Voix off : Décryptualié. Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Luc : Semaine 40. Salut Manu.
Manu : Salut Mag !
Mag : Salut Théo.
Theo : Salut Luc.
Luc : Ce soir, on est nombreux. Théo, tu es de passage, sois le bienvenu.
Theo : Merci, bonjour.
Luc : Tu as fait plein de choses. Tu es, ah !, surprise !, dans l’informatique et tu étais notamment actif à April. Et Magali, qu’on n’a pas eue depuis un petit moment aussi.
Mag : Vous me manquiez !
Luc : Qu’a-t-on au sommaire ?
Manu : Petite revue de presse : quatre articles principaux.
Mag : Oui mais des beaux articles !
La Gazette.fr, « Open Data, le Mouvement qui s’enclenche est inéluctable », par Romain Mazon.
Manu : L’open data, c’est le fait que les administrations, notamment, ouvrent les données qu’elles ont en interne pour les citoyens, la France et les entreprises pour en ressortir plein de services et d’outils qui peuvent être utiles par-dessus. C’est un mouvement qui est en place et qui est favorisé, qui est encouragé par les gens qui sont au gouvernement.
Theo : Il y a notamment quelques personnes qui en parlent dans l’article.
Luc : Axelle Lemaire n’est plus au gouvernement !
Manu : Exactement, elle était au gouvernement et c’est vrai qu’elle était assez importante dans ce mouvement d’open data. Des choses assez positives et assez sympathiques puisque l’open data c’est très proche du monde du logiciel libre.
Luc : C’est elle qui avait poussé la loi sur le numérique [lo pour une République numérique], c’est donc à ce titre-là qu’elle s’exprime, je pense.
Mag : Techniques de l’ingénieur, « L’État explique comment se passer des GAFAM », par Philippe Richard.
Manu : Les GAFAM, c’est ?
Mag : Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft.
Manu : L’État se rend compte, en quelque sorte, qu’il y a un souci à juste discuter et à travailler avec ces grosses entreprises multinationales, elles sont parfois tellement grosses qu’elles dominent les institutions. Donc là, malgré tout ce qu’on voit qui se passe dans les ministères…
Theo : Avec les accords open bar Microsoft/Défense, les accords Microsoft/Éducation nationale.
Manu : Exactement ! Des trucs qui nous dégoûtent bien. En fait, l’État est déjà bien trempé avec les GAFAM, bien mouillé dans les GAFAM, mais il discute du fait d’en ressortir, il voit bien qu’il y a un gros problème avec tout ça.
Mag : Et dans cet article, on nous donne même une liste de solutions alternatives, donc ce n’est pas mal !
Article suivant : lemonde.fr, « La Californie réinstaure la neutralité du Net, l’État fédéral l’attaque en justice »
Manu : La neutralité du Net, c’est un sujet difficile.
Theo : Sémantiquement, c’est assez difficile de défendre la neutralité du Net parce que la neutralité c’est quand même quelque chose d’assez mou, alors que tu dis « je vais défendre – je sais pas – quelque chose de positif, je vais défendre les opprimés dans la rue », ça, ça parle, mais dire « je défends la neutralité », je défends un truc qui parle très peu au grand public.
Manu : Oui, c’est hyper-technique.
Theo : On est beaucoup partis là-dessus dès le début et maintenant c’est un peu dur de faire demi-tour. C’est vrai que ce n’est peut-être pas le terme le plus adéquat. Beaucoup font la remarque, mais ce n’est pas facile non plus de changer de bord.
Manu : C’est un truc que certains défendent quand même parce que c’est attaqué aux États-Unis, l’administration de Trump, notamment, a annulé tous les décrets, les lois, les règlements qui permettaient d’avoir une neutralité du Net. En gros, le facteur ne pouvait pas lire vos lettres, c’est ce qui se passait d’un point de vue technique. Eh bien l’État de Californie, lui, veut réinstaurer ça et il a du mal parce que l’État fédéral n’est pas d’accord, donc là ils vont aller au tribunal.
Mag : Le dernier article : Les frontaliers, « Fablab : qu’est-ce que c’est ? », par la rédaction.
Manu : C’est un bon sujet et je propose qu’on parle de cela et de contribution d’une manière plus générale, parce que ce n’est pas la première fois qu’on a le sujet des fab labs sous la dent. La contribution de manière générale, c’est quelque chose qu’on peut croquer parce que c’est quelque chose de bon.
Luc : Oui, alors si on parle des fab labs, les fab labs [1] ce sont les fabrication laboratories.
Manu : Tu es sûr que ce n’est pas fabulous ? C’était peut-être fabulous à l’origine. C’est fabuleux !
[Rires]
Luc : C’est fabuleux, mais c’est d’abord une question de fabrication. L’idée vient des États-Unis, du MIT. C’était de mettre en place des lieux dans lesquels les gens, grand public ou autres, puissent venir bricoler avec du matériel moderne, notamment des imprimantes 3D, de la découpe numérique, de l’électronique avec des cartes programmables, des petits ordinateurs, pour faire tout ce qu’ils veulent. Donc ce sont des lieux d’auto-apprentissage où on va débarquer, il y a des gens qui peuvent nous donner des billes, on peut partager, mais l’idée c’est de se faire les dents soi-même et de se dépatouiller, de trouver des solutions et d’apprendre.
Mag : Après, les fab labs ont pas mal évolué, j’en ai testé plusieurs où on travaillait aussi avec du tissu, on apprenait aux gens à coudre, à réparer les affaires.
Luc : On peut faire tout ce qu’on veut, il y a des gens qui font de l’électronique, il y a des gens qui vont construire des objets et la couture en fait partie. Il peut également y avoir des machines à faire de la broderie par exemple, on va rejoindre le domaine du numérique mais dans la couture.
Theo : Donc ce n’est pas forcément limité à un univers geek, à faire des impressions en 3D de matériel, du hacking de microprocesseur ou des trucs comme ça.
Luc : Non. De fait on trouve des gens qui vont être dans la technique, on va trouver des gens qui sont dans le design ou dans les arts, on trouve des gens qui sont dans les problématiques de réparation par exemple, des gens qui ont un côté plutôt bricolo, il y a des notions de repair café [2].
Manu : Oui qui marchent assez bien. Il y a des étudiants et des entrepreneurs.
Luc : Oui, il y a des gens qui sont là pour faire leurs prototypes, il y a des étudiants qui sont là pour faire leur projet d’étude, il y a un peu de tout et c’est un monde assez riche, chacun vient avec ses envies, ses projets et voilà.
Manu : N’y avait-il pas une petite discussion entre fab labs et hackerspaces [3] ? Parce que les hackerspaces sont aussi des endroits qui sont parfois un peu moins bien agencés on va dire, qui ont un peu moins de matos, mais qui sont bourrés de créativité, parce qu’il y a des gens qui se réunissent et qui viennent hacker, donc travailler sur de l’existant ou construire de nouvelles choses, mais ils n’ont pas forcément tout ce matos.
Luc : Un fab lab répond à un cahier des charges précis, c’est-à-dire que si tu veux mettre l’étiquette fab lab, tu dois avoir certains matériels, notamment une découpeuse laser qui coûte très cher.
Manu : Et que tu adores !
Luc : Qui est un outil génial, mais, de fait, il y a une définition très claire de ce qu’est un fab lab. Il y a plein de gens qui se disent fab labs mais qui n’en sont pas réellement.
Manu : Alors qu’un hackerspace, ça a l’air d’être plus un truc qu’on peut faire dans une cave, avec du matériel de récup’, on en a rencontré, on en a fréquenté, c’était un peu plus mouvant comme désignation, mais il y avait ce côté un peu créatif que j’aime, que j’apprécie !
Theo : Je ne maîtrise pas vraiment les hackerspaces, j’en ai fréquenté quelques-uns, mais c’est un terme un peu liquide, un peu malléable, mais pour avoir fait quelques CCC et tout ça.
Manu : Le Chaos Computer Club [4] en Allemagne.
Theo : Oui. Le plus grand rassemblement de hackers, au sens 1er du terme hacker, d’Europe. C’est très concentré en informaticiens et des gens plutôt techniques mais l’accent était quand même mis sur une diversité de bidouilleurs, pas forcément dans l’informatique. Tu parlais de broderie, j’ai vu des gens qui hackaient des machines à faire du tricot, on pouvait leur filer une image png, la machine te sortait une écharpe ou n’importe quoi avec ce logo.
Manu : Les machines à tricoter, c’étaient les premières machines à programmées en Europe.
Theo : Voilà. Là c’était un peu re-hacké par-derrière, ça donne des trucs incroyables et ce n’est pas forcément premièrement de l’informatique, évidemment il y en a un petit peu. Il y avait toutes sortes de trucs. Il y avait des mecs avec des délires sur des répartitions de poids physiques et tout ça, c’est très amusant ! C’est beaucoup moins informatique que ce que je pensais avant d’y aller.
Manu : Dans tous les cas – tu me corrigeras par rapport au CCC peut-être – j’ai l’impression qu’il y a ce travail de réappropriation, de reprendre des choses auxquelles on n’avait pas accès. On n’avait pas accès, en tant que citoyen, à des machines industrielles qui permettent de faire des découpes hyper-pointues ou à des imprimantes 3D ; on n’avait pas accès à de la programmation de couture, des outils qui sont d’habitude inaccessibles et cachés ; aujourd’hui ça s’ouvre et on encourage les gens à venir avec leur matos à réparer, avec leurs idées à construire. Si vous voulez faire du prototypage, eh bien on peut le faire en informatique, mais on peut aussi le faire dans le monde physique, dans le monde réel, avec tous ces nouveaux outils qui se mettent en place.
Theo : Dans le sens de la réappropriation, se réapproprier aussi les choses qui sont à nous. Il y a eu une grosse levée de boucliers quand il y a eu le premier iPhone et puis maintenant les autres s’y mettent aussi, c’était le slogan : « Si c’est des vis, ce n’est pas de la colle ». Le téléphone ne doit pas être collé, il doit être vissé, on doit pouvoir l’ouvrir, on doit pouvoir regarder ce qu’il y a dedans. Maintenant, tous les téléphones prennent la logique inverse, c’est-à-dire que tu mets une SIM très difficilement avec une aiguille ou je ne sais quoi et si la batterie est morte, tu changes de téléphone. Pareil, si l’appareil photo frontal est mort, soit tu changes ton téléphone, soit tu l’as à moitié de capacité. Il faut aussi regarder le nombre de personnes qui ont un écran cassé et qui ne le changent pas, soit parce qu’ils n’ont pas la connaissance, soit c’est trop compliqué, soit c’est trop cher, soit il faut tout changer. Alors qu’en fait, il existe sur le marché des produits pour lesquels on pourra acheter des pièces détachées, qui sont modifiables facilement, soit soi-même, soit on peut trouver quelqu’un qui le fait pour pas cher vu que c’est ouvert par design, et les pièces sont facilement trouvables.
Mag : Petite anecdote : j’ai cassé mon téléphone dernièrement, justement le fameux écran.
Theo : Moi aussi.
Mag : Et c’est vrai que la première réflexion que je me suis faite c’est « je vais m’en acheter un autre ». Et puis là je me suis dit : « Non non, soyons écolos ! Je vais aller le faire réparer. » Pour le faire réparer, je suis allée dans plusieurs magasins parce que j’aime bien comparer et je suis passée de la réparation à 150, 120, 100, 70 et finalement 50. Donc j’étais toute contente ! J’ai commandé mon nouvel écran et quand le bon matériel est enfin arrivé, eh bien le gars a réparé, il a fait ça en 25 minutes et j’ai payé mes 50 euros. Mais c’est vrai que le premier prix qu’on m’avait donné c’était 150 euros, pour 150 euros il y a plein d’autres téléphones tout neufs. Des fois on se dit que c’est peut-être moins cher d’en acheter un neuf que de le faire réparer. Je suis allée voir sur internet les tutoriels, je me suis rendue compte qu’en fait, pour quelqu’un de compétent et de bricoleur…
Theo : Et de motivé !
Mag : C’est-à-dire tout sauf moi, eh bien c’était facile à réparer, et j’ai pris la décision d’aller faire réparer mon téléphone qui est extraordinaire.
Manu : C’est vrai que ce problème-là existe de la même manière, mais avec des… tracteurs ! Oui ça paraît un peu étrange : aux États-Unis, les constructeurs, les fabricants, essaient d’empêcher les gens d’ouvrir et de réparer eux-mêmes. C’est interdit et c’est dans les lois. Il y a des gens qui se battent pour avoir le droit à la réparation.
Luc : Il y a des contrats de maintenance et il y a du matériel qui est justement fait pour ne pas être réparé ou alors pour être réparé – on a le même truc dans l’automobile – avec des clés spéciales, avec des mallettes. Ça fait partie de ce business où on va enfermer les utilisateurs, ce n’est pas lié à l’informatique. Effectivement, avec toute cette logique qu’on a dans les fab labs, il y a cette idée de pouvoir être maître. Ça donne aussi accès à des outils qui sont des outils modernes : la découpe numérique, l’impression 3D, ce sont des outils qui n’existaient pas avant et on peut faire plein de choses. Du coup, on se retrouve à être dans une logique très différente de celle qu’on connaît habituellement qui est de sortir du produit standardisé. C’est-à-dire qu’aujourd’hui on navigue dans un univers où tout est avec des formes standardisées, où on achète le produit de base. L’iPhone marche là-dessus.
Manu : On peut personnaliser un peu, mais il y a des limites.
Luc : Apple c’était Think different, « Pensez différemment », mais achetez tous le même produit et comme c’est cher on est dans l’élite qui a le meilleur téléphone. Tout ça reste quand même un système standardisé où tout le monde a le même produit et tout le monde est censé l’utiliser de la même façon. Et, dans la façon dont ces vendeurs de matériel fonctionnent, ils veulent un usage unique. Ils vendent un logiciel, ils vendent un produit quelconque, et ils te limitent, ils disent : « C’est comme ça que les gens sont censés l’utiliser. » Et dès que les gens veulent l’utiliser d’une autre façon, ils vont les bloquer, ils n’ont pas le droit de faire ceci, ils n’ont pas le droit de faire cela.
Manu : Ils transforment en briques, tu te rappelles ?
Luc : Voilà. Tout ça c’est de la mainmise. Quand on commence à bricoler avec ses outils, pour soi-même, on se met à faire des choses qui sont pile poil en rapport à son besoin. Du coup, on commence à se sortir de cette logique standardisée. J’ai fait un truc : mon espace est grand comme ça, j’ai 24 cm dans ma cuisine pour faire un truc dans lequel je voudrais mettre mes couverts. Le truc à couverts que je peux acheter en magasin ne fait pas 24 cm, soit il en fait 12 et c’est trop petit, soit il en fait 26 et c’est trop gros. Eh bien je peux remplir pile poil mon petit espace dans ma cuisine, un exemple tout bête. C’est un premier pas qui permet de vraiment changer sa vision des choses, que je trouve assez intéressant, et qui peut être vraiment un changement de perspective intéressant pour l’avenir.
Ce que je trouve intéressant par rapport à ce truc-là, c’est que quand on travaille sur son projet, qu’on a un truc personnalisé, ça prend du temps, éventuellement on le partage avec des gens et c’est finalement une expérience très riche, beaucoup plus enrichissante que de s’acheter le dernier téléphone à la mode qui coûte une fortune. Du coup, on consomme moins.
Mag : En fait, c’est une autre manière de consommer. On fait le choix soit de réparer, soit de fabriquer soi-même.
J’ai une alternative pour consommer autrement qu’en achetant du neuf, c’est d’aller chez Emmaüs. J’ai une petite librairie, je suis en association avec une entité qui s’appelle Amistock [5] qui fait de la réinsertion professionnelle. C’est-à-dire que les gens amènent des objets chez moi ; Amistock fait travailler des gens à venir chercher ces objets-là, ils les ramènent dans un local, les réparent, les nettoient et ensuite les donnent à Emmaüs pour qu’Emmaüs les vende. Et nous, en tant qu’acheteur, on peut aller chez Emmaüs pour récupérer ces objets-là et leur donner une 2e voire une 3e vie pour certains objets. Ce qui est amusant, c’est que, des fois, les objets qu’on récupère sont quasiment neufs, quasiment pas abîmés, donc c’est dommage de s’en débarrasser, de les mettre à la poubelle. Je trouve que cette alternative-là de les donner pour être consommés par d’autres personnes est très écologique en fait.
Luc : C’est aussi une vision différente de la consommation. Il y a des gens qui continueront à consommer vite et à vouloir le dernier produit à la mode.
Manu : Et à jeter !
Luc : Et à jeter, mais on peut avoir une vie derrière pour ces trucs-là. Ce n’est pas parce que certaines personnes fonctionnent comme ça que derrière on ne peut pas exploiter ça.
Theo : Après c’est pas forcément jeter. Il y a le pendant compulsif du « je consomme et après je stocke », j’en ai plein dans le grenier, plein dans la cave et tout ça !
[Rires]
Luc : Il y a un nom pour ça je crois.
Theo : « Parce qu’on ne sait jamais, ça peut toujours servir » et du coup, au bout de 20 ans ça n’a jamais servi mais « on ne sait jamais ! »
Manu : Ça c’est la peur de manquer. C’est la rareté qui fait qu’on a peur de manquer donc on stocke au cas où on en aurait besoin un jour.
Luc : Et puis on l’a acheté donc on se dit « quand même ». Mais c’est vrai que déstocker c’est aussi un bon truc à faire.
Manu : Exactement ! Retrouver de la place, jeter des choses dont on n’a pas besoin, mais non ! pas les jeter, les retransformer, les donner à d’autres, les réparer et faire en sorte que ça re-rentre dans le circuit. C’est super intéressant et soi-même on se libère de cette possession et de la peur de la rareté quoi.
Theo : Il y a aussi un autre facteur qui entre en jeu, c’est la version perte, un truc très bien documenté dans les sciences sociales, plutôt en psychologie : quelque chose que tu as acquis à un certain prix, tu te l’appropries et tu seras prêt à le vendre à un prix plus cher, à qualité égale, évidemment, si ce n’est pas dégradé entre-temps. À partir du moment où tu te mets dans l’état d’esprit que c’est un truc à toi, tu ne veux plus t’en séparer puisque le cerveau ne se contredit pas et si tu l’as acheté à une certaine valeur, c’est que tu estimes qu’il te rapporte quelque chose et tu ne te dis pas « j’ai été bête d’acheter ça » ; on peut le dire, mais ce n’est pas naturel.
Manu : Pas initialement peut-être.
Theo : Pas initialement. On se dit pas « j’ai été bête, je vais le revendre moins cher », sauf si c’est une erreur, sauf si on ne peut pas le reprendre, si ça ne correspond pas du tout à ton besoin, Mais, de manière générale, il y a une valorisation de perte, on valorise plus un truc qui est en notre possession que quelque chose qui n’est pas en notre possession. Il y a plein d’études en double aveugle : « Combien vaut cette tasse qui t’appartient ? Combien vaut cette tasse que tu vois sur le sol ? », la même tasse, deux groupes complètement distincts ne vont pas donner le même prix. À combien tu la vends ou à combien tu l’achètes, ce n’est pas du tout le même prix. Pareil pour les maisons, évidemment, on achète moins cher qu’on veut la vendre, etc.
Mag : Surtout pour les maisons !
Theo : Pour tout. C’est là que c’est le plus flagrant, mais pour tout.
Manu : C’est un grand sujet qui peut aller vraiment très loin. Je pense qu’on en reparlera, notamment d’écologie. Je pense qu’il y a plein de choses à dire. Le logiciel libre et la réutilisation c’est vraiment pertinent, ça correspond à des choses qui nous intéressent, n’est-ce pas ? Il faudra en reparler une prochaine fois, donc je vous dis à la semaine prochaine.
Luc : Salut tout le monde !
Mag : Salut !
Theo : Salut.