Libre à vous ! Radio Cause Commune - Transcription de l’émission du 6 octobre 2020

Titre :
Émission Libre à vous ! diffusée mardi 6 octobre 2020 sur radio Cause Commune
Intervenant·e·s :
Mélanie Lacayrouze - Isabella Vanni - Valentin - Jean-Christophe Becquet - Frédéric Couchet - Étienne Gonnu à la régie
Lieu :
Radio Cause Commune
Date :
6 octobre 2020
Durée :
1 h 30 min
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Page des références utiles concernant cette émission

Licence de la transcription :
Verbatim
Illustration :
Bannière de l’émission Libre à vous ! de Antoine Bardelli, disponible selon les termes de, au moins, une des licences suivantes : licence CC BY-SA 2.0 FR ou supérieure ; licence Art Libre 1.3 ou supérieure et General Free Documentation License V1.3 ou supérieure. Logo de la radio Cause Commune utilisé avec l’accord de Olivier Grieco.
NB :
transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.

Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

logo cause commune

Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
Frédéric Couchet : Bonjour à toutes. Bonjour à tous.

La Playlist de Libre à vous !, diffusion de musiques libres commentées, c’est le sujet principal de l’émission du jour, avec également au programme la chronique d’Isabella Vanni sur le projet Métacartes Numérique Éthique et aussi la chronique de Jean-Christophe Becquet sur Wikisign.

Nous allons parler de tout cela dans l’émission du jour.
Vous êtes sur la radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 et en DAB+ en Île-de-France et partout dans le monde sur le site causecommune.fm.
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.

Le site web de l’April c’est april.org, vous pouvez y trouver une page consacrée à cette l’émission avec tous les liens et références utiles et également les moyens de nous contacter.
Nous sommes mardi 6 octobre 2020, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.
À la réalisation de l’émission aujourd’hui mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.
Étienne Gonnu. : Salut Fred.
Frédéric Couchet : Si vous souhaitez réagir, poser une question pendant le direct, n’hésitez pas à vous connecter sur le salon web de la radio. Pour cela rendez-vous sur le site de la radio, causecommune.fm, cliquez sur le bouton « chat » et retrouvez-nous ainsi sur le salon dédié à l’émission.

Nous vous souhaitons une excellente écoute.
Avant de commencer nous allons vous proposer un petit quiz. Je vous donnerai les réponses en fin d’émission. Vous pouvez proposer des réponses sur le salon web sur la radio ou sur les réseaux sociaux sur lesquels nous sommes présents.

Cette question va parler anniversaires. Deux grands projets du logiciel libre ont fêté récemment respectivement leurs 10 et 27 ans [37 ans, Note de l’orateur]. Quels sont ces deux projets et quelle association majeure du logiciel libre fête ses 35 ans cette semaine ? Trois chances de pouvoir répondre et trouver la bonne réponse. En tout cas, je vous donnerai les réponses en fin d’émission.
Tout de suite place au premier sujet.
[Virgule musicale]

Chronique « Le libre fait sa comm’ » de Isabella Vanni, coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April, avec une interview de Mélanie Lacayrouze sur le projet Métacartes Numérique Éthique

Frédéric Couchet : Parler d’actions de type sensibilisation menées par l’April, annoncer des événements libristes à venir avec éventuellement des interviews des personnes qui organisent ces événements, c’est la chronique « Le libre fait sa comm’ » de ma collègue Isabella Vanni qui est coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April. Bonjour Isabella.
Isabella Vanni : Bonjour à tout le monde.
Frédéric Couchet : Le sujet du jour : le projet Métacartes Numérique Éthique. Je te laisse la parole.
Isabella Vanni : Merci Fred.

Pour la chronique le « Le libre fait sa comm’ » d’aujourd’hui, j’ai souhaité inviter Mélanie Lacayrouze du projet Métacartes Numérique Éthique. Il s’agit d’un outil pédagogique très intéressant, vous verrez, qui est actuellement en construction, en élaboration, et qui s’appuie sur un jeu de cartes mais pas que, et on verra dans quelques minutes de quoi il s’agit. Nous avons bien sûr choisi de parler de ce projet parce qu’il promeut l’informatique libre ; c’est tout à fait en lien avec les objectifs de l’April. Je vais voir tout de suite si Mélanie est avec nous. Bonjour Mélanie.
Mélanie Lacayrouze : Bonjour Isabella. Bonjour à tous.
Isabella Vanni : Bonjour. Merci d’être avec nous. J’espère ne pas avoir écorché votre nom tout à l’heure.
Mélanie Lacayrouze : Non. C’est très bien.
Isabella Vanni : Super.

Dans Métacartes Numérique Éthique, on comprend plutôt bien les mots « Numérique » et « Éthique », mais notre public s’est peut-être un peu interrogé face au mot « Métacartes » qui semble être un néologisme. Pourriez-vous nous dire pourquoi « Métacartes », dans les deux sens ? Pourquoi ce projet et pourquoi l’appeler ainsi ?
Mélanie Lacayrouze : Oui, bien sûr. « Métacartes » c’est la contraction de deux mots « Méta » et « cartes ». « Cartes » parce que, en fait, c’est un jeu physique, c’est un jeu au sens anglais, on dirait set, un jeu mais ce n’est pas pour jouer comme avec un jeu de cartes comme on pourrait l’entendre dans un premier temps. C’est vraiment un set de cartes physiques, jusque-là ça va, et « Méta » c’est parce que ces cartes sont connectées à une ressource en ligne. Elles sont connectées par un mini-lien qui est présent sur chaque carte et aussi par un Qr Code que l’on peut scanner.

En fait l’idée des Métacartes c’est d’avoir l’essentiel dans la main, déconnecté, et de pouvoir ensuite aller se reporter à la ressource en ligne pour creuser le sujet et aller plus loin.
Isabella Vanni : Tu me disais, pardon, tout naturellement je t’ai tutoyée, si ça ne te dérange on peut continuer comme ça ?
Mélanie Lacayrouze : Non. Pas de problème.
Isabella Vanni : Super. Tu me disais que la personne a la carte dans sa main, mais à la base c’est un projet conçu plutôt pour des médiateurs, des médiatrices numériques et ça c’est aussi en lien avec ta profession, ton expérience d’enseignante, de formatrice. Est-ce que tu veux nous raconter un petit peu l’origine de ce projet ?
Mélanie Lacayrouze : Oui. L’origine du projet Métacartes, en fait je vais parler de Métacartes au sens large, parce qu’on a déjà fait un premier jeu qui s’appelle « Faire ensemble ». On l’avait appelé « Faire ensemble », 60 cartes pour réinventer nos réunions ; c’était vraiment l’idée que les gens en ont marre de faire des réunions, etc. En fait, quand on l’a lancé, on avait fait un financement participatif, etc., et, à travers ce jeu, on a été en relation avec l’association Framasoft qui nous a soutenus pour ce jeu-là, pour le jeu « Faire ensemble ».

Le financement s’est bien passé, le jeu est sorti, tout a bien fonctionné pour nous, on était super-contents et on leur a dit « on voudrait vous remercier, on voudrait faire quelque chose ». Comme nous – je dis « nous » parce que c’est un projet qui est porté par deux personnes, donc moi, Mélanie Lacayrouze, et mon collègue Lilian Ricaud – sommes aussi formateurs en termes d’outils numériques et on axe beaucoup nos formations sur les outils libres.

Avec ce partenariat avec Framasoft, on a envie de faire un jeu pour faire connaître les CHATONS, les projets alternatifs du Libre et on a commencé à réfléchir avec eux sur un jeu qui à la base était plutôt « Dégooglisons Internet » pour reprendre le projet passé de l’association Framasoft.
Isabella Vanni : Mélanie, pardon, je t’interromps parce que tu as aussi parlé des CHATONS. On en a parlé à plusieurs reprises dans notre émission, mais c’est bien de rappeler ce dont il s’agit. Si tu veux le faire.
Mélanie Lacayrouze : Oui. Ce ne sont pas des petits chats, ça serait trop facile. Non ! Les CHATONS c’est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs.
Isabella Vanni : Il y a beaucoup de beaux adjectifs. On va les trouver ensemble.
Frédéric Couchet : Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Je vous aide.
Mélanie Lacayrouze : Voilà. Merci.
Isabella Vanni : En gros un collectif de structures de différents types, associations mais pas que, ça peut être aussi des particuliers, des entreprises qui proposent des services qui sont éthiques, non intrusifs, respectueux de la vie des utilisateurs et des utilisatrices.
Mélanie Lacayrouze : Voilà. Du coup on a voulu faire un autre jeu de cartes, sur le même principe, de cartes manipulables, reliées à une ressource en ligne et cette fois c’est le projet Numérique Éthique. On est en train de développer ça, on a commencé fin 2019, début 2020.
Isabella Vanni : Très bien. Et après il y a eu un petit évènement en 2020 !
Mélanie Lacayrouze : Oui, il s’est passé un truc !
Isabella Vanni : Malheureusement, qui a un petit peu, je ne dis pas bloqués, mais qui vous a un petit peu obligés à revoir votre planning.
Mélanie Lacayrouze : Oui. En fait on a été carrément bloqués parce que dans notre processus de développement on emploie ce qu’on appelle les méthodes agiles, pour ceux à qui ça parle, c’est-à-dire qu’on fait des prototypes successifs qu’on teste et qu’on améliore petit à petit. Il se trouve qu’on a fait un premier atelier en février, un autre en mars et on devait continuer tout le printemps 2020 à proposer des ateliers à des utilisateurs pour avoir des retours d’usage. Donc ça c’est complètement tombé à l’eau puisque manipuler un jeu de cartes en groupe, à plusieurs dans une pièce, c’est devenu…
Isabella Vanni : C’est un peu compliqué !
Mélanie Lacayrouze : Voilà ! Ce n’était plus possible du tout. Ce n’est pas grave. On a pris un temps de recentrage pour repartir sur ce qui nous portait vraiment, ce qui était nos valeurs dans ce projet, ce qui était vraiment important pour nous avec ça. On a continué à être en contact avec des gens à distance. En fait, on travaille avec des établissements publics numériques, notamment avec le réseau Canopé Grand Est. Canopé c’est le réseau qui s’occupe du numérique dans l’Éducation nationale donc c’est régional. Nous on est dans le Sud de la France. On travaille aussi avec des collectifs comme Alternatiba et d’autres.
Isabella Vanni : En fait, le jeu est pensé, comme je disais tout à l’heure, pour de la médiation numérique, c’est-à-dire qu’il y a une personne qui anime une séance de jeu. Est-ce que j’ai bien compris ?
Mélanie Lacayrouze : Oui. Alors jeu, je reprécise, c’est bien un set.
Isabella Vanni : Un jeu de cartes.
Mélanie Lacayrouze : Ce n’est pas un jeu au sens où il y a des règles du jeu et une partie, etc.

En fait, notre idée c’est vraiment de produire et de mettre à disposition un outil pédagogique qui aide les individus ou les collectifs à se sensibiliser aux questions des libertés, de la surveillance, à réfléchir à leurs pratiques numériques et à leur proposer des alternatives respectueuses des usagers.
Isabella Vanni : Et ça se fait de différentes manières. J’ai vu que les cartes peuvent être regroupées par catégories différentes. Je crois qu’il y a des cartes « Concept » qui expliquent un petit peu des concepts. Il y en a d’autres qui posent plutôt des questions, donc qui poussent à la réflexion. Vous avez réfléchi à des manières différentes d’interroger la personne.
Mélanie Lacayrouze : Oui. On a bien conscience, quand on est soit un individu, soit un collectif mais qu’on a des pratiques numériques qui sont déjà bien ancrées — je pense aux outils de la suite Google utilisée par un collectif ou des choses comme ça — qu’en fait c’est superdur de changer même si ça ne correspond pas à son éthique, qu’on a envie d’avoir autre chose, de fonctionner autrement avec des pratiques différentes, mais changer c’est superdur. Du coup, on s’est dit que pour ça il fallait qu’on s’appuie sur des personnes ressources qu’on appelle médiateurs numériques. Il y a des gens dont c’est le métier, il y a aussi des gens dont ce n’est pas le métier mais qui sont un peu la personne référente dans certains collectifs, donc qui se retrouvent, pour nous, ceux qu’on appelle aussi médiateurs numériques informels. Du coup ces personnes-là vont pouvoir utiliser le jeu avec les différentes entrées pour faire évoluer les pratiques du collectif.

En effet, tu as raison, il y a différentes « familles » de cartes, entre guillemets. Il y a déjà la famille « Utilisation » qui récapitule les différentes façons d’utiliser le jeu. Il y a les cartes « Concept », là ce sont plus les notions, on va dire, dans le dur quoi ! Des cartes « Critère » qui sont formulées sous forme de questions et qui vont aider chaque personne ou collectif à évaluer ses usages et ses besoins. À partir de là, il y a les cartes « Utilisation » où on va plus orienter les gens vers des outils, mais pour ça c’était important pour nous aussi d’avoir une ressource en ligne qui soit à jour, donc ce n’est pas sur les cartes physiques, ça ne sera que sur le site.
Isabella Vanni : C’est très malin d’avoir pensé à ce lien pour pouvoir, effectivement, mettre à jour au fur et à mesure sur le Web. Je vois que le temps coule vite et c’est important pour moi que tu expliques quelles sont les prochaines étapes et comment on peut contribuer à ce projet qui est aussi un projet collaboratif d’ailleurs ?
Mélanie Lacayrouze : Oui, c’est complètement collaboratif. Comme je le disais tout à l’heure, on travaille avec différents réseaux qui ne se connaissent même pas forcément entre eux ; on est une espèce de lien. En fait, ce qu’on veut dans le projet Métacartes, c’est d’être un intégrateur de ressources. On ne veut pas tout mettre sur notre site internet. On agrège et on renvoie vers les différents acteurs du numérique.

On en est à la version 2, c’est-à-dire qu’il y a déjà eu plusieurs prototypes de cartes, pour l’instant c’est la version 2. Et là, très récemment puisque c’est hier soir, nous avons sorti un article avec des prototypes imprimables.
Isabella Vanni : Ce n’est même pas fait exprès ! Ça remonte à hier soir ?
Mélanie Lacayrouze : Oui.
Isabella Vanni : Super le timing ! Pardon, je te laisse continuer.
Mélanie Lacayrouze : Actuellement, sur le site www.metacartes.cc, il y a tous nos blogs d’actualité pour dire où en est. On publie de temps en temps un petit article pour donner les avancées du projet. Et puis il y a des prototypes téléchargeables et imprimables sur LibreOffice. Vous pouvez donc imprimer, découper des cartes, vous en saisir, animer des choses et nous faire des retours. Nous sommes très intéressés par les retours d’utilisation.
Isabella Vanni : Je crois qu’il y a un formulaire ou ce n’est pas encore publié ?
Mélanie Lacayrouze : Non, il n’est pas encore publié, mais il y aura un formulaire pour simplifier.
Isabella Vanni : D’accord. Pour récupérer les retours et améliorer davantage le set de cartes.
Mélanie Lacayrouze : Le but c’est de travailler sur ça tout l’hiver jusqu’à arriver à la version 3 qui sera la version finalisée des cartes. Idéalement, ça ce serait au tout début 2021, et ensuite on passe à la conception des modèles. Pour l’anecdote les modèles sont faits avec le logiciel libre Scribus et ils sont écrits avec des polices libres. On va jusqu’au bout de la démarche.
Isabella Vanni : Très bien. Le temps arrive à sa fin. Je vais juste rappeler qu’il est possible de précommander les Métacartes.
Mélanie Lacayrouze : Oui tout à fait.
Isabella Vanni : On va mettre le lien.
Mélanie Lacayrouze : Pour nous soutenir, si je récapitule, il y a faire connaître le projet en en parlant. Il y a plein de gens qui peuvent être potentiellement intéressés donc parlez-en, www.metacartes.cc, c’est l’espace vitrine des Métacartes.

Vous pouvez aussi télécharger, nous faire des retours, qu’est-ce qui manquerait, etc. On a une adresse mail qui est contact chez metacartes.cc. Sinon il y aura ce formulaire qui sera mis en ligne bientôt.

Et puis vous pouvez aussi participer aux temps de travail collectif à distance, c’est une fois par mois. Pour cela vous nous contactez on vient tient au courant pour vous dire quand c’est.

Et enfin précommander le jeu via la boutique en ligne aussi sur metacartes.cc, toujours le même site internet.
Isabella Vanni : Super Mélanie. Merci beaucoup d’avoir participé, d’avoir si clairement expliqué ce projet. On sent bien que c’est aussi ton métier. Bon courage pour ce projet. On se tient au courant et merci encore d’avoir participé.
Mélanie Lacayrouze : Merci beaucoup. Bonne journée.
Isabella Vanni : Bonne journée. Au revoir.
Frédéric Couchet : Bonne journée Mélanie. Merci.

C’était la chronique de Isabella Vanni qui est coordinatrice vie associative et responsable projets à l’April.

Notre invitée était Mélanie Lacayrouze du projet metacartes.cc, je précise que « metacartes » c’est avec un « s » à la fin. L’autre site dont on a parlé tout à l’heure, le fameux Collectif CHATONS, c’est chatons avec un « s » point org. [chatons.org]

Isabella merci. On se retrouve déjà demain au bureau et on se retrouve le mois prochain pour ta prochaine chronique.
Isabella Vanni : Très bien.
Frédéric Couchet : Belle journée à toi.
Isabella Vanni : Bonne journée.
Frédéric Couchet : On va passer au sujet suivant.
[Virgule musicale]

La Playlist de Libre à vous ! diffusion de musiques libres diffusées dans l’émission. Les musiques sont commentées par Valentin qui coanime notamment sur la radio l’émission Les joyeux pingouins en famille

Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par notre sujet principal qui va porter sur les musiques libres diffusées dans Libre à vous !. Pendant la période de confinement que nous avons connue il y a quelques semaines, nous avons initié des émissions spéciales d’environ une heure, le mercredi à 12 heures, sur la pause méridienne, avec des musiques déjà diffusées dans Libre à vous ! et commentées principalement par Valentin qui anime des émissions musicales sur Cause Commune.

Nous allons vous proposer le dernier enregistrement qui a été fait, donc un ensemble de musiques libres commentées par Valentin. Je vous rappelle que si vous voulez donner votre avis sur les musiques vous pouvez nous rejoindre sur le salon web de la radio, le site causecommune.fm, le bouton « chat », le salon #libreavous.

On se retrouve juste après le sujet long.
[Pastille sonore]
Frédéric Couchet : Bonjour à toutes, bonjour à tous.

J’ai le plaisir de retrouver aujourd’hui le studio pour une spéciale de Libre à vous !, une spéciale Playlist, donc des musiques libres commentées. Je suis Fred de l’émission Libre à vous ! et je vous donne rendez-vous tout à l’heure à 15 heures 30 pour la dernière émission de la saison, une émission classique.

Avec moi aujourd’hui mon camarade Valentin des émissions Les joyeux pingouins en famille et Saturday Night Fraîcheur.

Bonjour Valentin.
Valentin : Salut Fred. Salut tout le monde. Je suis aussi très heureux de vous rejoindre, pas dans le studio, mais très heureux de vous retrouver quand même.
Frédéric Couchet : Voilà. On va diffuser quelques musiques libres qu’on a déjà diffusées dans l’émission Libre à vous ! et Valentin va nous les commenter. Vous retrouverez les références sur le site de la radio, causecommune.fm. Si vous voulez réagir avec nous, poser des questions, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le salon #libreavous. Vous allez sur le site causecommune.fm, vous cliquez sur le bouton « chat » et vous nous rejoignez.

On va écouter six ou sept musiques. C’est la sixième édition de cette spéciale Playlist de Libre à vous ! et on verra à la rentrée si on arrive à proposer une version pérenne de cette spéciale.

On va commencer tout de suite, Valentin.

Je vais juste préciser que toutes les musiques qu’on diffuse dans l’émission sont sous licence libre, les licences qui doivent permettre la réutilisation, y compris commerciale, et la modification. Donc ce sont des licences par exemple de type Art Libre, Creative Commons Attribution, Creative Commons Partage dans les mêmes conditions. À chaque fois je vous préciserez la licence originale.

On va commencer par un artiste que j’aime beaucoup. Je suis désolé pour mon anglais, mais si vous écoutez l’émission vous avez l’habitude. Son nom d’artiste est The Imaginary Suitcase et le nom du titre c’est The rest of the world.
Voix off : Cause Commune, 93.1.

The rest of the world par The Imaginary Suitcase

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter The rest of the world par The Imaginary Suitcase. L’artiste s’appelle Laurent Leemans et on l’a interviewé dans l’émission Libre à vous ! du 21 avril 2020, émission 63, vous retrouverez le podcast de son interview sur causecommune.fm.

Valentin, qu’est-ce que tu penses de cette introduction ?
Valentin : C’est une musique d’introduction qui commence très bien pour entamer une émission, qui reste très bien dans l’ambiance un peu nébuleuse du matin. On est sur une musique avec une orchestration assez simple, une introduction avec des arpèges de guitare et un petit xylophone tout doux comme s’il venait nous réveiller, superposé par deux voix qui vont chanter en chœur d’une manière assez douce. D’ailleurs quelques effets de reverb sur les voix de micro donnent un peu l’impression qu’ils chantent dans un écho, nous poussent dans une ambiance un peu rêveuse, un peu comme s’il y avait deux personnes qui nous chantaient une petite berceuse. Cette première chanson de musique m’a bien accompagnée pour se remettre un peu en jambes, doucement.

Au bout d’un moment on a quand même l’apparition des maracas qui donnent un peu plus de rythme à la musique, qui nous aident un peu plus à nous entraîner, à moins rester dans cet aspect rêve nébuleux et, au fur et à mesure de la chanson, les différents instruments, le xylophone, la guitare et les maracas, avec les voix, se superposent un peu plus, sont un plus présents, jusqu’à arriver à un moment 0ù tout doucement on retourne dans un côté un peu berceuse. Ça se radoucit jusqu’à se ralentir et arriver vers la fin.

Je trouve ça un peu sympa et ça m’a fait penser un peu à un mélange entre Simon et Garfunkel qui auraient croisé la route de deux artistes qui s’appellent CocoRosie, qui aiment bien aussi faire des musiques un peu dans ce style-là avec des xylophones ou des petits objets qui rappellent parfois un peu l’enfance et le rêve. J’ai trouvé que c’est un bon mélange de tout ça et Simon et Garfunkel bien sûr pour l’aspect deux voix qui chantent en chœur et une guitare, ça m’a fait penser à ça. Voilà ce que j’en ai pensé.
Frédéric Couchet : Merci Valentin.

Je vais préciser que Laurent Leemans habite en Belgique. On a déjà diffusé d’autres titres de Laurent quand il était dans un groupe qui s’appelait Ceili Moss. Si tu te souviens bien, Valentin, c’était peut-être dans la première ou deuxième émission, du folk irlandais.
Valentin : />Ça me dit quelque chose. Oui.
Frédéric Couchet : C’était un groupe où ils étaient cinq/six. Aujourd’hui Laurent Leemans est tout seul. Effectivement là il y a une voix féminine qui l’accompagne. Il fait ça de façon semi-professionnelle dans le sens où il fait quelques concerts. Jusqu’au confinement il en faisait, on espère qu’il va pouvoir en refaire bientôt, sinon il travaille, il est fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères en Belgique, donc c’est vraiment une activité semi-professionnelle. Et je vais préciser, parce que j’ai oublié de le dire en introduction, que la licence du morceau est la licence Creative Commons Attribution. Donc vous pouvez réutiliser cette musique, vous devez simplement signaler que c’est Laurent Leemans, donc The Imaginary Suitcase.

Vous retrouverez évidemment les références sur le site de Cause Commune, causecommune.fm et l’interview de Laurent dans l’émission 63 du 21 avril 2020. Je vous encourage à écouter le reste de son album. Ça ne ressemble pas du tout à ce que faisait Ceili Moss à l’époque. C’est vraiment, effectivement, beaucoup plus des ballades. En tout cas c’est très intéressant, j’aime beaucoup cet artiste et, en plus, c’est un artiste qui fait de la musique libre actuellement parce que souvent on diffuse des artistes qui ont fait de la musique libre il y a longtemps, mais qui ont arrêté. Lui, il continue.
On va passer au morceau d’après. Nous allons écouter maintenant quelque chose de vraiment différent. C’est Helios par Ramos et on se retrouve juste après.
Voix off : Cause Commune, 93.1.

Helios par Ramos

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Helios par Ramos, musique disponible sous licence libre Creative Commons Attribution, CC By.

Là on a carrément changé de style par rapport au titre précédent. Valentin, ton commentaire.
Valentin : Ça rien n’a à voir du tout, même ça réveille un peu plus après la petite berceuse tranquille qu’on avait avant. On est dans un truc beaucoup plus électro, avec une boîte à rythme très marquée et quelques effets sonores faits par des synthétiseurs qui arrivent, qui sont un peu partout dans nos oreilles. Il y a même un grand jeu qui est fait autour du panorama auditif : on a un peu des sons à gauche, un peu à droite, un peu partout, du coup on se sent un peu perdu en fait dès le début. En même temps, à la fois perdu et guidé par le groupe, qu’on sent un peu, qui est apporté par ces sons électriques et par la boîte à rythme.

Après cette introduction arrive une mélodie plus dans l’ambiance électro-pop notamment avec des sons issus d’un tissu qu’on appelle le glitch-hop, c’est un son avec des synthétiseurs très forts et un peu kitch qui rappelle un peu des sons que pouvaient faire les premières consoles de jeux vidéo comme la Gameboy ou la Nintendo NES, en tout cas c’est vraiment cette espèce de synthétiseur. On sent qu’ils ont une couleur différente de ce qu’on peut entendre d’habitude. Là on arrive sur quelque chose est un peu plus fort, qui tabasse un peu plus jusqu’à un moment où ça redevient un peu plus calme. On a un autre passage qui fait un peu contraste avec le moment un peu plus pêchu et c’est très présent, c’est quelque chose qui est très présent dans ce style un peu glitch-hop où on a des passages forts et après des passages plus calmes. Ça nous laisse le temps de respirer jusqu’à une montée progressive qui vient petit à petit juste après ce moment calme. Ça reprend un peu. Les percussions commencent à réapparaître jusqu’à une montée et arriver au point culminant de ce qu’on appelle un drop. Le drop c’est le moment où tout repart avec des choses qui tabassent un peu plus. C’est un peu l’équivalent du refrain dans la musique électronique.

C’est un procédé qui est très présent dans la musique un peu glitch-hop mais qui peut se rapprocher aussi un peu du dubstep. Ce genre de mélodie utilise souvent des passages très forts d’un coup qui sont contrastés avec des moments plus tranquilles. Sinon, globalement, on est sur des mélodies assez entraînantes, assez pop électronique, assez faciles à mémoriser, assez faciles à chanter et qui nous entraînent bien.

Ce que j’ai trouvé aussi très sympa c’est qu’on a un bon contraste entre les moments où ça tabasse un peu plus avec les basses et les synthés, les moments un peu plus calmes où on a même des fois l’apparition d’un clavier électronique qu’on appelle le Rhodes, qui donne un aspect beaucoup plus calme et beaucoup plus Supertramp à toute le musique. On a même, sur la fin, l’apparition de petits oiseaux. On est vraiment sur un beau contraste.

En tout cas j’ai trouvé ça très sympa. C’est un style de musique qui est vachement utilisé pour illustrer des vidéos de voyage, des choses comme ça, parce que ça nous emporte beaucoup au moment du drop et, en même temps, ça nous permet un peu de se réveiller, se poser au moment des passages calmes. Très sympa.

Frédéric Couchet : Donc un excellent titre avant de partir en vacances. Il n’y a pas d’artiste à qui ça te fait penser.

Valentin : Non. Pourtant j’ai beaucoup écouté ça, mais il y a longtemps, du coup j’ai un peu tout oublié. En tout cas ce sont des artistes qui sont très présents sur la communauté un peu Soundcloud, YouTube aussi. En tout cas ça se trouve très facilement.
Frédéric Couchet : D’accord. Je vais donner quelques informations sur l’artiste. Je vais faire référence au site auboutdufil.com. Éric Fraudain et Alice – je dis Alice parce que je ne connais pas son nom de famille, c’est juste Alice – font des présentations des artistes. Sur auboutdufil.com, on nous dit : « Ramos est un jeune américain originaire de Cambridge dans le Massachusetts. Il nous propose un track chaleureux, plein d’énergie et de bonnes ondes positives, idéal pour redonner le moral et repartir du bon pied. »

Il est précisé qu’il a composé ce titre à l’âge de 16 ans, il y a cinq ans à priori maintenant, il a donc 21 ans, et qu’il l’a composé avec le logiciel, je ne le connais pas, Logic Pro X de la gamme Apple. Peut-être que vous, Valentin ou Olivier, vous connaissez. Je salue d’ailleurs Olivier qui est en régie aujourd’hui. Tu le connais ?
Valentin : Oui, bien sûr. C’est un des grands logiciels de référence qu’on appelle séquenceurs, qui vous permettent d’éditer, écrire des musiques soit en fichier MIDI soit en fichier audio et c’est une grande base, du coup. Ça fait partie des plus grandes références de séquenceurs de logiciels de musique pour faire de la MAO [Musique assistée par Ordinateur].

Les informations que tu donnes sur cet artiste me rappellent quelques trucs. Le glitch-hop est un style de musique qui est très américain, c’est vrai, qui est très fait par des gens assez jeunes, qui sont souvent mineurs et c’est ça que j’ai essayé de dire par rapport au fait qu’on les trouve facilement sur Soundcloud ou YouTube. Ce ne sont pas des artistes qui sont très distribués, qu’on entend forcément à la radio, mais qui ont plus une espèce de communauté sur le Web, du coup des gens assez jeunes qui sont un peu tendance et qui suivent le moment.

Il y a un artiste qui, en gros, pourrait un tout petit peu faire évoquer ça. Il s’appelle Plüm, il est Australien, maintenant il fait des choses assez différentes, mais à ses débuts, quand il a commencé à peu près en 2013, il était aussi très jeune et il faisait beaucoup de morceaux qui étaient dans cette mouvance-là. Maintenant ce qu’il fait n’a plus rien à voir, c’est assez différent. C’est un peu comme s’il faisait une évolution plus mature du glitch-hop, c’est un peu comme le morceau qu’on a entendu, c’est plus vraiment un truc qu’on sent assez jeune. En tout cas, c’était juste la chose que je voulais ajouter.
Frédéric Couchet : D’accord. En tout cas j’ai trouvé ce morceau vraiment très bien et rayonnant.

On va passer maintenant à un autre titre. Nous allons écouter L’Étoile danse par Meydän et on se retrouve juste après.
Voix off : Cause Commune, 93.1.

L’Étoile danse par Meydän

Frédéric Couchet : Je rigole parce qu’Olivier s’était laissé entraîner par la musique et avait oublié de rallumer mon micro. C’est un peu la surprise, ça finit effectivement abruptement.

Nous venons d’écouter L’Étoile danse par Meydän, musique libre disponible sous licence Creative Commons Attribution.

Vous écoutez toujours la radio Cause Commune 93.1 FM en Île-de-France, en DAB+, et partout dans le monde sur causecommune.fm. N’hésitez pas à nous rejoindre pour notre échange. Vous allez sur le site causecommune.fm, vous cliquez sur le bouton « chat » et vous nous rejoignez sur le salon #libreavous.

Valentin, qu’as-tu pensé de ce morceau ?
Valentin : Là, encore une fois, on fait vraiment un changement de décor assez marqué, très puissant. On est sur quelque chose qui est beaucoup moins facile à commenter parce qu’on a seul élément, c’est un piano solo. En plus le morceau est assez court et reste un peu toujours dans la même ambiance, du début à la fin. Ce qui est quand même intéressant à noter c’est que dès le début et pendant tout le long du morceau on a ce qu’on appelle des arpèges de piano où ce sont les moments où on va jouer les notes de manière sccesive. On a aussi beaucoup de figures rythmiques qui sont assez identiques tout le long du morceau. Bien sûr, la hauteur des notes change, par contre rythmiquement on reste un peu sur la même chose ce qui fait qu’on a l’impression de suivre le même rythme. On n’est pas du tout perdu et bien accompagné par toute l’évolution du morceau, ça c’est très agréable.

Ce que j’ai aussi trouvé de très sympa c’est le son du piano qui sonne un peu étouffé, qui donne une vraie chaleur au morceau et qui nous donne vraiment l’impression qu’on est en train de marcher et qu’on l’entend au loin depuis la fenêtre d’une maison. Tout ça rajouté, du coup, au fait qu’on répète un peu les mêmes figures rythmiques, ça donne vraiment l’impression qu’on part en balade.

J’avais oublié le titre du morceau, mais le titre du morceau colle très bien avec, L’Étoile dansante ? L’Étoile qui danse ?
Frédéric Couchet : L’Étoile danse,
Valentin : L’Étoile danse. Ça m’a fait un peu penser, du coup, à une musique qui pourrait illustrer des animés, qu’ils soient japonais, ou même des films d’animation, un peu cet aspect enfantin en même temps qui parle aussi aux grands. En tout cas c’est ce à quoi ça m’a fait penser.

Sinon, si je devais le ranger dans une case de style de musique, j’aurais un peu de mal. C’est toujours un peu dur de caser ça. C’est assez classique parce qu’il y a du piano, en même temps ce n’est pas vraiment de la musique classique, du coup c’est toujours un peu compliqué. Quelqu’un vient de sonner chez moi.
Frédéric Couchet : On a entendu.
Valentin : Désolé. Ce sont les aléas du direct.
Frédéric Couchet : Je vais présenter l’artiste, comme ça tu as le temps d’aller ouvrir.
Valentin : Merci.
Frédéric Couchet : Je crois que Meydän est un Français, Parisien de mémoire, je ne sais plus, parce que je n’ai pas noté, excusez-moi. En tout cas on l’avait contacté, voilà ce qu’il nous dit : il a 27 ans, il compose pour le plaisir depuis de nombreuses années maintenant, en autodidacte, ça n’a jamais été son activité professionnelle même si c’est son objectif depuis un bon moment puisque c’est c’est sa passion. En ce moment il est en transition pour devenir compositeur professionnel et composer de la musique sur demande, notamment pour des jeux vidéo ou des films. Il ne compose pas que des morceaux libres, mais une très grande partie, la majorité actuellement de son travail est effectivement publiée, quand même, sous licence libre Creative Commons Attribution, donc CC By. Il a toujours été attiré par le monde du Libre qu’il a découvert via le système d’exploitation GNU/Linux, avant de se rendre compte que la démarche du Libre dépassait assez largement le cadre des systèmes d’exploitation, donc des ordinateurs. Les morceaux qu’il compose sont, en quelque sorte, sa contribution au vaste monde du Libre.

Il précise en outre que dans l’art il trouve incroyable de voir ce qui peut émerger quand on enlève le plus possible de freins à l’expression artistique et la musique libre va clairement dans ce sens à ses yeux. Beaucoup de personnes aux parcours très différents ont utilisé sa musique publiée sous licence libre et il en est très heureux. C’est exactement le but recherché.

C’était Meydän.

Je ne sais pas si Valentin a pu ouvrir ? Tu as pu ouvrir ? Super.
Valentin : Je suis là, c’est bon.
Frédéric Couchet : J’ai présenté Meydän.
Valentin : J’ai pu entendre un peu une partie.
Frédéric Couchet : OK. On va passer au morceau suivant. On va écouter, je vais essayer de le prononcer correctement, Schmaltz par Jahzzar et on se retrouve juste après.
Voix off : Cause Commune, 93.1.

Schmaltz par Jahzzar

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Schmaltz par Jahzzar, disponible sous licence libre Creative Commons partage dans les mêmes conditions, donc CC By SA.

Valentin, encore un morceau très différent des autres.
Valentin : Très différent. Là, par contre, j’ai été moins emporté par cette musique, j’expliquerai après pourquoi. En tout cas il me semble qu’on est sur ce qu’on appelle du rock indé — je dis peut-être des bêtises parce que j’ai un peu de mal avec toutes ces appellations autour du rock. J’ai l’impression que c’est comme ça qu’on appelle ça, en tout cas clairement on est sur une ambiance plus sur rock ’n’ roll avec la présence de guitare, de basse, de batterie et aussi de clavier. On est sur une orchestration complètement instrumentale, pas de chanteur présent dans cette musique.

On a une batterie tout au long du morceau qui ne bouge pas, reste un peu sur les mêmes figures rythmiques, le même tempo, il n’y a pas beaucoup de pauses, pas beaucoup de breaks, ça reste vraiment du début à la fin, on a presque l’impression que c’est un robot qui joue. On est surtout emmené par la guitare qui gère tout l’aspect mélodique du morceau, en tout cas au début, qui nous emporte un peu avec quand même l’apparition de temps en temps de quelques nappes ou de quelques notes de clavier qui accompagnent ça. On est surtout emporté par la guitare qui, elle, présente pas mal d’effets sonores, comme de l’écho il me semble, des choses comme ça, un peu de reverb qui permet de donner un peu plus de corps à la guitare et un peu plus de présence au niveau du niveau sonore de tous les instruments.

On a une coupure à un moment, un passage que j’ai trouvé beaucoup plus sympa, avec un son un peu plus acoustique, avec l’apparition d’un instrument dont j’ai complètement oublié le nom, je n’arrive jamais à le retenir, il me semble que c’est cette toute petite guitare qui ressemble à un ukulélé qui vient d’Amérique du Sud, d’Argentine il me semble, avec six cordes aussi. J’ai complètement oublié le nom de cet instrument, ça rappelle un peu l’ukulélé, mais ce n‘est pas l’ukulélé. On est sur un passage que je trouve un peu plus sympa, qui est complètement différent du début. Après on a à nouveau une coupure sur ce moment avec là, par contre, un moment qui est censé plus nous emporter avec une espèce de nappe assez saturée – que je ne trouve pas très joliment saturée, mais ça c’est juste mon avis. Et la guitare qui revient. C’est censé être le moment, je pense, où on est emporté d’où l’apparition de cette nappe un peu saturée pour donner un peu plus de corps au morceau.

Sinon on alterne sur ces trois différentes parties et, en fait, cette partie où, un peu, la guitare mène la danse, le passage un peu plus acoustique, un peu plus calme, et les nappes un peu plus saturées qui interviennent.

Si ça m’a moins emporté c’est parce que je trouve que ça sonne un peu fade, ça manque un peu de folie et c’est souvent ce qui peut être le souci quand on est un groupe de rock sans chanteur, seulement en instrumental, ça fait qu’on doit combler certains vides, ce que peut apporter la présence d’un chanteur avec texte, de la parole, etc.

Quoi qu’il en soit j’ai trouvé que c’est quand même globalement bien fait. Ça reste mon avis. En tout cas, si j’avais un retour à faire, je trouve qu’on est avec trop d’éléments qui se ressemblent et qui s’alternent et pas assez de folie, de changements qui peuvent nous emporter un peu plus.
Frédéric Couchet : D’accord.

Je suis assez d’accord avec toi et c’est vrai que je ne suis pas trop fan non plus de la partie saturée. Je vais quand même préciser plusieurs choses sur l’artiste.

D’abord que les pastilles musicales, les petits jingles que vous entendez dans Libre à vous ! sur les changements de sujet, sont des extraits d’autres musiques de Jahzzar. En fait, on a récupéré certaines de ses musiques, on a même une musique qui fait 1 minute 20 qui s’appelle Waiting list, qui est notre musique de secours à diffuser si un jour on a problème technique en régie. Peut-être qu’un jour vous l’entendrez ; en fait, on espère que vous ne l’entendrez jamais en termes de problème technique, mais un jour on la diffusera.

Jahzzar est un artiste qui vient des Asturies, son nom est Javier Suárez. Il a un site sur lequel il publie tout ce qu’il fait sous licence Creative Commons, c’est betterwithmusic.com. Vous retrouverez les références évidemment sur le site de la radio, causecommune.fm. Il ne fait que de l’instrumental. Comme il dit « peu importe le langage juste la communication ». Il a de nombreux centres d’intérêt entre la musique, la vidéo, l’audiovisuel, la création d’images. Par contre, je n’ai pas plus d’informations que ça, je lui ai envoyé un message via sa page Soundcloud et je n’ai pas eu de réponse. J’espère que j’en aurai un de ces jours et que je pourrai vous donner plus d’informations.

Il publie beaucoup de choses, mais effectivement uniquement en instrumental. On trouve toutes ses productions en licence libre sur son site betterwithmusic.com.
Valentin : Du coup, je comprends un peu mieux pourquoi ça sonne comme ça. Maintenant que tu le dis, ça s’entend en fait que c’est quelqu’un de solo, j’ai pensé tout de suite à un groupe. En fait c’est quelqu’un de solo. C’est la raison pour laquelle c’est un peu plus facile pour lui de créer des passages différents, notamment avec l’apparition de cet instrument acoustique. Ça doit vraiment être ça du coup, s’il vient d‘Amérique du Sud ; j’ai oublié le nom je suis désolé.
Frédéric Couchet : Il vient d’Espagne. Les Asturies c’est dans le Nord de l’Espagne, je crois.
Valentin : Pardon OK. Excuse-moi, au temps pour moi. En fait, ça s’entend très bien dans cette musique que c’est réalisé par une seule personne ce qui, du coup, peut-être aussi le défaut du fait que ça sonne toujours un peu redondant. Quand on est seul on est du mal à prendre du recul sur ce qu’on fait et on n’a pas différentes personnes qui peuvent apporter des éléments différents vu que c’est toujours la même personne qui le fait. En fait ça sonne énormément comme des musiques libres de droit qu’on peut utiliser pour illustrer de courtes vidéos, des choses comme ça, ça ressemble beaucoup à ça. C’est vraiment aussi ce qu’on appelle des backing tracks, des morceaux qui se répètent un peu et qui servent à pratiquer un instrument de musique que ce soit la guitare ou le chant.
Frédéric Couchet : D’ailleurs sur son site betterwithmusic.com, je suis dessus, il dit que ses productions peuvent être utilisées pour des films, des courts métrages, des animations, des documentaires, de la publicité et aussi, évidemment, pour des usages personnels et exclusivement sous licence Creative Commons Partage dans les mêmes conditions.

Donc c’était Jahzzar. On va continuer le changement de style. Aujourd’hui, entre chaque morceau il n’y a aucun rapport de style, là vous allez voir que c’est encore totalement différent, rien dans le titre vous allez comprendre.
Valentin : Par contre c’est hyper-riche du coup !
Frédéric Couchet : Exactement. Nous allons écouter La valse des vieux sabots par Les bretons de l’est et on se retrouve juste après.
Voix off : Cause Commune 93.1

La valse des vieux sabots par Les bretons de l’est

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter La valse des vieux sabots par Les bretons de l’est, disponible sous licence libre licence Art Libre. Vous pouvez retrouver les références sur le site de la radio causecommune.fm et les artistes ont également un site web, lesbretonsdelest tout attaché point com [lesbretonsdelest.com].
Alors Valentin ?
Valentin : Là encore quelque chose de très différent. On est complètement sur de l‘acoustique, il y avait le piano, du coup c’est la deuxième fois qu’on a un morceau complètement acoustique. On a deux guitares et une contrebasse. Contrebasse qui est très discrète, j’ai mis longtemps à l’entendre sur mon iPod, en tout cas deux guitares, c’est presque jazz manouche par rapport à l’utilisation des deux guitares, une qui est assez rythmique et l’autre qui donne plus l’impression d’être dans de l’improvisation, même si elle suit une mélodie harmonique qui est bien tracée, on a un peu l’impression que c’est dans l’improvisation ce qui donne cet aspect un peu jazz manouche ; même si la rythmique marque très fort l’aspect valse et pas l’aspect jazz manouche. Pour rappeler, l’aspect valse, c’est juste le fait qu’on compte en un, deux, trois, un deux, trois, un, deux, trois ; c’est ça qui fait toute une valse, si vous n’entendez pas ça c’est que ce n’est pas une valse.

En tout cas, cette figure rythmique était très présente par l’autre guitare qui, elle, était complètement dans les accords et qui marquait bien le rythme avec la contrebasse.

On est sur un morceau qui, harmoniquement, c’est-à-dire la manière dont sont utilisés les accords, est très riche, il y a beaucoup de variations. On change un peu, on est emporté dans plein d’endroits différents. Ce sont des accords qu’on ne retrouve pas forcément dans la musique jazz, c’est pour ça que je n’aime pas trop dire que ça fait penser à de la musique jazz manouche, mais qui peuvent être plus présents dans des musiques assez populaires, c’est pour ça que ça s’appelle « de l’est », qui pourraient faire parfois penser à de la musique de l’Est. On est vraiment dans un mélange de différentes choses.

C’était très sympa et j’ai un peu de mal à complètement pouvoir bien commenter cette musique. En tout cas c’est vrai que ça m’a fait penser à une musique qu’on pourrait entendre, qui pourrait illustrer des films des années 20 ou 30, une musique qui est inspirée un peu du jazz, notamment de l’aspect jazz manouche que Django Reinhardt a pu apporter à cette période, mais en même temps qui va utiliser des couleurs harmoniques qui sont plus présentes dans les musiques populaires de différents endroits, que ce soit en France ou ailleurs en Europe.

Tout ça fait que j’ai un peu de mal à pouvoir à situer dans quel style et dans quel univers on est. En tout cas c’est, ma foi, un trio très sympathique.
Frédéric Couchet : Effectivement, comme tu le dis c’est un trio. Je rappelle leur site web, lesbretonsdelest.com. Si j’en crois leur site web, ils ont fêté leur 300e concert en 2019, c’est un groupe qui tourne toujours. En fait, le site est intitulé « Spectacles musicaux festifs », il dit « plus qu’un simple concert, Les bretons de l’est proposent un véritable spectacle humoristique, rythmé et entraînant, capable de séduire tous les publics, même les plus grincheux. »
En tout cas, je vous encourage à écouter les autres titres et, évidemment, à aller les voir en concert dès que les concerts seront de nouveau possibles. Je n’ai pas plus d’informations parce que la personne devait m’envoyer d’autres informations sur leur groupe, mais je n’ai pas reçu de réponse pour l’instant. On repassera évidemment des titres de ce groupe, Les bretons de l’est. Vous retrouverez les références sur le site de Cause Commune, causecommune.fm.

On va à nouveau changer totalement de style.
Valentin : Du métal ?
Frédéric Couchet : Il n’y aura pas de métal aujourd’hui. En fait le métal libre de qualité, c’est compliqué à trouver.
Valentin : C’est dur à trouver.
Frédéric Couchet : On en a déjà discuté. Pour la prochaine émission, comme tu veux du métal, on te trouvera du métal !
Valentin : Ce n’est pas spécialement que je veux du métal, c’est juste que ça aurait fait un bon contraste après le trio acoustique.
Frédéric Couchet : Exactement. Non, il n’y a pas de métal aujourd’hui.

On va écouter Hard Country par Townhouse Woods et on se retrouve juste après.
Vpox off : Cause Commune 93.1.

Hard Country par Townhouse Woods

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Hard Country par Townhouse Woods. Tout à l’heure on parlait de départ en vacances, de voyages, en tout cas j’aime beaucoup voyager avec ce titre. De ton côté, Valentin, tu es allé loin ?
Valentin : Oui, mais aussi déçu parce qu’on n’est pas si loin qu’avec l’autre musique, on reste sur un aspect un peu acoustique, même avec des guitares et tout, c’est assez différent. Il n’y a pas de rupture très brutale quand même.
Frédéric Couchet : D’accord.
Valentin : C’est juste mon avis.

C’est quoi déjà le nom du groupe ?
Frédéric Couchet : Townhouse Woods.
Valentin : Townhouse Woods. OK. On est sur ambiance beaucoup plus acoustique, comme je l’ai dit, et qui est très marquée par la musique country, cette musique un peu américaine populaire, populaire surtout dans des endroits qui sont loin de la ville. Du coup musique très populaire un peu autour des fermiers et autour du centre des États-Unis. Musique qui vient un peu des années 30-40, même peut-être bien plus avant, je ne sais plus très bien. En tout cas on a des instruments assez typiques de la musique country, notamment marquée par le banjo qui est l’incontournable de la musique country. Il me semble même quelques violons dans le fond, mais je n’en suis pas si sûr, en tout cas guitare acoustique, batterie et basse et une voix qui sonne un peu comme une caricature, pour moi, de la voix d’un fermier du Texas avec l’apparition de certains mots comme bastard et God. Du coup on est dans ce mélange assez religieux et injurieux – bastard qui veut dire « bâtard », excusez-moi, ce sont les paroles et God qui rappelle Dieu –, dans ce mélange assez caricatural peut-être d’un fermier du fin fond des États-Unis. Il me semble, après je ne vais pas trop tenter des folies, qu’ils ne sont pas Américains, ils n’ont pas du tout une voix qui sonne vraiment très américain, tu me diras après.

Ce qui est assez sympa au bout d’un moment c’est qu’on a quand même l’apparition d’une guitare électrique qui est assez noyée dans le fond et noyée dans les effets de reverb encore une fois, qui donnent vraiment l’impression que la guitare est dans une grande grotte et qui joue une manière ce qu’on appelle fed-in. Fed-in c’est quand on met un volume qui rentre tout doucement, progressivement, qui ne rentre pas d’un coup, ça donne un peu l’impression d’avoir une espèce de chant de baleine parfois ou une petite mélodie qui arrive tout doucement et ça a un côté un peu plus musique Surf-Rock. Le Surf-Rock c’est un style de musique assez californien des années 50-60. Il me semble notamment que le groupe qui est vraiment très marqué Surf-Rock, dont j’ai complètement oublié le nom.
Frédéric Couchet : Je ne pourrai pas t’aider.
Valentin : Je crois que ce sont les Beach Boys qui est un peu le groupe qui marque l’aspect Surf-Rock. Du coup on a cette apparition un peu plus Surf-Rock dans cette musique country ce qui donne un peu une autre couleur. Et surtout, ce qui est très sympa, ce qu’au moment du refrain, à partir du moment-là où ils disent this is a hard country, il y a deux voix qui apparaissent et qui chantent d’une manière un peu plus douce et qui sonnent vachement plus comme la manière dont peuvent chanter les chanteurs dans la folk, ce qui fait un peu un contraste avec l’aspect très country et très différent des couplets.

La musique se superpose comme ça jusqu’à un moment où le chanteur s’emballe sur la fin et il chante carrément plus dans un registre assez aigu et ça, il me semble que ce n’est pas très présent dans la musique country. Du coup ça fait qu’on a un assez beau mélange entre différentes influences : la musique country, la musique folk, la musique un peu plus rock des années 60. En tout cas un beau mélange que j’ai trouvé sympa, qui ne m’a fait tant voyager, mais qui sonne un peu comme une certaine couleur qui fait que dès qu’on l’entend, du début à la fin, on sait où on est et ça, ça peut faire voyager.
Frédéric Couchet : Par rapport à la question que tu te posais, savoir s’ils étaient Américains ou pas. Le célèbre site auboutdufil.com nous apprend des choses sur ce groupe. Ils sont originaires d’une petite ville qui s’appelle Albert Lea dans le Minnesota, c’est un État qui est frontalier du Canada, donc dans le nord des États-Unis. À priori ils sont quatre, si je lis bien. Il y a une guitare acoustique, il y a un banjo, il y a une pedal steel – tu nous diras ce que c’est – et il y a aussi une batterie et une basse. Est-ce que tu peux nous dire ce qu’est une pedal steel parce que je sais pas du tout ?
Valentin : C’est ce truc dont je disais que c’est une guitare. En fait ça doit être ça. Je ne suis pas sûr non plus de ce qu’est une pedal steel. Pour moi c’est une pédale qu’on utilise sur une guitare électrique. D’accord, je sais ce que c’est. C’est une espèce de guitare qu’on joue sur les genoux. Je crois que c’est un mélange entre l’aspect guitare parce qu’il y a des cordes mais aussi, peut-être, un peu synthétiseur parce qu’on joue dessus comme si c’était sur un piano, c’est ça qui donne un peu l’impression chant de baleine dont je parlais et qui donne un peu l’impression Surf-Rock.
Frédéric Couchet : D’accord. OK ! Il y a d’autres informations sur le site Au bout Du Fil, je suis en train de regarder. Tout à l’heure, à un moment, je crois que tu parlais de cow-boys, le site auboutdufil.com fait effectivement référence aux histoires chantées par des cow-boys au début du 20e siècle, ils chantaient leurs états d’âme, leurs voyages, les épreuves rencontrées sur la route.
Valentin : C’est ça.
Frédéric Couchet : En tout cas ça m’a fait un petit peu voyager. Je précise d’ailleurs que sur le salon web, donc sur causecommune.fm, bouton « chat » et ensuite le salon #libreavous, il y a xnx qui dit que la pedal steel guitare est typique de la musique country. Il met la référence sur la page Wikipédia. De toute façon, si vous vous posez des questions sur un truc vous allez sur Wikipédia, vous aurez souvent une réponse à peu près correcte, donc n’hésitez pas.

On va avancer même si on n’est pas du tout en retard. On va arriver au dernier morceau. Nous allons écouter Infinity par Lemmino et on se retrouve juste après.
Voix off : Caue Commun 93.1

Infinity par Lemmino

Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Infinity par Lemmino, disponible en licence libre Creative Commons partage dans les mêmes conditions. Vous retrouverez les références sur le site de la radio, causecommune.fm. C’était le dernier morceau du jour. Valentin, qu’est que tu en as pensé ?
Valentin : C’est un morceau qui, je trouve, clôture bien une émission. On a une ouverture avec une guitare électrique qui utilise des accords présents dans la musique un peu soul rock des années 70-80, qui est marquée ensuite par l’apparition d’une batterie qui est carrément plus électrique, ce qui fait qu’on a un peu un contraste intéressant et une voix qui arrive et qui sonne très au loin, un peu en retrait, qui donne une vraie couleur intéressante à ce morceau. C’est comme si c’était un peu une vision plus moderne et électrique de certains morceaux populaires des années 80, qui est aussi beaucoup marquée par un refrain où il y a l’utilisation d’un cuivre, il me semble que c’est un saxophone qui est aussi très au loin, et d’un clavier un peu piano électrique, au son assez kitch, qui pourrait complètement rappeler des morceaux du groupe INXS, en tout cas c’est ce que j’ai trouvé. On est dans une ambiance nocturne, un peu mélancolique, sombre mais pas trop. On a un peu l’impression de marcher dans la nuit avec eux. En même temps, il y a aussi vraiment cette couleur à la fois old school et, en même temps, assez moderne, notamment avec des passages où la voix est répétée, est pitchée un peu comme si on utilisait un vocodeur, ce qui est vraiment typique de la musique assez moderne mais, en même temps, avec des instruments comme le saxophone ou le piano électrique qui ont des vraies couleurs plus kitch.

On est dans un beau mélange, de très belles couleurs musicales, du coup une ambiance aussi assez nuit qui pourrait sonner comme la conclusion d’une émission. En tout cas c’était très bien choisi pour la fin.
Frédéric Couchet : J’ai beaucoup aimé. Je vais préciser que Lemmino est Suédois. Sur le site auboutdufil.com et sur cause commune.fm, vous retrouverez le lien, il y a une page complète qui explique ce que fait Lemmino. C’est un Suédois qui, surtout, essaie de faire passer des messages à travers sa musique. Dans un autre titre il parle notamment du manque de réaction des êtres humains face à la destruction de la planète Terre. C’est un artiste qui est engagé. Il publie beaucoup sous licence libre Creative Commons Partage dans les mêmes conditions.

Effectivement, je trouvais que c’était un beau final. On a diffusé plusieurs titres de Lemmino et on continuera à les diffuser. Il a aussi une chaîne YouTube sur laquelle, je crois, il publie des vidéos.
Valentin : Ce morceau était sur une thématique particulière ou pas ?
Frédéric Couchet : Je ne me souviens plus en fait. J’avoue que j’ai mélangé deux titres. Je pense que c’est sur une thématique particulière, mais je t’avoue que je ne me souviens plus parce que je ne l’avais pas écouté avant et j’avais préparé quelque chose sur un autre titre qui s’appelle Terra. Je pense que la prochaine fois on diffusera Terra. C’est comme ça qu’on l’avait découvert sur le site auboutdufil.com.
En tout cas, Valentin, merci. Je précise, Valentin, que tu es du collectif Les pingouins en famille et que tu animes, avec ton collègue Baptiste notamment, plusieurs émissions sur Cause Commune.

On a initié ces émissions spéciales, La Playlist de Libre à vous ! pendant le confinement. Là, pour la dernière journée de la saison 3 de Libre à vous ! on s’était dit « tiens !, on va en refaire une nouvelle ». On espère qu’à la rentrée on va pouvoir pérenniser ça sous un format ou sous un autre. On en rediscutera pendant l’été, Valentin, parce que, évidemment, on ne peut faire ça sans tes commentaires, sinon Olivier et moi serions un peu secs. Donc on va essayer de pérenniser ça parce que je crois que ça plaît et ça me plaît bien d’écouter ces morceaux et d’avoir ensuite ton analyse.

En tout cas c’était un grand plaisir que tu participes à ces sujets-là.
Valentin : Merci beaucoup. J’étais très honoré de pouvoir participer à ça et d’être invité d’honneur de ces émissions.
Frédéric Couchet : En tout cas merci à toi.

Vous écoutiez l’émission La Playlist de Libre à vous ! sur radio Cause Commune 93,1 FM en Île-de-France, en DAB+ également, et partout dans le monde sur causecommune.fm. Vas-y Valentin.
Valentin : Si je peux juste rajouter quelque chose, excusez-moi, je sais qu’il n’y a plus beaucoup de temps. Quand on a commencé à faire ces émissions je ne m’y connaissais pas très bien en histoire de licences libres autour de la musique. J’ai un peu découvert tout ça sur le tas et maintenant j’ai un peu changé par rapport à tout ça. Je dois dire que c’est une très belle découverte et je suis très heureux de voir qu’il y a beaucoup d’artistes qui mettent leur musique sous licence libre. Étant moi-même un artiste qui publie des musiques, ça m’a fait réfléchir à la valeur que je voulais apporter à mes créations. Du coup, mes créations sont devenues aussi sous licence libre maintenant. J’en parle autour de moi et je rencontre des artistes qui eux aussi font ça, qui animent des conférences sur la musique libre. Je me rends compte que quand on regarde un peu c’est assez présent autour de nous et que c’est aussi une belle aventure d’essayer d’entraîner d’autres artistes à aller un peu vers la même manière de partager ses créations.

En tout cas La Playlist de Libre à vous ! m’a permis d’aller un peu vers ça.
Frédéric Couchet : Super Valentin ! Pour la rentrée il y aura sans doute une belle annonce concernant la programmation musicale de Libre à vous !. On le fera évidemment à la rentrée.
[Pastille sonore]
Frédéric Couchet : Nous sommes de retour en direct sur Cause Commune 93.1 FM et en DAB+ et partout dans le monde sur causecommune.fm.

Vous venez d’écouter l’émission La Playlist de Libre à vous !, diffusée en direct en juillet 2020.

Comme je disais en conclusion, nous allons refaire ce genre d’émission et d’ailleurs la première va être enregistrée jeudi 8 octobre, avec Valentin. Donc n’hésitez pas à nous proposer des musiques qui ont déjà été diffusées dans l’émission Libre à vous ! si vous voulez qu’elles soient réentendues et, ce coup-ci, commentées par Valentin. Pour cela vous allez sur le site de la radio causecommune.fm, bouton « chat « et vous nous rejoignez sur le salon web ou vous nous envoyez un courriel par les moyens que vous trouverez sur causecommune.fm et sur april.org.
L’annonce dont je parlais en fin d’émission c’est l’arrivée de Éric Fraudain, du site auboutdufil.com, qui nous a rejoins en septembre 2020 pour la programmation musicale de Libre à vous ! et également pour une chronique mensuelle. La première a eu lieu le 15 septembre 2020, la seconde sera le 20 octobre 2020.

Pour finir je ne me souvenais plus sur quoi portait le titre Infinity de Lemmino. Je l’ai réécouté avant de préparer l’émission et ce n’est pas évident de savoir exactement de quoi il parle, mais on peut supposer qu’il parle d’un dieu qui est dépassé par ce qui se passe actuellement. En tout cas je vous invite à écouter Lemmino et à lire les paroles pour voir si vous avez la même interprétation que nous.
Nous allons passer au sujet suivant.
[Virgule musicale]

Chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, qui porte sur Wikisign

Frédéric Couchet : Texte, image, vidéo ou base de données, sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, nous présente une ressource sous une licence libre. Les auteurs de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur les libertés accordées à leur public, parfois avec la complicité du chroniqueur. C’est donc la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet. Bonjour Jean-Christophe.
Jean-Christophe Becquet : Bonjour Fred. Bonjour à tous. Bonjour à toutes.
Frédéric Couchet : Le thème du jour c’est Wikisign, je ne sais pas comment on prononce. Je te laisse nous présenter ça.
Jean-Christophe Becquet : Je vais prononcer « Wikisain » parce que ça s’orthographie en anglais W, i, k, i, s, i, g, n.
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La catégorie « Signer avec bébé » pourra intéresser les parents qui veulent utiliser cette méthode de communication avec les jeunes enfants.

D’autres catégories proposent des regroupements thématiques comme l’informatique, la famille ou la santé… Il y a une procédure pour demander l’ajout d’un signe qui ne serait pas encore présent dans la base de données.
Lors de la découverte ludique de la langue des signes à laquelle nous invite Wikisign, une anecdote m’a amusé et intéressé. Dans l’article consacré au mot « logiciel », on trouve la mention : ne pas confondre avec le signe « loi » et réciproquement. Ainsi, en langue des signes, les mots « loi » et « logiciel » se ressemblent, beau clin d’œil à la citation de Lawrence Lessig Code is Law. Je vais m’attarder quelques minutes sur cette référence.

Dans un article publié en janvier 2000 dans Harvard Magazine, le juriste américain Lawrence Lessig explique l’importance du code informatique dans la régulation du cyberespace. Aujourd’hui, le code a pris une telle place dans tous les aspects de nos vies que le logiciel libre est un prérequis absolument indispensable pour une société libre. En effet, de plus en plus souvent la loi est traduite sous forme d’algorithmes. Il devient dès lors essentiel de prendre conscience du pouvoir des logiciels. C’est pourquoi nous défendons, à l’April, cette idée que seul le logiciel libre peut garantir à tous une participation citoyenne équitable. Et cela plus que jamais à l’heure où le numérique prend de plus en plus de place dans nos vies connectées.

Une traduction en français du texte de Lawrence Lessig est disponible sur le blog de Framasoft. Je redonne le lien sur la page web consacrée à l’émission. Je ne saurais trop vous conseiller de le lire ou de le relire. C’est un des fondamentaux qui anime le travail de l’April.
Un commun numérique n’est pas qu’un réservoir de ressources. Il a besoin de règles de fonctionnement telles qu’une licence libre pour clarifier les conditions du partage ou une charte éditoriale. Et surtout, un commun a besoin d’une communauté d’utilisateurs et de contributeurs. Le rôle des contributeurs est d’entretenir le commun et de l’enrichir ; on peut dire de le cultiver, d’ailleurs, on parle souvent de « jardiner son wiki ».
Pierre, le fondateur de Wikisign, souhaite aujourd’hui passer la main. Il lance donc un appel à contributeurs afin de rassembler une communauté de passionnés autour d’une envie commune : enrichir Wikisign et interagir avec les utilisateurs.
Dans son article « Open source, libre et communs : contribuer ne nécessite pas de développer » sur Next INpact, David Legrand nous rappelle qu’il est possible de participer même si on n’est pas développeur. Wikisign en offre ici un très bel exemple.
Si vous souhaitez devenir contributeur de ce projet libre et ouvert, n’hésitez pas, une adresse de contact est disponible dès la page d’accueil du projet.
Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe. La page d’accueil du projet c’est wikisign.org. Tu réponds à une des questions que j’avais, je me demandais qui avait créé Wikisign, est-ce que c’était un site de la galaxie Wikipédia. En fait c’est une personne qui a créé Wikisign.
Jean-Christophe Becquet : Effectivement. Ce n’est pas un projet qui participe de la galaxie Wikipédia. Au départ c’est un projet personnel de cet initiateur dont je n’ai trouvé que le prénom, Pierre, qui regrettait de ne pas trouver sur le Web d’encyclopédie de langue des signes et qui a donc décidé de la créer lui-même sous licence libre.
Frédéric Couchet : D’accord.

Tu as fait référence à Code is Law, l’article de Lawrence Lessig. Je vais me permettre de faire référence à la personne qui t’a succédé au poste de président, donc Véronique Bonnet notre nouvelle présidente, qui est professeure de philosophie et qui fait une chronique mensuelle, comme toi, sur la radio. Véronique a publié récemment sur le site l’April un texte qui s’appelle « Code is Education ». Je lis juste un extrait : « Si la proposition « Code is Education », peut être portée par le mouvement du logiciel libre, montrons qu’il serait préjudiciable de le transformer en « Education is Code ».

Je vous invite à lire cet éditorial de Véronique bonnet, « Code is Education », c’est publié sur le site de l’April, april.org et ça fait évidemment référence à l’article de Lawrence Lessig, Code is Law.
Jean-Christophe, je te remercie pour cette nouvelle chronique, à moins que tu veuilles ajouter quelque chose sur le sujet.
Jean-Christophe Becquet : Non, c’est tout pour aujourd’hui. Merci.
Frédéric Couchet : D’accord. En tout cas je remercie, Jean-Christophe. On va préciser que techniquement Jean-Christophe est au téléphone, peut-être que le son n’est pas forcément extraordinaire au niveau du téléphone et, en même temps, il est en Framatalk avec moi, je lui fais coucou. On mettra des photos sur le site de la radio, sur causecommune.fm, pour que vous voyiez un petit peu les coulisses de l’émission, parce que nous sommes dans des conditions tout à fait particulières.

C’était la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April. Jean-Christophe, je te souhaite une bonne journée et au mois prochain.
Jean-Christophe Becquet : Ça marche. Bonne journée à tous et au mois prochain
Frédéric Couchet : Nous allons passer à quelques annonces finales.
[Virgule musicale]

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Frédéric Couchet : D’abord la réponse au quiz. Si vous vous souvenez, je vous posais la question, enfin les questions au début de l’émission : deux grands projets du logiciel libre ont fêté récemment leurs 10 et 27 ans, quels sont ces deux projets. Celui qui a fêté ses 27 ans c’est un peu le projet fondateur du mouvement du logiciel libre, le projet GNU, qui a été annoncé en septembre 1983. On en parle souvent dans l’émission, notamment dans la chronique de Véronique Bonnet, donc c’est le projet GNU, site gnu.org, qui vient de fêter ses 27 ans.

Je vous ai dit 27 ans, est-ce que j’ai dit 27 ans ? C’est 37 ans, en fait, ce n’est pas 27 ans ! C’est 37 ans. Je pose des questions et la question n’était vraiment précise !
Le projet qui fête ses dix ans c’est LibreOffice, on en a également parlé dans l’émission, LibreOffice la suite bureautique donc libreoffice.org.

La deuxième que question que je vous posais c’est quelle association majeure du logiciel libre fête ses 35 ans cette semaine ? Eh bien c’est la Fondation pour le logiciel libre qui a été créée en 1985, donc deux ans après le projet GNU, notamment pour porter le projet de développement du projet GNU. Nous espérons avoir bientôt, potentiellement, une interview du nouveau président de la Fondation pour le logiciel libre car, à priori, il parle un petit peu français. Son prédécesseur, Richard Stallman, parle couramment français.

Je vous précise qu’un événement en ligne sera organisé par la Fondation pour le logiciel libre le 9 octobre 2020 entre 18 heures et 23 heures, horaire de France métropolitaine. Eda Nano, administratrice de l’April, participera à cet événement normalement autour de 21 heures 30. Nous mettrons des détails sur april.org et également sur l’Agenda du Libre, agendadulibre.org.

Dans les autres réunions : le groupe Sensibilisation de l’April, animé par ma collègue Isabella Vanni qui a fait sa chronique tout à l’heure, fait sa réunion à distance ce jeudi 8 octobre à partir de 17 heures 30.

Les collectivités sont toujours invitées à candidater au label Territoire Numérique Libre pour mettre en valeur leurs initiatives autour du logiciel libre et les données publiques. La date limite pour candidater c’est le 15 octobre 2020.

Il y a toujours en cours un sondage sur l’utilisation et la contribution à OpenStreetMap dans les collectivités et les administrations. Il est toujours possible de répondre à ce sondage jusqu’au 16 octobre 2020. Vous retrouverez les références sur causecommune.fm et sur april.org évidemment.

Tous les autres événements c’est sur l’Agenda du Libre, agendadulibre.org.

Je rappelle également que vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio pour réagir à l’un des sujets de l’émission, nous poser une question ou simplement nous faire un petit coucou. N’hésitez pas à nous faire des retours. Le numéro du répondeur : 09 72 51 55 46, je répète 09 72 51 55 46.

Je vais vous rappeler également que l’émission et, plus globalement, que la radio Cause commune est contributive, donc n’hésitez pas à proposer des sujets, des musiques, des personnes à inviter. Vous pouvez ainsi participer et contribuer à l’organisation de l’émission. Vous trouverez sur les sites april.org et causecommune.fm les différents moyens de nous contacter.

Et enfin également, comme j’ai un peu de temps j’en profite, l’April participe à cette belle aventure que représente Cause Commune qui est une radio associative. La radio a toujours besoin de soutien financier, notamment tout simplement pour payer les frais matériels, le loyer du studio, la diffusion sur la bande FM, les serveurs. Nous vous encourageons à aider la radio en faisant un don sur le site causecommune.fm. Vous pouvez aussi aider en consacrant du temps bénévole sur les différentes thématiques de la radio.
Notre émission se termine.

Je remercie les personnes qui ont participé à l’émission : Isabella Vanni, Mélanie Lacayrouze, Jean-Christophe Becquet.

Aux manettes de la régie aujourd’hui pour Étienne Gonnu.

Merci également à l’équipe podcast qui est en cours de constitution et qui est internationale : nous avons des gens qui sont en France, en Allemagne, en Suisse. Donc merci à Sylvain Kuntzmann, Antoine, Samuel Aubert, Olivier Humbert, Élodie Déniel-Girodon, Quentin Gibeaux et Christian Momon. Également, évidement, un grand merci à Olivier Grieco, le directeur de la radio, pour tout ce qu’il fait et aussi pour la finalisation de la post-production des podcasts.
Vous retrouverez sur le site de la radio, causecommune.fm, et sur le site de l’April, april.org, toutes les références utiles. N’hésitez pas à nous faire des retours pour indiquer ce qui vous a plu mais également des points d’amélioration. Vous pouvez également nous poser des questions et nous y répondrons directement ou lors d’une prochaine émission. N’hésitez pas à nous contacter.
Nous vous remercions d’avoir écouté l’émission. Si vous avez aimé cette émission, n’hésitez pas à en parler le plus possible autour de vous et également à faire connaître la radio Cause Commune, la voix des possibles.
La prochaine émission aura lieu en direct mardi 13 octobre 2020 à 15 heures 30. Notre sujet principal portera sur le réseau Libre-entreprise dont on a déjà parlé dans une précédente émission. Le réseau Libre-entreprise regroupe des entreprises à taille humaine ayant des spécialités proches ou complémentaires dans le domaine du logiciel libre. Toutes partagent les mêmes valeurs et modes de fonctionnement basés sur la démocratie d’entreprise, la transparence et la compétence. Nous retrouverons deux entreprises membres de ce réseau, Code Lutin et Néréide.
Nous vous souhaitons de passer une belle fin de journée. On se retrouve en direct mardi 13 octobre et d’ici là, portez-vous bien.
Générique de fin d’émission : Wesh Tone par Realaze.

Avertissement : Transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant⋅e⋅s mais rendant le discours fluide. Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.