- Titre :
- Émission Libre à vous ! diffusée mardi 17 novembre 2020 sur radio Cause Commune
- Intervenant·e·s :
- Noémie Bergez - Élodie Déniel-Girodon - Fabrice Noël - Baptiste Lemoine - Jean-Christophe Becquet - Isabella Vanni - Frédéric Couchet - Étienne Gonnu à la régie
- Lieu :
- Radio Cause Commune
- Date :
- 17 novembre 2020
- Durée :
- 1 h 30 min
- Écouter ou enregistrer le podcast
Page des références utiles concernant cette émission
- Licence de la transcription :
- Verbatim
- Illustration :
- Bannière de l’émission Libre à vous ! de Antoine Bardelli, disponible selon les termes de, au moins, une des licences suivantes : licence CC BY-SA 2.0 FR ou supérieure ; licence Art Libre 1.3 ou supérieure et General Free Documentation License V1.3 ou supérieure. Logo de la radio Cause Commune utilisé avec l’accord de Olivier Grieco.
- NB :
- transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Voix off : Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre.
Frédéric Couchet : Au cœur de l’April confinée ou déconfinée. Plusieurs personnes actives au sein de l’April parleront de nos groupes de travail, de nos activités, de notre fonctionnement. Nous parlerons également des coulisses de l’émission. Posez-nous toute question, nous y répondrons pendant ce direct et ce sera le sujet principal de l’émission du jour. Avec également au programme la chronique de Noémie Bergez sur les moyens juridiques pour la sécurisation des données et aussi la chronique de Jean-Christophe Becquet sur Sounds of the Forest, les sons de la forêt du monde en entier. Nous allons parler de tout ça dans l’émission du jour.
Vous êtes sur la radio Cause Commune, la voix des possibles, 93.1 en Île-de-France et en DAB+ et partout dans le monde sur le site causecommune.fm.
Soyez les bienvenus pour cette nouvelle édition de Libre à vous !, l’émission pour comprendre et agir avec l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Je suis Frédéric Couchet, le délégué général de l’April.
Le site web de l’April c’est april.org. Vous pouvez y trouver une page consacrée à l’émission avec tous les liens et références utiles.
Nous sommes mardi 17 novembre 2020, nous diffusons en direct, mais vous écoutez peut-être une rediffusion ou un podcast.
À la réalisation de l’émission aujourd’hui mon collègue Étienne Gonnu. Bonjour Étienne.
Étienne Gonnu : Salut Fred.
Frédéric Couchet : Si vous souhaitez réagir, poser une question pendant ce direct, n’hésitez pas à vous connecter sur le salon web de la radio. Pour cela rendez-vous sur le site de la radio, causecommune.fm, cliquez sur « chat » et retrouvez-nous sur le salon dédié à l’émission. Vous aurez en plus des exclusivités. Vous pouvez aussi participer à nos échanges, nous poser toute question par téléphone en appelant le 09 72 51 55 46, je répète le 09 72 51 55 46, notamment tout à l’heure pendant le sujet consacré à l’April.
Nous vous souhaitons une excellente écoute.
Avant de commencer l’émission du jour, je souhaitais faire un message suite à notre sujet principal de la semaine dernière, qui traitait de l’apprentissage de la programmation pour les femmes.
Comme pour chaque émission, nous publions l’information sur la disponibilité du podcast sur différents sites, dont le site de nos camarades linuxfr.org, le site francophone d’information sur le logiciel libre. En général, il y a peu de commentaires. Mais, comme à chaque fois que le sujet porte sur les femmes et l’informatique, il y a tout d’un coup de nombreuses réactions. Certes, cela pourrait être utile d’avoir des commentaires sur le contenu du podcast, les constats présentés par nos intervenantes, les initiatives pour remédier aux problèmes qu’elles ont identifiés. Mais non ! Des personnes, principalement des hommes, préfèrent commenter uniquement à partir du titre du podcast et des représentations qu’ils en ont, conscientes ou pas, donc en fait leurs préjugés.
On pourrait penser qu’avant de commenter et surtout d’expliquer la vie, la moindre des choses serait d’écouter la parole des personnes concernées, de ces femmes, de leur vécu personnel, et de commenter alors le contenu de leur propos.
Bien sûr, ce problème ne représente sans doute qu’une infime minorité de personnes qui s’informent via le site linuxFr et cela ne remet pas en cause l’utilité de ce site.
Si le manque de respect qui s’exprime à travers de ces comportements peut vous sembler anodin ou inoffensif, c’est en fait un exemple type de violences sexistes, ordinaires, quotidiennes, subies par les femmes, et qu’il convient de rendre visibles et de dénoncer. Ici la violence est faite envers nos invitées, Chloé Hermary, Laïla Atrmouh, Sonia Edouardoury et aussi envers l’ensemble des personnes lisant les commentaires. Les laisser passer sans réagir serait aller dans le sens de ces violences.
Messieurs, le seul conseil que je peux vous donner, que je pourrais vous donner, c’est d’écouter la parole des femmes avant d’intervenir Si vous aimez la forme audio, la forme podcast, je vous suggère par exemple l’excellent podcast « Les couilles sur la table » de Victoire Tuaillon.
Maintenant place au premier sujet.
[Virgule musicale]
Chronique « In code we trust » de Noémie Bergez sur le thème de la sécurisation des données
Frédéric Couchet : Évoquer, le code à la main, une règle de droit ou un procès en lien avec les œuvres, les données, les logiciels ou les technologies, c’est la chronique « In code we trust », « Dans le code nous croyons », de Noémie Bergez, avocate au cabinet Dune. Le thème du jour : les moyens juridiques pour la sécurisation des données.
Bonjour Noémie.
Noémie Bergez : Bonjour Fred.
Frédéric Couchet : Je te laisse la parole.
Noémie Bergez : Merci. Bonjour à toutes et tous.
La chronique du jour est consacrée à la sécurité des données.
La sécurité des données est un élément central en informatique.
La notion sécurité peut recouvrir différents aspects : la sécurité juridique évidemment, c’est la mise en œuvre de règles pour assurer une protection qu’on pourrait qualifier d’intellectuelle, et, d’autre part, la sécurité technique, là c’est l’instauration de mesures techniques pour garantir une protection matérielle visant à éviter des accès non autorisés ou des modifications.
Le terme de sécurité est donc extrêmement large. De la même façon, les données doivent être comprises au sens large comme à la fois les données à caractère personnel qui permettent d’identifier des personnes physiques, mais aussi des données qu’on pourrait qualifier de brutes, qui ne comportent pas d’éléments d’identification des personnes.
Pour déterminer quelles règles juridiques s’appliquent à la sécurité de ces données à caractère personnel, il faut s’appuyer sur le Règlement général sur la protection des données, le RGPD, que j’ai largement commenté dans cette chronique et qui est entré en vigueur le 25 mai 2018. Pourquoi ce RGPD ? Parce que son objectif c’est d’assurer la sécurité des données et des traitements. Pour rappel, un traitement est une opération qui est envisagée de manière large qui va de la collecte à la destruction des données à caractère personnel. L’objectif recherché c’est de garantir une sécurité et une confidentialité appropriées à chaque étape du traitement. Pourquoi ? C’est pour prévenir l’accès ou l’utilisation non autorisés à ces données, mais même plus, à l’équipement qui est utilisé pour leur traitement.
En d’autres termes, le RGPD va instaurer des règles pour éviter, empêcher au mieux une « violation de données à caractère personnel », qui est définie dans le RGPD comme « une violation de la sécurité entraînant de manière accidentelle ou illicite, une destruction, une perte, une altération, une divulgation non autorisée de données à caractère personnel. »
La sécurité est donc associée à la notion de confidentialité et elle doit permettre d’empêcher l’accès non autorisé aux données et à l’équipement, mais également l’utilisation non autorisée aux données et à l’équipement. Donc c’est la protection à la fois du contenu et du contenant.
Comment assurer la sécurité en pratique ?
Là encore, le RGPD nous donne des pistes à suivre, notamment par la mise en œuvre de mesures qu’il détermine comme étant techniques et organisationnelles et qui doivent être conformes, évidemment, à la réglementation.
Qui doit mettre en œuvre de telles mesures ?
D’une part le responsable de traitement qui est la personne morale ou physique qui va déterminer les finalités et les moyens du traitement, c’est-à-dire pourquoi on met en œuvre ce traitement. Et d’autre part, autre personne qui doit être en mesure de mettre en place ces mesures, c’est le sous-traitant qui, lui, va traiter des données pour le compte du responsable du traitement)
Comment ces personnes doivent mettre en place ces mesures ?
D’une part elles doivent évaluer les risques inhérents au traitement et, d’autre part, elles doivent mettre en place des mesures qui sont appropriées, c’est-à-dire pas n’importe lesquelles, elles doivent bien choisir quelles mesures vont permettre d’atténuer les risques quant à ces traitements.
On peut se demander si c’est une obligation de mettre en œuvre des mesures de protection. Oui. Oui, c’est une obligation, car la sécurité des données constitue l’un des principes qui gouvernent les traitements. Pour cela je renvoie à l’article 5 du RGPD qui nous dit que « les données à caractère personnel doivent être traitées de façon à garantir une sécurité appropriée des données à caractère personnel, y compris la protection contre le traitement non autorisé ou illicite et contre la perte, la destruction ou les dégâts d’origine accidentelle, à l’aide de mesures techniques ou organisationnelles appropriées. »
Pour cela, le RGPD va dresser une liste de mesures qui permettent de garantir un certain niveau de sécurité suivant la nature du traitement. Parmi ces mesures nous retrouvons la pseudonymisation et le chiffrement des données à caractère personnel qui sont des moyens pour empêcher l’identification. La pseudonymisation va permettre, au moyen d’un pseudonyme, d’un identifiant, d’effacer en partie des données à caractère personnel. Le chiffrement va être une mesure de sécurité qui va permettre d’éviter de divulguer ces données à caractère personnel.
On a également des moyens qui doivent permettre de garantir la confidentialité, l’intégrité, la disponibilité et la résilience constante des systèmes et des services de traitement et des moyens pour permettre de rétablir la disponibilité des données et l’accès à celles-ci en cas d’incident physique ou technique.
Et enfin, le RGPD prévoit une procédure qui vise à tester, analyser et évaluer régulièrement l’efficacité des mesures techniques et organisationnelles. Ça veut dire qu’une fois qu’on a mis en place ces mesures, régulièrement on s’assure qu’on les challenge et on vérifie qu’elles sont toujours efficaces.
Que se passe-t-il si aucune mesure de sécurité n’est mise en œuvre par un responsable du traitement, par un sous-traitant ?
Il y a un risque de sanction puisque l’obligation de sécurité qui est prévue à l’article 32 du RGPD fait partie, en cas de manquement, de ces obligations qui peuvent entraîner une sanction, une amende qui va jusqu’à 10 Millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise.
Il faut aussi savoir qu’en pratique les failles de sécurité et la défaillance à l’obligation de sécurité représentent la majorité des condamnations de la CNIL. C’est vraiment un domaine qui est très souvent dans le viseur de la CNIL. C’est vrai qu’au-delà des mesures de sécurité techniques que je viens de vous présenter, il y a aussi des mesures de sécurité juridique qu’on retrouve dans le RGPD avec certaines obligations, notamment celles de conclure des contrats avec des sous-traitants ou, par exemple, de tenir un registre des activités de traitement, donc de se constituer une documentation. Ça fait partie également de ce qu’on appelle la sécurité juridique.
Si je prends l’exemple du registre des activités de traitement, c’est effectivement un document qui permet de retracer tous les traitements qui sont mis en œuvre par une société, par exemple, et, dans ce registre, le RGPD prévoit qu’il faut qu’il y ait une description générale des mesures de sécurité techniques et organisationnelles.
En pratique, c’est vrai que le RGPD est quand même un texte dense et on peut se demander où trouver des informations pour nous aider à mettre en place à la fois ces mesures techniques et en même temps ces règles juridiques pour encadrer les traitements et les données.
Pour cela, je vous invite à consulter le site de la Commission nationale de l’informatique et des libertés qui propose des explications assez claires justement sur les mesures de sécurité. Elle distingue trois niveaux, il y a vraiment trois paliers selon elle.
Le premier niveau c’est le minimum des mesures à mettre en place pour démarrer quand on veut réfléchir à la question de la sécurité, il y a un peu les bases.
La CNIL fournit un certain nombre de pistes, notamment avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information qui publie un certain nombre de méthodes, de guides et de bonnes pratiques pour justement aider les organismes à gérer la question de la sécurité de leurs systèmes d’information. L’ANSSI, donc cette agence, avec la Confédération des petites et des moyennes entreprises, a édité un guide qui présente 12 règles essentielles pour sécuriser ces systèmes d’information pour les petites et moyennes entreprises. Dans ces règles, vous trouvez des règles qui paraissent un peu bêtes mais qu’on peut parfois oublier un peu au quotidien. Déjà, d’une part, c’est de bien de choisir ses mots de passe, de mettre à jour régulièrement les logiciels, d’effectuer des sauvegardes régulières, de protéger aussi ses données lors de ses déplacements, de télécharger les programmes sur les sites officiels des éditeurs, d’être vigilant lorsqu’on fait un paiement sur Internet, également de séparer les usages personnels des usages professionnels, finalement de prendre soin de ses informations personnelles, professionnelles, de son identité numérique.
Ce sont quelques exemples, parmi d’autres, de ces bonnes pratiques qui peuvent déjà, dans un premier temps, permettre d’assurer une certaine sécurité des données, des systèmes d’information.
Cette liste assez pertinente, une fois qu’on a pu un peu s’assurer qu’on avait coché un peu l’ensemble de ces points, on peut passer au niveau 2 qui est proposé par la CNIL et là c’est un niveau qui est quand même assez supérieur puisqu’il s’agit d’implémenter des mesures d’hygiène pour protéger le système d’information. Ces mesures d’hygiène, pareil, on les retrouve dans des guides qui sont proposés par la CNIL et par l’ANSSI pour permettre de vraiment bien s’assurer que, sur un plan technique, on peut répondre à un certain nombre de finalités.
Je vous invite à consulter, par exemple, le Guide de la sécurité des données personnelles de la CNIL qui comporte 17 fiches pour aider les entreprises à sécuriser leur système d’information.
Plus compliqué, plus précis on va dire, il y a également le Guide de l’hygiène informatique de l’ANSSI qui, lui, comporte 42 mesures d’hygiène informatique essentielles pour sécuriser les systèmes d’information avec des outils, avec des recommandations. L’idée c’est de pouvoir utiliser ces guides pour un peu tester, challenger la sécurité de son système d’information.
Ça c’est le niveau 2 et le niveau 3 que la CNIL décrit, c’est un niveau un peu supérieur où on passe à la protection des traitements sensibles. Dans le cas où on traite, par exemple, des données sensibles, là l’organisme a l’obligation de choisir des mesures très spécifiques et proportionnées à l’égard des risques quant aux droits et libertés qu’engendrent ces traitements. Ça peut être par le biais de normes, de visas de sécurité, également peut-être d’adhésion à certaines associations. L’idée, c’est vraiment l’objectif de gérer les risques les plus élevés. Il faut en avoir conscience et pouvoir avoir des procédures en interne pour éviter au maximum certains risques, faire de son mieux, même si on sait que le risque zéro n’existe pas.
La sécurité juridique va passer notamment par de la documentation qui peut être une charte informatique, qui peut être des procédures, des contrats. L’idée c’est vraiment d’apporter aussi une sensibilisation du personnel dans les entreprises.
On peut matérialiser sur un plan très pratique les mesures de sécurité dans des procédures rédigées telles que le Plan d’assurance sécurité, qu’on appelle le PAS, qui peut être présenté à l’extérieur de la société et qui va regrouper l’ensemble des règles qui sont mises en œuvre par la société et les garanties que la société offre en termes de sécurité informatique. C’est un référentiel de sécurité aussi à l’égard des personnes extérieures et on peut se rassurer avec ce document ; ça permet aussi de communiquer sur la sécurité de l’entreprise.
Pour cela, évidemment, il y a un guide de l’ANSSI qui peut être utile et qui sert pour la rédaction des objectifs de sécurité qui figureront dans ce Plan d’assurance sécurité. Évidemment, également, toute la documentation liée au RGPD qui peut être un bon moyen pour déterminer comment mettre en place ces règles pour documenter sa sécurité, le fameux registre.
Voilà un petit peu, sous une présentation assez synthétique, l’ensemble des mesures de sécurité qui peuvent être mises en place sur un plan technique et également sur un plan juridique pour limiter au maximum les risques de violation.
Frédéric Couchet : Noémie, merci pour ces explications très complètes. Toutes les références sont évidemment sur le site de l’April, april.org, et sur le site de la radio, causecommune.fm.
Noémie, on se retrouve le mois prochain, je suppose de nouveau par téléphone malheureusement.
Noémie Bergez : Oui.
Frédéric Couchet : Bonne journée à toi.
Noémie Bergez : Bonne émission. Au revoir.
Frédéric Couchet : Merci. Nous allons faire une pause musicale.
[Virgule musicale]
Frédéric Couchet : Aujourd’hui notre programmateur musical Éric Fraudain, du site auboutdufil.com, nous fait découvrir Extenz, un artiste originaire de République tchèque qui souhaite rester anonyme et communique uniquement à travers ce pseudonyme. Nous allons écouter Kalon par Extenz. On se retrouve juste après. Belle journée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
Pause musicale : Kalon par Extenz.
Chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet sur Sounds of the Forest
Frédéric Couchet : En attendant on va passer à la chronique de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April, qui s’appelle « Pépites libres ».
Texte, image, vidéo ou base de données, sélectionnée pour son intérêt artistique, pédagogique, insolite, utile. Jean-Christophe nous présente une ressource sous une licence libre. Les auteurs de ces pépites ont choisi de mettre l’accent sur la liberté à accorder à leur public, parfois avec la complicité du chroniqueur. Le thème du jour, Jean-Christophe, c’est Sounds of the Forest, les sons des forêts du monde entier.
Jean-Christophe, est-ce que tu es avec nous au téléphone ?
Jean-Christophe Becquet : Je suis connecté. Bonjour à toutes, bonjour à tous.
Frédéric Couchet : Jean-Christophe, je te laisse la parole donc sur les sons des forêts du monde entier.
Jean-Christophe Becquet : J’ai choisi de parler aujourd’hui du projet Sounds of the Forest qui collecte les sons des forêts et des zones boisées du monde entier. Les enregistrements sont localisés sur un fond de carte OpenStreetMap et partagés sous licence libre Creative Commons BY-SA.
Sounds of the Forest est une magnifique invitation au voyage qui réjouira notamment les amateurs d’ornithologie. Autour de Grenoble, par exemple, vous entendrez des ambiances sonores capturées près du monastère de la Grande Chartreuse ou à Saint-Martin-d’Uriage, commune pionnière en matière de logiciel libre dans Belledonne.
Cette collection de 500 enregistrements vous permettra de parcourir les cinq continents pour entendre les sons de la nature dans les forêts dans plus de 50 pays.
Le projet Sounds of the Forest s’inscrit dans le cadre de Timber, le Festival international des forêts en Angleterre porté par deux organisations à but non lucratif, The National Forest et Wild Rumpus.
Grâce au choix d’une licence libre, chacun peut écouter ces échantillons sonores mais aussi les utiliser comme support à de nouvelles créations. Ainsi, des musiciens sont invités à composer des morceaux en écho à ces sons des forêts et des zones boisées. Leurs compositions seront présentées lors de la prochaine édition du festival qui aura lieu sur trois jours en juillet 2021.
Comme souvent dans les projets libres, les organisateurs nous invitent à participer. Il suffit pour cela de se rendre dans une forêt ou un espace boisé près de chez vous, réaliser un enregistrement d’une minute environ, puis prendre une photo du paysage devant vous et partager votre contribution en l’envoyant au moyen d’un simple formulaire sur le site timberfestival.org.uk. J’ai mis la référence du site sur la page de l’émission.
Je voudrais, pour terminer, citer la source dans laquelle j’ai trouvé cette pépite libre. Il s’agit d’hebdoOSM, le résumé hebdomadaire de l’actualité OpenStreetMap. HebdoOSM est une publication collaborative, sous licence libre, traduite dans une quinzaine de langues dont le français. Vous pouvez vous abonner pour la recevoir tous les dimanches dans votre boîte aux lettres électronique. J’y déniche régulièrement des nouvelles pépites.
Frédéric Couchet : Merci Jean-Christophe. On a envie d’entendre un peu le son de la forêt. Je crois que tu as un petit extrait à nous diffuser, c’est ça, du monastère de la Grande Chartreuse.
Jean-Christophe Becquet : C’est ça. J’ai choisi un enregistrement qui a été capté près du monastère de la Grande Chartreuse, au-dessus de Grenoble. C’est une forêt dans laquelle j’ai passé pas mal de week-ends de mon adolescence, c’est donc un son qui me parle beaucoup. Je vous invite à fermer les yeux si vous n’êtes pas au volant de votre voiture et juste à vous laisser imprégner par l’atmosphère de la forêt.
Frédéric Couchet : Étienne va nous faire écouter ça.
[Monastère de la Grande Chartreuse, Sounds of the Forest]
Frédéric Couchet : On a écouté un extrait du monastère des Chartreuses, donc Sound of the forest, les sons des forêts du monde entier. C’était la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April.
Jean-Christophe, on se retrouve le mois prochain.
Jean-Christophe Becquet : Ça marche. Bonne fin d’émission.
Frédéric Couchet : Merci. Belle journée à toi.
On va faire une pause musicale pour nous permettre de récupérer nos invités du sujet long. On va continuer d’écouter cet artiste qui s’appelle Extenz. Nous allons écouter Island par Extenz. On se retrouve juste après. Belle journée à l’écoute de Cause commune, la voix des possibles.
Pause musicale : IslandIsland par Extenz.
Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter IslandIsland par Extenz, disponible sous licence libre Creative Commons Attribution. Vous retrouverez les références sur le site de l’April, april.org et sur Cause Commune, causecommune.fm.
Nous allons passer maintenant au sujet principal.
[Virgule musicale]
« Au cœur de l’April (dé)confinée ». Plusieurs personnes actives au sein de l’April parleront des groupes de travail, des activités de l’April, son fonctionnement. Nous parlerons également des coulisses de l’émission
Frédéric Couchet : Nous allons poursuivre par notre sujet principal qui va porter sur l’April. Nous avons intitulé ce sujet « Au cœur de l’April confinée ou déconfinée » avec Élodie Déniel-Girodon, Isabella Vanni, Baptiste Lemoine et Fabrice Noël. Normalement nous avons tout le monde au téléphone, mais des fois la technique nous lâche. Le réalisateur, Étienne, me dit que tout le monde est au téléphone.
En petite introduction : depuis 1996, l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre, diffuse l’esprit du Libre. L’émission Libre à vous ! est un de nos projets, mais il y en a bien d’autres. On va essayer de vous faire découvrir à travers cette émission et la prochaine le 1er décembre 2020 les coulisses de l’association, quelques actions, découvrir des personnes de l’équipe salariée ou bénévole qui nous permettent d’avoir une association vivante et active pour la promotion et la défense du logiciel libre. On va donc, en quelques mots, tenter de vous diffuser l’esprit de l’April.
Je précise que vous pouvez intervenir à distance si vous le souhaitez sur le salon web de l’émission, causecommune.fm, bouton « chat », salon #libreavous, ou par téléphone, allez soyons fous, on prend les risques, 09 50 39 67 59, je répète 09 50 39 67 59.
Première question, une question de présentation rapide. D’où venez-vous, ce que vous faites à l’April ? En moins d’une minute. On va commencer par Isabella Vanni.
Isabella Vanni : Bonjour à tout le monde. Je m’appelle Isabella Vanni. Je fais partie de l’équipe salariée de l’April depuis 2014. Je m’occupe notamment de la gestion des membres, de l’organisation administrative et logistique et des activités en lien avec la sensibilisation au logiciel libre à destination principalement du grand public. Dans ce cadre, j’anime le groupe de travail Sensibilisation.
Frédéric Couchet : Merci Isabella. Baptiste Lemoine.
Baptiste Lemoine : Baptiste, donc Tykayn. J’anime un service qui s’appelle Mobilizon qui est en train d’être installé auprès du Chapril, dont le but est de pouvoir organiser des évènements de façon libre et décentralisée.
Frédéric Couchet : Merci Baptiste. On précisera évidemment tout à l’heure ce que sont Chapril et Mobilizon.
Fabrice Noël.
Fabrice Noël : Bonjour. Je m’appelle Fabrice. Après avoir travaillé plus de trente années dans l’informatique dans de grandes entreprises parisiennes, j’ai créé ma petite structure de consulting qui m’occupe à mi-temps, donc ça me laisse un bon mi-temps pour faire du bénévolat auprès d’associations et de collectifs en les aidant à utiliser les technologies du numérique. Dans le cadre de l’April, je participe avec Isabella au groupe Sensibilisation qui, comme son nom l’indique, est chargé de faire comprendre au grand public pourquoi c’est important de défendre cette cause et, croyez-moi, c’est un exercice plus difficile qu’il n’y paraît tant le problème est complexe.
Frédéric Couchet : Merci Fabrice. Élodie Déniel-Girodon.
Élodie Déniel-Girodon : Bonjour. Je m‘appelle Élodie. Personnellement j’ai fait des études en mathématiques informatique et, suite à mon expatriation en Suisse, je me suis reconvertie dans la pâtisserie. Pour autant, je n’ai pas fait une croix sur l’informatique. L’April me permet de garder un œil sur l’informatique libre surtout via les podcasts. Donc quand vous avez lancé un appel pour avoir de l’aide pour le montage des podcasts, je me suis dit que c’était l’occasion de soutenir un projet qui me parlait et qui me tenait à cœur. Donc, depuis septembre, je fais partie de l’équipe podcast. Vous m’avez acceptée malgré mon inexpérience. Je monte, je découpe, je nettoie, j’équilibre, je compresse pour que les personnes comme moi puissent écouter vos belles émissions.
Frédéric Couchet : Élodie c’est parfait ! En fait, je n’ai quasiment plus de questions à te poser. Tu as tellement bien résumé ce que tu fais. Ceci dit, on va commencer par toi. Je précise, vous avez bien compris, dans les personnes qui interviennent vous avez un personne de l’équipe salariée, ma collègue Isabella et vous avez trois personnes bénévoles. On va aborder, en gros, trois activités dans cet échange-là, un peu l’émission Libre à vous !, un peu les coulisses, le groupe Sensibilisation et le Chapril.
Comme Élodie vient de bien présenter son arrivée à l’April et que le premier sujet, la première grande thématique, c’est un petit peu comment vous avez découvert l’April, pourquoi vous vous avez voulu contribuer, l’accueil des bénévoles à l’April, pour expliquer un petit peu comment ça se passe, on va commencer par elle. Tu viens effectivement d’expliquer que tu écoutais les podcasts. Comment as-tu découvert les podcasts de Libre à vous ! ? Est-ce que tu t’en souviens ?
Élodie Déniel-Girodon : Je ne suis plus très sûre. Ça fait un peu de temps que je suis d’un peu loin les projets de Framasoft qui est aussi une association qui promeut le Libre et vous avez fait une émission sur eux l’année dernière. En fait, j’ai dû lire quelque chose à ce sujet et, depuis, je me suis abonnée au podcast de Libre à vous ! et je découvre, j’apprends beaucoup sur le Libre et l’April grâce à vous.
Frédéric Couchet : D’accord. Donc tu étais, tu es auditrice de Libre à vous !. Il y a quelques semaines on a fait un appel pour recevoir de l’aide pour le traitement des podcasts, tu as vu cet appel et tu t’es dit c’est une façon de contribuer malgré le fait que, comme tu le dis, tu ne connaissais pas du tout, avant de commencer, le travail de traitement de podcasts.
Élodie Déniel-Girodon : C’est ça, je n’y connaissais rien du tout, mais c’était par souci de justice et d’équité d’apprendre beaucoup grâce à vous chaque semaine et cela me semblait juste de participer à ce projet. Peut-être aussi un peu plus égoïstement je voulais continuer à écouter mon émission préférée en podcast.
Frédéric Couchet : Effectivement, quand tu traites le podcast, tu l’écoutes en fait. Il faut savoir que le traitement du podcast peut prendre, pour une émission d’une heure trente, ça peut prendre deux heures parce qu’il faut le temps d’écoute du podcast, le temps du traitement, etc.
Élodie Déniel-Girodon : En tant que débutante, c’est un peu plus que deux heures. Je l’écoute à peu près trois ou quatre fois !
[Rires]
Frédéric Couchet : D’accord. On commence par ce premier sujet et on va faire des allers-retours avec les autres sujets sur la partie Libre à vous !. pour comprendre un petit peu, pour que les personnes comprennent un petit peu comment on fait Libre à vous !.
Si vous avez des questions, vraiment n’hésitez pas à les poser sur le salon web ou à nous appeler au 09 50 39 67 59. Je vais essayer d’aller relativement vite parce qu‘on a perdu un peu de temps avec les problèmes techniques de début d’émission.
Comment se fait l’émission Libre à vous ! ? Libre à vous !, qui existe depuis 2018, a deux objectifs : c‘est informer notamment sur nos dossiers et sur d’autres sujets avec les chroniques et aussi mobiliser. D’un point de vue technique, normalement on est tous et toutes au studio de la radio Cause Commune qui est dans le 18e. Exceptionnellement, pendant cette période qui se prolonge malheureusement, Étienne est en régie, moi je suis de l’autre côté de la vitre avec les micros. La réalisation est effectuée, en fait, par trois personnes, Étienne, Isabella et un bénévole qui s’appelle Patrick. Ce que vous écoutez en direct, c’est vraiment le direct, le flux, les problèmes techniques, etc. Mais ce que vont écouter les gens qui vont écouter le podcast ce n’est pas du tout ça. C’est un fichier qui aura été retravaillé par une équipe podcast qui, aujourd’hui, est composée donc d’Élodie, de Samuel Aubert, d’Olivier Humbert et de Sylvain Kuntzmann – qui est toujours présent, qui était notre traiteur historique de podcasts – et avec un nettoyage, c’est-à-dire notamment enlever les problèmes techniques, éventuellement remettre des musiques, faire tout un travail qui fait, qu’en fait, l’archive de l’émission que sont les podcasts est de bien meilleure qualité que le direct, par contre on se marre moins parce qu’en direct on a les problèmes techniques que vous pouvez vivre en direct.
Ce qui est intéressant par rapport à ton expérience, Élodie, c’est que tu es arrivée, effectivement tu nous as dit « moi je n’y connais rien, mais j’apprends vite », c’est ce que tu as dit. C’est vrai ! Donc on a une liste interne, la liste traitement des podcasts où il y a vous quatre, et ce qui m’impressionne ce sont les échanges que tu peux avoir notamment avec Samuel Aubert, les échanges techniques sur le traitement des podcasts, sur les choses qu’il faut faire. Tu as vraiment appris très vite à faire ce travail avec aussi, évidemment, les conseils de Samuel, mais c’est quand même d’un niveau technique très élevé.
Élodie Déniel-Girodon : Je ne dirais pas ça, parce que certains autres membres ont un niveau très élevé, eux. Effectivement je suis arrivée début septembre dans l’équipe et ça a été progressif. J’ai d’abord travaillé sur la bande-annonce, ensuite sur simplement des sujets, et puis j’ai fait mon premier traitement de podcast entier fin octobre, donc au bout de deux mois. J’ai eu beaucoup d’aide. À chaque fois que j’avais une question j’avais des réponses bienveillantes alors que ça devait paraître bien profane comme question. Le wiki de l’April est aussi très bien fait. Un soutien sans faille, c’était parfait !
Frédéric Couchet : D’accord. Tu parles du wiki, c’est un point intéressant et je vais peut-être aussi questionner là-dessus Fabrice et, j’allais dire, Tykayn, Baptiste, même si on t’appelle Tykayn. Vu qu’on est dans la partie organisation de l‘April, je crois que c’est Luc, dans le Décryptualité de cette semaine, qui disait qu’il avait rarement vu des méthodes d’organisation à ce point même dans les entreprises dans lesquelles il a travaillé. C’est vrai que l’une des caractéristiques qu’on a dans nos méthodes d’organisation c’est la documentation extensive de ce qu’on fait. Par exemple, les personnes qui sont intéressées par l’organisation de Libre à vous !, vous allez sur le wiki de l’April, on mettra les références, vous avez l’ensemble de l’organisation de l’émission qui est documenté et également, effectivement, la partie traitement des podcasts qui permet aux personnes qui arrivent d’avoir de la documentation et de pouvoir tout de suite prendre en main les choses.
Baptiste, toi, sur la partie Chapril, déjà je vais te faire un petit piège, on va voir si tu as préparé. Chapril c’est la contribution de l’April au Collectif CHATONS. C’est quoi le Collectif CHATONS ?
Baptiste Lemoine : CHATONS, c’est très facile. C’est un Collectif d’Hébergeurs Autonomes Neutres Solidaires et Transparents aussi. Ce sont des gens qui se disent « on va faire un truc ensemble pour mettre en ligne des services à disposition de gens normaux qui ne sont pas du tout des techniciens, pour qu’ils puissent découvrir des alternatives à des choses qu’ils utilisent tous les jours. Sauf que ces services-là seront, sur le plan de l’éthique, de loin supérieurs ». Donc voilà. Le Collectif CHATONS c’est plein d’associations, plein de groupes de gens qui font ce genre de services de façon soit bénévole, soit payante, soit avec des choses entre les deux, de façon ouverte avec un certain nombre de règles à respecter pour faire les choses proprement. Voilà, comme je disais, c’est effectivement un truc où il y a de l’organisation qui est très propre.
Frédéric Couchet : Chapril, donc le site chapril.org, c’est notre contribution au site CHATONS, donc CHATONS avec un « S ». Christian Momon qui interviendra le 1er décembre, lui, dit CHATONSSSS, donc avec plein de services. Avant de parler des services on va rester sur la raison pour laquelle tu es arrivé à l’April. On a vu Élodie, elle était auditrice de Libre à vous !, elle nous envoie un courriel suite à un appel à volontaires, principalement les échanges c’est par mail, par courriel. Toi, comment en es-tu venu à connaître l’April, à vouloir contribuer au Chapril ? Comment ça s’est passé ?
Baptiste Lemoine : Dans ma vie j’ai deux grandes composantes, deux grandes passions on va dire. Il y a les arts graphiques, ça tourne autour du fanzine art, des études de l’art et ce genre de choses, mais aussi les technologies numériques et le Web. Pendant très longtemps je me suis dit que je pouvais être auteur de bandes dessinées et que ce serait une super idée. Donc j’ai fait des études de BD. C’est comme ça que j’ai commencé à me familiariser avec des gens qui dessinent, des makers qui font du fanzine. Les fanzines, ce sont des magazines fait maison ou imprimés chez un imprimeur. Avec ce genre de choses, j’ai appris à me familiariser à faire des trucs à plusieurs, s’organiser avec d’autres gens, sortir avec des gens pour les rencontrer, comparer nos connaissances et partager des choses. Toutes ces choses-là ce sont des trucs que j’ai retrouvés un peu plus tard pour le numérique. Ça fait plus de dix ans que je fais du web de façon professionnelle. J’ai eu mon premier site web sur membres.lycos.fr, à l’époque où Lycos était un truc un peu connu qui n’existe plus aujourd’hui. J’ai donc, comme ça, écumé des festivals, des festivals du livre. Dès le début j’ai connu des gens qui étaient très branchés Linux donc sur l’époque du forum forum MangaStyl’, mangastyl.com, même avec des gens de chez e-kaki.net, qui sont des choses qui ont un peu disparu aujourd’hui ; on se fréquente toujours un peu de près ou de loin. Ces gens-là m’ont dit « tiens, essaye ça, essaye de démarrer sur ce système, regarde comment ça marche ».
Au fur et à mesure de mes rencontres dans les festivals je me suis dit « tiens, il existe vraiment des choses à découvrir ! ». C’est quelqu’un de l’association Méluzine qui regroupe tous les fanzines francophones, qui m’a dit « tu connais l’April ?, ils ont des trucs vachement sympas ». Il y avait des petits livrets, des fanzines aussi. C’est comme ça que je me suis mis à découvrir l’April.
En fréquentant ce genre de festival où on peut créer du lien avec les gens, j’ai découvert l’Agenda du Libre qui est un service mis en place par l’April. Avec ça je me suis dit au début « eh bien tiens, OpenStreetMap c’est un projet qui a l’air marrant, je voudrais bien rencontrer des gens qui bossent là-dedans ». Avec l’Agenda du Libre, je me suis mis à rencontrer des groupes d’utilisateurs du Libre, des gens qui ne sont pas forcément professionnels du Web, des systèmes libres et tout ça. Ce sont juste des gens qui disent « on aimerait bien essayer de découvrir des trucs un peu plus éthiques.
De fil en aiguille, j’ai d’abord rencontré un groupe d’utilisateurs à côté de chez moi, parce qu’en fait il y en a plein en France, et j’ai fini par rencontrer Christian dans le groupe de Juvisy-sur-Orge, qui est donc pas très loin de chez moi. C’est comme ça qu’il m’a présenté le truc, il m’a dit « on a un chaton, tu connais le principe, ce sont des gens qui mettent en place des choses, qui s’entraident, qui essayent de pousser des choses un peu plus éthiques ». En discutant je me suis dit « tiens, moi je fais déjà un petit peu ce genre de choses, mais j’aimerais bien le faire un peu plus proprement, donc pourquoi pas ! ». Alors que j’avais une expérience assez menue question administration système, je me suis dit que ça serait l’occasion d’apprendre des choses et de mettre en place quelque chose qui puisse vraiment servir.
Frédéric Couchet : D’accord. Avant d’entrer dans le détail de Chapril et autres, l’April a beaucoup d’outils d’accueil, je ne vais pas tous les citer, mais ce qui est plutôt intéressant ce sont les outils que vous, vous avez utilisés. Comme je l’ai dit tout à l’heure, avec Élodie c’était principalement des échanges par courriel. Pour toi, je crois que dans la pratique de Christian il y a, comment dire, l’audioconférence d’une heure où il te présente le Chapril, le fonctionnement. Est-ce que c’est bien ça ?
Baptiste Lemoine : Tout à fait. C’était vraiment en discutant plusieurs fois, d’abord en live et ensuite on a fait une audioconférence avec un service du Chapril, donc ça sert aussi à l’usage interne. Il nous a présenté le truc, en quoi c’est éthique, donc on a échangé par des questions-réponses et je me suis dit « tiens, aller, pourquoi pas ! »
Frédéric Couchet : D’accord. On voit déjà qu’au niveau de l’accueil à l’April il y a différentes méthodes en tout cas en fonctions des gens et en fonction des projets. On va revenir, évidemment après, sur toi Baptiste.
Là, j’aimerais interroger un petit peu Fabrice sur son expérience. Je précise que Baptiste est membre récent de l’April. Fabrice est mon plus ancien de l’April, mais contributeur plus récemment dans le groupe Sensibilisation. Fabrice, comme Élodie et Baptiste, est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi tout d’un coup tu t’es dit que tu allais contribuer à ce groupe de travail et comment ça s’est passé ?
Fabrice Noël : Je dirais que c’est très simple. En fait c’est le temps que je n’avais pas avant pour contribuer à un groupe de travail. Aujourd’hui c’est un petit peu différent. Mon histoire est un peu plus longue parce que je dois être le doyen de l’émission d’aujourd’hui. Je dirais que ça fait très longtemps que je m’intéresse à toutes les problématiques que posent l’Internet et ses usages aujourd’hui, parce que j’ai eu la chance de connaître un petit peu les années folles de l’informatique, je suis né en 1960, donc j’ai vu arriver tout ça. À un moment donné, dans ma carrière professionnelle, j’étais donc dans le monde de l’informatique, j’ai bien vu qu’un problème allait se poser assez vite vis-à-vis de l’emprise qu’allaient avoir sur nous un petit peu tous ces géants de ce secteur et, tout de suite, je me suis intéressé à cette informatique libre, à cette manière de faire différemment l’informatique, d’avoir des usages différents, plus justes, plus éthiques. Forcément, j’ai découvert toutes les associations, tous les collectifs qui, comme l’April, allaient prendre ces problèmes à bras-le-corps.
Après, les activités professionnelles font qu’on n’a pas beaucoup de temps à consacrer à tout ça et c’est pour ça que j’ai rejoint récemment le groupe Sensibilisation. Effectivement, là on travaille sur des sujets complexes puisqu’en fait notre objectif c’est de sensibiliser la population sur tous ces dangers que représentent les mauvais usages du numérique et que peuvent aussi représenter les géants du numérique qu’on connaît tous maintenant sous le fameux acronyme GAFAM, mais il y en a d’autres. Et voilà ! C’est un groupe de travail hyper-intéressant. On essaye de manier la langue française de telle manière qu’on soit compréhensible par tous, parce que, comme je le disais au début de l’émission, les problématiques sont complexes, elles sont vastes, elles sont variées. Il faut qu’on soit audibles par tout le monde, que ça soit la jeunesse d’aujourd’hui mais aussi les moins jeunes.
C’est un groupe vraiment sympa. On produit effectivement des choses. Aujourd’hui, dans le cadre du Jeu du Gnou par exemple qui est, on va dire, un jeu de plateau avec des cartes et, sur chaque carte, on essaye d’expliquer en quoi telle chose peut être un problème pour sa vie privée, pour les autres, etc.
Frédéric Couchet : D’accord. Le Jeu du Gnou est un jeu coopératif. J’en profite pour passer la parole à Isabella Vanni qui est donc ma collègue, notamment en charge de la vie associative et qui est l’animatrice de ce groupe de travail Sensibilisation. Juste avant de te demander de nous expliquer ce qu’est le Jeu du Gnou et comment toi tu accueilles les nouveaux bénévoles, je vais préciser que la quasi-totalité des activités de l’April est ouverte à toute personne même non membre de l’April. C’est-à-dire que si vous voulez participer au groupe de Sensibilisation, vous allez sur le site april.org, vous cherchez parce que bon !, il faut trouver le lien pour le groupe Sensibilisation ou les listes de diffusion et vous pouvez vous inscrire. Je précise que bientôt il y aura un nouveau site web qui sera beaucoup plus efficace, mais, en tout cas, la quasi-totalité de nos activités est ouverte à toute personne dont le groupe Sensibilisation.
Isabella, tu es l’animatrice de ce groupe Sensibilisation et je dirais que, quelque part, le confinement t’a un peu réussi, en tout cas a réussi aux activités du groupe, parce que tu as notamment initié des réunions hebdomadaires, chaque jeudi soir en visioconférence, ce qui a permis d’avancer sur le Jeu du Gnou. Comment s’est passé le confinement et c’est quoi le Jeu du Gnou ? Isabella Vanni.
Isabella Vanni : Très bien. Il y a beaucoup de questions.
Tout d’abord je voudrais rebondir sur ce que tu disais. On est en train de refondre notre site web pour permettre aux personnes de trouver plus facilement les informations et, effectivement aujourd’hui, le groupe Sensibilisation est peut-être un peu caché. Ce que je fais, à chaque fois que j’annonce une réunion soit sur notre agenda, soit sur l’Agenda du Libre, je ne me limite pas seulement à annoncer la réunion, je donne aussi toute une série d’informations sur le groupe, les liens. Donc c’est une autre porte d’entrée que j’ai trouvée pour communiquer autour de ce groupe.
On avait l’habitude, effectivement, de se réunir en présentiel, à la Fondation pour le Progrès de l’Homme dans le 11e arrondissement à Paris. On faisait une réunion mensuelle, le troisième jeudi du mois et ça fait déjà deux ans qu’on s’est lancés dans ce projet du Jeu du Gnou, donc jeu de plateau coopératif et pédagogique qui a montré, en fait, toute sa complexité. Comme Fabrice l’expliquait très bien, la dynamique du jeu est assez facile, on joue avec des dés. Je ne sais pas si vous connaissez les jeux coopératifs, le principe c’est qu’on est une équipe, il n’y a pas plusieurs pions, il y a un seul pion pour l’équipe et, à tour de rôle, on tire les dés, on essaie de faire avancer l’équipe ensemble. On a aussi trouvé l’astuce de s’entraider parce qu’on se trouve face à des dangers informatiques, donc on essaie d’acquérir des protections en répondant correctement à des questions, à des quiz. On peut aussi transférer les protections qu’on acquiert aux membres de son équipe pour montrer que l’entraide marche bien et que c’est grâce à ça qu’on arrive à avancer.
On a trouvé la dynamique du jeu, ça n’a pas été évident. On a même demandé de l’aide à un éditeur de jeux coopératifs professionnel. Ils nous ont accueillis dans leur siège, on leur a montré le jeu, on a joué ensemble, ils nous ont donné plein d’astuces, plein de tuyaux pour améliorer la dynamique. Mais après, il y a aussi la partie texte, c’est-à-dire qu’il faut effectivement, d’un côté, bien expliquer les enjeux. Comme disait Fabrice il faut être clair, il faut s’adresser au public, au grand public, il faut que le public se sente interpellé, c’est-à-dire qu’il comprenne qu’il s’agit de dangers parce que n’est pas évident non plus. Il fallait aussi élaborer des quiz avec deux niveaux différents, un niveau plus débutant, un niveau un peu plus averti. Là aussi, au départ, on avait commencé en posant juste les questions. Pendant les ateliers qu’on a faits avec du vrai public on s’est rendu compte que le public, devant la page blanche, était un petit peu perdu. C’est pour ça qu’on est passé à des quiz avec réponse oui/non ou à choix multiple. Cela permet, en effet, de donner des indices, parce que, bien évidemment, la réponse est un petit peu aussi dans les options.
Voilà. Ce qui au départ semblait, entre guillemets, « facile », en réalité s’est montré beaucoup plus complexe qu’on ne le pensait. Il y a beaucoup d’aspects auxquels réfléchir, mais c’est ça aussi qui est passionnant.
Pendant le confinement, la réunion en présentiel n’était plus possible, on est passé à la réunion à distance. Comme il y avait moins d’activité par rapport, notamment, à la participation aux évènements – pour l’instant cette partie de mon travail est à l’arrêt – je me suis rendue disponible pour animer les réunions chaque semaine. On a officialisé récemment ça, ce qui permet à la fois d’anticiper un petit peu la réunion parce qu’il n’y a plus le transport à prendre en compte pour se rendre sur le lieu où on faisait les réunions avant et il y a aussi la possibilité de faire participer des personnes qui n’habitent pas à Paris. Ça c’est génial ! Même quand il n’y aura plus de confinement, on espère bientôt, je compte continuer à faire au moins une réunion à distance en plus, par mois, parce que c’est vraiment chouette de pouvoir faire participer le plus grand nombre.
Tu as bien fait de le rappeler, Fred, ces réunions sont ouvertes à tout le monde. Il n’est pas nécessaire d’être membre de l’April et il n’est pas nécessaire, non plus, d’être technicien. Au contraire, si vous êtes passionné par ces thématiques, il faut sensibiliser. Il s’agit de donner des arguments, de donner des informations, de savoir bien s’exprimer en français. Même si vous n’avez pas de compétences techniques, ce n’est pas ça le point, vous pouvez absolument participer, on sera ravis de vous accueillir.
Frédéric Couchet : Merci Isabella. Je précise, pour les réunions à distance, que vous utilisez l’outil de visio du chapril.org dont va parler tout à l’heure Baptiste et aussi de Mobilizon. Sur cette partie-là, j’ai une dernière question un petit peu collective. Je vais préciser une chose. Tout à l’heure, je disais que l’April avait beaucoup d’outils d’accueil qu’on a développés au fur et à mesure des années. Quand je parle d’outils ce sont des trucs très simples :
- quand une personne adhère à l’April il y a, par exemple, des courriers d’accueil spécialisés, dédiés, sur le paiement de la cotisation, sur le fait, simplement, de rester informé, le fait de participer, parce qu’il y a des gens qui veulent juste rester informés, d’autres qui veulent participer ;
- un mois après l’adhésion on envoie un questionnaire : comment la personne voit l’April, est-ce qu’elle a des questions, est-ce qu’elle veut participer à quelque chose, ce qui permet aussi d’avoir un retour ;
- il y a des accueils dédiés lors d’une inscription à une liste. Par exemple, quelqu’un qui va s’inscrire sur la liste Sensibilisation va être accueilli par les personnes. Thérèse, qui s’occupe du site de traduction gnu.org, pareil, elle accueille les personnes qui arrivent et qui ont des questions ;
- il y a un salon d’accueil web, par exemple pour les gens qui ont des questions particulières et qui ne veulent pas aller sur un salon où il y a plein de gens ;
- chaque groupe de travail a un animateur ou une animatrice ;
- je parlais tout à l’heure de la documentation publique extensible de nos activités, quasiment tout est documenté sur wiki.april.org ;
- il y a la revue hebdomadaire sur le salon web chaque vendredi ;
- pendant le confinement il y a également nos sessions Mumble de prise de nouvelles, d’échanges pour notre santé mentale à toutes et à tous, donc il y a beaucoup d’outils.
Isabella Vanni : Fred !
Frédéric Couchet : Oui, vas-y Isabella.
Isabella Vanni : Quand c’était encore possible, on faisait aussi un apéro mensuel ce qui permettait aux personnes habitant Paris, Île-de-France, de nous voir en personne et d’échanger autour de l’association.
Frédéric Couchet : Tout à fait. C’est tellement loin que j’ai oublié ce moment magique des apéros. Il y en aussi à Marseille, il devait y en avoir un ce week-end, malheureusement il est annulé. À un moment les apéros vont revenir. Donc il y a beaucoup d’outils. La question s’adresse là à Fabrice, à Baptiste, à Élodie aussi même si tu n’es pas membre, mais tu as aussi eu un « accueil » entre guillemets : est-ce qu’il y a quelque chose qui vous a surpris ou quelque chose qui vous parait peut-être manquant dans ce que l’April propose ou ce que l’April fait par rapport à cet accueil-là ? Après on passera un petit peu sur Chapril, sensibilisation et l’émission.
Comme je ne vous vois pas, pour donner les prénoms. Qui veut intervenir ? Baptiste.
Baptiste Lemoine : Oui, je trouve que c’est formidable qu’il y ait autant de trucs, qu’il y ait autant de points d’entrée et de contacts avec l’association. J’ai fréquenté pas mal d’associations, il y a aussi d’autres moyens de contacter les gens, mais ce qui est bien chez l’April en tout cas, c’est que le contact, je trouve, arrive à être maintenu assez facilement, contrairement à d’autres groupes.
Quelque chose qui manque ou qui m’a surpris ? si, un truc qui m’a surpris, c’est quand j’ai vu le nombre d’adhérents. Je connais l’April, mais je ne savais pas qu’il y avait autant de monde dedans, je crois qu’il y a presque 4000 personnes qui sont membres.
Frédéric Couchet : Oui. D’accord. Sachant que, comme je disais tout à l’heure sur les courriels d’accueil, la plupart des membres sont des membres de soutien. Il y a, par exemple, des gens qui sont membres depuis 24 ans, 25 ans, mais il y en a qui sont membres depuis 10, 15 ans, qui, chaque année, renouvellent souvent avec un petit message disant « continuez ce que vous faites, etc. » C’est vrai que la grande majorité ce sont des soutiens qui n’ont pas le temps de participer.
Fabrice, de ton côté est-ce que tu vois quelque chose qui manque ? Je me souviens que dans ce que tu avais répondu au courriel un mois après ton adhésion, tu avais fait un certain nombre de commentaires. Est-ce que, aujourd’hui, il y a des choses qui t’ont plu, est-ce qu’il y a de choses qui manquent ? Fabrice Noël.
Fabrice Noël : En fait, il y a plein de choses sur le site de l’April. On peut s’abonner très facilement aux listes de diffusion suivant les sujets ou suivant les groupes qu’on souhaite suivre. Il y a tout un tas d’informations, de liens, des choses d’actualité, etc. Chaque groupe fait ses compte-rendus, diffuse ses compte-rendus sur le site. On peut vraiment suivre pas à pas tout le travail qui est fait. Il y en a presque trop pour quelqu’un qui voudrait découvrir d’un seul coup tout ce qui est fait par l’April. On trouve tout et c’est quand même assez accessible, y compris pour des gens qui ne viennent pas de la technique. Ce sont des wikis, ce sont des pads, donc des choses quand même très facilement accessibles, que tout le monde peut utiliser, en fait, d’un simple clic.
Frédéric Couchet : Baptiste.
Baptiste Lemoine : La dernière fois il y avait la question de comment ne pas prêcher du convaincu, donc aller voir des gens qui ne sont pas déjà convaincus que le Libre ce sont des choses qu’on doit mettre en place, qu’on doit pratiquer et pas juste prêcher. Du coup, la Free Software Foundation, eux font de la communication avec Facebook et ils disent vraiment aux gens « venez voir nos infos sur notre site, venez ailleurs », donc ils vont faire du débauchage sur des lieux pour que les gens qui sont là, qui ne connaissent pas les problèmes de ces lieux, puissent en sortir. C’est une piste de réflexion. Je ne sais pas du tout si l’April fait ce genre de truc.
Frédéric Couchet : Sur Facebook non. Je ne pense pas que tu parles de la Free Software Foundation, je pense que tu parles de Free Software Foundation Europe. En fait, nous on fait le débauchage à la radio. C’est aussi une des raisons pour lesquelles on adore faire de la vraie radio et pas uniquement du podcast. On sait très bien que parmi les gens qui nous écoutent il y a des gens qui n’y connaissent rien. La meilleure preuve c’est qu’à chaque fois qu’on fait une émission, notamment avec nos voisins d’Antanak, Isabelle d’Antanak me dit qu’à chaque fois il y a deux, trois personnes qui viennent la voir pour découvrir le logiciel libre. C’est aussi pour ça qu’on fait de la radio et pas uniquement un podcast.
Je vais finir le tour de table sur cette partie-là.
Isabella Vanni : Fred !
Frédéric Couchet : Oui Isabella.
Isabella Vanni : Une autre façon de rencontrer des personnes qui ne s’y connaissent pas c’est de participer à des évènements grand public. On avait l’habitude de participer à des évènements libristes, le Libre était dans le titre pour indiquer l’évènement, mais on pouvait aussi participer à des évènements grand public qui étaient plus axés, je ne sais pas, écologie ou autre chose. On était invités et des personnes curieuses s’approchaient et découvraient plein de choses.
Frédéric Couchet : Tout à fait !
Baptiste Lemoine : C’est à Japan Expo que je vous ai rencontrés la première fois.
Frédéric Couchet : Tout à fait, on est présents à beaucoup d’évènements et de façon totalement historique.
Je vais juste préciser que la FSF, la Free Software Foundation, n’a pas de compte Facebook, c’est la Free Software Foundation Europe qui a un compte Facebook. Ce sont deux approches différentes, on ne va pas rentrer dans le détail parce que ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui.
Je vois que le temps file, je voulais juste finir avec Élodie sur cet aspect accueil si tu as une remarque, quelle qu’elle soit.
Élodie Déniel-Girodon : Non, Pas spécialement de remarque. Juste beaucoup de bienveillance. C’est parfait !
Frédéric Couchet : D’accord. Écoute merci.
On a parlé tout à l’heure un petit peu du Chapril. Baptiste Lemoine nous a introduit le Chapril, chapril.org, allez-y vous avez plein de services que vous pouvez utiliser librement, un service de visio qui est utilisé notamment par Isabella pour les réunions du groupe de travail Sensibilisation. De nouveaux services vont arriver. Tout à l’heure tu as cité un service qui s’appelle Mobilizon, Rapidement, est-ce que tu peux nous expliquer, Baptiste, ce qu’est Mobilizon et est-ce que tu pourrais nous dire à peu près quand est-ce que ce service sera disponible sur le Chapril ? Baptiste Lemoine.
Baptiste Lemoine : Mobilizon est un logiciel libre qui permet de s’organiser et de gérer plusieurs profils pour faire le tri dans sa vie privée. C’est un logiciel qui est une alternative à des choses comme Meetup, les évènements de Facebook, les évènements de plein de sortes. Ça permet non seulement de s’inscrire à des évènements sans forcément créer de compte. Il y a aussi un aspect fédéré qui est important. Le Fédiverse, si vous ne savez pas trop ce que c’est, c’est un ensemble de sites qui peuvent causer entre eux grâce à un protocole commun qui s’appelle ActivityPub. Mastodon et PeerTtube, par exemple, font partie du Fédiverse. Ça veut dire qu’avec mon compte Mastodon je peux aller participer à un évènement Mobilizon, je peux aussi commenter sous une vidéo d’une instance PeerTube. Tous ces trucs-là permettent aux gens d’être beaucoup plus libres et de ne pas avoir besoin de s’inscrire partout. C’est un concept assez révolutionnaire qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
Donc il va y avoir une version de Mobilizon sur le Chapril qui sortira d’ici une ou deux semaines.
Frédéric Couchet : Ça veut dire que le 1er décembre Christian-Pierre Momon, l’animateur du Chapril, pourra nous annoncer la sortie de Mobilizon.
Je vais juste préciser que Mastodon est un outil de microblogging, PeerTube est un outil de partage de vidéos, comme tu le précises c’est un outil de partage décentralisé avec le protocole ActivityPub. Je pense qu’un jour on fera une émission rien que sur ce sujet-là parce que, effectivement, ça révolutionne complètement la façon de voir par rapport aux gens qui ont l’habitude d’avoir un site centralisé, twitter.com, youtube.com, etc. Je pense qu’on fera une émission technique là-dessus parce que c’est un peu complexe, en tout cas il faut du temps pour l‘expliquer concrètement.
Ce qu’on explique dans le Chapril, c’est que chaque service a un animateur ou une animatrice qui est en charge de sa mise en place et de sa maintenance. Donc toi, en fait, ce que tu as proposé c’est d’installer et de maintenir Mobilizon qui est un outil très attendu. Est-ce que tu l’avais déjà installé ailleurs avant ou est-ce que tu as découvert, du coup, la technique de Mobilizon à l’occasion de cette mise en place au niveau du site Chapril ?
Baptiste Lemoine : Je connaissais Mobilizon avant sa naissance. J’étais en discussion avec les gens de chez Framasoft pour dire « ce serait bien qu’on fasse un truc, qu’il y ait quelque chose dans le Fédiverse qui permette d’organiser des évènements ». Justement le développeur principal de Mobilizon, Thomas Citharel, est venu me dire « tiens oui, on prévoit de faire un truc, regarde la doc, on a ouvert un wiki. Tu peux contribuer, tu peux donner des idées ». Donc j’ai commencé à contribuer à Mobilizon bien avant qu’il soit développé. Ça aussi c’est un point important quand on veut participer à des choses à plusieurs, ce qu’il faut savoir c’est qu’on n’est pas obligé d’être un techos, d’être un développeur, pour participer à quelque chose, c’est le cas aussi pour OpenStreetMap et pour beaucoup de choses. Donc oui, je l’avais installé sur mon propre serveur, parce que j’héberge aussi des services comme ça, comme Mastodon. comme Peertube, comme d’autres, donc je fais des trucs que je mets en ligne. Les gens peuvent s’inscrire, ils peuvent poser des choses et, pareil, ils peuvent créer des événements. Toutes les installations de ces logiciels peuvent communiquer ensemble. Mais ça, ce n’est pas un point qui est forcément déterminant pour les gens. J’ai été moi-même surpris de découvrir que des gens utilisent Mastodon sans savoir ce que c’est qu’être fédéré. Pour moi c’est un peu curieux, parce que moi j’ai un profil tech, que je m’intéresse à la technique, mais le grand public peut très bien adopter des choses sans rien connaître à la technique et tomber quand même dans des trucs qui sont propres et bien foutus. Ça aussi c’est un point qu’il ne faut pas oublier.
Frédéric Couchet : D’accord. Isabella, on va revenir maintenant plus sur la partie sensibilisation. Quand on a préparé l’émission tu m’as dit « Fabrice m’aide beaucoup sur les compte-rendus ». Comment ça se passe entre vous deux sur l’organisation dans cette période de confinement ? Je ne sais pas qui veut commencer entre Isabella ou Fabrice.
Isabella Vanni : Je peux commencer brièvement et puis passer le bâton de parole à Fabrice.
Effectivement, à la fin de chaque réunion, déjà on fait un tour de table pour les points forts et les points d’amélioration de la réunion, c’est une façon de faire s’exprimer les personnes, de voir ce qu’on peut améliorer, de se féliciter pour le travail bien fait. On a l’habitude de faire un compte-rendu qu’on publie sur la page wiki dédiée, qui est aussi annoncé sur la liste de discussion pour que toutes les personnes abonnées soient au courant, même si elles n’ont pas pu participer à la réunion. J’avais tendance, en fait, à accumuler un peu de retard pour la rédaction du compte-rendu, notamment depuis qu’on est en hebdomadaire avec nos réunions, parce qu’en tant qu’animatrice et en charge des projets, chaque fois que je commençais un compte-rendu j’avais la tentation d’aller travailler directement sur le projet, donc j’avais du mal à me focaliser. Du coup j’ai lancé un appel, pendant une réunion, s’il y aurait une personne qui pourrait se charger de ça. Et voilà ! La magie a fait que Fabrice était disponible.
Frédéric Couchet : Fabrice, justement.
Fabrice Noël : Tout simplement j’ai l’écriture facile donc ça ne me posait pas de problème de faire ces compte-rendus. Effectivement, il faut faire le compte-rendu un peu rapidement sinon ça perd un petit peu de son intérêt, et puis c’est toujours intéressant, dans nos travaux, de laisser une petite trace de ce qu’on a fait, ne serait-ce que pour accueillir les futurs participants qui pourront se rendre compte un petit peu du travail qu’on effectue toutes les semaines. Et puis, par le biais de ces compte-rendus, on essaye aussi de faire venir d’autres personnes à notre groupe pour les inviter et venir s’amuser avec nous sur les mots, sur la sécurité, sur l’informatique libre, sur nos libertés individuelles, etc.
Frédéric Couchet : D’accord. Tu viens de dire « faire venir d’autres personnes », alors j’ai une question pour Élodie. Élodie, tu es arrivée récemment via les podcasts de Libre à vous ! et, en plus, tu nous amènes une autre personne, indirectement, parce que bientôt on aura peut-être, et même sans doute, une voix à Libre à vous !. Comment s’est faite cette mise en relation ? C’est toi qui en as parlé à ta sœur, puisqu’en l’occurrence c’est ta sœur, ou c’est elle qui t’a parlé de l’émission ?
Élodie Déniel-Girodon : C’est moi qui lui ai parlé de ce projet, j’étais tellement contente d’avoir sauté le pas et d’apprendre autant. Comme pour l’April, pour moi le partage est une valeur très importante, je parle beaucoup de mes beaux projets, j’en ai parlé à ma sœur qui m’a dit « tiens, ils ne chercheraient pas une voix ? », parce qu’elle a une formation théâtrale. Et voilà ! Du coup j’ai transmis.
Frédéric Couchet : Ta sœur, effectivement, nous a contactés, donc Laure-Élise. Elle nous a envoyé des premiers tests sur lesquels on a envoyé des commentaires. Ça va prendre un peu de temps parce que, évidemment, trouver une voix c’est quelque chose qui prend un peu de temps et, en plus, l’enregistrement final se fera au studio quand ce sera humainement possible. En tout cas, de notre point de vue, c’était super de se dire que non seulement on a une contributrice sur les podcasts qui apprend vite et qui est efficace qui, en plus, nous ramène une partie de sa famille pour nous aider sur quelque chose qu’on n’avait pas identifié comme besoin, mais il est utile pour avoir pour nos jingles à la radio, plutôt que les faire manuellement. Par exemple là, comme l’émission a démarré bizarrement, j’ai oublié de rappeler qu’on est sur Cause Commune 93.1 FM et sur causecommune.fm. Je rappelle aussi aux personnes qui nous écoutent qu’il reste quelques minutes. Si vous voulez nous poser une question ou intervenir, vous pouvez appeler au 09 76 50 67 59, Étienne attend toujours fébrilement votre appel téléphonique, il est prêt, il est décontracté. Donc c’était vraiment sympa.
C’est vrai qu’une des choses que j’aime bien, que j’apprécie en tant que délégué général par rapport à des bénévoles, c’est de voir aussi la fiabilité ou, en tout cas, la qualité des bénévoles. Toi, par exemple, quand tu es arrivée, tu as dit « j’apprends vite » et effectivement tu as appris vite techniquement, mais en plus on a vu, par exemple sur un point particulier, que tu avais des réflexions intéressantes, c’est sur la chronique de Véronique et là je reviens sur les coulisses de Libre à vous !. Véronique Bonnet fait la chronique « Partager est bon » sur la philosophie GNU. En général, on enregistre les chroniques sans les traiter. Il s’est trouvé, il y a quelques semaines, qu’on a enregistré la chronique de Véronique et je me suis dit « tiens, comme il y a des gens pour traiter le podcast, ils vont le traiter avant diffusion » et Véronique, si vous vous souvenez, a un phrasé un peu particulier avec des pauses et tu t’es posé la question de savoir s’il fallait supprimer les silences ou pas. Moi je ne m’étais même pas posé la question. On a eu un échange avec Véronique qui a dit que, finalement, elle préférait qu’on garde les silences parce que c’est son rythme de voix de professeur. En tout cas tu t’es posé cette question que je ne me suis pas posée et je ne suis pas sûr que d’autres personnes qui traitent les podcasts se seraient posée, en fait.
Élodie Déniel-Girodon : C’est vrai, mais dans le wiki il est écrit qu’il faut supprimer les silences entre les mots quand on traite le podcast : si les silences sont un peu longs, en traitement on les supprime pour que ce soit plus fluide. J’avais déjà traité quelques petits podcasts avant ou quelques petites parties où, effectivement, les gens avaient un phrasé très rapide et, quand il y avait une pause, c‘était évident qu’il fallait la supprimer. Quand j’ai écouté ce sujet, j’ai commencé à supprimer les pauses et en fait, après, je me suis rendu compte qu’elle parlait comme ça, et que ça arrivait à modifier la signification de son discours. Effectivement j’ai posé la question.
Frédéric Couchet : En tout cas ce questionnement était super, qui montre aussi la qualité de l’échange.
Je regarde l’heure, il nous reste vraiment quelques minutes. Pour éviter de se retrouver dans la situation de sprinter à la fin pour les annonces, je vais tout de suite poser la question finale à chacun et chacune de vous, qui est un peu la question : qu’est-ce que ça vous apporte de contribuer à l’April et qu’est-ce que vous avez appris en contribuant à l’April sur le Libre ou sur vous ? C’est une question un petit peu personnelle. Je vais commencer par exemple par Fabrice Noël.
Fabrice Noël : Qu’est-ce que ça m’apprend ? En fait, ça m’apprend que la communication c’est toujours un métier très difficile, que chaque mot compte, chaque mot doit être pesé pour essayer d’expliquer les valeurs que l’on défend. Effectivement, dans notre monde d’aujourd’hui, tout devient relativement complexe et c’est quand même assez compliqué de faire comprendre tous les principes que l’on défend au commun des mortels parce qu’il y en a de partout, on pose différentes problématiques, etc. C’est très compliqué et c’est hyper-enrichissant d’essayer de vulgariser un petit peu tout ça pour qu’on soit ensuite en mesure d’aller expliquer ça au grand public. C’est hyper-valorisant.
Frédéric Couchet : Merci Fabrice. Baptiste Lemoine.
Baptiste Lemoine : Ce qui j’y vois c’est l’apport humain qu’il y a derrière tous ces services, ces choses qu’on peut toucher sans vraiment comprendre. Ce que ça m’apporte c’est du savoir-faire, un échange avec des gens qui ont un savoir-faire un peu différent, pas toujours la même façon de voir les choses. Tout ça c’est enrichissant ! Je fais aussi des ateliers avec des associations et arriver à poser un discours, faire comprendre les choses aux gens c’est vraiment un truc qui se travaille dans la longueur.
Frédéric Couchet : Merci Baptiste. Isabella Vanni.
Isabella Vanni : Pour ma part, depuis que je suis à l’April, j’apprends énormément de choses. J’ai déjà appris une philosophie à laquelle j’adhère et chaque jour j’apprends à faire de nouvelles choses. Plus spécifiquement par rapport au groupe Sensibilisation, j’ai aussi appris à animer un groupe. J’avais fait de la coordination bénévole ponctuellement par le passé, mais c’est vraiment avec l’April que je le fais plus régulièrement. Mon objectif c’est de faire en sorte que chaque personne qui participe se sente à l’aise pour s’exprimer, se sente à sa place, se sente bien accueillie. Il y a des personnes plus bavardes, il y a des personnes plus silencieuses, je fais en sorte que tout le monde puisse s’exprimer, j’essaie de faire gaffe à la prise parole. Je trouve vraiment très chouette de se retrouver à cinq, six, chaque jeudi, peut-être plus après cette émission, et de discuter ensemble dans la bienveillance. Il y a des moments où on n’est pas d’accord. Il y a des moments où il y a une phrase qui plaît à certaines personnes et pas à d’autres, eh bien on discute, on apporte des arguments. C’est une méthode de travail qui me convient parfaitement. Je compte progresser davantage pour qu’on continue à se sentir bien dans les réunions.
Frédéric Couchet : Merci Isabella et, pour te côtoyer depuis 2014, tu as beaucoup progressé, c’est un grand plaisir de travailler avec toi.
Élodie Déniel-Girodon.
Élodie Déniel-Girodon : Déjà, j’ai appris les techniques du traitement audio. J’ai découvert les logiciels libres Ardour et Audacity. Beaucoup de vocabulaire, ça, ça a été plutôt difficile, mais je m’en sors de mieux en mieux. C’est très agréable de découvrir un petit peu les coulisses de cette émission et j’écoute maintenant différemment soit quand je traite le podcast, en écoutant trois ou quatre fois je découvre de nouvelles choses à chaque fois, et aussi, en tant que simple auditrice, maintenant j’écoute aussi le travail de mes collègues, c’est très rigolo.
Partant de zéro connaissance en traitement de podcast, ça a boosté énormément ma confiance en moi, et partager des valeurs de bienveillance et de partage avec toute l’équipe et l’April, ça m’apporte aussi énormément. On n’en trouve pas tous les jours dans notre entourage.
Frédéric Couchet : Merci Élodie. Comme tu as prononcé plusieurs fois le mot « bienveillance », c’est vrai que c’est un des points qu’on n’a pas forcément abordés, mais à l’April c’est l’humain qui compte d’abord, la personne humaine avant la mission et avant la cause. Malheureusement, pas uniquement dans les entreprises mais aussi dans le monde associatif, c’est souvent l’inverse, souvent la cause passe avant. Nous, ce qui compte avant c’est la personne humaine.
En tout cas je suis ravi que vous contribuiez à l’April et que vous y preniez du plaisir. Je vous remercie de votre participation et je précise tout de suite qu’il y aura une deuxième le 1er décembre 2020.
Nous étions avec Élodie Déniel-Girodon, Isabella Vanni, Baptiste Lemoine, Fabrice Noël. Je vous souhaite une belle fin de journée.
Baptiste Lemoine : Merci. Bonne journée à tout le monde.
Fabrice Noël : Merci. À bientôt. Au revoir.
Élodie Déniel-Girodon : Bonne journée.
Frédéric Couchet : On va finir par quelques annonces rapides.
[Virgule musicale]
Quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l’April et le monde du Libre
Frédéric Couchet : Quelques annonces. Je regarde le temps qui nous reste.
Isabella nous a parlé des réunions hebdomadaires du groupe de travail Sensibilisation. La prochaine c’est jeudi 19 novembre 2020 à 17 heures 30, accueil à 17 heures 15, à distance via le service de visioconférence du Chapril. Vous retrouverez les informations sur april.org.
Mercredi 18 novembre 2020, Eda Nano, qui est administratrice de l’April, participera à la deuxième journée des États généraux du numérique libre et des communs pédagogiques. Pareil, vous retrouverez les références sur april.org.
Nos camarades de Wikimédia France recrutent pour un poste de chargé de mission affaires publiques. Vous pouvez aller sur wikimedia.fr pour retrouver cette annonce si vous voulez… postuler. Le début d’émission a été un très difficile, j’ai été un peu en manque d’air.
Si vous vous intéressez au gaming, aux jeux vidéos, et si vous parlez un peu ou comprenez l’anglais, Debian, un système d’exploitation libre, organise une online gaming edition, des minis conférences consacrées aux jeux vidéos du 19 au 22 novembre 2020, c’est en anglais, le site c’est mini.debconf.org. Vous retrouvez les références sur le site de l’April, april.org.
Dans le domaine de l’éducation, PrimTux, la distribution éducative destinée aux écoles et aux familles, primtux.fr, sort la sixième version avec notamment PrimTux et des comptes utilisateurs et utilisatrices adaptés aux de différents cycles de trois à dix ans et des logiciels éducatifs libres préinstallés et adaptés.
Vous retrouverez sur le site de l’Agenda du Libre, agendadulibre.org, tous les autres évènements, la plupart, évidemment, étant à distance.
Notre émission se termine.
Je remercie les personnes qui ont participé à l’émission du jour : Élodie Déniel-Girodon, Isabella Vanni, Baptiste Lemoine, Fabrice Noël, Noémie Bergez, Jean-Christophe Becquet.
À la réalisation aujourd’hui Étienne Gonnu qui a bien souffert, merci Étienne pour avoir assuré.
Je remercie également l’équipe podcast : à nouveau Élodie Déniel-Girodon, Sylvain Kuntzmann, Lang1, Samuel Aubert et Olivier Humbert. Je ne sais pas qui va traiter le podcast d’aujourd’hui, mais il va y avoir du boulot pour récupérer ça.
Je remercie également Olivier Grieco le directeur d’antenne de la radio qui s’occupe de la finalisation.
Merci également à Quentin Gibeaux et Christian Momon qui font le découpage des podcasts en sujets individuels, de manière à ce vous puissiez écouter le sujet qui vous plaît.
Vous retrouverez sur notre site web april.org et sur causecommune.fm toutes les références utiles.
N’hésitez pas à nous faire des retours pour indiquer ce qui vous a plu mais également des points d’amélioration. Vous pouvez également nous poser toute question et nous y répondrons directement ou lors d’une prochaine émission, notamment peut-être le 1er décembre 2020. Toutes vos remarques et questions sont les bienvenues.
Nous vous remercions d’avoir écouté l’émission.
Si vous avez aimé cette émission n’hésitez pas à en parler le plus possible autour de vous. Faites également connaître la radio Cause Commune, la voix des possibles.
La prochaine émission aura lieu en direct mardi 24 novembre 2020 à 15 heures 30. Notre sujet principal portera sur les collectivités et le logiciel libre avec le retour d’expérience de la ville de Voisins-le-Bretonneux dans le département des Yvelines. C’est Étienne Gonnu qui animera cette émission.
Moi je vous donne rendez-vous pour une émission un peu différente ce soir à 21 heures, pour une Antenne libre intitulée « Ma vie de prof et d’élève ». Nous aurons deux, trois personnes invitées qui parleront un petit peu de comment on vit cette période de confinement ou de non confinement quand on est prof et évidemment vous êtes les bienvenus pour intervenir en direct pendant cette émission. Ce sera à 21 heures et ça durera peut-être une heure ou deux, on verra en fonction des appels, de notre état d’esprit et du temps. En tout cas rendez-vous à 21 heures.
Nous vous souhaitons de passer une belle fin de journée. On se retrouve en direct mardi 24 novembre 2020 et d’ici là, portez-vous bien.
Générique de fin d’émission : Wesh Tone par Realaze.