Diverses voix off : Comm’un vendredi. Cause Commune, 93.1 sur la bande FM ; causecommune.fm.
Frédéric Couchet : Bonsoir. Vous êtes sur radio Cause Commune, comme mes camarades viennent de le dire, sur 93.1 en Île-de-France et en DAB + et partout dans le monde sur causecommune.fm.
Nous sommes vendredi 3 mai 2024, nous diffusons en direct.
Soyez les bienvenus dans Comm’un vendredi, l’émission mensuelle qui vous présente les coulisses de Cause Commune, proposée chaque premier vendredi du mois, à 20 heures, par les animatrices et animateurs de la radio, pour parler de leurs émissions, de la radio, de leur expérience des coulisses, l’occasion de mieux les connaître, avec un thème pour chaque émission. Aujourd’hui, on va parler des émissions de Cause Commune en lien avec l’informatique, les cultures numériques.
Bien sûr, sentez-vous libres de nous contacter pour toute remarque ou toute question. Vous pouvez nous appeler au 09 72 51 55 46 si vous avez des questions ; vous pouvez aussi contribuer sur le salon web de l’émission, vous allez sur causecommune.fm, bouton « chat », salon #communvendredi.
Nous sommes également en direct vidéo sur PeerTube, vous pouvez aller sur causecommune.fm et vous trouverez le lien du direct vidéo, vous nous verrez danser sur les musiques et on vous fera des petits coucous.
Olivier Grieco : Et Twitter.
Frédéric Couchet : Et Twitter, ça par contre…
Olivier Grieco : Je t’ai évité Twitch et YouTube.
Frédéric Couchet : La personne qui vient de parler, qui commence déjà à prendre la parole, c’est Olivier Grieco, l’âme de la radio, qui va notamment nous parler de CyberCulture. Bonjour Olivier.
Olivier Grieco : Bonjour.
Frédéric Couchet : Et qui s’occupe aujourd’hui de la régie.
Également Jean-Philippe Clément qui va nous parler de Parlez-moi d’IA. Bonjour Jean-Philippe.
Jean-Philippe Clément : Bonjour à vous.
Frédéric Couchet : Ma collègue Isabella Vanni qui va nous parler de Libre à vous !. Re-bonjour Isa.
Isabella Vanni : Bonjour.
Frédéric Couchet : Et Isabelle Carrère, de l’émission Un coin quelque part, aussi chroniqueuse mensuelle dans Libre à vous !, qui est là, aujourd’hui, surtout pour parler d’Antanak qui est située juste à côté du studio. Bonjour Isabelle.
Isabelle Carrère : Salut.
Frédéric Couchet : Moi c’est Fred de Libre à vous !.
L’idée, c’est de présenter un petit peu les émissions en lien avec les cultures numériques et l’informatique sur Cause Commune. Je répète, si vous avez des questions, si vous voulez intervenir 09 72 51 55 46. On va essayer de tenir jusqu’à 22 heures pour faire la liaison avec l’émission Paname by Mic, sur les musiques urbaines, de Yohan et de Nell.
On va commencer par un premier lot de présentation. Si vous nous voyez faire des coucous, c’est que l’émission est en direct. Si vous voulez nous rejoindre en direct, que vous êtes à Paris et pas très loin du 18e, vous pouvez venir au 22 rue Bernard Dimey, Porte de Saint-Ouen et vous pourrez nous suivre en direct.
On va commencer par un premier tour de table d’échanges pour faire découvrir un petit peu qui vous êtes, votre lien avec la radio en général, comment vous avez commencé à contribuer, comment vous avez découvert Cause Commune avec les émissions, même Olivier passera, bien sûr, sur cette partie-là.
Comme je suis un gentil garçon, je peux vous laisser le choix de la personne qui veut commencer pour se présenter. On va commencer par Olivier, l’âme de la radio.
Olivier Grieco : Comme par hasard !
Frédéric Couchet : Isabelle t’a balancé ! De façon évidemment succincte : qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quel est ton lien avec la radio en général ?
Isabelle Carrère : Et en particulier ?
Olivier Grieco : Ça me rappelle ce moment absolument magique de Léa Salamé interviewée par Konbini, qui nous dit quelle est sa vision du journalisme et elle explique que, en fait, ce n’est ni la question, ni la réponse, c’est le moment. Donc, Fred, est-ce que c’est un moment que tu recherches en me posant cette question ?
Frédéric Couchet : Ça commence effectivement très fort. Ce que je recherche c’est déjà comment tu es venu à la radio.
Olivier Grieco : Par hasard, c’est le truc qu’on dit toujours, complètement par hasard, j’ai vu de la lumière, je suis rentré. C’est un peu ça. On parle de CyberCulture ou on parle de… ?
Frédéric Couchet : Pour l’instant, on parle de l’émission en général, de votre expérience personnelle à la radio : comment avez-vous découvert la radio ?
Olivier Grieco : OK. Vraiment par hasard.
Isabelle Carrère : Comment as-tu découvert Cause Commune ?
Frédéric Couchet : La radio en général.
Olivier Grieco : C’est une vraie question. Pourquoi Cause Commune s’appelle Cause Commune, c’est une vraie réponse que je pourrai apporter.
Frédéric Couchet : Mais ce n’est pas ma question.
Isabelle Carrère : C’est de la dictature ! Un moment, avec Olivier, ce n’est pas rien !
Olivier Grieco : La radio, c’est simple. Tout petit, j’écoutais la radio [Olivier Grieco mime un violoniste, NDT], tu n’as pas prévu les violons ! J’aimais ça et un jour j’ai voulu faire du journalisme, vraiment, autour des années 2000. J’ai poussé la porte d’une radio associative parisienne, décédée aujourd’hui, malheureusement, depuis un an et demi maintenant, qui s’appelait Ici & Maintenant ! [1], une radio que j’ai rencontrée en souhaitant simplement interviewer son président de l’époque et à vie, d’ailleurs il est mort et la radio est morte, ça nous dit donc des choses sur la radio associative et le fait que, très bientôt, il va falloir trouver un président.
Isabelle Carrère : Tu es en bonne santé ?
Olivier Grieco : J’étais parti juste pour l’interviewer au détour d’un reportage que je réalisais à l’époque pour un site internet qui s’appelait Le fil radio, qui est mort depuis puisqu’il a subi la concurrence d’un autre site qui s’appelle Radioactu. Bref !
Isabella Vanni : On ne parle que de décès, on a commencé avec Léa Salamé et on ne parle que de décès.
jean-Philippe Clément : La renaissance, c’est Cause Commune !
Olivier Grieco : On ne va pas jusqu’à dire qu’on aimerait le décès de Léa Salamé.
Isabella Vanni : Je n’ai absolument pas dit ça !
Olivier Grieco : Tu l’as un peu suggéré quand même ! Du coup, je fais ce reportage écrit sur la libéralisation de la bande FM, c’était en 2001. Je prends la liste des radios associatives parisiennes existant encore à cette époque. J’écris aux cinq qui sont là, en gros Radio Aligre, Ici & Maintenant !, Fréquence Paris Plurielle était là aussi, même si elle était arrivée plus tardivement dans les années 90, bref, les radios qui étaient là. Le seul qui me répond assez rapidement, c’est de Plaige, le président de Ici & Maintenant !, il me donne rendez-vous un samedi et, directement, il me met à l’antenne, puisque ces jours-là, les samedis, se tenait une émission qui traitait de ce qu’il appelait à l’époque, de ce qu’on appelait tous, les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il me dit « tu as un site web, tu fais de l’information, donc tu peux être l’invité de Mao », qui était l’animateur de l’époque. Voilà comment, après l’interview, je me suis retrouvé entre 14 heures et 16 heures, sur Ici & Maintenant !, au micro de je ne sais même plus comment ça s’appelait « Conférence de rédaction.com » je crois, pour parler du site Le fil radio. De cette expérience unique s’est produite la suite avec un rappel du dit-président pour que je vienne faire de la radio chez lui, ce que je suis allé faire à peu près deux ou trois mois après et je n’ai pas quitté cette radio pendant à peu près quatre ans.
Frédéric Couchet : D’accord, et tant qu’on y est, la création de Cause Commune est venue comment ?
Olivier Grieco : La création de Cause Commune, encore une fois désolé, tout à fait par hasard. Au détour de 2013/2014, j’avais souhaité quitter les buildings de La Défense pour faire autre chose de ma vie et j’ai monté une association avec d’anciens camarades d’Ici & Maintenant !. L’idée, c’était de créer une association qui s’appelait Libre à Toi [2], d’ailleurs elle s’appelle toujours Libre à Toi, dont le concept était plutôt transmédia puisqu’il intégrait à la fois un site web d’information, une proposition d’événements in situ avec des conférences, des tables rondes, etc., et une webradio, puisqu’à l’époque il n’était absolument pas question de faire une radio FM. Quand Libre à Toi est née, en 2015, qu’on a eu nos premiers locaux aux Grands Voisins pour ceux qui connaissent, dès octobre 2015 on a travaillé sur ce concept, encore une fois avec mes camarades d’Ici & Maintenant ! que j’avais entraînés dans l’aventure. En janvier 2016, on lance le site web, on lance la webradio, on lance les événements et, en juin 2016, je vois un appel à candidatures du CSA [Conseil supérieur de l’audiovisuel] et je dis à mes camarades « pourquoi ne tenterait-on pas l’appel à candidature ? ». Tout le monde me dit « oui, pourquoi pas, mais ce n’est pas le projet, blabla. » Je l’ai fait quand même. Nous avons déposé le dossier en septembre et nous avons été sélectionnés en mars de l’année suivante pour Cause Commune.
Frédéric Couchet : Et l’aventure a commencé ! Merci Olivier.
Olivier Grieco : En octobre 2017. Tu as vu, j’ai été succinct !
Frédéric Couchet : J’ai un œil sur l’horloge ! En tout cas, c’est pour cela que j’explique que tu es un peu l’âme de la radio, on y reviendra tout à l’heure.
Olivier Grieco : Je ne sais pas si j’assume ça, l’âme de la radio !
Frédéric Couchet : On va continuer le tour de table des personnes, on va enchaîner avec Isabelle Carrère. Donc, même question : comment as-tu découvert la radio ? Comment es-tu venue à la radio ? Encore une fois la radio en général et, après, comment tu as découvert Cause Commune.
isabelle Carrère : J’avais une grand-mère qui écoutait la TSF. On ne parlait pas du mot radio, on disait TSF. Ma grand-mère disait « je vais mettre la TSF » et elle allumait son petit poste. Donc, pour moi, longtemps, très longtemps, cet objet, la radio elle-même ça a été la TSF, je ne savais pas ce que ça voulait dire, c’était comme un mot, ce n’était pas des lettres. En fait, on écoutait avec elle et avec mes parents plein de choses, il y avait des affaires et des combats entre les uns, les autres, les adultes autour de moi, ça c’est quand j’étais petite.
Comment suis-je venue à cette radio-là ? C’est vraiment complètement une autre histoire. En fait, en 2013/2014, comme Olivier, dans le même temps, je réfléchissais à « c’est bon, j’ai été consultante un bon moment de ma vie, ça suffit, je veux arrêter ça et je veux monter autre chose ». Je voyais les désastres – comme c’est le sujet du soir, je peux en parler – de l’arrivée du numérique dans les entreprises, je voyais la violence avec laquelle on traitait, on maltraitait toutes les personnes à qui on disait qu’en fait elles avaient bossé vraiment n’importe comment jusqu’à présent et que, maintenant, on allait leur apprendre les bonnes façons de faire, les bons processus. Je voyais le gâchis du matériel informatique qui partait à la benne, je voyais des tas de choses. Puis je découvrais, petit à petit, enfin j’avais découvert déjà depuis un moment, les logiciels libres. Bref ! Tout cela a fait que ça s’est mis dans mon cerveau comme étant un trépied qui tenait la route pour monter Antanak [3].
En 2015, je crée Antanak en même temps qu’Olivier crée Cause Commune. Il se trouve qu’on nous donne des locaux, en 2016, que des locaux se libèrent ici, donc j’avais rencontré Olivier. Je ne vais pas la citer, mais une personne que nous connaissons l’un et l’autre nous avait mis en relation sur la question des locaux. Il se trouve qu’on nous dit ce local, au 22 de la rue Bernard Dimey, se libère, c’est donc peut-être le moment de faire quelque chose et de venir là. La proximité a fait que, petit à petit, je me suis dit « tiens, je ne vais pas m’occuper que du numérique dans ma vie, il n’y a pas que le numérique dans ma vie », donc un autre sujet qui, pour moi, est un sujet de militance important, c’est la question du logement. J’ai dit à Olivier « je ne connais rien à la radio, je n’ai jamais rien fait là-dessus, je ne sais pas faire, je ne connais pas la technique, mais ça m’intéresse bien faire un truc sur l’habitat, l’habiter, qu’est-ce qu’on habite, qu’est-ce que le logement et où est-ce qu’on en est là, maintenant ». Donc, j’ai lancé cette émission Un coin quelque part parce que Olivier a dit OK.
Olivier Grieco : Je dis OK à tout, de toute façon !
Frédéric Couchet : Ce n’est pas vrai, les personnes qui écoutent et qui viennent pour proposer des émissions, ne croyez surtout pas ça, il ne dit pas OK à tout.
On va continuer avec Isabella. Même question : ton lien initial avec la radio en général ?
Isabella Vanni : Un lien tellement fort que, quand j’étais à la fac, j’avais une copine qui avait commencé à contribuer à une radio associative à Florence, et je ne suis même jamais allée la voir à la radio. En fait, j’ai eu des moments où j’ai beaucoup écouté. Par exemple, un journaliste italien faisait une revue de presse splendide, je me souviens que j’écoutais sa revue de presse, j’écoutais des émissions de musique rock indépendantes, mais jamais une vraie passion.
Frédéric Couchet : J’ai une petite question : tu as parlé de Florence en Italie, tu es née en Italie. Est-ce que la culture radio, en Italie, est différente de celle de la culture française ?
Isabella Vanni : Comme je la connais pas ! Il y a énormément de radios, bien sûr. J’ai déjà des potes qui aiment ça, qui sont à fond là-dedans, mais comme je ne connais pas très bien, je ne pourrai pas vraiment faire une comparaison.
Frédéric Couchet : OK. Et comment es-tu à arrivée dans l’émission Libre à vous ! à Cause Commune ?
Isabella Vanni : Je travaille pour une association, l’April, qui fait la promotion et la défense du logiciel libre. Nous sommes venus à connaissance de l’obtention d’une bande FM pour la radio Cause Commune. Nous avons donc proposé, nous aussi, notre émission sur les libertés informatiques dans le but de trouver de nouveaux publics pour leur parler non seulement de l’April, de ses actions, mais de tous les acteurs/actrices qui sont autour des logiciels libres, de la culture libre en général. En gros, mon collègue manager m’a un petit peu imposé !
Frédéric Couchet : Je vais préciser que son collègue, ce qu’elle appelle son collègue manager, c’est moi, en l’occurrence.
Jean-Philippe Clément : Ça balance ce soir !
Isabella Vanni : C’était bien amené dans le sens que mon collègue Étienne et moi avons été convoqués par Fred, en salle de réunion ! Il y a donc cette occasion qui est, effectivement, une super occasion.
Frédéric Couchet : Pourquoi est-ce une super occasion ?
Isabella Vanni : C’est un canal de communication qui peut vraiment intercepter de nouveaux publics du fait que c’est la FM, donc, des personnes peuvent tomber par hasard dessus. C’était un cadre qui correspondait complètement à nos valeurs et à nos principes, parce que c’est une radio associative, militante et, en plus, on avait déjà en tête de faire des podcasts, on a un groupe Transcriptions incroyable qui pouvait aussi faire la transcription des émissions. On voyait vraiment une opportunité en or pour promouvoir, sur des canaux différents, nos actions.
Frédéric Couchet : Tout à fait. Avant d’oublier, je vais préciser, pour les personnes qui nous suivent en vidéo, que si vous ne voyez pas Isabelle, c’est volontaire, elle ne souhaite pas apparaître à la vidéo. J’en profite, parce que je le vois passer dans le couloir, à la réalisation vidéo il y a Joseph, qui vient de quitter la réalisation vidéo, donc ce sera effectivement un plan fixe sur moi.
Pour compléter avant de passer la parole à Jean-Philippe, par rapport au podcast, ce qui nous intéressait fortement, même prioritairement, c’est la bande FM, c’est-à-dire le fait de toucher du grand public qui va tomber par hasard sur nos émissions. On aura l’occasion d’en reparler tout à l’heure, parce que, actuellement, on n’est pas en FM, on est en DAB + et sur le site web. À 21 heures, on passera en FM, on accueillera les auditeurs et auditrices de la bande FM.
Dernier tour de présentation, Jean-Philippe Clément pour Parlez-moi d’IA [4], les mêmes questions, je crois que u as compris le principe.
Jean-Philippe Clément : J’ai compris le principe. D’où ça vient ? Première expérience radio : des copains m’emmènent sur Radio Campus Toulouse [5] et me font participer à une émission qui était géniale, grosso modo je n’ai rien compris, mais c’était super.
Je suis un enfant de la télé et, en même temps, étudiant, je suis ultra radio, c’est-à-dire que je n’ai pas de télé chez moi, donc j’écoute tout le temps la radio. Je pense que la radio fait partie de ma culture, je l’écoute toujours autant, j’ai à peu près cinq postes FM chez moi, dans chacune des pièces, et je passe mon temps à les régler.
Comment j’arrive ici ? En fait, je faisais des formations et des sensibilisations à la data et à l’IA. Je croise monsieur Jérôme Sorrel, qui n’est pas là ce soir, que je remercie de loin, qui anime ici l’émission Rayons Libres sur les vélos, parce que nous nous sommes croisés sur la thématique du vélo. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j’en arrive à dire que j’ai toujours rêvé de faire une émission, un peu en complément des formations data et IA, pour rencontrer les gens, pour les faire parler de ces sujets-là, pour incarner un peu plus ce que c’était dans les formations data et IA. Il me dit « si tu veux, tu peux aller voir le grand patron, tu peux aller voir Olivier et tu peux lui proposer une émission ». J’étais hyper-impressionné, du coup j’ai rédigé un projet d’émission, je sais pas comment vous avez fait, mais moi j’ai rédigé un projet d’émission. Olivier a accepté de faire un pilote et puis, grosso modo, on était parti pour se dire qu’on en faisait quatre et aujourd’hui, on est à 32. Je suis très content.
Isabella Vanni : Il n’y avait pas besoin de faire un projet puisqu’il dit OK à tout le monde !
Jean-Philippe Clément : Je ne le savais pas à l’époque !
Olivier Grieco : C’est 30, pas 32 ! Il est dans l’anticipation.
Isabelle Carrère : Il te prévient, en fait, qu’il y en a deux à mettre.
Olivier Grieco : Demain, c’est la 30. Et je te remercierai, comme d’habitude, à la fin de cette émission.
Frédéric Couchet : Je me souviens que sur la première émission Comm’un vendredi, Marianne avait expliqué que chez ses parents il y avait des radios partout, y compris dans la salle de bains. De mémoire, c’est dans la salle de bains.
Jean-Philippe Clément : Un poste FM dans la salle de bains, c’est obligatoire !
Isabella Vanni : Oui, c’est la première place où j’aurais pensé mettre une radio.
Frédéric Couchet : C’est là où on a effectivement le temps d’écouter la radio !
OK. Je rappelle aux personnes qui nous écoutent : si vous avez des questions à poser ou si vous souhaitez intervenir, vous pouvez nous appeler au 09 72 51 55 46 ou vous pouvez intervenir sur le salon web, sur causecommune.fm, bouton de « chat », salon #commeunvendredi et je surveillerai les questions, sachant que des questions ont déjà été envoyées en amont, au moment de la préparation de l’émission.
Isabelle Carrère : Et toi ?
Frédéric Couchet : Ça veut dire que vous n’avez pas écouté la dernière mission parce que je l’ai déjà fait.
Isabelle Carrère : Les gens n’ont pas écouté la précédente. On veut savoir qui tu es, d’où tu viens, pourquoi tu es arrivé à la radio et comment tu es arrivé la première fois.
Frédéric Couchet : Je vais refaire ce que j’ai fait la dernière fois, Vu mon âge, aujourd’hui 54 ans, comme beaucoup je suis un enfant de la radio pour deux raisons principales : en tant que supporter de foot, à l’époque, dans les années 80, c’était à peu près le seul moyen de pouvoir écouter des matchs de foot qui étaient expliqués à la radio par des passionnés. Donc, avec mon père, je suivais beaucoup les matchs de foot à la radio avant que la télé commence à les diffuser, notamment via Canal+. Après, à la période de l’adolescence, ça a été plutôt des antennes libres le soir, des antennes libres plutôt softs et puis certaines particulièrement trash, sur lesquelles j’ai découvert que des gens appelaient pour parler de leurs problèmes, pour poser des questions. Parfois, ces personnes étaient accueillies gentiment et ça se passait bien, puis, parfois, ça partait un petit peu en sucette. En tout cas, ça m’a nourri. Maintenant je conduis beaucoup moins, mais quand je conduisais, notamment la nuit, même s’il y avait des gens, c’était tout le monde dort et ma grande passion c’était de mettre la radio : en fonction des endroits où on passe, ce ne sont pas tout à fait les mêmes radios, donc on découvre des émissions.
Pour Cause Commune et Libre à vous ! pour l’April, je crois que ma collègue – comment pourrais-je t’appeler vu que tu m’as appelé ton manager !, franchement !
Isabella Vanni : Pour faire comprendre que ce n’était pas vraiment un choix !
Frédéric Couchet : Ma collègue Isa a expliqué que, pour nous, c’est effectivement la bande FM. On connaît Olivier et Libre à Toi de la partie web, avant, d’ailleurs en 2017, pour les 20 ans de l’April, de l’association, Olivier était venu sonoriser notre fête avec des interviews, etc. C’est vrai que quand il nous a parlé de déposer un dossier CSA pour avoir une autorisation sur la bande FM, non seulement on l’a encouragé mais, quand il a eu le truc, on s’est dit, naturellement, on va proposer une émission qui a d’abord été une mensuelle et qui est devenue une hebdomadaire, dont on va parler juste après.
Olivier tu voulais réagir peut-être ?
Olivier Grieco : J’ai toujours ce son, cette fête qui était sur une péniche ?
Frédéric Couchet : Tout à fait, c’était au Petit Bain, à Paris, sur une péniche qui fait aussi salle de concert, c’était en 2017 pour les 20 ans de l’association.
Si on bouge les têtes, c’est parce que des gens arrivent, nous font coucou.
On va continuer. Maintenant qu’on a un peu découvert les personnes qui animent les émissions, on va rentrer un peu plus en détail avec la présentation des diverses émissions pour voir que le fonctionnement est très différent en fonction des émissions.
Isabelle, si tu veux intervenir à un moment, tu n’hésites pas, on reparlera d’Antanak, parce que ça m’intéresse de savoir quel est le lien entre Antanak et Cause Commune.
Je vais prendre le risque de laisser commencer Olivier, mais, en même temps, c’est un peu une émission historique, si on parle d’informatique, de numérique sur Internet et ensuite en FM, donc c’est CyberCulture [6]. Il est au téléphone, il y a peut-être un appel.
Olivier Grieco : Tu as invité les gens à appeler, ils appellent, du coup nous accueillons Laurent. Émission historique, auditeur historique.
Frédéric Couchet : Franchement ! Émission historique, auditeur historique, effectivement !
Olivier Grieco : Bonjour à toi Laurent.
Frédéric Couchet : Salut Laurent. Allô ! On l’a perdu !
[Erreur de manipulation d’Olivier Grieco]
Frédéric Couchet : Laurent, auditeur historique de la radio. Bonsoir Laurent.
Laurent, auditeur : Mesdames, Messieurs, bonsoir. J’invite le maître de cérémonie de ce soir à citer mon pseudonyme qui est sur le chat, ça lui sera très difficile, comme à tout le monde, mais c’est un bon exercice de prononciation.
Olivier Grieco : Ça y est je me suis fait avoir ! Tsiolkovski, c’est ça ?
Laurent, auditeur : Voilà, c’est ça, c’est un excellent exercice de présentation, de diction. Je voulais simplement dire un petit mot, remercier, bien sûr, toutes et tous les participants qui sont ici, y compris certaines qui sont peut-être plus furtives que d’autres, je pense à Isabella, qui est très présente, mais quand on n’est pas dans les arcanes de l’April [Cause Commune, NdT], on n’est pas forcément toujours au courant de ce qui se passe, alors que les autres, ici présentes, que ce soit Isabelle et ses collègues masculins sont peut-être plus connus.
Je voulais simplement appeler pour une toute petite chose par rapport à ce qui a été dit puisque Olivier a parlé de CyberCulture, je voulais simplement citer William.
Olivier Grieco : Bien sûr. J’allais le faire, j’allais dire pourquoi il n’est pas là.
Laurent, auditeur : William qui, d’habitude, est toujours friand de voyages en Géorgie ou en Moldavie ou dans ces pays-là.
Olivier Grieco : C’est le cas, il est je ne sais où, à Saarbrücken, pour une démo partie. C’est pourquoi il n’est pas parmi nous ce soir pour parler de ce qui est aujourd’hui, clairement, son émission.
Laurent, auditeur : Ce sont ses excuses officielles, mais on sait pertinemment qu’il a toujours avec lui des valises de relativement lourdes.
Olivier Grieco : Bien sûr, ses valises d’argent.
Laurent, auditeur : Je ne m’avancerai pas sur le contenu de ses valises, bien évidemment, puisqu’on sait que nous ne sommes pas encore en Islam, donc, pour l’instant l’Arcom [Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique] a autre chose à faire.
Je voulais simplement citer William, tout de même. Certains diront que c’est un monument historique, d’autres un chef-d’œuvre en péril, ça dépend des approches et les deux sont vraies. Et dernier point, avant de libérer l’antenne pour des propos qui vont être, je n’en doute pas, 100 fois plus intéressants que les miens, je voulais également féliciter l’architecte d’intérieur ainsi que les réalisateurs en menuiserie qui ont fait, je ne sais pas comment l’appeler, ce n’est pas vraiment une table, ce n’est pas la table ronde.
Jean-Philippe Clément : C’est un poisson.
Laurent, auditeur : En tout cas, ce qui est très bien, c’est qu’elle occupe l’espace. Je ne sais pas comment on fait en cas d’incendie.
Jean-Philippe Clément : Tout va bien.
Laurent, auditeur : C’est mon dernier point, je vous laisse faire cette émission sur les coulisses et je salue à nouveau, bien évidemment, toutes les participantes et les participants.
Olivier Grieco : Merci à toi. Ciao. Il s’est planté, il a dit dans les arcanes de l’April, mais il voulait dire les arcanes de Cause Commune, pour Isabella évidemment. Merci Laurent.
J’ai une question concernant CyberCulture.
Frédéric Couchet : Je pense qu’après une telle intervention, on va faire une pause musicale. C’est une pause musicale qui a été choisie par Isabella. Comme je suis incapable de prononcer le pseudo de Laurent, je vais laisser Isabella annoncer la pause musicale. Elle prononce l’anglais beaucoup mieux que moi, sinon je peux le faire. Essaye, tu en as proposé deux. OK. Olivier, on va lancer There Is An End par The Greenhornes. On se retrouve juste après. Belle soirée à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
Pause musicale : There Is An End par The Greenhornes.
Frédéric Couchet : Vous êtes de retour sur Cause Commune, dans l’émission Comm’un vendredi, pour découvrir les coulisses des émissions. Le thème du jour, ce sont les émissions en lien avec l’informatique et le numérique.
Juste avant la pause musicale, j’allais demander à Olivier de nous parler de CyberCulture qui est animé, comme j’allais le dire, le samedi de 14 heures à 16 heures par William. Ce soir, William n’était pas disponible, mais Olivier ayant été aussi à l’origine de cette émission, il peut en parler. Alors, le samedi de 14 heures à 16 heures en direct, qu’est ce qui se passe dans CyberCulture. Olivier.
Olivier Grieco : Le samedi de 14 heures à 16 heures dans CyberCulture, il ne se passe plus ou moins la même chose qu’il se passait, comme je l’ai évoqué tout à l’heure en introduction, sur Ici & Maintenant !, sur la même tranche horaire, dans la deuxième partie des années 2000, on parle de 2008 à 2013, en gros. Finalement, suite à l’histoire que j’ai racontée tout à l’heure, j’ai repris la tranche du 12/14 consacrée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, c’était comme ça, à l’époque, dans les années 2000, qu’on parlait de toutes ces choses qu’étaient l’Internet, le multimédia en règle générale et évidemment, quand je reprends une émission, je lui donne plus ou moins ma patte. Sur le sujet, à aucun moment, la direction de la radio dont il s’agissait, en l’occurrence Ici & Maintenant !, ne m’a empêché de faire quoi que ce soit, puisque cette tranche a toujours été sur Ici & Maintenant ! et, depuis les années 80, consacrée à l’informatique et, disons-le comme ça, à l’innovation numérique. Elle a, à de nombreuses reprises, changé d’animateur, donc, forcément, d’orientation et de contenu éditorial ce qui allait aussi, évidemment, avec l’époque.
Donc au début, dans les années 80, ce sont plutôt des bidouilleurs hackers qui diffusaient sur la bande FM des programmes – bip bibi bip ; en fait, ils diffusaient sur la bande FM notamment des cracks de jeu ou de logiciels. Après, ça a été de l’actualité un peu plus formelle. Après, ça a été du dépannage informatique puisque, pendant de nombreuses années, c’était un type qui tenait une boutique de dépannage informatique qui animait cette émission, qui s’est donc appelée Hotline. Après, il y a eu Mao et sa conférence de rédaction et c’est un peu dans ce sillage que je suis arrivé en essayant de mixer à la fois cette histoire de hotline et d’éditorialisation des sujets autour du numérique et de l’informatique. C’est comme ça que CyberCulture est née et c’est comme ça que, m’intéressant à la démoscene [7], j’avais invité notre ami William dans le cadre d’une émission et il n’a jamais quitté la radio non plus, il est resté avec moi sur CyberCulture.
Quelle est l’idée de CyberCulture ? C’est de la vulgarisation, évidemment, autour des questions liées au numérique, mais surtout aux pratiques du numérique, très rapidement, mais c’était un petit peu aussi l’intention avec Libre à Toi. L’idée, c’est de comprendre comment, d’un outil, on fait une finalité et, finalement, on s’en dépossède. L’idée, c’était précisément de redire aux gens que le numérique reste aujourd’hui un outil et surtout pas quelque chose dont il faut se déposséder. Donc, ce sont plutôt les aspects politiques et surtout d’empowerment citoyen qu’on a toujours tenté de développer autour des questions du numérique qu’on évoque dans CyberCulture.
Aujourd’hui CyberCulture n’est plus mon émission, c’est évidemment celle de William. Il en fait quoi, William, avec sa personnalité, etc. ? Eh bien, ce que vous pouvez écouter tous les samedis entre 14 heures et 16 heures, presque tous les samedis, puisqu’il a beaucoup de démoscene en ce moment, en plus, le mec a eu la mauvaise idée de se marier, d’avoir un môme, du coup, c’est un peu plus compliqué d’être disponible les samedis. Donc, avec William, c’est quoi ? C’est une revue de presse d’actualité numérique, de ce qui l’intéresse en tant que sujets, c’est plutôt ce qui va concerner les failles, ce qu’on appelle le phishing, tout ce qui aujourd’hui, dans le numérique, peut amener les uns, les unes et les autres à se faire avoir, à cliquer malencontreusement sur un mail plutôt qu’un autre, etc. C’est de la vulgarisation à la sécurité informatique. L’idée, c’est de faire de l’hygiène numérique en politisant systématiquement les thèmes qui sont liés au numérique. Quand on parle d’IA, on ne le fait pas de manière béate et amoureuse comme Jean-Philippe Clément tous les tous les samedis à 11 heures 30.
Frédéric Couchet : Tu répondras après.
Olivier Grieco : On ne le fait pas de manière béate, c’est plutôt pour la critiquer ou pour expliquer en quoi, là encore, on est dans un problème de lutte des classes et surtout de lutte de l’appropriation des outils, mais ce n’est pas grave, c’est bien que sur Cause Commune on ait les deux faces, en plus le même jour.
Isabelle Carrère : Donc, ton émission est militante. Tout à l’heure, quelqu’un a dit que Cause Commune est une radio militante.
Olivier Grieco : Moi, je ne me sens pas être militant en fait.
Isabelle Carrère : CyberCulture, c’est militant ?
Olivier Grieco : Il faudra demander à William, puisque c’est son émission. J’imagine que les rares fois où je me trouve là et que je lui pirate un peu son émission, elle devient peut-être un peu plus militante que lui-même la conduirait. Après, je ne sais pas trop ce que veut dire militant. Ma posture ce n’est pas d’être un militant, c’est juste d’exposer, sur un certain nombre de sujets pour lesquels je m’autorise à dire des choses, qu’il y a peut-être d’autres façons de les aborder et de les entrevoir que celles qu’on peut subir sur les médias dominants aujourd’hui. Est-ce que c’est ça être militant ? Je sais pas.
Frédéric Couchet : OK, ça c’est clair. Effectivement, quand William est tout seul, il fait une sorte de revue de presse. L’un de ses journalistes préférés c’est Jérôme G. Il lit des articles, il les commente, effectivement beaucoup autour de la sécurité, de l’hygiène numérique. C’est vrai que quand tu es là, ça change un petit peu, il y a plus de débats, etc. C’est marrant aussi, c’est comme ça et, bien entendu, c’est une émission où les gens peuvent appeler. Son auditeur préféré, qui appelle le plus souvent, c’est Laurent qu’on a eu d’ailleurs eu le plaisir d’avoir tout à l’heure.
Olivier Grieco : Ça faisait longtemps que Laurent n’avait pas appelé cette émission.
Frédéric Couchet : C’est vrai. Peut-être que William n’est plus assez régulier pour Laurent, je ne sais pas. En tout cas, c’est tous les samedis, ou presque, de 14 heures à 16 heures. Il ne faut pas hésiter à appeler même pour lui poser des questions de hotline parce qu’il serait ravi de répondre à des questions, d’ailleurs pas forcément que sur le logiciel libre, William est multi-compétent, multi-casquettes.
Olivier Grieco : Sachant que quand William n’est pas là, ce n’est pas très grave puisque les auditeurs et auditrices peuvent bénéficier d’une rallonge avec mon camarade Bruneteaux.
Frédéric Couchet : On va en parler tout à l’heure, ne t’inquiète pas.
Olivier Grieco : C’est juste que souvent, quand William n’est pas là, il se trouve que Sous les lapsus de l’actu a tendance à prendre un petit peu ses aises sur la bande FM.
Frédéric Couchet : Effectivement, de 12 heures à 14 heures, avant l’émission de William, il y a l’émission Sous les lapsus de l’actu avec Olivier Grieco et Patrick Bruneteaux, sociologue.
Olivier Grieco : Je ne voulais faire de pub là-dessus.
Frédéric Couchet : Au pire, je comptais finir par les annonces du lendemain. C’est une excellente émission sur l’actu et vous laissez un temps incroyable aux personnes invitées, ce qui est très rare aujourd’hui, donc on passe vraiment un bon moment
Olivier Grieco : C’est quand même un marqueur de la radio associative que le temps long.
Frédéric Couchet : Le temps long, exactement, qu’on retrouve aujourd’hui, avec cette émission, vu qu’on va poursuivre jusqu’à un peu moins de 22 heures pour laisser Paname by Mic s’installer.
Tu as provoqué, bien sûr volontairement et gentiment, le camarade Jean-Philippe Clément qui est à côté de moi, on va le laisser réfléchit à sa répartie.
Olivier Grieco : Il trouve ça tellement insane [contraire au bon sens, NdT], qu’il ne voit même pas pourquoi je dis ça !
Frédéric Couchet : On va d’abord enchaîner avec la partie logiciel libre, qui est aussi un marqueur très fort, historiquement, de Libre à Toi. Sur Cause Commune, c’est la promotion la défense du logiciel libre, donc l’association April, dont nous sommes tous les deux, Isabella et moi, membres de l’équipe salariée. Donc l’émission Libre à vous ! [8]chaque mardi de 15 heures 30 à 17 heures. Quel est le format de l’émission ? Quel est l’objectif de ces émissions, Isabella.
Isabella Vanni : L’objectif de l’émission, comme je le disais tout à l’heure, c’est de parler des libertés informatiques au sens large. On invite des personnes de tout horizon, toujours autour du logiciel libre, de la culture libre. À titre d’exemple, on peut inviter des collectivités pour faire des retours sur la façon dont elles ont migré leur système d’information, leurs postes de travail, vers le logiciel libre ; on peut inviter des entreprises ; on peut demander à des associations de faire des retours d’expérience sur l’utilisation de logiciels libres ; dernièrement, depuis quelques mois et c’est une nouveauté de la nouvelle saison, on fait aussi un Café libre, c’est-à-dire qu’une fois par mois on invite plusieurs personnes à discuter l’actualité du libre, là c’est vraiment en fonction de ce qui est sorti récemment, ça peut être aussi autour d’une décision qui a été prise, d’un événement auquel les personnes ont participé.
Au sujet du format, on parlait de donner le temps de parole aux personnes, c’est ce que nous faisons nous aussi, on a vraiment envie de donner du temps et c’est pour cela que le sujet principal de nos émissions dure environ une heure. Normalement, on invite deux personnes, plus rarement trois, justement pour qu’elles puissent s’exprimer.
On a aussi une équipe de chroniqueuses et chroniqueurs, à une époque on les a appelés les ronds de serviette
Olivier Grieco : Perso, je sais pas si j’apprécierais.
Frédéric Couchet : C’est un nom de code. Isabelle fait partie des chroniqueuses.
Isabella Vanni : Là, ce sont les coulisses de l’émission, donc, aujourd’hui on peut le dire. J’explique. Vous savez ce qu’est un rond de serviette. Normalement, si vous avez des ronds de serviette dédiés à des personnes, ce sont des personnes que vous aimez bien et qui passent souvent chez vous. C’est le nom de code affectueux pour notre équipe de chroniqueuses et chroniqueurs. Il y a aussi une grande variété de chroniques, je crois qu’il y a une dizaine de chroniques différentes, à tour de rôle. Il y en a qui n’existent plus, d’autres qui arriveront peut-être pour la nouvelle saison ; il y a des chroniques un peu plus humoristiques, il y en a une qui est nouveauté de cette saison sur l’open data, sur les demandes auxquelles les citoyennes et citoyens peuvent faire aux administrations pour obtenir des informations, y compris les codes sources de logiciels, par exemple ; il y a une chronique sur les transcriptions qu’on réalise au sein de l’April, qui ne concernent pas que l’émission, mais d’autres conférences, fichiers audio, etc.
L’idée, c’est donc d’avoir un sujet court, une chronique, un sujet principal et un autre sujet et puis on fait des annonces concernant les événements à venir autour du logiciel libre.
Frédéric Couchet : Et on ne diffuse que de la musique sous licence libre.
Isabella Vanni : C’est aussi un choix, sachant qu’on aurait le droit, légalement, de diffuser ce qu’on veut, comme aujourd’hui parce que, de toute façon, une redevance est payée par la radio donc cette possibilité existe. Mais nous avons envie de promouvoir la culture libre au sens large, on a donc fait le choix de mettre en avant des artistes, d’ailleurs on les remercie, qui ont décidé de publier leur musique sous licence libre. C’est le même principe que celui du logiciel libre, c’est une licence qui autorise au lieu d’interdire. On peut faire ce qu’on veut de la musique à condition, bien évidemment, de citer l’auteur/l’autrice.
Frédéric Couchet : D’ailleurs, si vous deviez couvrir une compositrice libre, je vous renvoie à une émission récente de Libre à vous ! où Rrrrrose Azerty était interviewé par Joseph [9] qui s’occupe de la réalisation vidéo aujourd’hui, qui, maintenant, est aussi dans la régie. Vous allez sur causecommune.fm, émission Libre à vous !, c’est l’avant-dernière émission dans laquelle il y a une interview de Rrrrrose Azerty qui compose de la musique libre et qui sera bientôt en concert, de mémoire, à Bagnolet, on vérifiera. En tout cas, c’est très intéressant.
Tu as parlé des équipes de chroniques.
Isabella Vanni : Qui sont tous et toutes des bénévoles.
Frédéric Couchet : Exactement. Oui, parce que nous menons cette action au titre de notre activité salariée et c’est important de le signaler par rapport aux autres émissions. Je voulais juste rapidement passer la parole quand même à Isabelle parce que tu fais aussi une chronique dans Libre à vous !, au-delà ton émission.
Isabelle Carrère : J’ai appris que je suis un rond de serviette.
Frédéric Couchet : Tu es donc un rond de serviette, pourtant tu n’as pas l’âge. Visiblement, tu n’as pas apprécié ce nom de code.
Isabelle Carrère : J’ai pris un coup de vieux, ce soir ! Rond de serviette, ça veut dire que tu es attendue, tu peux venir, pas quand tu veux, mais tu peux venir.
Frédéric Couchet : C’est comme les bols bretons que tu as à la maison avec les prénoms. J’ai six bols bretons à la maison, pourtant on n’est que cinq, donc il y a une personne, dans nos amis, qui a un bol breton. Ceci dit, ne parlons pas de moi, quelle est ta chronique dans Libre à vous !.
Isabelle Carrère : J’eusse aimé qu’elle soit une chronique antanakienne plus largement. Je sais qu’il y a des gens d’Antanak, qui sont au rez-de-chaussée de la radio pour cet apéro d’aujourd’hui, 3 mai, mais, jusqu’à présent, c’est quand même beaucoup moi, malheureusement, qui suis intervenue.
J’avais appelé la chronique « Que libérer autre chose que du logiciel » [10], parce que, de mon point de vue, il y a les logiciels libres oui, mais, ce qu’on essaye de faire à Antanak, c’est aussi de libérer du matériel qui, sinon, partirait à la benne, comme je le disais tout à l’heure, donc on fait du reconditionnement, et puis aussi libérer des pratiques. Libérer des pratiques, c’est plus compliqué parce que c’est à la fois une réflexion pour l’autogestion, on va dire ça comme ça, avec des personnes pour qui ce n’est pas obligatoirement quelque chose de connu ou de politiquement axé. Les personnes qui sont à Antanak ne sont pas obligatoirement tous et toutes non seulement des militants, comme on le disait tout à l’heure, mais même des gens à qui le terme autogestion ne veut peut-être rien dire. On essaye de le mettre en œuvre, même si on ne met pas le mot dessus, d’une part, et on essaye aussi de libérer les pratiques par rapport aux personnes. C’est-à-dire que contrairement à d’autres associations, on essaye, sans être trop prétentieux, prétentieuses, de ne pas faire pour, à la place de, mais de faire avec, pour de vrai avec, ce qui n’est vraiment pas du tout facile parce que tout tire pour qu’on fasse pour les gens, qu’on soit dans l’assistance, qu’on soit dans la bienveillance, qu’on soit dans le soutien, blablabla, et nous, ce qu’on voudrait, c’est le partage, l’entraide. On essaye. Il y a des tas d’endroits où on arrive à le faire puis d’autres où on n’y arrive pas. En gros, c’est ça. Donc, j’ai des sujets plus ou moins liés à ça, à nos pratiques, à ce qu’on arrive à faire, à ce qu’on n’arrive pas à faire, et puis j’aimerais vraiment tellement que d’autres gens d’Antanak viennent, mais, pour le moment je n’y arrive pas trop. Ça viendra.
Frédéric Couchet : Si vous voulez écouter les chroniques d’Isabelle, vous pouvez les retrouver sur causecommune.fm ou sur le site de Libre à vous !.
Isabelle Carrère : Je voulais dire que c’est génial. Ce qu’ils n’ont pas dit tous les deux – OK, ils sont salariés, du coup c’est bien, c’est plus facile, peu importe –, c’est qu’il y a quand même une super idée qui a été de monter spécialement un site. On va sur un site où il y a toutes les chroniques d’Antanak, c’est trop génial, c’est vraiment magnifique, c’est comme un cadeau qu’ils nous font tous les mois de mettre en place quelque chose sur lequel on peut aller directement, et c’est vrai pour Antanak, mais c’est vrai pour toutes les autres chroniques. C’est génialissime.
Frédéric Couchet : C’est vrai aussi pour les émissions. Il y a des transcriptions et là c’est une équipe de bénévoles qui s’en occupe, sur le site web il y avait notamment Antoine, Jean, Vincent ; sur les transcriptions, Marie-Odile, évidemment, aidée de quelques personnes qui relisent, mais c’est surtout Marie-Odile, c’est vraiment cool.
Isabella Vanni : Dans l’équipe de bénévoles, il y a aussi les personnes qui s’occupent des podcasts, qui s’occupent de la régie. En ce moment, on est en train de monter une équipe qui s’occupe des musiques, donc la famille s’agrandit.
Frédéric Couchet : Pour l’équipe régie, je vous renvoie à l’émission Comm’un vendredi d’avril [11] dans laquelle Élise était intervenue et, pareil, vous ne la verrez sur la vidéo pas parce qu’elle ne souhaitait pas apparaître pour garder la magie de la radio. Peut-être que tout à l’heure nous aurons Julie, qui fait partie de l’équipe régie, qui est actuellement à la rencontre Cause Commune. On verra, en fonction de l’avancée du temps, si on peut la faire intervenir.
C’est effectivement mené par l’équipe salariée et par des bénévoles, donc beaucoup de personnes interviennent.
On va changer avec une émission où il y a beaucoup moins de personnes qui interviennent – Olivier, tu ne rallumes pas ton micro – l’optimisme béat, c’est ça, sur l’IA, sur l’intelligence artificielle. Tu as subi une attaque directe d’Olivier, donc, Jean-Philippe, c’est quoi cette émission ?
Jean-Philippe Clément : Je pense qu’on va renommer cette émission The Truman Show, je me suis enfermé en « IA-stand ».
Frédéric Couchet : Quelle est la promesse de ton émission ? Qu’est-ce que tu veux faire dans cette émission, le samedi de 11 heures 30 à midi.
Jean-Philippe Clément : D’abord merci, parce que, en fait, ça laisse la parole.
Olivier Grieco : Le mec, tu l’insultes, il dit merci ! Voilà pourquoi je recrute les gens !
Jean-Philippe Clément : Il faut savoir dire merci. Je sens bien que cette parole de Parlez-moi d’IA est effectivement un peu différente par rapport au projet global, donc merci d’accepter cette diversité-là.
Je parlais d’« IA-stand » et c’est ça mon point de vue, c’est-à-dire que je fais un voyage en IA, dans le monde de l’IA et j’essaie de croiser toutes les personnes qui pourraient peupler ce pays, qui pourraient justement en parler. Donc, j’essaye d’avoir des diversités – ce n’est peut-être pas le cas, on peut considérer que ce n’est pas assez divers –, mais, comme vous pouvez le voir sur le site causecommune.fm, sur les replays, qu’il y a des artistes, des philosophes, aussi bien qu’un startupper de temps en temps, le pauvre, et puis des gens qui viennent. On pourrait annoncer l’émission de samedi, de demain, c’est sur Albert, c’est sur l’IA open source de l’État [12].
Frédéric Couchet : Open source ou libre ?
Jean-Philippe Clément : Tu ne m’embarqueras pas dans ce débat.
Olivier Grieco : C’est pourtant le débat !
Frédéric Couchet : C’est pourtant le débat ! Je te laisse continuer.
Jean-Philippe Clément : Justement, ce n’est pas mon débat. En fait, ce que j’essaie de faire comprendre et d’exprimer, c’est que c’est un sujet qui est très vaste, que beaucoup de gens se posent des questions, beaucoup moins pointues que, peut-être, vous autour de la table sur ces sujets-là, et qui ont besoin, d’abord, qu’on aborde ces sujets-là de manière assez basique. Je veux bien être le basique de la table, il n’y a pas de problème, notamment sur ce sujet-là. Typiquement samedi, finalement, on explique ce que fait l’État sur l’IA, comment il le fait. J’essaye de décortiquer les choses, mais je ne suis pas un technicien, je ne suis pas un ingénieur, donc j’essaye de faire parler sur les technologies qui sont utilisées. J’essaye de ne pas faire trop technique non plus, je préfère les visions fonctionnelles, je préfère les visions un peu philosophiques, je préfère interroger globalement les gens sur leur vision des choses, alors peut-être pas assez, je ne vais peut-être pas assez loin dans l’interrogation que je pousse avec eux.
Isabelle Carrère : Je trouve surtout que tu ne t’es pas donné un champ facile, parce que tu fais une émission qui dure une demi-heure ; en une demi-heure, on n’a pas le temps, ce n’est pas pareil qu’une émission d’une heure ou de deux heures. En une demi-heure, tu as le temps de présenter un peu la personne. Tu parles vite, à la Jérôme Sorrel, du coup, je trouve que ce n’est pas évident. On parlait du temps long tout à l’heure. Je trouve que tu t’es donné un défi un peu complexe.
Jean-Philippe Clément : Tu as raison. Je le redis, Jérôme est un peu mon mentor dans cette radio, j’ai un peu copié le modèle de son émission qui dure aussi une demi-heure, où il parle très vite, où on dit beaucoup de choses en une demi-heure. On reparlera, pour une saison 2, d’avoir peut-être un peu plus de temps pour discuter.
C’est vrai que quand on fait une première émission, comme c’est mon cas, c’est aussi sécurisant de n’avoir qu’une demi-heure parce qu’une heure, c’est long.
Isabelle Carrère : Et tu fais ça toutes les semaines quand même !
Jean-Philippe Clément : Si tu veux, au bout d’une demi-heure, j’ai épuisé un certain nombre de sujets. C’est vrai que ça ne va pas assez loin, mais, en même temps, c’est fait pour donner envie. Je donne envie d’aller voir des pièces, je donne envie de lire des livres, je donne envie d’aller voir plus loin sur le sujet, c’est mon objectif. Et puis, dans un premier temps, c’est fait pour satisfaire ma curiosité.
Isabelle Carrère : En fait, son émission n’est pas pour vous, auditeurices, c’est pour lui-même !
Jean-Philippe Clément : Je pense que c’est une première motivation importante : rencontrer des gens et se dire « j’ai envie de rencontrer celui-là, j’ai envie de lui parler, il m’amuse sur ce qu’il fait et j’ai envie qu’il me parle ». C’est pour cela que ça s’appelle Parlez-moi d’IA.
Après, si ça peut plaire aux auditeurs ! C’est assez marrant parce que, notamment avec Jérôme, on regarde un peu les audiences, on regarde comment c’est regardé en replay et on s’aperçoit souvent que ce ne sont pas forcément les émissions dans lesquelles on a mis plus de temps et plus d’énergie qui sont les plus écoutées.
Olivier Grieco : Non ! Ce sont celles où il y a un moment !
Jean-Philippe Clément : Il faut désormais que je recherche le moment !
Frédéric Couchet : Pour les personnes qui débarquent maintenant, Olivier fait référence à une déclaration de Léa Salamé que vous trouverez sans doute quelque part sur Internet.
Olivier Grieco : Je peux chercher si vous voulez.
Frédéric Couchet : Non, merci !
Avant le passage en FM, on fera une petite pause musicale.
J’ai une petite question, une petite précision. Tu parles beaucoup de Jérôme Sorrel ; c’est lui qui réalise l’émission, qui est en régie. Il faut expliquer aux personnes qui regardent aujourd’hui en vidéo : il y a le côté plateau, derrière la vitre, on a plusieurs personnes, Olivier, Joseph, d’autres personnes qui viennent de rentrer, Loris et Artoise. Par exemple, William, pour CyberCulture, fait l’animation et la régie, il se met directement en régie et il fait ça tout seul. Jérôme fait la réalisation de ton émission, c’est avec lui que tu échanges quand tu parlais des statistiques.
Jean-Philippe Clément : Je l’ai faite aussi. Je sais désormais réaliser une émission, mais c’est tellement plus confortable d’avoir un réalisateur.
Frédéric Couchet : Ça dépend lequel !
Jean-Philippe Clément : Je te laisse ça ! De pouvoir échanger à travers la vitre et Jérôme a le droit de prendre la parole dans l’émission. Du coup, c’est aussi une co-animation, une co-réalisation.
Frédéric Couchet : Isabelle, une dernière question avant qu’on fasse la pause musicale, et on poursuit après, pour accueillir les gens de la FM
Isabelle Carrère : J’en avais deux. J’en avais déjà une petite pour préciser aux auditeurices qu’on parle d’émissions qui sont très différentes dans leurs formats parce qu’il y en a qui sont directes et d’autres pas. L’émission de l’April, dont on a parlé tout à l’heure, Libre à vous !, c’est une émission en direct. La tienne, sauf erreur de ma part, ce n’est pas en direct, la mienne non plus. Ce n’est non plus pas la même chose de faire ça.
On a eu une discussion, toi et moi, c’est ce que je voulais évoquer, parce que j’étais embêtée avec l’émission Parlez-moi d’IA et on en a discuté de manière vraiment très cool. Je voulais dire aussi que c’est ce que permet cette radio : on n’est pas tous obligatoirement au même point, au même moment de réflexion, d’analyse politique, etc. Donc, je disais à Jean-Philippe « en fait, c’est curieux, parce que je trouve que, dans ton émission, c’est toujours hyper-positif. Tu as l’air d’être content de tout ce qui se passe avec l’IA et ça me gêne vraiment parce que moi non. Pour moi, ce qui est en train de se passer est trop terrible, le monde qui est en train de se préparer là-dessus ne me va pas ». On a eu une très chouette discussion là-dessus, très tranquille, donc je voulais en faire part parce que c’est trop beau pour que ça reste comme ça.
Jean-Philippe Clément : Si tu veux !
Isabelle Carrère : Tu es d’accord. Par exemple, j’ai écouté ton émission avec un monsieur qui s’appelle, peut-être que je prononce mal son nom, Dave Anctil [13].
Jean-Philippe Clément : Tu as écouté Dave Anctil,
Isabelle Carrère : Bien sûr que je l’ai écouté, parce que c’était grave !
Olivier Grieco : Tu ne veux pas parler de ça après, on va basculer en FM, il faut qu’on le fasse propre.
Frédéric Couchet : On va faire une pause musicale pour basculer en FM, pour le faire de façon propre, parce que ce n’est pas du tout le même auditorat, comme on l’a expliqué tout à l’heure. On fait avant tout pour la FM, donc on va les accueillir gentiment, mettre une petite musique. D’accord ? On va écouter La Femme par Barbara Pravi. Bonne soiré à l’écoute de Cause Commune, la voix des possibles.
Pause musicale : La Femme par Barbara Pravi.
Frédéric Couchet : Nous venons d’écouter Barbara Pravi, La Femme.
Vous êtes sur Cause Commune 93.1 sur Cause Commune FM et en DAB + en Île-de-France et partout dans le monde sur causecommune.fm.
Nous avons le plaisir d’accueillir les auditrices et les auditeurs de la bande FM qui viennent de nous rejoindre, qui, normalement, écoutaient jusqu’à présent nos camarades d’Aligre FM.
Concernant Barbara Pravi, je vous encourage vraiment à la voir sur scène parce que c’est une artiste de scène. Je crois, de mémoire, que c’est l’Olympia qu’elle fait cette année, à vérifier. En tout cas, allez la voir sur scène.
Si vous nous rejoignez, nous allons attaquer la deuxième heure de l’émission Comm’un vendredi, l’émission mensuelle qui vous présente les coulisses de Cause Commune. Le thème d’aujourd’hui, ce sont les émissions en lien avec l’informatique et les cultures numériques, notamment Parlez-moi d’IA, Libre à vous !, CyberCulture, vous retrouvez toutes ces émissions sur causecommune.fm, avec Isabelle, Isabella, Jean-Philippe, Olivier et moi Fred et, tout à l’heure, nous aurons sans doute une autre personne de Libre à vous ! pour parler un petit peu de la régie.
Juste avant la pause musicale, un débat commençait à se lancer, on va le relancer. Jean-Philippe Clément s’occupe de l’émission Parlez-moi d’IA le samedi de 11 heures à 11 heures 30. Isabelle Carrère, d’Antanak, de l’émission Un coin quelque part et aussi chroniqueuse, voire rond de serviette dans Libre à vous !, voulait interpeller Jean-Philippe.
Isabelle Carrère : Rond de serviette ! Je m’en rappellerai de celle-là ! Je suis rond de serviette ovale.
En fait, j’avais commencé à dire que ton émission, Jean-Philippe, telle que tu l’avais présentée un jour où tu étais venu à un premier apéro tu avais parlé des affaires de data, de données
Jean-Philippe Clément : En mai dernier.
Isabelle Carrère : En mai dernier,déjà ! Ça fait un an ! Donc les data, les données, et je m’étais dit « c’est intéressant, c’est chouette de parler de données, de data, de comprendre un peu comment ça marche, etc. » J’étais à 250 kilomètres de l’IA à ce moment-là ! Tu nous avais expliqué des choses, montré comment, pourquoi. Je me souviens que tu nous avais raconté une histoire de feu tricolore, comment on gérait les feux tricolores, les croisements dans les rues à Paris, les données urbaines. Et là, on arrive sur l’émission, je ne sais plus quel numéro, où tu invites un monsieur qui s’appelle Dave Anctil, qui dit que l’IA qui remplacerait, je le dis comme ça un peu sauvagement, les TDS, les travailleuses du sexe.
Jean-Philippe Clément : Ça pourrait !
Isabelle Carrère : Si, c’est comme ça, ton émission c’est là-dessus.
Jean-Philippe Clément : Non, pas que là-dessus, mais beaucoup.
Isabelle Carrère : Une grosse partie c’est là-dessus. Ce qui est très intéressant et c’est là où je voulais pousser un peu le bouchon : je trouvais que tes questions ou la façon dont tu réagissais à ce que disaient les gens c’était hyper, j’allais dire positif : « Ah, comme c’est bien ce que vous faites », je caricature, ce n’est pas exactement ça que tu fais, d’accord, mais un peu quand même ! Je m’étais dit : pourquoi ne lui a-t-il pas demandé « est-ce que vous êtes abolitionniste ? ».
Jean-Philippe Clément : Je lui aurais demandé s’il était consommateur du Média TV.
Isabelle Carrère : Mais toi tu exagères ! Déjà, est-ce qu’il est abolitionniste, tu vois ? En fait, tu ne lui as pas posé de question là-dessus, tu l’as laissé aller sur-le-champ de « comme c’est bien, les pauvres personnes qui sont toutes seules. Du coup, si on se masturbait en regardant une IA plutôt que tatatata ». Trop bien !
Jean-Philippe Clément : C’est lui qui est allé sur ça, en fait, ce n’est pas moi qui l’ai emmené sur ça.
Isabelle Carrère : Je ne voulais pas dire que tu l’avais emmené là-dessus ; il t’a emmené là-dessus et tu l’as laissé t’emmener.
Jean-Philippe Clément : Oui, tout à fait. Déjà, je n’ai pas du tout de culture sur ces questions de TDS, donc je ne vais pas avoir les armes pour l’interroger correctement sur la mise en lumière, sur la mise en parallèle, sur des sujets que je ne connais pas. Je le fais venir et je l’interroge sur le fait que les IA aujourd’hui, dans beaucoup de pays, notamment en Chine et de plus en plus en Europe, sont aussi des compagnons. Ce sont des compagnons amicaux, ce sont des compagnons de plus en plus d’amour, en fait de relations amoureuses, comme on le voit dans le film Her de Spike Jonze.
En fait, ce gars est un universitaire qui a étudié les capacités de certains jouets sexuels à se connecter, il explique que ces jouets sexuels se connectent, jusqu’à présent, entre deux partenaires humains et, grosso modo, je le fais effectivement aller, là je suis d’accord avec toi, sur le fait de nous dire si demain, pour un des deux partenaires, ça ne va pas être connecté à l’IA. Il me dit oui. Je ne sais pas comment je le dis, si je suis complètement béat, mais c’est ça qui me fait réagir, je me dis « ah ouais, d’accord, en fait, on en est aussi là », c’est-à-dire qu’on en est aussi dans une relation avec l’IA.
Isabelle Carrère : Ce qui m’embête juste, c’est pourquoi tu ne fais pas le petit pas qui manque. Tu reçois un médecin [14] aussi, à un autre moment, je ne sais pas comment il s’appelle, et il te dit « l’IA, c’est génial parce que je vais gagner du temps ». Pourquoi ne lui demandes-tu pas : « Mais le temps que tu passes avec tes patients et patientes, ça t’emmerde ?, ou quoi ? Tu n’aimes pas cette partie-là ? ». Tu ne les pousses pas sur un champ, tu les crois sur « l’IA c’est bien, ça m’apporte des choses magnifiques ».
Jean-Philippe Clément : J’entends. Très clairement, sur la partie sexualité je n’ai pas la culture.
Isabelle Carrère : Moi non plus, ce n’est pas la question.
Isabellla Vanni : Qu’est-ce que tu entendais, Isabelle, par « être abolitionniste », je n’ai pas compris. Pour moi, abolitionniste, c’est la peine de mort.
Isabelle Carrère : Non ! Les abolitionnistes, ce sont les gens qui sont contre la prostitution. Non seulement on dit qu’on est contre les clients, « les pauvres prostituées, il faut qu’elles rentrent chez elles parce que ce sont des femmes malheureuses ou des hommes malheureux ». Voilà ! Ce sont ceux-là les abolitionnistes, ceux qui disent ça. Du coup, le mec qui dit qu’on va remplacer tout ce petit monde-là par des robots, par de l’intelligence artificielle !
Jean-Philippe Clément : En fait, je ne maîtrise pas assez ce sujet-là pour avoir la présence d’esprit au moment où il dit ça.
Isabelle Carrère : On ne peut pas maîtriser tous les sujets. je n’ai pas dit ça. J’ai pris cet exemple-là exprès, comme provocation.
Jean-Philippe Clément : La suite de la discussion avec Isabelle, qui est vachement intéressante, qu’on a eue aussi, par ailleurs, sur d’autres émissions, c’est se demander, finalement, quand on est animateur d’émission – et moi je suis nouveau comme animateur d’émission – comment on doit réagir par rapport à ce qui nous est dit. Est-ce qu’on doit plutôt amener notre invité à dire les choses ?, et se dire « ce qu’il dit est tellement énorme que nos auditeurs vont s’en rendre compte ! ». Éventuellement tu peux dire, comme je l’ai fait récemment, « vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de me dire, quand même ? », tu pousses un peu le mec pour qu’il dise « ouais, je m’en rends compte et j’assume ». Moi, je suis plutôt sur ce registre-là, c’est-à-dire que quand quelqu’un me dit quelque chose d’énorme, je me dis que c’est tellement énorme que je n’ai pas à dire aux auditeurs « ce qu’il est en train de dire est énorme, c’est une folie ». Peut-être que je me trompe. Peut-être qu’à un moment donné il faut appuyer un peu plus sur des choses.
À toi de nous dire quelle est ta position sur ce sujet.
Frédéric Couchet : Je te laisse réagir, mais il y a des questions, sur le salon web, que je voudrais quand même relayer.
Isabelle Carrère : Vas-y, c’est bien, relaye les questions, je parlerai après.
Frédéric Couchet : D’accord. Précisons que l’émission qui s’appelle Lumière rouge, le premier jeudi du mois, à 22 heures 30 sur Cause Commune est animée par Mylène Juste. Elle parle des TDS, des travailleuses et des travailleurs du sexe ; vous trouvez évidemment les podcasts sur causecommune.fm, l’émission s’appelle Lumière rouge.
Je relaye des questions qui sont sur le salon web, qui sont un peu plus terre à terre, je salue notamment Ma cousine qui a posé ces questions. Je vais surtout m’adresser à Isa qui nous fait le plaisir de rester, mais aussi à Jean-Philippe.
Isabella Vanni : Je salue Ma cousine.
Frédéric Couchet : « Comment et combien de temps faut-il pour la préparation des émissions ? Est-ce qu’il y a un gros travail de rédaction ? ». C’est la première question. Isa.
Isabella Vanni : Déjà, si la même question m’avait été posée il y a quatre/cinq ans j’aurais dit « énormément », parce que l’équipe éditoriale, on va dire, Fred, Étienne et moi, nous nous occupons absolument de tout, c’est-à-dire que nous contactons les personnes, nous créons les pages d’annonces sur le site de l’émission Libre à vous !, sur le site de radio Cause Commune, nous faisons la communication, les annonces, etc., on fait vraiment tout et même cette partie technique, création des pages d’annonces, ça peut prendre du temps au départ, si on ne s’y prend pas bien. Après, on prend la main et, heureusement, ça va plus vite.
Je ne saurais pas quantifier. L’émission est le mardi, j’essaye de commencer à préparer mercredi/jeudi de la semaine d’avant, en faisant plusieurs choses, je ne dis pas en même temps, les journées ne sont pas consacrées qu’à ça. Je sais pas, je dirais huit à dix heures au total, peut-être, pour une émission.
Frédéric Couchet : Jean-Philippe ?
Jean-Philippe Clément : Beaucoup trop ! Dans la préparation, pour une demi-heure d’émission je pense qu’il y a au minimum deux bonnes heures, en comptant la prise de contact et l’écriture. Je vois que tu écris aussi beaucoup,Fred ; moi j’écris tout, en fait toute l’émission est écrite, l’introduction est écrite, les questions sont écrites.
Frédéric Couchet : Les réponses aussi ?
Jean-Philippe Clément : Sauf les réponses, malheureusement, je n’ai pas les réponses à l’avance.
Frédéric Couchet : Est-ce que tu as une idée du temps que ça te prend pour une émission ?
Jean-Philippe Clément : Au moins au moins deux bonnes heures du départ. Et, quand je ne connais pas du tout le sujet, ça peut être… Souvent, maintenant, c’est en lien avec un film qu’il faut quand même regarder, avec un livre qu’il faut quand même lire.
Frédéric Couchet : Tu peux faire comme à la télé, quand tu n’as pas vu !
Jean-Philippe Clément : Je ne sais pas faire, je n’arrive pas trop à le faire comme ça. Après, j’ai beaucoup de post-prod à faire.
Frédéric Couchet : C’est-à-dire du traitement à faire après l’enregistrement.
Jean-Philippe Clément : Comme on dit, on enregistre dans les conditions du direct, pour autant il faut, du coup, un peu nettoyer l’émission en tant que telle, souvent je n’arrive pas à tenir les 30 minutes, je dépasse un peu, il faut donc que j’aille coter un petit peu l’émission et, derrière, il faut la préparer. Je la partage aussi sur les réseaux sociaux, je fais des petites des petites capsules pour les réseaux sociaux, il y a pas mal de temps aussi là-dessus.
Frédéric Couchet : Je vais poser la deuxième question, mais d’abord peut-être une remarque : ça ne te donne pas envie de faire du direct ?, parce que justement, sur la post-production, en fait il y a moins de choses à faire : tu commences à 15 heures 30, tu finis à 17 heures quoi qu’il arrive, pour toi ça serait 11 heures 30, midi. Ça ne te donne pas envie de faire du direct ?
Jean-Philippe Clément : Je n’ai pas beaucoup de nettoyage à faire, ce sont surtout les capsules qui m’occupent.
Frédéric Couchet : Ma cousine avait posé une deuxième question : est-ce que vous êtes contents et contentes de la saison que vous venez de réaliser ? Pour Libre à vous !, c’est la septième ou huitième saison, pour toi c’est la première, et corollaire, est-ce que vous avez envie de continuer l’an prochain ? Isa.
Isabella Vanni : Comme on a déjà dit, on n’a pas le choix !
Jean-Philippe Clément : C’est sur ta fiche de poste !
Isabella Vanni : J’en profite pour dire que ma position a évolué. Au départ, pour moi, c’était effectivement un vrai défi parce que je n’avais pas l’habitude de prendre la parole à la radio, même si je ne me considère pas du tout experte, mais on évolue, on apprend quand même à gérer sa parole. Par exemple là je parle, vous pouvez m’entendre, alors que lors de mes premières interventions, je parlais tellement vite, je stressais tellement, que je me demande ce que les personnes pouvaient vraiment entendre. Ma position a évolué, j’y ai pris goût et puis c’est toujours intéressant. On choisit nos personnes invitées, on choisit le sujet, on prépare toujours l’émission avec les personnes invitées. D’ailleurs, pour rebondir sur ce que tu disais, Jean-Philippe, nous ne sommes pas des journalistes, nous sommes des animatrices/animateurs, on est là avant tout pour donner de la voix à des projets, à des personnes qui nous plaisent. On a donc plaisir aussi à préparer les émissions avec les personnes. On peut proposer une trame, un déroulé, après le sujet, l’émission se construit ensemble.
Du coup je suis très contente, même fière de faire partie de cette équipe, et oui, bien sûr, on continuera.
Frédéric Couchet : La saison n’est pas encore finie, on sera donc là en septembre 2024 pour la nouvelle saison.
Même question Jean-Philippe : est-ce que tu es content de cette première saison, parce que c’est ta première saison ? Est-ce que tu as envie de continuer et est-ce que tu as envie de continuer sur le même format ?
Jean-Philippe Clément : J’étais parti pour quatre, à priori j’en ai fait huit et là on est à 30, voire 32 si on compte ce qui est dans la boîte. Donc oui, je suis très content. Il y a des semaines où c’est quand même un peu short time. Je suis bénévole sur cette émission, c’est à côté de mon travail, c’est donc beaucoup de préparation le soir et le week-end. Du coup, il y a des semaines où je me dis « bon, là ça suffit, c’est peut-être un peu trop de temps à y passer pour ce que c’est », mais pas encore. J’ai encore envie de rencontrer des gens de tous les univers, qui vont me parler de choses rigolotes sur l’IA et, tant que j’ai cette envie-là, je pense que je continue, en fonction de ce que notre directeur d’antenne adoré voudra faire de cette émission.
Frédéric Couchet : Tout à l’heure tu as dit que tu écris beaucoup, est-ce que ça a évolué ? On a remarqué qu’au début, pour Libre à vous !, on écrivait effectivement beaucoup, les introductions, les questions, les lancements, et aujourd’hui on est un peu plus, en fonction des profils, pas dans l’improvisation, mais le feeling. Il y a parfois des émissions où, franchement, on arrive, la préparation a été légère, on a des grands thèmes et on n’a pas de questions préparées.
Si j’ai bien compris, ta méthode c’est aussi de beaucoup écrire. Est-ce que ça a évolué ? Est-ce qu’avec la confiance, tu te dis « je peux passer moins de temps sur la préparation » ? Ou est-ce que le format de 30 minutes, qui est très contrat, t’oblige quand même à rester très rédaction ?
Jean-Philippe Clément : Les premières émissions, j’avais de quoi faire trois heures, en termes de questions, pour être sûr d’avoir des choses à dire et des questions à poser. Je me calme un peu. Dans les dernières émissions, j’arrive à faire des choses un peu plus posées, j’écris beaucoup moins.
Frédéric Couchet : Isabelle veut participer à la soirée. Si tu remontes, Isabelle, est-ce que tu peux demander à Julie de descendre cinq/dix minutes pour qu’on puisse un peu parler du travail en régie ?
Isabelle Carrère : Oui, je vais lui demander ça et peut-être aussi, si tu es d’accord, il y a deux personnes qui voudraient intervenir un peu, une personne d’Antanak et une autre personne qui voulait parler sur le sujet des cultures numériques et des émissions Libre à vous !.
Frédéric Couchet : D’accord. Tu m’envoies Julie. Tu as entendu que j’aime bien improviser, donc là, tu m’envoies, comme ça ! Envoie-moi Julie, s’il te plaît, et puis les deux autres personnes, comme ça on va pouvoir poursuivre.
Isabelle Carrère : Bonne continuation.
Frédéric Couchet : Merci Isa. Je vais demander à mon réalisateur préféré, qui s’est barré, il faut quand même le dire, donc au co-réalisateur s’il sait à quelle heure on doit envoyer la dernière musique pour le passage d’antenne à PBMM. Tu ne sais pas, on va improviser, on verra bien, de toute façon ! Moins dix ou moins cinq, je ne sais pas s’ils ont des invités aujourd’hui dans l’émission. Vous nous virez quand vous avez envie de nous virer. C’est surtout parce que j’ai envie d’envoyer une musique, que j’ai beaucoup aimée d’une autre émission musicale qui s’appelle Konstroy.
Ce n’est pas Julie, mais ce n’est pas grave. Installez-vous là-bas. Tu veux laisser ta place Isa ?
Isabella Vanni : Sauf s’il y a d’autres questions de Ma cousine.
Frédéric Couchet : Non, on n’a plus de questions de Ma cousine, sinon, je peux t’obliger à rester, paraît-il ! Merci Isa.
Installez-vous. Il y a Ghislain, on va commencer par Ghislain parce que je sais qui tu es. Prends la place d’Isa, cette chaise-là, et le micro. Julie descend aussi. Installez-vous. Là, on improvise totalement. Julie mets-toi là, on est en direct.
La semaine dernière, j’étais à un événement, il y a eu un trou, on a proposé à une personne de chanter et elle a un super bien chanté, mais je ne vais pas chanter parce que je chante très mal et puis, je vous chanterais du Boby Lapointe, je suis pas sûr que vous apprécieriez fortement.
On passe à un format totalement différent, il y a trois nouvelles personnes. Une, je sais bien qui c’est, une que j’ai découverte tout à l’heure et puis l’autre, la dernière, c’est Antanak.
On va commencer par Julie, déjà parce que tu as le micro. Tu as compris que pour intervenir à la radio il faut se mettre devant le micro. Donc, Julie Chaumard, tu es bénévole, tu agis au niveau de la régie, de la réalisation de l’émission Libre à vous !. Je vais te poser la même question que celle que j’ai posée en début d’émission aux animatrices et aux animateurs : quel est ton lien avec la radio en général et comment es-tu arrivée à contribuer à Libre à vous ! ?
Julie Chaumard : J’écoute beaucoup la radio depuis de nombreuses années, j’aime beaucoup les voix, comme le disent beaucoup de personnes qui font la régie, notamment Élise la dernière fois. J’ai atteint l’âge de 50 ans et, en ce moment, j’ai envie de vivre plein d’aventures. J’ai vu l’annonce que tu as publiée en juin dernier, en juin 2023. Tu cherchais quelqu’un pour faire la régie et ça m’a de suite interpellée, donc j’ai répondu et j’ai été agréablement surprise.
Frédéric Couchet : Avais-tu déjà fait de la régie radio ? Avais-tu une idée de ce qui t’attendait ?
Julie Chaumard : Pas du tout !
Frédéric Couchet : Qu’est-ce qui t’as intéressée par rapport à cette annonce ? C’est le côté logiciel libre ? C’est le côté radio ? C’est le côté technique ?
Julie Chaumard : C’était principalement le côté technique parce que, dans la vie, je suis technicienne. Comme j’écoute beaucoup la radio, j’avais aussi envie de voir l’envers du décor, de voir comment ça se passe et, parce que je suis aussi musicienne, j’ai toujours été attirée par la régie dans les concerts, tout ce qui est son, lumière, tout ce qui est mis en place, en fait j’aime beaucoup. L’occasion m’était donnée de faire partie de cette aventure-là.
Je connais le monde du logiciel, un peu libre aussi, parce que je suis développeuse, mais je n’étais pas spécialement dans le monde du logiciel libre, j’ai découvert ça avec l’émission Libre à vous !. J’avoue que je vis une belle aventure avec cette émission. C’est très intéressant, j’ai découvert beaucoup de choses, même si je connaissais les sujets techniques, c’est vraiment un univers très fort, il y a vraiment beaucoup de personnes de tous univers, passionnées, je ne sais pas bien trouver les mots.
Frédéric Couchet : Tu parles des personnes qu’on invite.
Julie Chaumard : Les personnes qu’on invite et même les personnes de l’April qui font l’émission.
Frédéric Couchet : Ça oui ! Juste une petite question : quand tu fais la réalisation de l’émission, est-ce que tu arrives quand même à écouter l’émission et à suivre ?, parce que, en fait, il y a un certain suivi au niveau technique, les niveaux sonores, les lancements de génériques, etc. Est-ce que tu arrives à suivre l’émission ?
Julie Chaumard : Oui, j’arrive à suivre l’émission. Parfois, je suis plus ou moins fatiguée, une heure et demie, on lâche un peu, mais j’aime tellement ce que vous dites, j’aime tellement la façon dont vous interviewez, j’aime tellement les invités, en fait je suis tellement admirative que j’adore. Quand je n’ai pas vraiment bien tout entendu, je me dis « quand je serai chez moi, j’écouterai le podcast ». De plus en plus, j’essaye qu’on entende bien les voix, j’essaye de faire une belle émission, donc j’écoute bien les voix des personnes, je commence aussi à me faire un peu au métier, à essayer de faire une bonne régie.
Frédéric Couchet : Je confirme que tu fais de bonnes régies, ce qui ne gâte rien, c’est que tu es très sympathique, qu’on se marre bien quand on fait parfois les choses en duo.
Je regarde l’heure parce que Paname by Mic va enchaîner.
Julie fait partie de l’équipe des bénévoles qui nous aident à la régie ; il y a aussi Élise et Magali/Bokynette. Étienne, Isa et moi nous faisons aussi la régie de temps en temps, mais les principales personnes qui font de la régie ce sont vraiment des bénévoles comme toi.
On a la chance d’avoir, ce qui est assez rare finalement à ces soirées, un auditeur de Libre à vous ! que j’ai rencontré tout à l’heure. Je connais juste son prénom, Ghislain, c’est ça ?
Ghislain : C’est ça. Bonsoir.
Frédéric Couchet : Déjà qui es-tu et comment as-tu découvert Libre à vous ! et Cause Commune ?
Ghislain : Je m’appelle Ghislain, je suis ingénieur dans la recherche, je travaille pour l’Inria, l’Institut national de la recherche en informatique et en sciences du numérique, je travaille dans la partie IA en santé.
Frédéric Couchet : Toi aussi !
Ghislain : Il y en a beaucoup !
Frédéric Couchet : Jean-Philippe anime l’émission Parlez-moi d’IA.
Ghislain : On pourrait discuter. À mes heures perdues, je suis gros consommateur de podcasts, pas beaucoup de radio, plutôt de podcasts, parce que ça me permet de consommer quand je veux, en soirée ou pendant mes trajets en transports en commun, ça me permet un petit peu de contrôler ma consommation, on va dire. J’écoute beaucoup de programmes autour, justement, du numérique, des technologies et plus récemment de l’IA.
À la base j’étais tombé sur un épisode de Libre à vous ! parce que j’avais une problématique chez moi, le recyclage d’anciens ordinateurs portables et ça tombait bien, Antanak avait fait une chronique là-dessus, comment ils opéraient, ils réalisaient ça. C’est à partir de là que je suis devenu auditeur régulier. Tout à l’heure, vous avez mentionné la dernière chronique open data que j’adore, j’apprends un paquet de trucs, je suis vraiment content.
Frédéric Couchet : La chronique de Xavier Berne [15] , de Ma Dada, une association qui permet de faire des demandes de documents publics dans le cadre de l’accès aux documents administratifs.
Ghislain : Exactement. Et à mes heures perdues, je commence à enregistrer un podcast moi-même.
Frédéric Couchet : Sur quel sujet ? Sur l’IA dans la santé ?
Ghislain : Non, plus globalement, c’est sur le développement dans la recherche. Le public, ce sont vraiment les ingénieurs, comme moi, qui ont une formation en développement appliqué à la recherche, mais, souvent, le développement dans la recherche est fait par des chercheurs qui n’ont pas de formation en informatique et qui apprennent sur le tas. Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. On s’échange un petit peu des tips, on ne parle pas toujours des domaines de recherche. C’est un peu l’opportunité de donner le micro à des domaines de recherche que je ne connais pas, ça peut-être les sciences humaines, ça peut être la robotique, les preuves formelles, les langages de programmation, que sais-je. Depuis que je fais ça, j’ai un profond respect pour toutes les problématiques de post-prod, d’enregistrement, etc., parce que rien qu’enregistrer un modeste podcast, un épisode par mois, c’est énormément de travail !
Frédéric Couchet : Ça peut être beaucoup de travail. Je ferais remarquer — ce n’est pas un encouragement, peut-être un appel du pied —, que l’avantage de faire de la radio, c’est qu’on peut se permettre, entre guillemets, d’être « moins parfait ». Quand on fait des podcasts, que des podcasts, les gens attendent une telle qualité de son qu’on se pousse à faire le truc parfait, alors que ce qui est important c’est ce qu’on raconte. Quand on fait de la radio, tout n’est pas parfait, mais ce qui est important, c’est ce que vous êtes en train de raconter, ce que les gens écoutent.
Ghislain : Vous avez quand même un très beau studio !
Frédéric Couchet : On a un très beau studio qui accueille, qui est nouveau, qui sent bon le bois. Franchement, il faut venir nous voir ! C’est un encouragement, en tout cas, c’est une réflexion à avoir et qui dit émission de radio peut dire ensuite podcast, c’est ce que font toutes les émissions de Cause Commune ou la quasi-totalité. Le côté radio, de ce point de vue-là, est quand même important.
Donc tu écoutes Libre à vous ! en podcast, comme beaucoup de gens autour de notre premier cercle de public qui est celui des libertés informatiques et on sait qu’on a un deuxième cercle, qu’on ne connaît pas. Tout à l’heure, Jean-Philippe, tu parlais de statistiques au niveau podcast. Par exemple, on ne sait pas combien de personnes nous écoutent. De temps en temps, des personnes invitées nous le demandent, on ne sait pas si ce sont des centaines, des milliers, des millions, le bassin d’auditorat de l’Île-de-France est quand même très important. En fait, ce n’est pas le problème. nous savons que nous sommes écoutés. Parfois, nous recevons des messages de gens qui nous ont découvert totalement par hasard, c’est très rare, qui nous envoient un message « je vous ai découvert par hasard, le sujet m’intéresse ». As-tu des retours comme ça ? Je ne parle pas de gens qui écoutent en podcast.
Jean-Philippe Clément : C’est gentil que tu dises que c’est très rare, parce que je n’ai pas eu encore de message comme ça.
Frédéric Couchet : Tu es à ta première saison, ça va venir. Non, tu n’as jamais eu ça pour l’instant ?
Jean-Philippe Clément : J’ai des proches. Comme je relaie quand même pas mal sur les réseaux sociaux, justement, il y a des gens qui découvrent ça via les réseaux sociaux.
Frédéric Couchet : Tu peux faire du bruit. J’ai une question à poser : à quelle heure dois-tu vraiment t’installer, pour savoir à quelle heure on lance la musique.
Jean-Philippe Clément : Est-ce que ton invité est arrivé ?
Frédéric Couchet : Pas encore. Tu peux répondre dans le micro, il est allumé.
Yohan : Bonsoir à tout le monde. On vous écoute depuis tout à l’heure, c’est top, on découvre plein de choses. J’ai envie de faire plein de choses aussi, c’est trop marrant. L’émission Paname by Mic commence à 22 heures, en live, pour tous ceux qui veulent suivre, sur les cultures urbaines. Ce soir on reçoit l’artiste MOYA, un artiste de cultures urbaines. Vous pouvez continuer, si on peut avoir un petit quart d’heure, histoire de faire les tests et tout avant 22 heures, ça serait cool. Vers 40/45, ce serait parfait.
Frédéric Couchet : OK. D’accord. Il ne nous reste pas longtemps. Merci on va finir ça.
Je ne connais pas ton prénom.
Nathalie : Je m’appelle Nathalie.
Frédéric Couchet : Nathalie, tu es intervenue une fois dans Libre à vous !, je crois, tu avais fait un texte. Donc, Nathalie, toi c’est Antanak. Isabelle, d’Antanak, m’a dit que tu souhaites intervenir sur Antanak. Je ne sais pas ce que tu veux dire, je te laisse la parole.
Nathalie : Déjà, pour enchaîner avec le sujet précédent, j’écoute aussi les podcasts de Libre à vous ! et ça m’ouvre énormément d’horizons. Autrement, je suis à Antanak, parce que, à un moment donné dans ma vie, j’ai voulu ne pas me laisser dominer par l’informatique, commencer à mettre un peu les mains dans le cambouis et m’intéresser aux logiciels libres. Peu de temps, après j’ai connu Antanak, ça m’a permis de creuser la question et, même, de me pousser à me former au niveau informatique.
Frédéric Couchet : Donc, à Antanak, tu es bénévole. Que fais-tu ? L’accompagnement, le reconditionnement d’ordinateurs ? Que fais-tu exactement ?
Nathalie : Je fais des choses différentes. Au début, on a fait une chronique numérique, une petite série documentaire, j’ai participé un petit peu. Après, j’ai été écrivain public numérique et, là, je m’intéresse à dépanner des ordinateurs. Entre-temps, j’ai fait aussi beaucoup d’installations sur des machines à redonner après aux gens et là j’essaye de dépanner des machines, en tout cas des petites pannes, pour pouvoir les donner aux gens, quand même ; s’ils ont une petite panne, essayer de réparer.
Frédéric Couchet : D’accord ? Et d’où viennent les machines ? D’entreprises, de collectivités qui vous les donnent ?
Nathalie : Ce sont majoritairement des entreprises et un peu des particuliers.
Frédéric Couchet : D’accord. Vous en avez suffisamment ? Vous en avez peut-être trop, je ne sais pas ?
Nathalie : On a quand même pas mal de machines et on a parfois du mal à suivre parce qu’il y a énormément de demandes par des gens qui ne maitrisent pas toujours et qui n’ont pas les moyens, mais aussi par des personnes qui nous donnent des ordis qu’ils ne veulent pas gaspiller ou qui viennent en cherche, qui s’intéressent au logiciel libre.
Frédéric Couchet : D’accord. Jean-Philippe, tu voulais intervenir ? Si tu veux intervenir, le plus simple c’est que tu prennes un micro, il bascule micro. Je ne sais pas du tout où est passée Julie ! Elle est là, désolé.
Jean-Philippe Clément : Je voulais poser la question du dépannage, donc vous êtes passés du logiciel ou hardware, côté dépannage plutôt sur les cartes mères et tout ça ?
Nathalie : Pas encore à ce point-là. On a toujours un peu fait ça. On a quelqu’un qui est depuis longtemps à Antanak, qui est maintenant développeur, qui a une formation d’électronique, qui a donc commencé à faire ça.
Jean-Philippe Clément : Quelles sont les pannes qu’on arrive encore à réparer aujourd’hui sur les vieux coucous que vous recevez ?
Nathalie : En ce moment, je me bats avec pas mal de claviers, parce que c’est vraiment trop dommage d’avoir un ordi qui marche en tout point, qui est encore assez performant pour faire de la bureautique et naviguer sur le Web confortablement, avec juste pour un problème de clavier qui empêche l’appareil d’être réutilisé, réemployé.
Jean-Philippe Clément : C’est facile à réparer un clavier ?
Nathalie : Pas toujours, non. C’est très minutieux et un peu compliqué pas forcément au niveau électronique mais au niveau de la manutention. Il y a aussi le diagnostic des pannes qui peut être intéressant, on peut aussi avoir des pannes logicielles, des pannes liées entre hardware et au software. Il y a des tas de choses bêtes, quand je dis bêtes, ce sont des choses qui ne vont pas nécessiter trop de recherches ou de choses comme ça, ce sont des pannes dont on a l’habitude.
Jean-Philippe Clément : Isabelle nous parlait de la philosophie, de votre vision, d’accompagner les gens qui viennent vous porter des ordinateurs qui sont en panne. Vous arrivez, à ce moment-là, à les faire venir avec vous dans le dépannage ?
Nathalie : Oui ça peut arriver, ça arrive de temps en temps.
Jean-Philippe Clément : De bricoler ensemble. Pardon, je vous laisse.
Frédéric Couchet : C’est très bien, c’est une émission en équipe !
Au-delà des ordinateurs, est-ce que Antanak traite aussi les téléphones ?
Nathalie : Non.
Frédéric Couchet : C’est une volonté ou c’est parce que vous n’avez pas de demandes ?
Nathalie : On ne fait pas encore ça. On a beaucoup à faire avec les ordinateurs. Un de nos adhérent anime effectivement des ateliers sur la façon d’installer un OS libre sur des téléphones portables.
Jean-Philippe Clément : Il y a eu une très bonne émission Libre à vous ! sur /e/OS.
Frédéric Couchet : Il y a plusieurs logiciels possibles pour un téléphone portable. C’est vrai que ce n’est pas forcément évident. J’en profite pour signaler que chaque premier samedi du mois, à la Cité des sciences et de l’industrie, de 14 heures à 18 heures, il y a le Premier samedi. Ce sont des événements qui sont organisés par plusieurs associations, à la fois des conférences mais aussi des ateliers d’installation où on peut se faire installer un logiciel libre, un système libre sur un ordinateur, mais également sur des téléphones. C’est le premier samedi de chaque mois de 14 heures à 18 heures à la Cité des sciences et de l’industrie, donc, le prochain c’est demain, pour les gens qui nous écoutent en direct, vu qu’on est le 3 mai, le prochain c’est le 4 mai.
Nathalie : Et ça fait un moment que ça existe ! Avant que j’arrive à Antanak, en 2016, ça existait déjà, j’y étais déjà allée.
Frédéric Couchet : Ça date encore plus, parce que les premiers événements logiciel libre, à la Cité des sciences et de l’industrie, ça date de 1998, nous les avions organisés, nous avions fait une semaine du logiciel libre en 1998. À l’époque, on avait fait venir des élèves d’un collège de Saint-Denis, le collège Jean Lurçat, je ne vous raconte pas la galère pour obtenir les autorisations pour les faire venir. Ils avaient fait des démonstrations de leur utilisation, à l’époque, de logiciels libres à du public. C’était vraiment un grand événement. Ensuite, la Cité des sciences a effectivement commencé à accueillir, soit le samedi soit le dimanche, avec quelques coupures, mais, depuis plusieurs années, c’est le samedi. Franchement allez-y, vous êtes super bien accueilli, vous êtes accompagné et ensuite, si vous avez un souci, vous pouvez revenir, c’est chaque premier samedi du mois, de 14 heures à 18 heures, à la Cité des sciences et de l’industrie. C’est notamment organisé par Parinux [16], le groupe d’utilisatrices et d’utilisateurs de logiciels libres de la région Île-de-France et, je crois, par d’autres structures. Ghislain.
Ghislain : Je ne savais pas du tout que ça existait, je suis vraiment content d’être venu rien que pour savoir ça.
Frédéric Couchet : Qu’est-ce que tu fais demain ? Tu es déjà pris ?
Ghislain : Demain, je suis pris. J’utilise le logiciel libre depuis 2009, à peu près, je contribuais à Debian quand j’avais encore le temps, un système d’exploitation libre.
Yohan : J’ai une petite question pour Antanak : j’ai un ordinateur, j’ai enlevé le disque dur parce que j’avais besoin d’un disque dur externe, est-ce que ça vous intéresse ? Est-ce que je peux l’apporter ? J’ai aussi une tablette qui s’éteint au bout de dix secondes, est-ce que ça vous intéresse ? Est-ce que je peux vous l’apporter pour que vous la reconditionniez, pour qu’elle puisse resservir ?
Nathalie : Les tablettes, c’est extrêmement compliqué, on n’arrive pas vraiment à s’en occuper. Si l’ordinateur est encore fonctionnel et si on peut encore surfer dessus, on a pas mal de disques durs qu’on peut réinstaller, on en a récupérés, on essaye de récupérer du matériel sur des ordinateurs qui ne vont plus marcher, on peut y arriver. Pour les disques durs, il n’y a aucun problème, on sait faire. On est intéressé par l’ordinateur s’il est fonctionnel et pas trop cassé.
Jean-Philippe Clément : Et que le clavier marche !
Frédéric Couchet : Yohan nous a demandé, tout à l’heure, de lui laisser la place vers 40/45. Là, c’est vraiment une des premières fois où on fait un enchaînement en direct d’émissions, donc l’émission sur les musiques urbaines avec Yohan et Nell. Est-ce que vous avez une dernière intervention avant que je lance les pauses musicales et les annonces de fin ?
Jean-Philippe Clément : On souhaite la bienvenue à MOYA, l’artiste qui interviendra tout à l’heure.
Frédéric Couchet : Donc rendez-vous demain, samedi 4 mai de 11 heures 30 à midi pour Parlez-moi d’IA avec Jean-Philippe ; de 12 heures à 14 heures, Olivier Gireco, Patrick Bruneteaux Sous les lapsus de l’actu ; peut-être de 14 heures à 16 heures, on ne sait pas, CyberCulture avec William ; mardi de 15 heures 30 à 17 heures Libre à vous ! en direct comme toujours ; demain 4 mai, à Paris, de 14 heures à 18 heures à la Cité des sciences et de l’industrie, le Premier samedi du Libre si vous voulez découvrir les logiciels libres. Là on va passer à l’émission à Yohan à 22 heures, je ne sais pas trop comment va se passer le passage de régie, les musiques, etc. Tu lanceras toutes les musiques que tu veux derrière, à la suite, pour tenir, par contre il y a une musique que j’avais vraiment envie qu’on écoute, que vous passiez. C’est une récente émission Konstroy, la description c’est « de la trash-guinguette au post-punk », c’est le dimanche de 18 heures à 20 heures, je crois que c’est l’émission d’il y a deux semaines. Il y avait une première partie avec une personne invitée et une deuxième avec un activiste d’Internet. Ils ont passé pas mal de musiques sympas, de la musique punk, dont une, à la fin, qui m’a fait beaucoup bouger, je pense qu’elle va vous plaire. Il faut bien écouter les paroles parce que c’est très politique et, si vous voulez chanter le refrain à la fin, il est très simple, c’est « Et tout le monde déteste Eric Zemmour ». J’ai trouvé ça très entraînant comme chanson. Le groupe s’appelle Les Dead Boobs, ça s’appelle Marre. Belle soirée à l’écoute de Cause Commune et, à 22 heures, retrouvez Yohan et Nell pour Paname by Mic.
Pause musicale : Marre par Les Dead Boobs.