- Titre :
- Décryptualité du 18 février 2019 - Tout est faux
- Intervenants :
- Christian - Manu - Luc
- Lieu :
- April - Studio d’enregistrement
- Date :
- 18 février 2019
- Durée :
- 13 min 30
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Revue de presse pour la semaine 7 de l’année 2019
- Licence de la transcription :
- Verbatim
- Illustration :
- faux2, Martin Winckler quelques conseils. Licence Creative Commons Attribution 3.0 non transposé.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Description
Métriques bidons, notoriété montée de toute pièce… et si tout sur internet était faux ?
Transcription
Luc : Décryptualité.
Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Luc : Semaine 7. Salut Manu.
Manu : Salut Christian.
Christian : Salut Luc.
Luc : Sommaire.
Manu : On a six jolis articles cette semaine.
Christian : Le Telegramme, « Logiciels libres. Des participants avides de connaissances ».
Manu : Ça discute de réunions de présentation d’associations qui abordent les logiciels libres, qui montrent un peu à tout le monde comment ça fonctionne. C’est plutôt sympa, il y a des install-parties notamment. Allez jeter un œil parce que c’est toujours sympa.
Christian : Partout en France ! ZDNet France, « Non, vous ne pouvez pas reprendre du code open source » par Steven J. Vaughan-Nichols.
Manu : C’est une traduction d’un article anglais qui parle d’une problématique qu’on s’était posée : est-ce qu’un auteur, un programmeur peut dire a posteriori : « Non ! Ce code source vous ne pouvez plus l’utiliser, je vous en enlève l’autorisation ». Eh bien vraisemblablement non. En tout cas ce sont les analyses qui sont mises en avant dans l’article ; c’était une problématique qui était un peu gênante.
Luc : Attention parce que c’est un article traduit, donc rien ne dit que cette analyse est valable dans notre droit.
Manu : Exactement ! À creuser, toujours.
Christian : Developpez.com, « Directive copyright : la version finale est enfin prête. L’EFF explique comment les entreprises US pourraient en profiter », par Stéphane le calme.
Manu : Ça parle des fameux articles que l’on n’aime pas, les articles 11 et 13 du droit d’auteur qui est en train de se mettre en place en ce moment. Il y a des hauts et des bas sur cette directive. On a cru qu’elle était…
Luc : On a pensé que c’était mort !
Manu : Mais non ! C’est relancé par la France et l’Allemagne qui, d’un même pas, ont décidé d’empirer le système et d’attaquer tout Internet en bloquant beaucoup de choses liées au droit d’auteur, à cause du droit d’auteur, pour le droit d’auteur. On regarde un peu ce qui se passe. Il y a plein d’articles sur le sujet, plein d’articles secondaires. Vous pouvez aller jeter un œil et on attend de voir les résultats de ce genre de délibérations.
Christian : Numerama, « UFC-Que Choisir fait condamner Google sur la collecte et l’utilisation des données personnelles », par Maxime Claudel.
Manu : Ah ! Ça ce n’est pas mal ! Les grosses entreprises se font condamner parce qu’elles font des choses pas très sympas du point de vue de la vie privée. Il y a des règles maintenant, le RGPD [Règlement général sur la protection des données] notamment, un outil fort, et on peut voir, ça ce sont des articles secondaires, que le RGPD est aussi utilisé dans d’autres pays européens pour faire bouger notamment Microsoft sur sa suite Office.
Christian : Silicon, « Open Source : Linux domine le top 5 des compétences les plus prisées », par Ariane Beky.
Manu : Ça fait plaisir. Les développeurs qui font du logiciel libre sont très appréciés en entreprise ; on en manque, on en recherche, il en faut. Donc les écoles, écoutez ; les universités, entendez : il faut former des informaticiens qui font du logiciel libre.
Christian : Developpez.com, « Un hacker lance FreedomEV, un projet open source qui apporte de nouvelles fonctionnalités aux voitures Tesla » par Bill Fassinou.
Manu : Je crois qu’on peut appeler ça un mod, un module, une modification. En gros les voitures Tesla, les voitures électriques qui embarquent tout un système d’exploitation intégré qui permet de contrôler plein de choses dans la voiture électrique, eh bien ce développeur, ce hackeur est en train de bidouiller sa voiture électrique pour y installer des nouvelles fonctionnalités, notamment des fonctionnalités liées à la vie privée. Il ne veut pas que sa voiture enregistre exactement partout où il va et notamment, il a fait des blocages qui vont permettre de contrôler ce qui se passe de ce point de vue-là. On attendra de voir ce que fait Tesla. Est-ce que Tesla va apprécier ces modifications ?
Christian : Sachant qu’il y a de plus en plus d’informatique dans les voitures aujourd’hui et que c’est de plus en plus fermé, ça serait un beau signe, une belle voie à suivre.
Luc : Pour le sujet de la semaine, moi je ne sais pas trop en fait, parce que tout est faux !
Manu : Tout est faux ! Comment ça tout est faux ? Ben alors ?
Luc : Oui. En fait mes angoisses sont parties d’un groupe, j’avais lu ça il y a quelques mois, j’avais trouvé ça assez rigolo. C’est un groupe qui s’appelle Threatin du nom…
Manu : Threatin.
Luc : Manu, c’est toi qui es anglophone.
Manu : Threatin.
Luc : Une sorte de groupe métal, de rock, tout ça, du nom du leader charismatique du groupe qui s’appelle Jered Threatin. Ce groupe c’est une histoire assez fabuleuse où le gars et sa femme ont fait, pour commencer, un album. Le type a fait l’album, avec des chansons.
Manu : Ça paraît être un bon démarrage !
Luc : Voilà, ce n’est pas mal pour commencer à faire de la musique et, dans le clip, on le voit jouer de la guitare et de la batterie. C’est un petit peu cheap, mais on voit quand même des trucs avec des noms de villes, il a tourné dans plein d’endroits, etc., il y a de la foule, il a joué devant plein de gens. Le nom de la chanson c’est quoi ? Manu, je sais que tu es fan.
Manu : Living is dying.
Luc : Voilà, donc on rigole un petit peu.
Manu : Oui, la profondeur de la parole. C’est lui qui est chanteur.
Luc : Il chante.
Christian : Il est relativement jeune quand même.
Manu : À cheveux longs, bien sûr.
Luc : Ils ont fait ça, ils ont organisé une tournée et, pour ça, ils ont fait plusieurs trucs. Ils ont commencé par faire le site web d’un faux label qui prétend exister depuis super longtemps et avoir plein de groupes qu’ils ont inventés et le leur. Ils ont inventé une fausse agence de promotion, avec un site web correspondant.
Manu : Ouais. Ça semble pas mal !
Luc : Ils ont inventé et créé le site web d’un faux tourneur, ensuite ils ont acheté des followers sur Twitter, je suppose sur Facebook, etc.
Christian : Jusque-là situation tout à fait classique.
Manu : C’est sûr que ça ne fait pas plaisir. Le groupe, il a fallu qu’il le constitue à un moment donné.
Luc : Oui. Il a embauché des musiciens en leur expliquant que ses anciens musiciens avaient tous quitté le groupe précipitamment.
Manu : Bon ! Ça arrive ! Ça s’est déjà vu.
Luc : Et il a monté une tournée, notamment en Grande-Bretagne, en allant solliciter avec tout ce bagage-là des salles de concert. En Angleterre et même dans d’autres pays d’Europe il y a plusieurs salles qui ont dit : « Ça a l’air pas mal. Il a des gens derrière lui ». Il y a des gens qui ont écouté la musique et qui ont trouvé ça suffisamment crédible pour dire « OK, c’est bon, tu vas remplir ma salle ». Lui parle de 1500 personnes quoi, donc pas des petites salles minuscules !
Christian : Ça se voit au bout d’un moment si la salle va se remplir ou pas !
Luc : Mais il a vendu les tickets ! Il a vendu je ne sais plus combien, 250, 300 tickets.
Manu : Qu’il y a achetés lui-même !
Luc : Ils les a vendus à lui-même. Il a acheté lui-même ses tickets de prévente et le jour du concert ! Ah ! Personne !
Manu : Mince !
Luc : Il avait oublié que c’est bien joli de faire illusion avec les réseaux sociaux, avec tout est faux, mais à un moment il faut que le public, si on veut qu’il vienne, il faut quand même qu’il entende la musique.
Christian : Il n’a pas été jusqu’au bout de sa démarche ; il n’a pas acheté les spectateurs !
Luc : C’est ça le problème ! Ce que je trouve complètement fou dans cette histoire, c’est que la somme de travail, la somme de pognon investi – il a quand même mis beaucoup d’argent dans le truc –, la somme de talent parce que le type il arrive quand même à faire de la musique qui arrive à convaincre quelqu’un, il arrive quand même à faire des sites web qui arrivent à convaincre des gens.
Manu : Il a réussi à recruter du monde qui était d’accord pour venir bosser avec lui.
Luc : Il les a un petit peu entubés quand même parce que quand ils sont arrivés ils ont découverts qu’ils seraient payés rien, en fait, puisque c’était 300 dollars pour la tournée ce qui n’est rien du tout et, qu’en plus de ça, ils devaient payer leur nourriture, donc ils les a quand même entubées là-dessus. Mais ce type et sa femme ont quand même du talent, ils ont réussi à faire plein de choses, mais pour monter cette espèce de ballon de baudruche qui s’est instantanément volatilisé.
Manu : Et on dirait que là tu es en train de parler d’autre chose que d’un groupe de musique. J’ai l’impression que ça pourrait s’appliquer à tellement d’autres domaines : le marketing.
Christian : Les métriques sur Internet, des choses comme ça, parce qu’ils n’ont fait qu’utiliser les moyens à leur disposition qui sont utilisés par plein d’autres domaines.
Luc : Effectivement. Le fait d’acheter des followers, le fait d’acheter des amis sur Facebook et ce genre de choses, il y a plein de gens qui le font. Il y a des groupes partout qui ont fait ça, il y a des politiciens ; tout le monde le fait !
Christian : Est-ce que tout est faux ?
Luc : Moi je pense que oui. Dans cet exemple-là tout est faux.
Manu : À mon avis, il y a des endroits où toi-même tu traînes et qui se traînent pourtant des réputations de fausseté. Je sais que Reddit [1] qui est un de tes sites préférés, ils se sont montés en mettant en place plein de faux comptes et une fausse activité, initialement.
Luc : Reddit c’est une sorte de gros forum dont on parle de plus en plus et effectivement, au démarrage, c’est toi Manu qui me l’a appris…
Manu : Eh bien ce n’était que de la baudruche, ce n’était que du marketing. Les mecs ont créé une fausse activité sur leur site pour initier.
Luc : Ils faisaient comme s’il y avait des gens qui publiaient des choses pour montrer qu’il se passait quelque chose sur leur site et que c’était bien de s’inscrire.
Manu : Pour le coup ça a marché.
Luc : De fait, il se passait effectivement quelque chose sur leur site. Ils ne se sont pas contentés de dire on a un million de personnes qui ne font rien. Ils ont eu des gars qui ont fait des trucs.
Manu : Mais je crois comprendre qu’encore aujourd’hui Reddit a fait parler de lui. On a vu passer des articles.
Christian : Effectivement, il y a un article sur Developpez.com dont le titre est « Tout est faux. L’ancien PDG de Reddit confirme que les métriques du trafic internet ne sont pas réelles et explique en quoi » [2]. Une belle accroche !
Luc : L’auteur de l’article ?
Christian : Stéphane le calme.
Luc : Parce que là on est en train de tout lui piquer quand même, ou presque.
Christian : Oui, effectivement. Une accroche vraiment forte et, en fait, le contenu est aussi fort que l’accroche.
Manu : Donc la directrice.
Christian : La PDG dit.
Luc : Ex-PDG.
Christian : Ellen Pao dit carrément, je la cite : « C’est vrai tout est faux. De plus, les comptes d’utilisateurs mobiles sont factices. Personne n’a compris comment compter les utilisateurs mobiles déconnectés comme je l’ai appris chez Reddit. Chaque fois que quelqu’un change d’antenne cellulaire, cela ressemble à un autre utilisateur et gonfle les statistiques d’utilisateurs de l’entreprise. » C’est hallucinant !
Manu : En gros, si vous êtes en train de consulter Reddit depuis un TGV, vous allez être compté peut-être des centaines de fois, parce qu’au moment où ça bouge vous changez de cellule, eh bien Reddit vous compte comme un nouveau visiteur.
Luc : Ça c’est super intéressant quand on sait qu’il y a des tas de gens qui disent : « Aujourd’hui les gens utilisent le mobile pour aller sur Internet, l’ordinateur fixe est mort ! » Eh bien, avec ce genre d’info, on se dit que les chiffres sont peut-être complètement bidons.
Christian : Il semblerait effectivement que la plupart des statistiques fournies et utilisées reposent comme ça sur des mesures alors pas forcément trafiquées, mais mensongères, mal étayées et que les professionnels du domaine le savent parfaitement mais s’en servent quand même pour vendre, pour faire du buzz.
Luc : Ou vendre de la pub. On sait également, c’est cité dans l’article, qu’il y a des estimations qui disent qu’au moins 40 % du trafic sur Internet ce sont des bots, c’est-à-dire ce sont des ordinateurs qui communiquent, qui envoient des machins dans tous les sens. Quand on sait que, par ailleurs, une grosse partie du trafic c’est de la pub.
Manu : La grande majorité des e-mails ce sont des spams.
Christian : Et qui envoie les spams ?
Luc : Des robots !
Christian : Des robots. Donc on construit des robots pour se faire passer pour des humains et, du coup, on a des followers, on a des inscrits sur Instagram, sur Facebook. Il y a combien de comptes sur Facebook aujourd’hui ?
Luc : Je crois que c’est de l’ordre de deux milliards. On estime que la moitié sont bidons, enfin ce sont certains chiffres qui sont avancés. Mais comme la base est bidon comment on sait que le chiffre lui-même est bidon ? C’est pour ça que je dis que tout est faux.
Christian : Ici, dans l’article, il cite aussi le cas du nombre de vues de vidéos qui était faramineux, qui faisait payer très cher le visionnage des vidéos, mais qui, en fait, ne disait pas que les vidéos étaient considérées vues s’il y avait trois secondes de visionnage qui étaient effectives et non pas les trois minutes ou les dix minutes qu’il y avait derrière.
Luc : Il y avait ça et les publicités avant, puisque, pour ceux qui ont le malheur de ne pas avoir de bloqueur de publicité, quand il y a une pub sur YouTube « passer l’annonce au bout de quelques secondes ». Je crois qu’ils avaient également un peu pipeauté, en tout cas on les a accusés d’avoir pipeauté sur ce nombre de vidéos de pubs vues en entier.
Manu : Les annonceurs s’étaient plaints de Google, notamment parce que Google leur faisait payer des publicités très chères. Les annonceurs avaient découvert que le nombre de vues, le nombre de clics était faux. Je crois que ça avait été assez loin et Google avait dû repayer de l’argent.
Luc : Sur ces questions des IA, des intelligences artificielles, parce que ça c’est un des sujets super à la mode, eh bien il y a également l’inverse. Il y a tous ces trucs qui disent : « On a super une IA qui fonctionne du feu du Dieu » et en fait, derrière, on a des gens derrière des claviers et c’est vieux comme l’informatique. Il y a des années de ça j’avais discuté avec un type qui avait connu l’époque du Minitel et il me disait qu’il avait des potes qui avaient monté des minitels de rencontre et il y avait un gros barbu derrière le clavier qui disait : « Coucou, je m’appelle Pamela, je suis super chaude, etc. » Donc ça a toujours été le cas, quoi !
Christian : Donc on fait des bots pour imiter des humains et on achète des humains pour imiter des IA ! Waouh !
Luc : Dans le domaine du tout est faux, il y a également ce qu’on appelle le deepfake.
Manu : Le deepfake.
Luc : Le deepfake.
Manu : En anglais c’est le « faux profond ».
Luc : Le « faux profond », effectivement.
Manu : Non, ce n’est pas une dick pic, c’est encore autre chose.
Luc : On ne va pas en parler ce soir. Aujourd’hui on a des outils informatiques qui arrivent à faire des photos notamment de visages, il y a un site qui fait ça à la demande - on rafraîchit l’image et on a à chaque fois une nouvelle tête - et qui arrive à faire des photos, photos réalistes de visages de gens qui n’existent pas.
Manu : J’ai regardé pendant tout un moment : on ne peut pas savoir si c’est du faux ou du vrai, il faut regarder les détails pour avoir une idée.
Luc : Du coup, si on ne méfie pas, c’est foutu. Il faut vraiment se dire je sais que c’est faux, donc je vais regarder ça et ça.
Manu : Il y a des deepfakes qui mettent en scène Trump ou Obama, où on leur fait dire n’importe quoi.
Luc : Oui puisqu’on peut le faire avec de la vidéo. Aujourd’hui ça demande encore un peu de talent et beaucoup de moyens puisque ça demande beaucoup de puissance de calcul, mais on sait que dans les années à venir ça va s’améliorer à très grande vitesse. Donc si on ne peut plus se fier aux images et aux vidéos et ce genre de choses, comment fait-on ?
Manu : Où va-t-on ?
Christian : Et même le sujet d’actualité qui est le harcèlement sur Internet, c’est du fake aussi ?
Luc : Effectivement c’est un des trucs qui date de la semaine dernière. Dans le cadre du procès intenté par Denis Baupin à des médias et à ses accusatrices, Duflot a témoigné. Dans la foulée de son témoignage, elle a été victime d’une campagne de harcèlement, sur Twitter notamment, avec menaces de viol et des trucs bien dégueux. Il y a un type qui s’est penché sur la question, je ne connais pas son nom malheureusement, et qui a commencé à analyser tout ça. En fait, il s’avère que, selon son travail, c’est toujours le même message donc manifestement c’était fait automatiquement et les comptes sont des comptes achetés. Donc ça veut dire qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui a mis des sous sur la table pour faire une campagne de harcèlement de Cécile Duflot sur des bases où ce ne sont même pas des vrais gens qui la détestent.
Christian : Tout le monde est gentil sur Internet alors ?
Luc : Si ça se trouve oui !
Manu : Il n’y a pas de haine, il n’y a pas d’entourloupe, ce n’est que des gens sympathiques partout, partout.
Christian : Même les harceleurs sont faux sur Internet !
Luc : Peut-être !
Manu : Oui, parce qu’au final on ne sait pas ! On ne peut pas savoir exactement.
Luc : Je pense qu’il y a quand même, malheureusement, une constante de l’humanité, quand même un bon paquet de connards.
Christian : Mais alors Luc, si tout est faux, toi aussi tu es faux ? Nous aussi nous sommes faux ?
Luc : Eh bien oui, je pense que tu as mis le doigt dessus. Maintenant que le pot aux roses est découvert nous allons disparaître et nous vaporiser. Nous reviendrons la semaine prochaine avec une illusion plus convaincante. Salut.
Christian : Salut.
Manu : À la semaine prochaine.