Promouvoir le Libre à la radio - Isabella Vanni - April

Présentation de Libre à vous !, l’émission radio pour comprendre et agir avec l’April.

Depuis mai 2018, l’association April anime, sur la radio Cause commune, une émission consacrée aux libertés informatiques. Libre à vous ! se veut un lieu d’informations et d’échanges sur les dossiers politiques et juridiques traités par l’April et les actions qu’elle mène au quotidien.
Libre à vous ! c’est aussi l’actualité du Libre, des invités aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation...
Lors de cette présentation, nous reviendrons sur les origines et les objectifs de ce projet, son organisation, son évolution. Libre à vous ! étant un projet participatif, nous espérons vous donner envie de nous rejoindre dans cette aventure et/ou d’intervenir au cours de l’émission.

Bonjour et bienvenue à cette conférence qui a pour titre « Promouvoir le Libre à la radio ».

Je suis Isabella Vanni. Je travaille à l’April, je fais partie de l’équipe salariée, je m’occupe notamment de la coordination de la vie associative, je suis aussi responsable de projets.

Avant de commencer la conférence, vu que nous sommes en petit comité, je vais en profiter pour vous demander si vous connaissez déjà l’April. Personne ? Ça me donne l’occasion de présenter un petit peu l’association. Connaissez-vous ou avez-vous entendu parler de la radio Cause Commune ? Quand même, des personnes en ont déjà entendu parler. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l’émission Libre à vous ! ? Super ! Vous écoutez la radio, les podcasts ? Est-ce que c’est un média que vous aimez, que vous pratiquez encore ? Très bien, sinon vous ne seriez probablement pas ici, à cette conférence.

L’April

L’April [1] est la principale association de promotion et de défense du logiciel libre en France. Elle est née en 1996, il y a déjà 25 ans. Elle a été fondée par des étudiants en informatique qui voulaient justement promouvoir l’informatique aussi dans la recherche. Rapidement, ils se sont rendu compte qu’il fallait aussi défendre l’informatique libre, le logiciel libre, donc se donner des moyens à la hauteur de cette ambition parce que, pour traiter des dossiers institutionnels, il faut avoir des compétences, notamment juridiques, et il faut aussi avoir du temps. Donc c’était essentiel, du coup, de passer à un mode salarié, mais ça n’empêche pas qu’il y a énormément de bénévoles aussi à l’April.

L’April est une association qui se finance via les cotisations de ses membres. On a près de 3000 membres, la plupart sont des personnes physiques, mais on a aussi environ 200 entreprises et environ 100 associations. On a aussi des collectivités qui adhèrent à l’April comme la région Auvergne-Rhône-Alpes. Comme je disais, on a beaucoup de membres ou de soutiens actifs, donc des personnes qui font des choses avec notre association, avec nous. On verra plus en détail.

Il y a longtemps que je ne fais plus de conférence, je ne me souviens plus comment on envoie la bonne diapo. Si vous avez des suggestions, ne soyez pas timides. Vas-y Vincent. Vincent est un informaticien qui travaille dans des réseaux militants. Il accompagne notamment les associations. Voilà, super ! Vous voyez, il est super réactif. J’avais besoin d’un coup de main, il est arrivé tout de suite ! Il est membre de l’April et bénévole actif à l’April.

À l’April on fait beaucoup d’actions de sensibilisation, ça rentre bien évidemment dans l’axe de la promotion. On produit des documents, des flyers, des dépliants, des autocollants. Vous pouvez en trouver plein sur notre stand au deuxième étage, dans le village associatif.

On a produit un document très important, l’Expolibre [2]. C’est une collection de panneaux qui expliquent la philosophie du logiciel libre au grand public. Les actions de sensibilisation visent, notamment dans ce cadre, le grand public, mais on essaie de sensibiliser aussi les associations, les décideurs politiques, on le verra plus tard.

On participe à un maximum d’événements. Ça a été un peu compliqué ces deux dernières années, mais les événements reprennent, Nous sommes ravis d’être aux Journées du Logiciel Libre.

On a un groupe de travail transcriptions [3]. Pourquoi ? Parce qu’il y a plein de ressources, que ce soit vidéos ou podcasts, qui ont besoin d’être rendues accessibles. Ça se fait via les transcriptions et la transcription permet aussi une meilleure indexation de cette ressource. C’est un autre moyen de promouvoir nos enjeux, nos sujets.

On a un groupe de travail qui travaille plus avec les associations, qui se veut être un pont entre le logiciel libre et les associations. L’animateur de ce groupe de travail, Laurent Costy, vice-président de l’April, est également sur le village associatif. Dans le cadre de ce groupe de travail on a participé, on participe encore aujourd’hui à un projet qui s’appelle Bénévalibre [4], je ne sais pas si quelqu’un en a déjà entendu parler. C’est un logiciel, une application web basée sur un logiciel libre, bien évidemment, cela va de soi, qui permet à une personne de comptabiliser très facilement les heures qu’elle consacre bénévolement à des associations. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails, mais sachez que c’est un projet vraiment participatif. Il y a plein d’associations, il n’y a pas que l’April, Framasoft aussi a participé et participe. On a fait appel à une SCIC [Société coopérative d’intérêt collectif] pour développer le logiciel. C’est une autre façon de promouvoir l’informatique libre.

Libre en Fête [5] est une initiative nationale qu’on coordonne chaque année, nous sommes à la 21e édition cette année, qui a lieu toujours autour du 20 mars, autour de l’équinoxe de printemps ; le printemps est un moment propice pour découvrir l’informatique libre ; c’est vraiment une initiative adressée au grand public. L’April coordonne l’initiative, mais ce sont les organisations locales, un peu partout en France, qui proposent, qui référencent des événements de découverte du logiciel libre et de la culture libre en général, pour le grand public. Il se trouve que Libre en Fête est encore en cours, il se terminera demain. C’est autour du 20 mars, comme je vous disais, à peu près deux semaines avant et deux semaines après cette date. Une centaine d’événements ont été organisés. Cette initiative aussi, bien évidemment, a souffert de la pandémie et des restrictions sanitaires, mais des événements ont quand même été organisés en ligne, donc c’est plutôt pas mal.

Et puis, comme vous le savez peut-être, il y a des organisations, les GULL, les groupes d’utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres, qui sont des associations locales qui aident bénévolement les personnes à installer un système d’exploitation libre sur leur machine ou à installer, paramétrer d’autres logiciels. Ces associations-là, bien évidemment, font toute l’année des permanences, des ateliers. Ici même, à la Maison pour Tous, vous savez peut-être que pendant toute l’année plein d’ateliers sont organisés, notamment autour de logiciels mais pas que, autour aussi des questions liées à la vie privée.

Qu’est-ce que Libre en Fête fait en plus ? C’est déjà l’occasion de demander à d’autres organisations que les GULL – les médiathèques et les cafés associatifs, les hackerspaces – de participer à promouvoir le logiciel libre. Ça permet de donner un coup de projecteur sur toutes ces actions.

Il y a eu une conférence juste avant sur les chatons, sur le Collectif CHATONS [6]. Quelqu’un sait développer l’acronyme ? Collectif des Hébergeurs, Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Super, vous êtes magnifiques ! Je n’ai pas demandé parce que je ne savais pas, je savais bien évidemment, mais on a tendance à inverser les lettres, merci pour l’aide. Le Collectif CHATONS est donc un collectif d’hébergeurs qui ont toutes ces belles spécificités, c’est-à-dire qu’ils proposent uniquement des services en ligne basés sur des logiciels libres et ils s’engagent, ils signent une charte, ils disent noir sur blanc « ne nous faisons pas d’argent sur le dos des utilisateurs et utilisatrices. Les données personnelles restent personnelles ».

L’April a voulu participer à cette belle initiative lancée par Framasoft. Notre contribution, c’est le Chapril [7], un mot-valise, comme vous le voyez. On a commencé ce projet en 2018. Au départ, on avait très peu de services proposés. Aujourd’hui on a 13 services, on a notamment la visioconférence, le stockage et le partage de documents. On a une instance Mastodon qui est un réseau décentralisé de microblogging, on va dire que c’est l’alternative libre à Twitter. On a la messagerie instantanée basée sur XMPP, le nom est un peu moche, mais on n’a pas trouvé mieux. On a aussi la rédaction collaborative en ligne, les soi-disant pads ou bloc-notes.

On a aussi des actions institutionnelles. C’est très important, parce que c’est vraiment la spécificité de l’April. Plein d’associations promeuvent le logiciel libre en France, mais il n’y a que l’April qui s’est donnée les moyens de faire des actions institutionnelles pour essayer de créer un environnement juridique, social, légal, favorable au logiciel libre. Pour cette raison, on a une personne en charge des affaires publiques, mon collègue Étienne Gonnu, qui s’occupe de faire une veille juridique à la fois côté français et côté européen ; qui contacte les parlementaires quand il y a des projets de loi qui peuvent mettre en danger les libertés informatiques, ou quand il y a la possibilité de promouvoir la priorité au logiciel libre qui est notre conviction : on pense que dans les collectivités, dans l’espace public, il devrait y avoir par défaut du logiciel libre ; ce n’est pas encore le cas, mais on se bat pour ça. Il peut aussi proposer des amendements. Il contacte vraiment les parlementaires. Je reçois les courriels en copie, je peux vous dire que quand un projet de loi est chaud, je vois défiler tous les courriels qu’il envoie aux parlementaires pour essayer de leur fournir des arguments pour défendre nos causes.

Est-ce qu’il y a des questions jusqu’ici ? N’hésitez pas.

La radio

La conférence s’appelle « Promouvoir le Libre à la radio ». On va entrer dans le vif du sujet.

Les actions institutionnelles de l’April sont hyper importantes, comme je vous le disais, mais c’est un peu difficile à expliquer, à rendre accessible au grand public. C’est beaucoup plus facile d’expliquer les enjeux du logiciel libre, mais ce qu’on fait en pratique, d’un point de vue juridique, est un peu un petit peu plus complexe. On fait des communiqués de presse, on tient bien évidemment au courant nos membres, les personnes qui s’intéressent à ce qu’on fait. Dans les communiqués de presse on est obligé de rentrer un peu dans le détail, parfois on cite vraiment les propos des politiques et des parlementaires ou les propos qui sont dans les textes de loi ; ce n’est pas forcément évident ! On s’est dit qu’il fallait peut-être trouver d’autres moyens de rendre accessibles ces dossiers, peut-être, par exemple, en invitant d’autres personnes à en parler ou en le faisant dans un cadre différent de notre site internet, notre site web.

L’occasion s’est offerte à nous fin 2017 quand la radio Cause Commune, que certains d’entre vous connaissent déjà, a obtenu une bande FM. Il faut savoir que les fréquences FM sont une denrée très rare. C’est une ressource limitée, comme la plupart des ressources, pour le coup c’est vraiment limité et c’est rare qu’il s’en libère. Il se trouve qu’une association ne pouvait plus s’occuper de sa radio, donc une fréquence s’est libérée, la 93.1 sur FM. À ce moment-là, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé qu’il y avait cette possibilité. Différentes organisations ont demandé à obtenir la fréquence et c’est l’association qui s’appelle Libre à Toi, qui avait visiblement un super dossier, bien solide, vous découvrirez pourquoi, qui a obtenu la fréquence et qui la partage avec une autre radio, la radio Aligre ; c’est vraiment 50 %/50 % au cours de la journée. Si on est en Île-de-France, qu’on se met sur la fréquence 93.1, on peut avoir l’une ou l’autre radio, c’est toujours annoncé. Par contre, si vous écoutez la radio Cause Commune sur Internet, là, pour le coup, vous n’avez que les programmes de Cause Commune. Dans les horaires où il y a normalement la radio Aligre sur FM, Cause Commune rediffuse tout simplement des émissions ou bien de la musique libre.

Pourquoi Libre à Toi a gagné, a réussi à obtenir la fréquence FM 93.1 en Île-de-France ? Parce qu’elle faisait déjà de la radio, elle faisait de la radio uniquement sur le Web, elle avait déjà une expérience de plusieurs années. Elle couvrait aussi des événements libristes. Elle a d’ailleurs couvert des événements de l’April, la fête des 20 ans de l’April en particulier, mais pas uniquement. Elle traite de sujets autour des biens communs, du partage des savoirs, de la culture, de l’informatique.

Elle avait un dossier solide et c’est comme ça qu’elle a obtenu cette fréquence. On s’est dit qu’on aimerait bien profiter aussi de cette fréquence pour toucher un public différent de notre public habituel. On a parlé avec le directeur d’antenne, Olivier Grieco. Les émissions de cette radio sont toutes faites par des bénévoles. C’est important de le dire et c’est sidérant, dans un sens positif, de le savoir, parce que ce sont des passionnés à la fois de radio et de leurs sujets, qui donnent de leur temps pour faire des belles émissions et vous trouvez un programme très riche. Comme je disais, c’est autour du partage des savoirs. Il y a une émission sur l’histoire, sur le cinéma, sur la musique libre ; un sociologue tient une émission toutes les semaines.

On avait donc des points communs, forcément, avec cette radio, avec ses valeurs et ses contenus.

Le besoin de départ

Comme je vous disais, on avait besoin, on cherchait un autre moyen de parler du logiciel libre, de l’importance de promouvoir le logiciel libre auprès des décideurs politiques, donc de faire une action institutionnelle à côté de l’action de promotion auprès du grand public et c’est une façon, justement, de toucher un public différent. Pourquoi ? Les personnes qui sont déjà sensibilisées, qui s’intéressent déjà à nos sujets, à la cause des libertés informatiques, savent comment trouver les informations, savent où les chercher.

Comment peut-on toucher le grand public ? On peut le faire sur des événements grand public ; on vient justement ici, à la Maison pour Tous, c’est un événement qu’on peut connoter de libriste, c’est dans le titre de l’événement. Mais nous essayons aussi de participer à des événements qui sont un peu éloignés du logiciel libre, par exemple, à la Grande Braderie de Lille, un bar associatif propose aux associations de faire un stand. On y va parce que c’est un autre moyen, en fait, de parler du logiciel à d’autres personnes que des geeks, que le public qui connaît déjà, que les personnes qui connaissent déjà.

Et la radio ? Il vous est peut-être déjà arrivé, rien qu’en bougeant le bouton qui permet de changer les fréquences, de découvrir plein de choses que vous n’auriez peut-être pas découvertes : vous n’allez pas taper « logiciel libre » sur Internet si vous ne savez même pas ce que c’est ! C’est la grosse différence entre podcast natif et podcast d’une émission.

Une émission de radio ?

On pourrait nous dire « si vous pensez que les podcasts sont un moyen efficace pour promouvoir et pour défendre votre cause, pourquoi ne proposez-vous pas, ne vous êtes-vous pas mis à faire un podcast natif, c’est-à-dire sans une émission préalable, juste un fichier audio que vous déposez sur votre site ? ». Justement parce que ce n’est pas suffisant, ça ne nous aurait pas permis d’aller chercher ce public nouveau. C’est pour ça qu’on fait une émission de radio, sur fréquence FM, et qu’ensuite on fait aussi un podcast, comme ça on élargit au maximum le bassin des auditeurs et auditrices.

Une question nous est souvent posée : « Est-ce que vous arrivez à évaluer combien de personnes vous écoutent ? » C’est une question à laquelle il est très difficile de répondre parce que c’est très difficile de mesurer combien de personnes écoutent une radio sur la fréquence FM. On peut peut-être se baser sur le fait qu’en Île-de-France il y a potentiellement plusieurs millions de personnes qui écoutent la radio ; on sait qu’à peu près plusieurs millions de personnes écoutent la radio, bien sûr tout le monde n’écoute pas la radio Cause Commune, mais potentiellement il y a quand même un bassin assez grand de personnes qui écoutent la bande FM.

Pour calculer combien de personnes écoutent, on pourrait se dire qu’on va regarder combien de personnes téléchargent les podcasts. Là aussi, malheureusement, cette mesure n’est pas toujours fiable. On avait regardé certains téléchargements et, un bout d’un moment, on s’était rendu compte qu’il y avait une adresse IP qui avait téléchargé plusieurs dizaines de fois le même podcast. On s’est dit quelque chose ne va pas, on a contacté la structure, il y avait effectivement une erreur, donc ce n’est pas super fiable non plus.

Ce qui compte beaucoup pour nous, si vous écoutez la radio Cause Commune et l’émission Libre à vous !, ce sont les retours de notre public, les retours qualitatifs que vous pouvez laisser soit sur le site de la radio, soit sur le site dédié, libreavous.org, on va en parler tout de suite, dans peu de temps, parce que c’est une grosse nouveauté de 2021. Vous pouvez aussi laisser un message sur le webchat, le salon de la radio consacré à l’émission, d’ailleurs ce salon est très utile parce qu’on l’utilise aussi pendant qu’on fait l’émission en direct, ça permet aux personnes de poser des questions qu’on va remonter à nos invités.

Libre à vous !

Libre à vous ! est une émission hebdomadaire, chaque mardi de 15 heures 30 à 17 heures. Ce n’est pas vraiment l’horaire idéal pour écouter la radio, parce que la plupart des personnes travaillent, même s’il y a des personnes qui arrivent à travailler et à écouter la radio en même temps, mais ça demande une certaine attention. Des personnes arrivent à faire les deux choses ensemble, mais l’attention est quand même un petit peu plus basse, donc c’est à nous de faire en sorte que le message passe. On parlera aussi de l’importance de la prise de parole, de la façon dont on doit parler à la radio pour que les personnes puissent suivre facilement.

Comme je vous disais, un podcast est rendu disponible après l’émission. Des personnes se disent : « Oh là là !, ça fait une semaine et le podcast n’est toujours pas disponible, je veux être à jour. Comment se fait-il que vous mettiez autant de temps à produire le podcast ? » Tout simplement parce que nous sommes une petite association. Ce sont des bénévoles, une magnifique équipe de trois bénévoles qui s’occupent du traitement du podcast. Traitement ça veut dire, par exemple nettoyer les bruits de bouche, raccourcir les silences : tout à l’heure, par exemple, j’ai eu un vide, j’ai perdu le fil de ma parole ; la personne qui s’occupe du podcast va couper cette partie dans le podcast qu’on va mettre sur notre site. Donc ça met un peu de temps parce que ce sont des bénévoles qui s’occupent du traitement des podcasts et on tient vraiment à ce que la qualité du podcast soit optimale. C’est comme ça, on fait avec les moyens qu’on a !

Après il y a les transcriptions. C’est aussi très important, comme je le disais tout à l’heure, à la fois pour l’accessibilité, pour améliorer l’indexation sur le Web et aussi pour citer correctement les propos des personnes qui sont intervenues.

C’est une émission hebdomadaire. Au départ, en 2018, quand on a fait la première émission, on a décidé de partir sur une émission mensuelle, une fois par mois. Pourquoi ? Parce qu’on se lançait dans cette aventure qu’est la radio. C’était la première fois qu’on faisait une chose pareille, même si mon collègue Frédéric Couchet est un passionné de radio, il connaissait déjà beaucoup mieux que moi, par exemple, mais faire une émission de radio était une nouveauté absolue pour l’ensemble de l’équipe, donc on s’est dit on va être prudents, on va commencer par une mensuelle et puis on verra. On s’est rendu compte que ça prend effectivement beaucoup de temps, mais c’est passionnant !

Il y a plusieurs problèmes dans une mensuelle.
Première chose. On faisait l’émission le premier mardi du mois, mais est-ce que les personnes vont se souvenir que l’émission Libre à vous ! sur les libertés informatiques est le premier mardi du mois ? Ce n’est pas hyper-facile à se souvenir, on peut toujours avoir un doute, donc ce n’était pas l’idéal pour fidéliser le public. Le public se fidélise soit avec des émissions quotidiennes, soit avec des émissions hebdomadaires ; une fois par mois, on ne fidélise pas, c’est trop ponctuel. Même si pour nous, en interne, c’est régulier, pour le public, ça ne marche pas. Et puis ce n’est pas top, c’est aussi un peu problématique pour la grille des émissions de la radio, parce que si on dit à la radio « on aimerait bien occuper le créneau de 15 heures 30 à 17 heures le premier mardi du mois », il faut que la radio occupe le même créneau les autres mardis du mois, parfois il y en a quatre, parfois il y en a cinq, donc on complique les choses à tout le monde.

Autre chose très importante, avec une émission mensuelle, on ne traite pas beaucoup de sujets. Les mois d’été il n’y aura que des rediffusions, ça fait 11 épisodes, ce n’est pas beaucoup. C’est un peu dommage de ne pas pouvoir traiter plus d’épisodes, plus de sujets par an, sans compter qu’avec un épisode par mois on a aussi du mal à suivre l’actualité. On prépare bien évidemment à l’avance les sujets de l’émission, mais on fait aussi des annonces qui sont vraiment liées à l’actualité. On en profite aussi pour commenter ce qui se passe, pour donner des informations.

Donc on s’est dit c’est beau, mais ça ne coche pas toutes les cases, donc essayons de faire une hebdomadaire. C’est dur, ça prend beaucoup de temps, mais on prend la main. Aujourd’hui, ça fait désormais plusieurs saisons. En 2018 on a fait encore des mensuelles et, à partir de 2019, on est passé en hebdomadaires et on a déjà fait, vous le voyez, 138 émissions, 138 épisodes sur cinq saisons, donc on y arrive.

Une chose importante. Vous voyez que l’horaire c’est de 15 heures 30 à 17 heures, ça fait une heure et demie, c’est plutôt long. Les personnes n’ont pas forcément toutes le temps d’écouter un si long podcast. Sur le site de la radio vous trouvez le podcast en version intégrale, sur la page dédiée à l’émission. On a pensé découper le podcast en sujets, c’est-à-dire qu’il y a un sujet principal qui dure environ 50 minutes et il y a deux sujets un petit peu plus courts de cinq à dix minutes. On découpe le podcast. Si vous vous abonnez au flux RSS du podcast, vous recevez les podcasts par sujet, ce qui est très pratique parce que vous pouvez écouter seulement ce qui vous intéresse ou en fonction du temps que vous avez.

Je parle beaucoup, désolée, je suis très bavarde et j’oublie de demander s’il y a des questions déjà sur ces sujets.

Public : Inaudible.

Isabella Vanni : En Île-de-France et après sur Internet aussi, sur le Web.

Public : À Lyon ?

Isabella Vanni : Non, il n’y a pas de fréquence FM à Lyon. C’est vraiment une petite radio associative.

Public : Sur Internet.

Isabella Vanni : Oui. Absolument. Vous pouvez trouver sur Internet, c’est cause-commune.fm, et vous pouvez écouter en direct toutes les émissions.

Public : Le mardi, c’est l’émission sur l’informatique libre ?

Isabella Vanni : Le mardi, vous avez Libre à vous !, tout à fait, c’est notre émission de radio. C’est l’émission de radio autour de l’informatique libre et de la culture libre en général qui est faite par l’April. Après, si vous êtes intéressé par le sujet informatique, il y a une autre émission qui s’appelle Cyberculture, diffusée toujours sur la radio Cause Commune, cette fois le samedi après-midi, si vous êtes intéressé.

Public : C’est une radio libertaire ?

Isabella Vanni : Elle se définit radio militante, radio associative militante faite par des bénévoles et autour du partage du savoir au sens large.

Public : Merci beaucoup.

Isabella Vanni : À vous. Est-ce qu’il y a d’autres questions ? OK.
Comme je disais, l’intérêt vraiment de découper le podcast fait que les personnes peuvent choisir quoi écouter en fonction de leur temps.

Les chroniques, c’est très important. Les sujets courts sont très souvent des chroniques portées par des bénévoles. Les chroniques sont très variées. Déjà cela nous allège dans la production de l’émission. Je fais partie de l’équipe éditoriale, j’ai aussi une chronique, mais je m’occupe aussi de sujets longs, des sujets auxquels on consacre plus de temps, pour lesquels on va inviter deux ou trois personnes en général, pour avoir un échange, pour que ce soit vivant et intéressant pour les personnes.

Les sujets courts nous permettent de laisser les personnes choisir leur sujet et ça nous permet aussi de mobiliser de nouvelles personnes. À l’April, je répète, peut-être que je ne l’ai pas dit tout au début, nous sommes une équipe salariée de quatre personnes, trois personnes et demie équivalent temps plein. Nous sommes trop peu, nous ne pourrions pas faire tout ce qu’on fait, bien évident, sans les bénévoles et on tient beaucoup à l’aspect associatif, participatif, de nos actions. On peut avancer parce qu’on fait les choses ensemble et pas chacun dans son coin. Donc on a besoin, c’est vraiment notre raison d’être, de mobiliser les personnes, que ce soit nos membres, que ce soit aussi les personnes qui ne sont pas membres. La plupart de nos groupes de travail sont ouverts à tout le monde et ça vaut aussi pour les chroniques.

Pour faire un exemple de chronique, tout à l’heure je vous ai parlé de Vincent Calame qui est informaticien, qui travaille, qui accompagne notamment les associations dans leurs pratiques. Il tient une chronique mensuelle où il raconte un petit peu ses expériences, son vécu. Je ne me souviens plus s’il y a un jour fixe pour tes chroniques, ou pas, Vincent.

Vincent Calame : Non, non, je remplis les trous !

Isabella Vanni : Voilà ! Il remplit les trous ! Il le fait très bien, ses chroniques sont vraiment très sympas.

On a une chronique juridique, c’est-à-dire qu’on a une avocate, Noémie Bergez, qui parle de questions un peu plus juridiques. Ce n’est pas une chronique toujours très simple, il faut un peu s’accrocher, mais c’est très intéressant. Elle a parlé, par exemple, du RGPD [Règlement général sur la protection des données] à plusieurs reprises. Elle parle, par exemple, des recommandations de la CNIL, la Commission informatique et libertés. Elle est très dans l’actu, pour le coup.

Notre présidente, professeure de philosophie, fait une lecture philosophique du logiciel libre.

Une chronique est menée par Laurent Costy, vice-président de l’April, et sa fille Lorette, très sympa parce qu’ils essaient de raconter, d’expliquer ce qu’est Internet et l’informatique de façon très pédagogique et humoristique.

Quoi d’autre ?

On a une chronique un petit peu plus sur de l’humour corrosif, « La pituite du Luc ». Pour le coup, elle s’adresse un peu plus aux geeks ; il faut aussi s’accrocher pour comprendre, mais c’est très marrant.

Antanak est une association voisine de la radio Cause Commune, les sièges sont vraiment côte à côte, spécialisée dans le reconditionnement d’ordinateurs sous GNU/Linux, un système d’exploitation libre, qui offre aussi de l’aide en informatique pour tout ce qui est démarches administratives sur Internet à leurs membres. On a invité Isabelle Carrère, l’une des personnes d’Antanak, à parler de son retour d’expérience.

C’est très varié. Comme je disais, c’est intéressant de pouvoir faire participer d’autres personnes bénévoles, pour le coup, à notre émission.

Il y a aussi le vice-président, le deuxième vice-président de l’April, Jean-Christophe Becquet, qui présente chaque mois une ressource sous licence libre. C’est aussi hyper-intéressant. Il avait commencé, je crois, avec une vidéo qui, au départ, n’était pas sous licence libre, elle était uniquement sous une licence de libre diffusion, donc on n’avait pas le droit de la modifier ou de la diffuser dans un contexte commercial. Et lui, en parlant avec son auteur, avait réussi à le convaincre de l’utilité de la mettre sous licence libre. Dernièrement il a fait aussi, je crois, une chronique sur les ressources mises à disposition par les musées de Paris. Chaque mois, il y a une nouveauté.

Ce qui était très important c’est que nous, l’April, nous faisons une émission de radio ; on ne fait pas la radio, on ne saurait pas faire. C’est très technique, il faut des compétences, il faut aussi du matériel, il faut un lieu adapté, il faut une table de mixage, il faut un serveur de diffusion. Ces choses-là, on ne sait pas trop ! Nous étions ravis d’arriver dans un lieu où tout est prêt : les micros sur le plateau, la cabine de régie avec tout ce qu’il faut. Ça me permettra aussi de vous parler, plus tard, de comment nous nous sommes débrouillés pour la régie.

Est-ce qu’il y a des questions ? Je parle beaucoup, c’est aussi l’occasion de reprendre mon souffle.

Sujets variés

Pour ce qui est des sujets, c’est très vaste. Comme je vous disais on est passé en hebdomadaire, du coup on fait une quarantaine d’émissions par an. On a vraiment moyen de parler de logiciel libre au sens large et surtout de faire venir à l’émission des personnes qui ont des profils très différents, très variés. Par ailleurs, depuis quelque temps, on a des bénévoles qui nous aident non seulement dans la partie chroniques, mais également dans les sujets longs. Eda Nano, administratrice de l’April, secrétaire de l’April, je crois qu’elle est encore ici, qui, par exemple, a déjà animé deux émissions. Elle avait deux sujets qu’elle connaissait bien, elle avait en tête les personnes à inviter et, en fait, on lui a dit : « Vas-y, éclate-toi ! » C’est elle qui a préparé et animé l’échange.

Tout au début j’ai mis des sujets qui sont plus liés, disons, à nos dossiers institutionnels, je ne vais pas rentrer dans les détails.

Vous avez, par exemple, Open Bar Microsoft/Défense. C’est un dossier qui dure déjà depuis plusieurs années, parce que, malheureusement, le ministère de la Défense, qui s’appelle maintenant ministère des Armées, est accro à Microsoft. Ça fait longtemps qu’on travaille sur ce dossier, qu’on demande des documents. On sait qu’ils ont travaillé, par exemple, à finalement s’équiper d’un poste informatique libre, mais on n’arrive pas à avoir les documents qui décrivent ces informations. C’est un long dossier.

Téléphonie mobile et libertés. Les données publiques. Les DRM [Digital Rights Management,], les menottes numériques qui empêchent certains usages sur les logiciels.

On essaie aussi de donner de la place à des projets collaboratifs autour du logiciel libre. Je ne sais pas si vous connaissez, par exemple, Software Heritage [8]. Est-ce quelqu’un, ici, pourrait expliquer ce que c’est ? C’est l’occasion de vous dire ce que c’est, on a fait une émission, tout récemment, sur ce sujet. Software Heritage est un projet qui consiste à archiver tous les logiciels, tout ce qui a été produit et qui a été rendu public. Le but de Software Heritage c’est de pérenniser – voilà pourquoi « Heritage » – le code qui a été créé. Comme ils sont en mesure d’archiver uniquement du code public, forcément ce sera surtout du logiciel libre. On a invité une personne de Software Heritage, on l’a interviewée. Elle nous a expliqué comment le projet est né, son actualité récente, par exemple.

Wikipédia, vous connaissez forcément. OpenStreetMap [9]. Garradin [10] est un logiciel de gestion des associations.

Ce sont que des exemples. 138 épisodes, donc beaucoup de sujets.

On essaie d’avoir des intervenants différents et variés. On a invité à plusieurs reprises des entreprises spécialisées dans le développement de logiciels libres.

On a fait une émission avec la gendarmerie nationale. C’est plutôt cocasse : le ministère des Armées est accro à Microsoft ; la gendarmerie nationale a réussi à rompre ses chaînes et à migrer complètement, ou presque, la plupart de ses postes informatiques sur Ubuntu, donc vraiment sur un système d’exploitation libre. On tenait vraiment à l’inviter pour montrer que c’est possible. Il faut surtout de la bonne volonté, mais on y arrive.

On a aussi invité des collectivités. Je ne sais pas si vous connaissez le label Territoire Numérique Libre [11]. C’est un label, un petit peu comme le label Villes et Villages Fleuris – vous avez une, deux ou trois fleurs – eh bien c’est pareil. Le label Territoire Numérique Libre est un label qui veut prendre en compte la démarche d’une collectivité vers le logiciel libre. Je crois qu’il a cinq niveaux. L’April fait partie du jury. Chaque année des labels sont attribués, parfois à des petites collectivités, parfois même à des villages qui se disent qu’il faut adopter le logiciel libre, qu’il faut donner la priorité au logiciel libre, « on est une collectivité, on ne peut pas faire autrement », et qui se sont engagés dans cette démarche. On a eu envie de leur donner la parole. Grâce au fait qu’un podcast est disponible après, grâce au fait que des transcriptions sont disponibles après, connaître cette expérience peut aussi intéresser d’autres collectivités ou d’autres citoyens et citoyennes qui peuvent dire « eux ont réussi, pourquoi pas nous ! ». Donc c’est hyper-important de continuer à faire des podcasts et aussi des transcriptions.

On a fait aussi des sujets sur le monde de l’informatique au sens vaste : comment se forme-t-on pour devenir informaticien ou informaticienne ? Est-ce que c’est possible de faire une reconversion professionnelle vers l’informatique ?, on a interviewé des personnes. Quelle est la place des femmes dans l’informatique aujourd’hui ?, on sait qu’elle est encore très petite, peut-être que les choses commencent à bouger. En tout cas, on a vraiment tenu à inviter des femmes qui nous ont parlé de leur expérience.

On a aussi fait des sujets, c’est très différent, sur la science ouverte, le vote électronique, l’accessibilité informatique, l’auto-hébergement, l’éducation populaire. On a récemment invité les Ceméa [Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active], donc l’éducation populaire, vous avez le stand dans le village associatif.

On a aussi interviewé des députés qui ont fait des rapports très importants.
Éric Bothorel, ça remonte à 2020, a fait un rapport sur la politique publique de la donnée [12]. Dans ce rapport est écrit noir sur blanc que, pour lui, le logiciel libre est un pilier de cette politique. Ça a lancé un message très fort au gouvernement.
Philippe Latombe, un autre député, a fait un rapport sur la souveraineté numérique [13], cette fois en 2021. Imaginez-vous ! Nous étions vraiment ravis de voir écrit, dans ce rapport, qu’il faut donner la priorité aux logiciels libres, que le recours aux logiciels propriétaires doit être juste une exception ; par défaut, ça doit être du logiciel libre dans l’espace public. On a bien évidemment salué avec un communiqué de presse ces rapports et on en a profité, bien évidemment, pour inviter ces personnes.

On a aussi interviewé l’ambassadeur pour le numérique, Henri Verdier.

Le bilan

Comme je vous disais, nous sommes très contents de ce que nous réalisons. On pense que c’est vraiment une valorisation de nos actions, une caisse de résonnance pour nos actions. Ça permet d’inviter des personnes externes, de mobiliser des énergies nouvelles, notamment justement des bénévoles.

Je vous ai parlé de l’équipe podcast de trois personnes. Il y a aussi une personne qui découpe les podcasts après l’émission. Je n’ai pas compté combien de personnes font des actions dans le cadre de ce projet qu’est l’émission de radio Libre à vous !, mais il commence à y en avoir quand même pas mal.

L’année dernière, on a enregistré de nouveaux jingles. Les jingles sont très importants, parce qu’ils participent à modeler l’identité d’une émission. Une actrice professionnelle, Laure-Élise Déniel, a prêté sa voix bénévolement pour faire nos jingles qui donnent des informations notamment sur l’émission. Comme je vous disais, les personnes bougent sur la FM. Elles peuvent tomber sur notre émission et c’est bien, de temps en temps, d’avoir une voix qui rappelle qui nous sommes, ce que nous faisons. Il fallait trouver le bon ton. Laure-Élise a enregistré plusieurs jingles car il fallait trouver un ton à la fois sérieux, parce qu’à la base c’est une émission sérieuse, mais qui se veut aussi être une émission chaleureuse, donc il fallait trouver le juste milieu entre les deux.

On a poursuivi les émissions malgré le contexte sanitaire. La plupart des personnes intervenaient à distance, forcément. On a quand même réussi à le faire, il y a le téléphone, il y a des services d’audioconférence libres comme Mumble. On a pu continuer à faire la radio et pouvoir continuer, c’était bon aussi pour le moral.

On a fait un t-shirt consacré à l’émission, que je porte aujourd’hui, que vous pouvez retrouver aussi sur le stand de l’April dans le village associatif.

Le site web de Libre à vous !

Nous avons un nouveau site web [14] depuis l’année dernière, dont nous sommes très fiers. C’est un site web dédié à l’émission. Avant, on hébergeait les épisodes des différentes émissions sur le site de l’April qui est un site qui contient déjà énormément de choses. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés le visiter, il faut savoir où chercher, d’ailleurs un autre gros chantier nous attend cette année, la refonte de ce site web. On s’est dit que ce serait peut-être mieux, si possible, de faire un site web dédié uniquement à l’émission avec une loupe, le moteur de recherche, qui marche très bien, c’est-à-dire qu’on peut retrouver facilement, par thème, par sujet, les émissions qui nous intéressent.

Comme je vous disais il y a un chapitrage, c’est-à-dire que chaque émission est faite de plusieurs chapitres, on peut écouter juste un chapitre. On peut même moduler la vitesse de lecture. On peut facilement chercher des émissions, le site c’est libreavous.org. Ce qui est sympa aussi pendant une émission quand on parle d’un sujet on peut dire « si vous êtes intéressés par ce sujet, sachez qu’on a déjà fait une émission consacrée, c’est l’émission numéro, je ne sais pas, 45. Il suffira de mettre /45 derrière l’URL de notre site web pour retrouver facilement l’émission, libreavous.org/45. »

Qui a fait ce site web ? Bien évidemment, ce sont à nouveau des bénévoles, en collaboration avec l’équipe salariée. Et, comme par hasard, Vincent Calame fait partie des bénévoles, avec Jean Galand, qui nous ont permis, justement, d’importer ce qui était déjà sur le site de l’April, de tout migrer sur le nouveau site. C’est toujours délicat comme opération, mais elle a été brillamment exécutée. Donc nous sommes très fiers d’avoir un nouveau site qui, en plus, est très joli, qui s’affiche très bien aussi sur mobile et qui permet, bien évidemment, de s’abonner au flux RSS. Il y a aussi un bouton pour participer directement à l’émission en se connectant sur le salon webchat de l’émission.

Comment écouter ?

Je vous rappelle qu’en Île-de-France c’est sur la fréquence FM 93.1, que sur Internet c’est sur la radio Cause Commune. Il y a aussi une application pour téléphone mobile que vous pouvez retrouver sur le magasin d’applications F-Droid. Je ne sais pas si vous connaissez ce magasin d’applications. Je vais rappeler que F-Droid est un magasin d’applications dans lequel on ne trouve que des applications libres.

Les podcasts. Vous trouvez le podcast aussi sur le site de la radio, mais là vous ne trouvez que le podcast intégral, si vous voulez le podcast découpé, c’est sur le site libreavous.org.

En savoir plus

Vous avez quelques contacts.

April - https://april.org
Libre à vous ! - https://libreavous.org
Cause Commune – https://causecommune.fm
Nous contacter - bonjour chez libreavous.org

On a encore vraiment une petite poignée de minutes. Vous pouvez, si vous souhaitez, poser d’autres questions ou des remarques, n’importe. Je sais que la première question est difficile à poser, donc on peut passer directement la deuxième question. Volontiers Vincent.

Vincent Calame : Je voudrais ajouter deux choses.
D’une part, sur le site, vous avez toujours les références vers des ressources internet. Quand on fait une chronique ou un sujet long, il y a toujours des références, il faut tout de suite aller sur le site pour pouvoir cliquer sur le bon lien.

Et ensuite revenir sur un point très important, la question du direct. Tu faisais la différence entre faire un direct et un podcast. Le direct est très motivant et c’est aussi ce qui nous donne un cadre pour nous obliger à faire l’émission. Si c’était seulement un podcast libre, à mon avis on ne tiendrait pas un tel rythme d’émissions là-dessus. Le direct est très important et c’est très rigolo à faire.

Isabella Vanni : Merci, Vincent. Il a parfaitement raison. Il y a d’ailleurs plein de choses que je pourrais vous dire sur la radio. Je n’ai pas parlé de la prise de parole, mais je vois que le temps file.

Le direct c’est aussi une autre qualité. Quand on enregistre, qu’on sait que c’est un enregistrement, on ne se comporte pas de la même façon. En direct on a une énergie qui nous porte, on a aussi un peu le trac, parfois, les deux choses vont ensemble. La qualité de l’émission est différente : en direct il y a un échange, il peut y avoir des vides, comme je viens d’avoir, il peut y avoir des prises de parole maladroites, ce n’est pas grave. À la radio la forme est importante, c’est pour ça qu’on y prête une attention dans les podcasts, mais ce qui compte dans le direct c’est ce que disent les gens, les histoires qu’ils racontent. C’est le rôle de l’animateur ou de l’animatrice de les mettre à l’aise et on ne manque pas, bien évidemment, de les briefer en amont de l’émission sur comment parler, faire des phrases courtes, éviter les acronymes ou alors les expliquer, essayer de ne pas parler trop vite. Par exemple moi-même, au départ, je parlais super vite, je pense que les personnes ne comprenaient strictement rien à ce que je disais. Il y a des petites attentions, mais on est là pour animer et faire en sorte que les personnes se sentent à l’aise. Personnellement, j’aime bien avoir les personnes au téléphone ou via un outil d’audioconférence en amont de l’émission. Ça me permet, justement, déjà de savoir si elles parlent très vite ou pas, j’ajuste les conseils en fonction de la façon dont la personne parle, et puis la personne entend ma voix. Finalement on se connaît déjà un petit peu et ça met beaucoup plus à l’aise. On parle de sujets qu’elles connaissent sur le bout des doigts, ça aussi aide pas mal. Il y a toutes ces attentions à prendre en compte.

Je ne vous ai pas dit que pour les pauses musicales, ça va de soi, mais c’est important de le dire, on n’utilise que de la musique libre. C’est une radio qui a le droit de diffuser des musiques sous n’importe quelle licence, c’est le statut des radios, elles payent une redevance pour pouvoir diffuser ce qu’elles veulent. Mais nous tenons à dénicher des artistes qui publient uniquement sous licence libre, parce qu’on avait envie de les mettre en valeur.

On me dit que le temps est fini. Je vous remercie beaucoup pour votre attention. N’hésitez pas à venir sur notre stand, au village associatif, pour en savoir plus. Merci beaucoup.

Organisateur : Il reste cinq minutes pour d’éventuelles questions.

Isabella vanni : Super. Allons-y. Pas de questions. Je vais me dire que j’ai été très complète et très claire ! C’est une blague, mais vraiment, si, par la suite, vous avez des questions qui vous viennent en tête, n’hésitez pas à passer sur notre stand. Vous y trouverez des stickers, des t-shirts, des dépliants et surtout des personnes qui répondront avec grand plaisir à vos questions.

Je renouvelle mes remerciements pour votre attention et je souhaite une bonne continuation aux JDLL. Merci.

[Applaudissements]