des bindings, ce qu’on appelle des bindings en programmation pour ne pas se limiter à un environnement mais à tout ce qui existe et sur des choses qui sont standards plutôt que des trucs vraiment très spécifiques et avec des logiciels complètement designés pour un usage. Ça doit changer parce que c’est vrai que ça coûte très cher pour les grands groupes en particulier. Pour des besoins très spécifiques, les migrations de ce type-là c’est vraiment un casse-tête sans nom et on se retrouve généralement avec des machines très anciennes. La preuve, on a encore des XP dans les distributeurs automatiques de billets, parce qu’on ne sait pas changer ces outils-là.
Nolwenn : Très cher pour les grands groupes, c’est vrai que les grands groupes ont les moyens, mais les petits groupes ? Là, moi je vois que les machines qui sont utilisées coûtent déjà très cher de base, le logiciel pour les manipuler n’est pas forcément donné non plus. Du coup, ça veut dire que si tu changes le logiciel tu es obligé de changer le système d’exploitation. Si tu changes le système d’exploitation et le logiciel, tu dois changer la machine. Donc quand tu as une machine qui coûte déjà 30 000 euros d’entrée, tu réfléchis à deux fois avant d’acheter !
Mag : Il faut dire que Windows 10, dans le genre Windows, c’est la pire solution qu’ils nous ont proposée. Ça avantage le cloud, ce n’est pas sur les machines, c’est intrusif, ça espionne. Enfin de tous les Windows qu’ils nous ont sortis, c’est vraiment !
Nico : Ils ont tendu vers le Google Chrome avec tout à distance, en utilisant Office 365 à fond, ne plus rien stocker sur vos disque parce que, du coup, les disques sont très petits, mais le problème c’est qu’on est complètement liés avec eux, et le jour où vous voulez les quitter vous ne pouvez pas. Le jour où ils décident, comme ils l’ont fait récemment, « tiens on va vous mettre de la pub qui avant était facultative, maintenant c’est obligatoire » ; quand vous ouvrez le menu « Démarrer » que vous voulez jouer au solitaire, vous n’avez pas le choix !
Manu : Dans le menu « Démarrer » il y a de la pub ?
Nico : Dans le menu démarrer vous avez de la pub !
Manu : Effectivement les Chromebooks, eux, font aussi une percée, sachant que c’est largement basé sur du logiciel libre. Les Chromebooks c’est du Android pour l’essentiel.
Nico : C’est ça, c’est un Android un peu bizarre, c’est une base Linux avec un Android par-dessus et effectivement, tout est dans la sphère Google, tout est en ligne, et votre PC ne sert quasiment à rien, sinon à faire de l’affichage et aujourd’hui vous êtes sur des matériels que vous ne pouvez même pas installer en GNU/Linux tellement c’est compliqué. Vous n’avez pas le choix, vous avez le Chrome dessus et c’est tout quoi. On a une amie qui a acheté une machine comme ça il n’y a pas très longtemps, et c’est quasiment mission impossible d’installer un GNU/Linux [4] standard dessus.
Nolwenn : SebOss, si tu nous entends.
Manu : Donc c’est quoi ? C’est passer de Charybde en Scylla ? Si on passe de Microsoft à Chromebook, peut-être qu’on utilise du logiciel libre, donc c’est moins pire de ce point de vue-là, mais on reste bloqué dans une cage dorée. On peut passer à Apple, j’imagine aussi, ça reste encore une autre cage dorée, mais jolie.
Nico : Aujourd’hui, il est vrai que le marché a tendance à se refermer de plus en plus. On a aussi beaucoup de téléphones mobiles, les PC standards disparaissent de plus en plus du marché, ce sont beaucoup de tablettes et de téléphones mobiles. On va voir ce que ça donne aussi à ce niveau-là. Au niveau PC, malheureusement Windows est un peu en train de se tirer des balles dans le pied avec les différents mouvements, avec pub, cloud, etc. Donc à voir ! Le ministère de la Défense était pourtant un puissant allié de Microsoft et c’est peut-être aussi pour ça qu’ils sont quand même en train de changer de casaque, c’est quand même une grosse new.
Manu : En tout cas ils se posent officiellement des questions, ce qui est déjà pas mal, parce que se poser des questions c’est déjà la moitié de la solution. Moi, ce que j’attends de voir, ce sont les prochaines grosses failles exploitées sur Windows, on verra si ça touche la France notamment parce que ça peut être considérable.
Mag : Sur ce, bonne semaine à tous.
Nolwenn : Bonne semaine.
Manu : À la semaine prochaine.
Nico : À la semaine prochaine tout le monde.

Références

[1Illumina

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.