Luc : Décryptualité. Semaine 18. Salut Manu.
Manu : Salut Luc.
Luc : La semaine dernière j’étais en vacances. Nous repartons, nous allons essayer de récupérer notre retard en faisant les deux semaines de la revue de presse qui étaient deux petites revues de presse.
Clubic.com, « L’Union européenne se lance sur Mastodon, l’alternative open source à Twitter », un article de Alexandre Boero.
Manu : Qui va toucher le sujet dont on va parler ce soir et qui fait plaisir parce que l’Union européenne c’est un gros truc et ils vont rejoindre un autre gros truc, un « mastodon », qui n’est pas si gros mais qui est bien.
Luc : « Mastodon » n’est pas un mot français, je me suis fait reprendre par Marie-Odile !, c’est « mastodonte » en bon français !
ZDNet France, « Europe : 38 organisations et entreprises demandent le droit d’installer tout logiciel sur tout appareil », un article de Thierry Noisette.
Manu : Ça a un goût d’ancien. Ça me fait penser à une époque où on avait ce qu’on appelait la vente liée, c’est-à-dire que quand on achetait un ordinateur on achetait forcément du logiciel privateur avec, un peu comme si on achetait une voiture et on avait la marque d’essence qui était nécessairement définie avec.
Luc : C‘est d’ailleurs toujours le cas. Non ?
Manu : Oui, dans une certaine mesure. Mais là, dans cette optique de faire évoluer un petit peu les choses, la direction c’est aussi de faire des choses un petit peu plus écolos. Il faut récupérer les vieux matos et pouvoir réinstaller de nouveaux logiciels dessus. Toute une dynamique est en train de se mettre en place, en tout cas plein de gens poussent pour aller dans ce sens-là, et là des organisations, des entreprises essayent de dire « on doit pouvoir installer n’importe quoi sur le matériel qu’on possède ».
Luc : Next INpact, « Article 17 : la justice européenne valide le filtrage, s’il respecte les exceptions au droit d’auteur (€) », un article de Marc Rees.
Manu : Gros sujet aussi qui date d’il y a quelques mois. On avait suivi d’assez près les problématiques qu’il y avait en lien avec le droit d’auteur, avec les GAFAM et les contenus qu’ils proposent sur Internet, qu’ils dispensent sur Internet. Quelque part les ayants droit voient les grosses entreprises qui font de l’argent avec, souvent, leurs contenus, en tout cas c’est l’impression qu’ils ont, donc il y a des lois qui sont en train de se mettre en place, des mécanismes de filtrage qui vont être requis pour les gros acteurs, ce qui ne les dérange pas forcément parce qu’ils sont gros, ils ont les moyens de mettre en place des systèmes de filtrage. C’est même plutôt nous, les chatons [1], les petites structures qui risquons d’être embêtées, c’est pour ça qu’on suit le sujet, parce que mettre des systèmes de filtrage ce n’est pas facile quand on est tout seul à administrer un serveur quelconque.
Luc : Maintenant les articles que tu as sélectionnés pour la semaine 18.
Numerama, « L’horloge parlante pourrait survivre à travers l’open source », un article de Julien Lausson.
Manu : Super initiative. Oui, on va garder l’horloge parlante sous une forme d’open data, on va récupérer les voix, on va récupérer plein de mécanismes, c’est plutôt sympa. N’est-ce pas ?
Luc : Oui ! L’horloge parlante, ça fait tellement 20e siècle ! Je pense que les petits jeunes d’aujourd’hui ne savent même pas à quoi ça pouvait bien servir d’avoir un numéro qu’on pouvait appeler pour entendre l’heure qu’il était.
Manu : Tu l’utilisais quand tu étais jeune ?
Luc : Oui, j’étais fasciné par cette voix. D’ailleurs j’aimerais bien savoir aujourd’hui comment techniquement ça marchait à l’époque pour réussir à avoir un automate qui donne l’heure de façon régulière comme ça.
La Provence, « Firefox puissance 100 : pourquoi le navigateur demeure l’alternative la plus crédible à Chrome », un article de David Bénard.
Manu : Sans forcément qu’on le sache, une guerre a eu lieu sur Internet et continue à avoir lieu, c’est la guerre des parts de marché des navigateurs. En gros, pour accéder à Internet, on passe par un logiciel, ce logiciel est important parce que des mécanismes lui sont propres ; quand on propose un logiciel donné, parfois on peut modifier la façon dont le Net est fait, c’est ce qui s’était passé avec Internet Explorer version 6, qui était majeur à son époque, plein d’entreprises s’étaient focalisées sur son usage. Aujourd’hui on voit qu’il y a moins de navigateurs, il y a eu beaucoup de morts dans cette guerre, il en reste essentiellement deux, Chrome, Chromium et puis derrière il y a Google, Microsoft, dans une certaine mesure il y a Apple. Et puis il y a encore une sorte de rebelle qui reste vivant malgré tout.
Luc : Beaucoup de navigateurs qui existent utilisent le moteur de Chrome. Donc même si le nom est différent, l’apparence est différence, c’est le même moteur un peu partout. Effectivement le seul moteur qui ne reste pas Chrome à la base, c’est Firefox [2].
Manu : Lui arrive à sa version 100, c’est plutôt sympa, une sorte de marqueur. Chrome l’avait passé il n’y a pas si longtemps. Allez jeter un œil, il ne faut pas oublier de soutenir ce rebelle du marché des logiciels d’accès à Internet ; il est important qu’il existe.
Luc : C’est très important parce que si les parts de marché baissent de trop les éditeurs d’applis web ou de sites internet ne feront plus l’effort de tester sur ce navigateur-là, donc il tombera encore plus en désuétude. Petit exemple concret, je connais des power-users comme on dit, des gens qui se débrouillaient bien en informatique, dans l’utilisation générale, qui tournent sous Windows, qui regardent des pubs quand ils vont par exemple sur YouTube sur leur ordinateur, qui ne savent pas qu’avec un bloqueur de pub sur Firefox on peut bloquer les pubs dans YouTube ; pour eux c’est une certitude qu’on est obligé de se manger des pubs quand on va sur YouTube. C’est un petit exemple concret qui montre l’intérêt d’avoir un navigateur qui n’est pas contrôlé par Google.
La Tribune, « Pour un ministère du numérique de plein exercice », c’est une tribune signée par un grand nombre de personnes, d’entreprises, d’universitaires et ce genre de gens.
Manu : C’est le moment en ce moment, il faut pousser pour essayer d’avoir des acteurs au niveau de nos institutions qui supportent un petit peu nos problématiques : le logiciel libre, avoir des mécanismes ouverts, de l’interopérabilité, de l’open data, et puis ne pas oublier qu’en Europe, en France, il y a des acteurs qui savent faire du cloud, eh oui, c’est bizarre, il n’y a pas que les Américains qui ont ces compétences-là. On l’a déjà oublié dans le passé, on a essayé de construire des trucs avec des emprunts nationaux, on a essayé de pousser des entreprises pour faire du cloud et ça s’est écroulé, c’était trop artificiel. Mais non !, d’autres acteurs existent déjà et sont compétents. Il faudrait que les institutions les soutiennent mieux.
Luc : Sujet de la semaine qui fait le gros de l’actualité depuis deux semaines, c’est le rachat de Twitter par Elon Musk. Pour situer, le bonhomme est évidemment très connu. Si certains ne savent pas qui c’est ou voient ça d’assez loin, Elon Musk est un entrepreneur très médiatique, très controversé, c’est un grand provocateur. Il a fait fortune notamment avec PayPal. Il est connu pour deux initiatives qui sont SpaceX, une entreprise qui a à peu près tout pété dans le domaine spatial, avec beaucoup d’argent public américain quand même, ils ont quand même fait technologiquement des choses qui sont très impressionnantes et pas mal de gens pensaient qu’ils allaient se planter et les voitures Tesla, les voitures électriques dont la réussite est un peu plus contestable. Donc surprise, Elon Musk a mis des milliards sur la table pour acheter Twitter alors qu’il n’était pas vraiment dans les GAFAM ou ce genre de choses, à une époque où les GAFAM, les réseaux sociaux, sont mis sur le grill, critiqués, etc., on se demande pourquoi maintenant il va mettre son nez là-dedans.
Manu : Petit détail, c’est l’homme le plus riche du monde. C’est un serial entrepreneur. C’est aussi, dans une certaine mesure, un geek, il est connu pour avoir créé son premier logiciel à 12 ans et l’avoir vendu pour 500 dollars, il me semble, et ensuite avoir monté une entreprise d’informatique avec son frère. C’est intéressant, le gars est à la fois ingénieur, mais il a aussi travaillé sur des problèmes commerciaux, économiques, il me semble qu’il a des diplômes dans cette catégorie-là et il a monté, il a vraiment monté pas mal de choses, tu disais effectivement PayPal, notamment. Mais c’est aussi un gars un peu bizarre qui se lance, pour le coup, dans quelque chose d’un peu étrange, l’équivalent d’un GAFAM ; on pourrait rapprocher ça d’un journal. C’est peut-être un peu comme Jeff Bezos qui a racheté des journaux ou comme nos milliardaires français qui ont tous des moyens de communication un peu sous la main, lui s’intéresse à Twitter ; c’est un peu bizarre !
Luc : Oui, ça fait peur. Tout un tas d’ONG ont appelé les marques à quitter Twitter et à arrêter de communiquer dessus. Il faut dire que ce gars a pas mal de casseroles derrière lui. Il est super grande gueule, on l’accuse de sexisme, de racisme, de tous ces genres de choses. Il n’est pas du tout écolo, même s’il fait des voitures électriques, c’est un peu de la poudre aux yeux dans ce domaine-là.
Manu : Il a l’air d’être assez effrayant aussi au niveau de son management. Il semblerait que les employés considèrent que passer devant sa porte c’est un peu une zone de mort, on risque d’être viré à tout moment.
Luc : Il est réputé pour être assez chaotique et imprévisible. Les gens de SpaceX disaient que si les choses se passaient mal chez Tesla il ne fallait pas aller le voir parce qu’il n’avait pas le moral. En revanche, s’ils avaient une bonne nouvelle, c’était le moment d’aller lui demander des sous, parce qu’il allait dire oui. Après il y a plein d’affaires derrière, il a commercialisé un lance-flamme qui ne s’appelle pas lance-flamme, il a fait des grandes déclarations sur Twitter qui lui ont valu de se faire épingler par les autorités de la bourse américaine parce qu’on a dit qu’il était en train de manipuler le cours de l’action de son entreprise.
Manu : Il a plein d’idées : quand il est dans les embouteillages à Las Vegas il se dit « aller, on pourrait casser le système et faire des tunnels sous la ville pour aller plus vite et éviter les encombrements. »
Luc : Il a plein d’idées, il fait plein d’annonces fracassantes dont un paquet ne va nulle part ou sont complètement délirantes ou complètement débiles
Manu : Hyperloop [3]. On parle beaucoup d’Hyperloop. C’est un peu lui qui a lancé l’idée moderne.
Luc : On n’en parle plus trop aujourd’hui parce que c’est une impasse. C’est un truc dont il a dit « regardez cette super idée que j’ai ». Hyperloop c’est l’idée qu’il ne fallait pas mettre en œuvre, parce que ce qu’il a promis comme performance et le modèle qui fait rêver n’est pas possible. Je ne vais pas rentrer dans le détail, on n’aura pas le temps, mais c’est juste impossible. Ça veut dire que ce qui est faisable est nécessairement un truc dégradé, bien en dessous de ce qu’il a prétendu, les gens se sont engouffrés là-dedans en se disant que c’était le nouvel eldorado parce qu’il y a une sorte de magie ; les gens ont tendance à perdre leur sens critique quand Elon Musk annonce des trucs.
Manu : Il avait même une idée, je crois qu’il a lancé une entreprise, pour implanter des électrodes dans le cerveau pour pouvoir contrôler l’ordinateur ou, au contraire, avec des problématiques d’IA, amicales, donc il y avait pas mal de choses. On suppose qu’il discute avec beaucoup de gens très intelligents, des gens avec des expertises pointues, peut-être des spécialistes de certaines disciplines. Effectivement il agrège, il réfléchit, il essaye de récupérer ce qui est bon.
Luc : Ça fait partie de ces trucs délirants, notamment sur ces IA. Il faisait partie des gens qui avaient dit que le plus grand danger qui menaçait l’humanité ce sont les IA, il y avait Bill Gates et d’autres sur des trucs que je trouve hyper-tordus. Son ambition c’est, à la fin, partir avec sa grosse fusée pour aller vivre sur Mars qui est juste l’endroit le plus inhospitalier qui soit. Des trucs qui vont dans tous les sens, mais, en même temps, il a des succès indéniables et il a surtout cette aura médiatique considérable qui fait que plein de gens le suivent.
Manu : Et là, dernière nouvelle, il débarque. Je m’en suis aperçu parce que je viens de recevoir et je reçois en ce moment plein d’invitations à me connecter à des gens sur Mastodon [4]. Quel rapport ? C’est parce qu’il débarque sur Twitter en mode « maintenant je ne suis pas juste le sixième personnage le plus suivi de Twitter – ce qui n’est pas rien –, mais je vais posséder en nom propre », dans quelle mesure on ne sait pas encore.
Luc : Dès lors qu’il a la majorité, c’est déjà acté qu’il sera patron de la boîte au moins au début, ça veut dire qu’il va changer des choses. Il veut notamment sortir du modèle publicitaire, au moins pour les institutions, que ce soit les entreprises ou les institutions publiques, pour les faire payer, en mode abonnement, avec cette idée de se débarrasser de la menace de la publicité puisque ceux qui le contestent disent aux marques « votre publicité, votre marque est associée à des trucs négatifs », donc lui, pour contrer ça, dit « si vous voulez être sur Twitter il faut payer un abonnement. »
Manu : Il a pas mal d’autres idées. Il arrive un peu comme un nouveau propriétaire qui veut changer la peinture et peut-être même virer les bâtiments pour les donner à des SDF.
Luc : Oui, c’est ça ! Et puis il a commencé à graisser, dans la presse, une des responsables en disant que la modération ce n’est pas bien. Il y a d’ailleurs une affaire qui est sortie, sans doute à la faveur de ces guéguerres sur le fait que Twitter avait censuré la publicité sur un documentaire fait par HBO [Home Box Office], une chaîne américaine, qui pointait notamment le rôle de Twitter dans la montée de QAnon, ce mouvement complotiste, qui montre que cette entreprise, même en mode bienveillant disons, sait quand même faire taire certaines voix qui la mettent en difficulté.
Manu : Mais Elon Musk arrive et il va sauver tout ça avec son envie de sauver la liberté d’expression. Rien que ça !
Luc : Parce qu’il se met en avant comme étant un absolutiste de la liberté d’expression. Les gens disent que Donald Trump va revenir sur Twitter, c’est une catastrophe !
Manu : Mais non, il est déjà sur son propre truc catastrophique pourtant basé sur Mastodon pourtant et qui ne va pas marcher, Truth Social.
Luc : Oui, mais en même temps est-ce que la moindre chose que Trump dit est fiable ?
Manu : Non ! On est d’accord, mais c’est toujours rigolo.
Luc : Il peut très bien revenir sur Twitter demain, c’est totalement imprévisible. De fait il y a des gens qui ont parlé d’eux en disant que ce sont deux mecs qui disent tout ce qui leur passe par la tête, qui sont imprévisibles. Ce côté grand défenseur de la liberté d’expression est également critiqué : un ado a fait un site web qui surveille tous ses déplacements en jet privé, il y a des applis pour ça, et il a tout fait pour essayer de le faire fermer. Il y a quelques années quelqu’un a dit que travailler chez Tesla c’était de la merde et que ce que fait Tesla c’est de la merde, il a fait fuiter des informations, le mec a perdu un procès. Il aurait même été jusqu’à déclarer que ce mec allait revenir chez Tesla pour flinguer tout le monde, pour essayer qu’il y ait un swatting.
Manu : Un swatting c’est-à-dire que les flics débarquent, le swattent, éventuellement l’emmènent en prison de manière un peu violente.
Luc : C’est ça, en tout cas défoncent sa maison en disant « ce mec va péter les plombs ». À priori liberté d’expression quand quelqu’un dit que Tesla c’est de la merde, ça ne marche plus trop.
Manu : Et tout seul contre un homme qui se trouve être le plus riche du monde, c’est compliqué. J’ai cru comprendre que le gars avait du mal à survivre aux États-Unis.
Luc : De ce que j’ai lu il était un peu atteint, mais quand on subit ce type de pression il faut quand même être hyper-costaud pour ne pas déraper. Le type est parti vivre en Roumanie avec sa famille parce qu’il ne se sentait pas en sécurité.
Qu’on aime Musk ou pas, le fond du problème c’est qu’un réseau social qui a cette importance, comme les autres réseaux sociaux et ces GAFAM qui sont centralisés – on le dit depuis des années – c’est cette centralisation et ce pouvoir qui est complètement exorbitant. Twitter avant Elon Musk, on l’a vu, a utilisé sa position pour que le documentaire le mettant en cause ne soit pas mis en avant. Récemment dans la presse Facebook a le même genre d’affaire, il a été révélé qu’ils ont fait disparaître des pages de différentes institutions du gouvernement australien.
Manu : Par accident !
Luc : Oui, par accident bien sûr ! Oups !, pardon j’ai glissé ! Parce que le gouvernement australien prévoyait des lois qui allaient lui pourrir la vie. L’autre truc qui me gêne c’est que ce type est hyper-médiatique, on avait un peu la même chose avec Trump. C’est un peu ce côté de la société de masse où il y a un leader et une masse d’individus partout qui le suivent aveuglément sans qu’il y ait de structure sociale derrière.
Manu : Est-ce que ce n’est pas le Steve Jobs moderne et, peut-être aussi, je ne sais pas, le Edison moderne ?
Luc : Peut-être, mais là il y a un côté ligne directe qui est très important. Steve Jobs avait un objectif qui était de faire plein de pognon et d’enfermer les gens dans son système. Il a été élevé au rang de héros, mais, au final, sa volonté de former la société, etc., était moins forte. Il n’était pas en train de s’exprimer sur tout et n’importe quoi, il était simplement en train de dire « mon environnement est le meilleur du monde ». Il y avait quand même une sorte de fond politique derrière, Steve Jobs avait sa vue sur le monde et l’univers Apple en est le reflet. Mais là on a quelqu’un, et c’est l’inquiétude, qui est plus dans la lignée d’un Trump avec ce côté de cahot.
Manu : C’est un sujet qui n’est pas encore finalisé. Il va sûrement y avoir des évolutions, ça peut toujours revenir en arrière, je pense, parce que peut-être que légalement il peut y avoir des blocages, on ne sait jamais. En attendant et quoi qu’il en soit je vous encourage à venir nous contacter sur Mastodon. Il y a pas mal d’instances un peu partout. Vous pouvez installer votre propre serveur si vous le voulez, si vous en avez les compétences et le temps, devenir administrateur et comme ça vous pourrez vous-même censurer vos opposants.
Luc : On se retrouve la semaine prochaine.
Manu : À la semaine prochaine.
Luc : Sauf si nous nous censurons nous-mêmes d’ici là.