Projet PIQO - Quand on peut faire simple - Émilien Court - Christophe Schweizer

Titre :
Projet PIQO - Quand on peut faire simple
Intervenants :
Émilien Court - Christophe Schweizer
Lieu :
Nevers (58)
Date :
Mai 2015
Durée :
5 min 07
Pour suivre la vidéo : Projet PIQO - Quand on peut faire simple

Transcription

piqo l’ordinateur à but non lucratif

« piqo » c’est émilien…

Émilien : Je suis Émilien Court, je suis étudiant infirmier, je suis tombé dans l’informatique quand j’étais petit. Et donc récemment, effectivement, en voyant l’évolution de la technologie, je me suis dit qu’il serait intéressant de développer un ordinateur qui soit à la fois extrêmement économique, puisse être accessible à tout le monde et à moindre prix, en particulier pour les associations, pour les écoles, pour les universités, pour les particuliers, les entreprises. Qui soit aussi un ordinateur qui consomme très peu d’énergie et qui repose sur des logiciels libres.

piqo c’est aussi christophe

Christophe : Je m’appelle Christophe Schweizer. Je suis prof en économie et sociologie. Un soir Émilien m’a envoyé un mail pour me présenter un peu son projet. Moi, la particularité, c’est que je m’y connaissais pas beaucoup en informatique. Donc j’avais dit oui, ça peut-être intéressant. Et puis, une fois que j’ai vraiment fouillé le projet, c’est devenu une évidence, piqo, on est proche du zéro défaut, si on peut dire.

« piqo » un vrai projet !

Christophe : Le projet piqo, ce n’est pas juste un ordinateur, ce n’est pas une idée on a l’ordinateur et on en vend le maximum. Il y a toute une dynamique autour. Déjà, il y a le côté environnemental, parce que ça consomme moins. En termes de recyclage, on peut quasiment tout recycler le produit. Il y a aussi une idée de création d’emplois, donc, si possible, à destination des personnes précaires ou en difficulté. Il y a le fait qu’on raisonne dans une économie sociale et solidaire. On est dans une association qui regroupe extrêmement de personnes diverses.
Émilien : Piqo c’est un projet qui est, effectivement, associatif. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que c’est un projet qui est un projet de synthèse. C’est-à-dire que ce n’est pas seulement de l’informatique. C’est d’abord des gens qui se sont réunis pour répondre à un besoin : ça peut être des enseignants, ça peut être des gens issus de la santé, issus du social, issus des arts, de la culture, et qui ont compris, en fait, l’intérêt de cet ordinateur dans leurs disciplines respectives et qui ont, du coup, envie de travailler dessus, sans forcément être des pros de l’informatique.

« piqo » un projet plus que local…

Émilien : Pourquoi le choix de la Nièvre ? Déjà parce que c’est notre territoire et qu’on a envie de le défendre et qu’on a envie de montrer que, même s’il y a un certain déclin économique et industriel, eh bien, il y a des solutions pour rebondir. Et donc on est très attachés, oui, effectivement, à ce que piqo soit un projet ancré localement.

« piqo » et les logiciels libres…

Émilien : Le projet est né assez rapidement puisque la technologie existait déjà. On s’appuie sur Raspberry PI 2, pour lequel on a adapté un système d’exploitation qui est Xubuntu. Le choix du Logiciel libre, en fait, c’était assez évident. D’abord il y a une contrainte de coût, évidente, puisque les logiciels propriétaires sont payants et assez chers.
Ensuite, la deuxième raison, c’est que le logiciel libre, en fait, c’est aussi une philosophie, qui est une philosophie du partage et de l’échange des savoirs et c’est exactement cette philosophie-là, aussi, qu’on veut développer avec piqo. Du coup, eh bien, le logiciel libre s’imposait comme une évidence.
Ensuite, c’est un écosystème. On trouve énormément d’outils qui sont, aujourd’hui, tout à fait mûrs pour faire leur entrée de façon massive dans l’utilisation grand public. Donc le coût, plus la technologie, qui est complètement prête, plus le fait que ce soit des logiciels qui sont aboutis et sûrs, il était évident qu’on ne pouvait choisir que ça.

« piqo » c’est combien ?

Émilien : C’est un ordinateur qu’on va proposer à partir de 79,90 euros, et qui permet de remplir toutes les fonctions, on va dire élémentaires d’un ordinateur de bureau, c’est-à-dire aller sur Internet, pouvoir faire du traitement de texte, du tableur, regarder des films, écouter de la musique. Tout ça, avec un prix extrêmement bas.

« piqo » a besoin d’un coup de pouce !

Émilien : Aujourd’hui, en fait, le projet techniquement, il est quasiment prêt, mais pour pouvoir lancer la production, on est en recherche de fonds. Ça passe par un financement participatif qui a lieu actuellement sur KissKissBankBank. Et donc, à partir de là, on pourra commencer à produire les premiers exemplaires. On est aussi en recherche de financements par d’autres moyens, ça peut être des fonds publics, des fonds privés, mécénat. On réfléchit à la possibilité d’une souscription aussi.
Une fois qu’on a le 50 000 euros, on commence à produire piqo et à le commercialiser, dans un premier temps. Et ensuite, on n’a pas l’intention de s’arrêter là. On va continuer à développer piqo pour l’améliorer au niveau des performances, pour développer, éventuellement, un écosystème au niveau logiciel, inviter les développeurs à travailler dessus, permettre aux éditeurs de logiciels, aussi, de porter leurs produits ou leurs solutions sur pico.

toutes les infos sur http://www.piqo.fr

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.