- Titre :
- Conférence de Sébastien Broca - Deuxième partie
- Intervenant :
- Sébastien Broca
- Lieu :
- Congrès de l’association Adullact
- Date :
- Septembre 2014
- Durée :
- 17 min 17
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Transcription
C’était pour introduire, un peu, cette problématique de la rémunération dans l’activité de développement libre et donc, parfois la tension qui existe entre la revendication d’autonomie dans le travail et cette question de la rémunération.
C’est une notion qui me semble intéressante. Pour l’instant, en fait, j’ai dit deux choses. Première chose, l’activité du développeur de logiciels libres, c’est une activité autotélique, qui a sa fin en elle-même. Ce qui compte pour lui, c’est vraiment le contenu de son activité, ce n’est pas simplement un moyen pour autre chose. Et, deuxième chose que j’ai dite, c’est que cette activité, en tant qu’elle crée de la valeur, elle pourrait donner droit à rémunération. Sauf qu’on peut se dire mais est-ce qu’il n’y a pas une contradiction entre ces deux trucs-là ? Est-ce que, dès lors qu’on donne de l’argent à quelqu’un pour faire quelque chose, dès lors qu’on perçoit une rémunération, est-ce que, finalement, ça ne corrompt pas, en quelque sorte, les motivations intrinsèques qu’on a pour faire quelque chose ? Donc, est-ce que le fait de gagner de l’argent ne change pas fondamentalement ce pourquoi on s’adonne à une activité ? Et est-ce que, par exemple, dès lors que la programmation devient un gagne-pain, enfin devient aussi un moyen de gagner sa vie, est-ce que, du coup, le développeur, finalement, le sens pour lui de son activité, est-ce qu’il ne change pas ?
Donc ça c’est un problème qui est assez bien répertorié dans la littérature économique. On appelle ça le Crowding Out Effect. Donc Crowding Out Effect, c’est cet effet qui se passe quand les motivations économiques en viennent à supplanter ou à corrompre les motivations intrinsèques qu’on a pour se livrer à une activité. L’exemple qu’on donne souvent du Crowding Out Effect, qui est assez parlant il me semble, c’est l’exemple du don sang. Il y avait un sociologue, Richard Titmuss, qui avait fait une enquête dans les années 70, où il avait comparé les systèmes de don du sang en Angleterre et aux États-Unis. Donc aux États-Unis les donneurs étaient payés pour donner leur sang, alors qu’au Royaume-Uni ils ne l’étaient pas. Et l’enquête de ce sociologue mettait en lumière le fait que, finalement, le système anglais marchait mieux parce que, dans le système américain, le fait que les donneurs reçoivent de l’argent pour donner leur sang, eh bien, ça les gênait. En fait, ça avait un effet corrosif sur les motivations sociales, altruistes, civiques, qui sont à la base du geste des gens qui vont donner leur sang. Il disait il y a, enfin il n’employait pas ce terme-là, mais il y a cette sorte de Crowding Out Effect, où le fait de donner une rémunération, eh bien du coup, ça éloigne, ça évince, ça corrompt les autres motivations qu’on a pour faire une activité.
Un autre exemple classique, c’est celui du vote. Ça nous semblerait absurde qu’on soit payé pour aller voter. Parce qu’il y a cette idée, quand même, que ça risquerait de corrompre nos réelles motivations civiques, qui devraient être ce pourquoi nous allons voter. Donc on a cette idée. J’ai pris cette citation d’un philosophe américain, Michael Sandel, qui dit que quand les gens s’investissent dans une activité dont ils considèrent qu’elle a une valeur intrinsèque, leur offrir de l’argent peut affaiblir leur motivation en dépréciant, ou en excluant, leur intérêt intrinsèque ou leur engagement. Donc c’est par exemple ce qui se passe dans le cas du don du sang.
Donc ma question c’est, étant entendu que le hacking c’est bien une activité qui a une valeur intrinsèque pour ceux qui s’y adonnent, est-ce qu’on a, dans le hacking, ce risque du Crowding Out Effect ? Et vous allez dire tout ça pour ça, parce qu’il me semble que, en fait, pas vraiment. Parce que, par exemple, même si cette idée de Crowding Out Effect elle est intéressante, il me semble, mais c’est vrai qu’elle ne marche pas tout le temps. Il y a plein d’autres activités où il me semble qu’on n’a pas ce genre de phénomène. L’exemple qui me semble le plus évident c’est celui des chercheurs. On a tous cette idée que les chercheurs, les scientifiques, pourquoi ils font ça ? C’est, en grande partie, parce qu’ils ont un intérêt intrinsèque pour la science, ils ont une sorte de libido sciendi, une volonté de faire avancer la science en tant que telle. Mais pourtant, ça ne nous choque pas, qu’ils soient rémunérés pour faire de la recherche. On n’a pas forcément l’impression que le fait d’être rémunérés va affaiblir leur motivation ou va, comme ça, corrompre leur activité scientifique. On trouve ça aussi légitime qu’ils gagnent leur vie, finalement, même si ce qu’ils font les passionne.
Donc il me semble qu’en fait, le véritable problème ce n’est pas tant la rémunération, c’est le fait que, parfois, la rémunération, ou l’argent en général, peut aller de pair avec une dégradation des conditions dans lesquelles s’accomplit l’activité.
J’ai ma citation qui est n’importe comment. J’avais mis cette citation d’Eric Raymond, qui insiste sur le côté anti autoritaire des hackers, développeurs de logiciels libres, qui dit « quand on veut vous donner des ordres, on veut vous empêcher de résoudre les problèmes qui vous fascinent ». Et j’avais mis cette citation pour dire que, effectivement, il me semble que le problème pour les développeurs de logiciels libres, ce n’est pas tant la rémunération en tant que telle, c’est le fait qu’il y a problème quand la rémunération va de pair avec une dégradation de leurs conditions de travail, et quand, par exemple, ils sont, pour être rémunérés, soumis à une hiérarchie qui les empêche de résoudre les problèmes qui les fascinent.
Si on dit à un développeur bénévole : « Tu vas faire la même chose qu’avant, dans les mêmes conditions, mais juste tu vas être payé », je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup qui trouveraient à redire à ça. Par contre, si on leur dit : « Tu vas être payé, mais tu ne vas plus faire la même chose qu’avant. Tu vas travailler dans des conditions où tu seras moins libre, tu seras moins autonome, tu vas moins avoir le contrôle et le choix de faire ce que tu veux », là, peut-être qu’on a quelque chose qui est un petit peu plus problématique.
Ensuite, là, j’attaque la partie de mon exposé sur laquelle je me suis dit, ce midi, que j’avais un petit peu exagéré et que j’avais peut-être un petit peu caricaturé les choses. On va voir ce que vous en pensez. J’avais, quand même un peu cette idée que, dans le logiciel libre, on n’avait pas encore vraiment trouvé les modèles économiques idéaux qui permettent de concilier vraiment l’autonomie dans le travail et le fait que les contributeurs soient rémunérés, soient payés pour ce travail. Et qu’on a encore, bien souvent, quelque chose qui ressemble un peu à un dilemme où, d’un côté, on a encore des communautés de développeurs bénévoles, comme Debian, qui est la plus connue, où les développeurs sont très libres de travailler comme ils le souhaitent, même si le poids de la communauté, dans Debian, peut aussi être très fort, mais c’est une autre question. Mais évidemment, ces développeurs dans Debian, par exemple, ne sont pas rémunérés directement pour le code qu’ils écrivent. Et pourtant, ce code, par exemple, il sert de base à la distribution Ubuntu, qui dépend d’une société commerciale, donc on a, quand même, ensuite, un rapport de ce code avec le monde marchand, et donc on a, quand même, quelque chose qui est, éventuellement, un peu problématique, d’avoir un travail bénévole qui, ensuite, rentre dans le cadre, même si c’est de manière un peu indirecte, d’un processus de valorisation marchande.
Et puis d’un autre côté, si vous voulez, l’exemple qui serait un petit peu diamétralement opposé, c’est l’exemple du noyau Linux, où donc Linux, comme tous les projets de logiciels libres, était parti comme un projet vraiment de hobbyistes, avec que des développeurs bénévoles. Et puis, au fur et à mesure de son développement, les grandes entreprises, vous connaissez sûrement cette histoire, une des premières c’était IBM, elles se sont aperçues qu’elles avaient un intérêt à utiliser Linux, que ça leur permettait de faire des économies de R&D, qu’elles pouvaient mutualiser leurs développements. Tant est si bien qu’aujourd’hui toutes les grandes entreprises informatiques et du web, collaborent à Linux, salarient même des développeurs pour ce faire, et donc Linux est aujourd’hui développé à environ 90 %, 85/90 %, par des développeurs salariés. Donc la part des hobbyistes, des gens qui font ça sur leur temps de loisir, s’est considérablement réduite.
Donc, d’un côté, évidemment, c’est très bien que les gens soient payés pour faire du Linux, mais, d’un autre côté, on peut se demander si en acceptant d’être salariés pour Intel, pour Google, pour Oracle, etc., est-ce que, quand même, ils ne renoncent pas un petit peu à ce pourquoi ils avaient décidé de coder en premier lieu ? Est-ce qu’ils ne renoncent pas, un petit peu, à cette autonomie dans le travail, cette passion qui les mouvait au départ ? Est-ce qu’ils réussissent à la conserver vraiment, dans des conditions de travail qui sont celles d’un emploi salarié pour une grande entreprise high-tech ? Donc est-ce qu’on n’a pas, encore une fois, peut-être que je caricature un peu, mais bon ! En tout cas je voulais poser cette question, est-ce qu’on n’a pas une sorte de dilemme du hacker, qui d’un côté, soit il reste fidèle à un idéal de travail autonome et libre, mais au risque qu’il ne soit pas payé, et que ce travail demeure bénévole. Soit il intègre des entreprises plus classiques, mais au risque de perdre cette autonomie dans le travail.
Là, je voulais revenir, je vais finir par là, sur le fait que cette question du travail gratuit dans le logiciel libre, ou cette question des formes, certains appellent ça de la prédation réalisée par des acteurs marchands sur des développements libres, on peut se demander si, finalement, elle ne renvoie pas une forme de faiblesse des licences libres, par exemple de la GPL, qui sont des licences qui n’empêchent pas, ce qu’on pourrait appeler le Free Riding d’un acteur marchand. Le Free Riding c’est le comportement du passager clandestin, à savoir, c’est quand un acteur marchand utilise du logiciel libre auquel il n’a pas contribué, pour lequel il n’a pas payé. Donc il est, en quelque sorte, le passager clandestin d’un logiciel libre auquel il n’a pas contribué. Sauf que ce problème, en fait, pour Richard Stallman, par exemple, ça n’a jamais vraiment été un problème. Parce que, pour Stallman, finalement, il y a deux choses qui ont toujours été très claires. C’est, d’une part, qu’il n’est jamais légitime de transiger avec les quatre libertés du logiciel libre, donc l’appropriation privative du code n’est jamais légitime. Mais deuxième chose, qui est tout aussi claire pour lui, c’est qu’il n’a jamais été question de restreindre les exploitations commerciales du code. Parce que si vous commencez à faire ça, vous renoncez à l’universalité des quatre libertés, vous commencez à discriminer entre différents usages, entre usage commercial et usage non commercial et clairement, Stallman et les libristes n’ont jamais voulu faire ça, parce que, pour eux, il est important que les quatre libertés restent les mêmes pour tout le monde et il n’y a pas lieu de discriminer entre usage commercial et usage non commercial.
Donc, si vous voulez, c’est une posture idéologique qui est très forte, il me semble, au sein du milieu du logiciel libre et qui est tout à fait estimable, et pour laquelle on peut tout à fait argumenter. Mais, d’un autre côté, on peut se demander, ça c’est plutôt ce que met en lumière la citation que j’ai mise en dessous, si ce n’est pas aussi, quand même, un petit peu une faiblesse dans la mesure où, du coup, ces licences libres, et ce principe du copyleft, il est très bien pour garantir que la ressource reste libre, mais ces licences ne disent rien de la manière dont les richesses produites vont être réparties. C’est-à-dire que la licence permet de préserver un bien commun de la privatisation, mais cette licence ne dit rien de la répartition de la richesse de ce bien commun, dont elle organise la libre circulation.
Et donc, finalement, c’est un peu en réaction à ce que certains, en tout cas, assimilent à une faiblesse des licences libres traditionnelles, qu’on a vu apparaître, ces dernières années, de nouveaux projets de licences, et je voulais finir par ça, donc vous les présenter rapidement, qu’on appelle les Peer Production Licenses, qui sont des projets de licences qui, justement, essayent de trouver un nouveau hack juridique un peu ingénieux, pour justement empêcher le Free Riding des acteurs marchands, et pour assurer une forme de réciprocité de rémunération à tous les contributeurs à un logiciel libre.
Donc la première, c’était la Peer Production license, de Dmitry Kleiner, qui est un hacker. C’est la mouvance anar, libertaire, très à gauche au logiciel libre qui, évidemment, n’est pas du tout représentative de l’ensemble du logiciel libre, mais qui est une des couleurs politiques qu’on trouve dans le logiciel libre, et qui est toute cette mouvance à laquelle se rattache Dmitry Kleiner et donc qui a fait ce projet de licence, où il distingue entre usages commerciaux et non commerciaux. Et puis il distingue aussi entre ce que j’ai appelé ici, pour simplifier, entités « capitalistes » et entités « socialistes ». Il dit que la licence, en fait, distingue entre des acteurs qui vont être des acteurs qui emploient des travailleurs salariés, enfin des entreprises capitalistes traditionnelles, on va dire, et les entités que j’ai ici appelées « socialistes » et que Kleiner définit comme des entités qui n’emploient pas de travailleurs salariés, et donc tous les profits sont redistribués à leurs membres.
Et donc, que dit cette licence ? Elle dit « tous les usages non-commerciaux sont autorisés et gratuits », ça il n’y a pas de problème. Ensuite, les usages commerciaux sont autorisés et gratuits pour les entités « socialistes », mais, par contre, si vous êtes une entreprise capitaliste traditionnelle, là vous devez payer pour utiliser un logiciel libre qui serait sous cette Peer Production license.
Évidemment, on voit que le propos politique est vraiment très fort dans cette licence, et donc justement, elle a ensuite été amendée par d’autres gens qui ont essayé de trouver d’autres licences qui seraient peut-être un peu moins explicitement politiques et où la question ça ne serait pas tant de discriminer entre les entités capitalistes et les autres, mais plutôt d’assurer une forme de réciprocité dans les utilisations commerciales du code.
Mon truc apparaît très mal encore. Donc ça c’est, par exemple, la proposition de Commons-Based Reciprocity Licenses de Michel Bauwens, qui est le fondateur de la P2P Foundation. Et donc là, il distingue, lui aussi, usages commerciaux et non commerciaux. Il distingue entités à but lucratif et non-lucratif, ce qui n’est pas exactement la même chose que la distinction capitalistes/socialistes qu’on avait avant. Et il distingue surtout entités contributrices et non contributrices. Là aussi, donc rapidement. Les usages non commerciaux, pas de problème. Les usages commerciaux sont gratuits pour les entités à but non lucratif, soit.
Ce qui est intéressant, c’est surtout le troisième tiret, c’est « les usages commerciaux sont gratuits pour les entités à but lucratif qui contribuent ». C’est-à-dire que là, pour lui, le problème ce n’est pas tant que vous soyez une méchante entreprise capitaliste, et qu’il faille discriminer entre vous et des entreprises plus sociales ou plus socialistes. La question c’est vraiment celle de la réciprocité de la contribution. Donc, si une entreprise participe au développement d’un logiciel, là, très bien pas de problème, elle contribue, donc elle a le droit de l’utiliser dans les termes d’une licence libre classique, d’une General Public license. Par contre, c’est le quatrième tiret qu’on ne voit pas, mais les usages commerciaux sont payants pour les entités à but lucratif qui ne contribuent pas. C’est-à-dire que, en revanche, si vous êtes une entreprise et que vous utilisez du libre, mais qu’il n’y a aucune forme de réciprocité, que vous avez simplement ce comportement de passager clandestin, vous ne contribuez pas en retour, eh bien là, il est légitime que vous payiez. Et c’est ça la position que défend Michel Bauwens, en disant « de telles licences, elles seraient développées, elles auraient cet intérêt de permettre de générer des nouveaux flux de revenus vers les contributeurs au logiciel libre, d’éviter ces formes de Free Riding, et du coup de rendre, finalement, en quelque sorte, l’écosystème du logiciel libre plus robuste, car plus à même d’assurer des moyens de subsistance à ses contributeurs. »
Ce que j’ai un peu oublié de dire en passant, je vais essayer, peut-être, de conclure là-dessus, c’est que le premier point, c’est ce que j’ai dit, trouver des moyens originaux de rémunérer les contributeurs sans que ça passe nécessairement par l’obtention d’emplois salariés. Mais en fait, ce que je voulais dire surtout, et je m’éloigne un peu de mon slide, c’est qu’il me semble qu’aussi bien chez les hackers que chez les makers, on a cette question, quand même, du rapport aux acteurs marchands, au monde de l’entreprise, qui se pose et qui n’est pas toujours facile à résoudre. Et il me semble qu’on n’a, quand même, pas encore trouvé le modèle économique parfait qui permette de concilier à la fois, pour les hackers le fait qu’ils gardent cette autonomie dans le travail et que, historiquement, ils valorisent beaucoup. Concilier ça avec la rémunération. Et, finalement, on a un peu le même genre de problématique dans le monde des makers.
Comment faire en sorte que, si vous voulez, c’est ce que je disais tout à l’heure sur les tiers-lieux, comment faire en sorte que ces lieux restent des lieux ouverts à l’échange social, ouverts à la collaboration, ouverts aussi à tous, à différents publics ? Comment faire en sorte que ces lieux restent aussi fidèles, si vous voulez, au projet politique qu’on peut voir derrière, qui est d’essayer de rompre avec des formes de consumérisme lié au monde industriel ? Apprendre aux gens à fabriquer leurs objets, à ne pas être dépendants uniquement du marché pour s’approvisionner. Leur apprendre à réparer leurs objets. Lutter peut-être aussi contre l’obsolescence programmée, on en parlait tout à l’heure. Avoir des objets dont les plans soient ouverts ce qui fait que, du coup, ils soient peut-être plus durables, etc. Comment faire en sorte de garder toutes ces choses-là qui sont intéressantes, éventuellement enthousiasmantes, mais tout en assurant, en trouvant des modèles économiques viables, des modèles économiques pour que ces lieux puissent survivre, quand on est dans les hackerspaces ou les fablabs ? Ou des modèles économiques viables pour que les gens qui font vraiment des développements de logiciels libres soient rémunérés pour cette activité et ne soient pas obligés de trouver ailleurs les moyens de subvenir à leurs besoins ? Je vous remercie.
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