- Titre :
- Projet Signothèque - MOOC-LSF
- Lieu :
- Capitole du Libre - Toulouse
- Intervenantes :
- Laure Laffont (Sourde, Porteuse du Projet MOOC-LSF) - Sungja Riboul (Entendante, Porteuse du Projet Signothèque)
- Date :
- Novembre 2016
- Durée :
- 23 min 08
- Visionner la vidéo
- Licence de la transcription :
- Verbatim
Description
Les domaines d’application sont variés, ajouter des dessins signés permet de rendre accessibles : des supports pédagogiques, des jeux de société, des jeux vidéo, des livres, des applications, des sites, des affiches de bar, de festivals. Tout est permis : pourquoi pas des signes à la boulangerie du coin, chez le coiffeur, la création de supports papier de communication interne à l’entreprise pour aider à l’intégration des collègues sourds, etc.
Transcription
Emmanuelle : Bonjour à toutes et à tous. Merci d’être venus au Capitole du Libre. Donc je vais laisser la parole à Laure Laffont et Sungja Riboul, pour nous parler du projet MOOC-LSF et de la Signothèque [1]. Elles vont vous expliquer tout ça. Elles ont de l’association Arboré’Sign. Voilà. Merci.
Laure : Bonjour à tous. Donc je vais d’abord vous présenter le projet MOOC-Langue des signes. Tout d’abord, tout le monde ne sait pas forcément ce qu’est un MOOC. Donc un MOOC en anglais c’est (massive open online course. Ce sont des cours qui sont disponibles sur Internet, gratuits et libres accès. Et qui peuvent être fait soit par des universités, donc c’est ce qu’on appelle les X-MOOC, ce sont des MOOCs, on va dire officiels, créés par des universités, et diffusés par les universités notamment sur la plate-forme FUN] [2], et des C-MOOC qui sont eux créés par des communautés et qui peuvent être disponibles par exemple sur Coursera [3].
Quand on crée un MOOC, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte.
- Déjà massive dans quel sens ? Combien de personnes veut-on toucher ? 100 personnes, ou 100 000 personnes, ou plus ?
- Ensuite open ça veut dire quoi ? Inscription gratuite ? Contenu gratuit ? Qu’on peut prendre et qu’on peut rediffuser ? Gratuit dans le sens où on peut le télécharger ? Ou ? Voilà.
- Ensuite pour online est-ce que c’est en ligne ? On le pose et les personnes peuvent s’inscrire et le suivre ? Ou bien est-ce que c’est en ligne en temps réel ? Voilà.
- Puis enfin les cours. Est-ce que ce sont des cours que l’on suit nous-même comme on veut ? Est-ce qu’on a une attestation derrière ? Est-ce qu’on a des badges ? Est-ce qu’il y a un temps limité pour les suivre ? Etc.
Tous ces paramètres doivent être choisis avant de créer un MOOC et vous pouvez aussi les choisir pour suivre ce MOOC-là.
Donc les deux plus grosses plates-formes en France : c’est FUN pour les universités - Coursera c’est plutôt international. Donc on trouvera des cours faits par des universités américaines, par exemple, ou faits par des personnes qui ne travaillent pas dans des universités. Et ensuite nous avons un site internet en France qui a été créé par le gouvernement qui s’appelle sup-numerique.gouv.fr [4] qui recense tous les MOOCs existants en français. Donc ça regroupe FUN plus d’autres petits sites que l’on peut retrouver par-ci par là sur le Web.
Alors la question est « pourquoi faire un MOOC en langue des signes ? »
Déjà, il faut savoir que l’accessibilité de la culture, en général, et de l’enseignement pour les sourds est très faible. Notamment dans les universités, il n’y a à peu près que 120 heures de cours qui sont interprétées sur l’année. Donc lorsqu’une personne sourde veut suivre un cours universitaire, c’est très compliqué en sciences, en histoire. Par contre, évidemment, il existe des cursus de langues des signes, notamment par exemple traductions. Là les cours sont en langue des signes donc la question ne se pose pas.
Donc cette accessibilité, pour l’instant, elle n’est pas du tout, du tout présente. Du coup, grâce à ces MOOCs, on pourrait ouvrir cette accessibilité et faire, par exemple, de la formation à distance pour les sourds. Ces MOOCs, actuellement, sont valorisables sur le CV. C’est-à-dire qu’on a une attestation à la fin du MOOC qui nous permet de dire qu’on a validé cette formation, et on peut l’inscrire sur le CV ; donc c’est intéressant pour pouvoir valoriser une formation et, après, ça permet d’ouvrir vers des vraies formations diplômantes, celles-ci, et d’avoir une meilleure employabilité pour les personnes sourdes qui sont actuellement environ 30 % au chômage, ce qui est le double de la population normale.
Alors pourquoi le MOOC ?
Bien sûr, parce que c’est un support vidéo, donc on va filmer une personne qui signe. C’est gratuit, ça permet une grande diffusion donc on peut diffuser, par exemple, sur le territoire national et ce sont des vrais professionnels souvent qui les créent, donc des enseignants, des chercheurs ou des formateurs, etc.
Là je vous ai fais une capture d’écran d’un MOOC classique qui était le MOOC de « Lutte contre les discriminations "être acteur de la diversité" » qui était pour tout public. Donc là vous voyez, ça se présente avec une vidéo, une personne qui parle sur le côté, des sous-titres avec le texte de transcription de sous-titres et dans les vidéos nous avons des petits mots-clés qui apparaissent.
Ceci est un MOOC plus technique sur l’introduction à la statistique avec le logiciel R. Donc là c’est pareil, nous avons une petite fenêtre avec le chercheur qui explique, des graphes, des représentations liées à la statistique, puis les sous-titres ici et en bas.
Donc on pourrait se dire qu’il suffirait de prendre ces vidéos et de rajouter un interprète qui traduit, ici par exemple, qui traduit le texte de ce que dit la personne.
Le problème c’est que nous avons des phrases extrêmement complexes, avec des tournures un peu alambiquées, qui ne sont pas aisées déjà à traduire. En plus de ça, nous avons des mots hyper techniques qui n’ont pas forcément leur traduction en langue des signes. Par conséquent, ce n’est pas du tout adapté notamment pour ce type de MOOC très technique où là, il est impossible de rajouter un interprète, de traduire simplement le texte qui a déjà été fait.
Ça veut dire que, par conséquent, il faut créer des MOOCs en amont, en travaillant avec les personnes qui les créent.
Donc là, c’est un exemple de ce qu’on peut faire. Ici une personne qui signe, les sous-titres on peut les laisser, bien sûr, et une personne qui parle sur le côté avec surtout des événements visuels qui peuvent être pointés par l’interprète ou par la personne qui fait le cours.
Les vidéos doivent être très courtes, parce que c’est très difficile de se concentrer sur quelque chose de long en langue des signes, donc ça va être 15 minutes au maximum. De plus, le fond visuel doit être adapté par rapport aux signes. C’est-à-dire qu’une personne qui signe ne peut pas à la fois signer et pointer. Et une personne sourde ne peut pas à la fois regarder ce qu’il y a écrit sur la diapo et regarder la personne qui signe. Donc cela nécessite de faire un gros travail en amont avec les personnes qui veulent faire les MOOCs.
Donc là, il manque des flèches (sur la présentation, NdT), j’avais des flèches autour de « MOOC-Langue des signes ». Ça veut dire que les différents acteurs nécessaires pour la création de ce type de support sont déjà des interprètes ou des traducteurs qui connaissent la pédagogie adaptée et qui connaissent les signes techniques et la syntaxe en langue des signes, etc.
Un médiateur qui signe et qui connaît le sujet du MOOC, car les interprètes ne vont pas forcément trouver le signe adapté pour un terme technique. Donc moi ça m’est arrivé, par exemple au travail j’avais le terme « isotope » à traduire en langue des signes, donc j’ai discuté avec l’interprète pour voir lequel était le plus adapté avec lui. Voilà.
Bien sûr, les universités, ce sont elles qui créent le MOOC, le diffusent, font la validation notamment en formation continue et aussi, pourquoi pas, la mission handicap.
Et enfin les étudiants sourds, qui peuvent intervenir dans la vidéo, donc signer dans la vidéo, notamment si c’est leur domaine. Et aussi pour, par exemple, les étudiants qui sont en traduction qui peuvent en faire leur projet de fin d’études.
Alors voilà, tout ça pour moi, ce sont les acteurs nécessaires pour créer ce type de support. Voilà, je crois que j’ai terminé et je vais passer la parole à Sungja. Merci. Est-ce que vous avez des questions éventuellement ?
Public : Le but des MOOCs c’est de rendre gratuit l’enseignement pour les gens. Et du coup, avec le MOOC pour les gens sourds, je ne comprends pas comment avec autant d’interprètes et autant de personnes qui doivent se charger de tout, comment est-ce qu’on peut le rendre gratuit, en fait ?
[Sungja traduit la question à Laure]
Laure : En fait, déjà pour la création des MOOCs classiques dans les universités, il y a une demande de subvention, déjà à la base. Donc il suffit de faire cette demande de subvention adaptée, en incluant le budget pour les interprètes, pour les traducteurs ou pour les diverses personnes. Moi je pensais notamment utiliser, utiliser non, mais faire intervenir les étudiants sourds pour réduire, justement, le budget des interprètes. Et que les interprètes soient là surtout en support pour expliquer quel signe trouver, quelle syntaxe utiliser et les personnes sourdes, par contre, sur les vidéos, déjà pour avoir aussi une meilleure représentation des sourds dans l’espace public. Voilà.
Public : Bonjour.
Laure : Bonjour.
Public : Est-ce que ce MOOC existe déjà ? Ou est-ce qu’il y a une date, ou est ce que vous savez où est-ce qu’il en est dans sa conception ?
Laure : Non pas encore. En fait, là pour l’instant, j’ai fait les démarches auprès de l’université Paul Sabatier (à Toulouse, NdT) et j’ai rédigé le projet. Donc nous allons, d’ici décembre (2016, NdT), envoyer ce projet pour les demandes de subvention. J’ai réuni les interprètes, mission handicap et mission formation continue pour l’accessibilité et les personnes handicapées dans le travail. Et voilà. Pour l’instant, j’en suis là et je vais contacter certainement d’autres organismes comme le CNED ou AGEFIPH [Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées,NdT]. Je sais pas. Voilà. Donc c’est un projet en cours.
Emmanuelle : Merci ! Donc on passe la parole à Sungja, pour la Signothèque.
Sungja : Bonjour à vous et merci d’être venus. Donc je vais vous présenter le projet de la Signothèque. C’est un projet qui est porté par l’association ArboréSign, qui est une association qui, dans les grandes lignes on va dire, a pour objectif de créer des espaces de rencontre entre les personnes sourdes et les personnes entendantes, via l’innovation numérique. Du coup voilà, c’est une association qui est présente beaucoup sur les Hackerspaces Festivals, sur les Fablabs, les choses comme ça. Parce qu’un des objectifs ce serait d’ouvrir l’accessibilité en fait, dans les espaces numériques.
Donc au niveau du projet de la Signothèque c’est un projet un peu, on va dire, c’est un peu un projet laboratoire, en fait, d’essai. Je vais d’abord vous expliquer ce qu’on entend par Signothèque :
- dans Signothèque il y a « signe » qui correspond aux signes, qui sont des mots de la langue des signes, qui est la langue parlée, enfin, qui est la langue gestuelle des personnes sourdes. Donc c’est la langue qui leur permet de communiquer aussi.
- et il y a le terme « thèque » qui vient du grec ancien, qui se rapporte à la boîte, au fait de ranger.
Donc la Signothèque, c’est un lieu où l’on range et on diffuse des signes. Donc la Signothèque, ce ne sera pas un dictionnaire, il ne faut pas confondre non plus avec un lexique ; ce ne sera pas des vidéos ; ce ne sera pas de la 3D non plus. Et du coup, le choix qu’on a fait, le choix numérique qu’on a fait c’est le dessin, le dessin vectoriel, parce que le dessin vectoriel offre des multiples possibilités : c’est un format qui est léger, modifiable, on peut changer la taille, la couleur, sans perte de qualité et donc on a aussi la possibilité d’y attacher des métadonnées. C’est-à-dire qu’après, toutes ces données peuvent être répertoriées et réagencées, en fait, par des développeurs sur des choses qu’ils auront établies avant.
Un des objectifs de la Signothèque est que les signes que l’on pourra trouver seront en licence libre et en open source. Donc un des gros objectifs, un des gros enjeux, ça va être de créer une communauté à la fois de contributeurs et d’utilisateurs. Ce qui ne va peut-être pas forcément être évident, mais qu’on essaye de faire, en fait, en se déplaçant sur les festivals.
Le principe de la Signothèque, c’est d’avoir un site Internet qui serait comme une Give Box. Je ne sais pas si vous connaissez le principe de la Give Box. Ce sont souvent, en fait, des armoires, qui sont dans des lieux, qui peuvent être dans une rue, qui peuvent être chez des habitants. Et dans cette armoire on va donner et prendre des choses. Des personnes n’ont plus besoin d’un livre, d’un vêtement, etc., vont le déposer dans la Give Box et quelqu’un d’autre va venir voir cette Give Box et se dire « ah ben tiens, moi ce livre je ne l’ai pas lu, donc je vais le prendre ».
Donc le principe de la Signothèque est un peu similaire. C’est-à-dire qu’il y a des personnes qui vont donner des signes pour alimenter la banque de données, et il y a des personnes qui vont prendre des signes pour les utiliser. Voilà. Donc quand on donne des signes, en fait, pour alimenter cette Give Box, on développe l’accessibilité ; on enrichit aussi donc les communs du numérique dans le sens où on permet à la langue des signes, en fait, de rentrer dans ces communs ; on encourage la création en langue des signes dans le sens où on donne la possibilité à des gens qui vont venir se servir dans cette Give Box de créer. Donc de créer des livres pour enfants sourds, des jeux, des cartes, des jeux de cartes, des jeux éducatifs, des supports pédagogiques. Ça peut être tout un tas de choses qui permettent de rendre visible la langue des signes.
« Prendre des signes » aussi ça peut permettre d’adapter des documents, des supports de rééducation alternatifs ou augmentatifs. Donc ça, ce sont des termes plus au niveau des orthophonistes et des rééducateurs pour les enfants sourds. Ça permet aussi, « prendre des signes », d’accueillir, par exemple, le public sourd avec de la signalétique. C’est-à-dire que là, sur un festival comme ici, on aurait pu donc télécharger un signe,le signe de bar, par exemple, ou le signe de accueil et le mettre à l’accueil.
Donc voilà, c’est une façon de dire aux personnes sourdes qu’on a conscience qu’elles existent et qu’on essaye de s’y adapter et c’est un moyen aussi de dire aux entendants : « Ah tiens, de les interpeller, tiens il y a un signe, ah ben oui il y a des personnes sourdes, peut-être qu’il y en a une à côté de moi ».
Et donc du coup, créer, adapter, accueillir, ça permet donc de diffuser la Langue des signes et de faire progresser l’accessibilité.
Donc on a conscience que la problématique d’avoir des signes en format vectoriel c’est que ça suppose d’avoir des personnes qui, à la fois, ont une compétence en langue des signes et à la fois une compétence en dessin vectoriel. Ce qui est peut être beaucoup. Donc on s’est dit qu’il serait peut-être intéressant aussi de réfléchir parallèlement à la création d’un éditeur de signes, qui permettrait, en fait, d’assembler des sous-parties. Donc d’avoir, je crois que ça existe, je ne sais plus trop comment ça s’appelle, mais d’avoir une espèce de petit programme qui permette de choisir, par exemple, une tête avec des cheveux blonds, roux, etc. Des yeux, puisque les yeux font partie de l’expression en langue des signes. Et de pouvoir choisir des configurations de main droite, main gauche, des positions de buste et des flèches qui vont donner une indication sur le mouvement. Voilà. Et de créer, du coup, de façon rapide, un signe et de pouvoir le mettre dans cette Signothèque. Ça permet du coup d’avoir une compétence en moins, c’est-à-dire qu’on enlève, on n’a plus besoin d’avoir la compétence, et le temps aussi, de créer le signe et de le dessiner en vectoriel. On a juste la volonté. en fait, de participer à un projet, et de l’alimenter. Et donc juste le fait d’avoir des compétences en langue des signes suffit.
Voilà. En fait, c’est quand même une belle idée mais c’est une idée qui reste, pour le moment, à l’état de projet. En fait, on cherche des personnes qui souhaiteraient s’investir avec nous, participer à l’aventure donc, pour continuer à designer des signes, développer l’éditeur de signes et puis, après, il y a tout un tas de choses à faire aussi en communication, etc. Ou le fait d’en parler aussi peut être intéressant. Voilà.
Donc si vous avez des questions, parce que je suis allée assez rapidement, il me semble.
Emmanuelle : Oui. En fait, il reste presque vingt minutes.
Sungia : Ah oui, d’accord. Donc je suis allée vraiment très, très vite.
Emmanuelle : Donc si tu veux rajouter des choses ou compléter. Ou si vous avez des questions on peut commencer une discussion autour de ces deux projets.
Sungja : Oui, voilà. Donc si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Emmanuelle : Je peux poser peut-être une question, enfin une indication sur l’éditeur de signes. On a l’exemple de Simon Giraudot qui, d’ailleurs, fait une conférence pas très loin dans le même bâtiment. C’est un dessinateur de bandes dessinées et il a dessiné, il a fait un générateur de Comics.
Sungja : Qui s’appelle « GéGé » [5] ?
Emmanuelle : Oui. Vous êtes déjà en contact avec lui ?
Sungja : Non, je ne suis pas en contact avec lui. Mais par contre, au THSF (Toulouse Hacker Space Festival, NdT), on avait fait une conférence comme ça. De là il y a un développeur qui était venu et qui avait commencé à le bidouiller, mais après on n’a jamais eu de nouvelles, en fait. Je lui avais fait passer, comme c’est en open source. Je sais pas comment ils font, car je ne connais pas mais du coup, il avait commencé à modifier des choses. Et puis, c’est vrai que je ne l’ai pas relancé, enfin on est restés en contact un peu, comme ça. Il m’a dit : « Oui, il faut que je fasse ci, il faut… » Et puis bon voilà.
Emmanuelle : Oui. Le quotidien aidant, on met tout ce temps.
Sungja : Le quotidien. Voilà. Du coup l’idée, parce qu’on avait rencontré liberté 0.
Emmanuelle : Oui. En 2014.
Sungja : Je ne me souviens plus. C’était sur le festival Résistance et la Liberté 0, je sais plus qui, c’était une fille…
Emmanuelle : C’était Armony Altinier. [Note d’Armony : je n’ai jamais rencontré ArboréSign, mais on m’en a parlé] - [Note de Kinou :c’est moi qui ai rencontré Sungja et je suis disponible pour aider à renouer des liens entre les deux projets]
Sungja : Oui, c’est ça.
Emmanuelle : Elle était venue ici en 2014. On avait reçu Liberté 0 ici. Ils ont fait pas mal de confs, ils avaient un stand. Et donc vous, vous l’avez rencontrée au Festival Résistance à Foix l’an dernier.
Sungja : Oui. Il y a 2 ans (2014, NdT). Donc elle nous avait parlé de ce générateur de signes, de bandes dessinées et que ça pouvait être quelque chose à modifier, ça pouvait être une base sur laquelle partir pour faire ce générateur. Donc après, y a quelques graphistes qui font partie du projet, quelques développeurs. Ce qui nous manque ce serait vraiment une cinquantaine de signes pour que les développeurs puissent vraiment commencer, en fait, à faire quelque chose de beaucoup plus concret. C’est de la matière. Ce que je dis c’est ça, on aurait besoin de matière pour pouvoir commencer. Là on cherche des graphistes en priorités.
Emmanuelle : Appel. C’est vrai que dans les libristes, il n’y a pas trop de graphistes.
Sungja : Oui. Après, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, bien sûr.
Emmanuelle : Est-ce qu’il y a d’autres questions ?
Sungja : C’était clair ? Eh bien je vous remercie. Voilà.
Emmanuelle : Bonne chance à ce projet. On va essayer d’en parler un peu plus. Merci.
Applaudissements