Présentation
- Titre : Framalabs/Framacloud : le libre dans les nuages
- Intervenant : Pierre-Yves Gosset (Framasoft)
- Lieu : RMLL 2012
- Licence : CC-by-SA
- Durée : 44min 31s
- Vidéo
Transcription
Alors, bonjour, bonjour à tous. Ça fait bizarre d’être dans un amphi. D’habitude j’ai plutôt des petites salles.
Je m’appelle Pierre-Yves Gosset, je suis délégué général de l’association qui s’appelle Framasoft dont l’objectif est de faire la promotion du Logiciel Libre et de la culture libre, et donc là aujourd’hui mon objectif c’était de vous parler de 2 nouveaux projets Framasoft qui sont en cours de mise en place, avec quand même quelques mises en garde du coup pour ce qui concerne cette conférence.
La première chose c’est que c’est une conférence très grand public donc si il y a des gens qui connaissent déjà très bien le cloud et qui pensent que je vais raconter des choses un petit peu techniques, je les invite à aller voir d’autres conférences, c’est pas ça qui manque.
C’est pas que je vous demande de quitter la salle, mais on va discuter en fait, c’est plus une interrogation que j’ai vis-à-vis de vous que quelque chose qu’on va présenter qui est déjà quelque chose de terminé, parce que ces 2 projets en fait sont en chantier. On espérait les avoir fini pour les RMLL, donc quand on a répondu à l’appel à conférence on s’était dit oui on sera prêts pour les RMLL, c’est bien ça nous a boosté. Par contre c’est encore un petit peu en chantier. J’essaierai quand même de faire une démonstration des différents projets.
Autre chose importante, je vais parler plutôt du cloud applicatif. Je vais essayer de dire « claoud », vous ne m’en voudrez pas si je dis « cloud », coté francophone, très mauvais en anglais, et donc je ne vais pas du tout parler d’infrastructure parce qu’hier et ce matin aussi on m’a posé la question « Ah ! Oui Alors est-ce que Framasoft se lance dans l’hébergement de données décentralisées ? » Pas du tout. C’est plutôt, on va plutôt parler d’information vis-à-vis du grand public sur les dangers et les limites du cloud. Donc je ne me vexerai pas encore une fois si vous allez voir d’autres conférences. Le nombre de conf aux RMLL étant extrêmement riche, n’hésitez pas à vous intéresser à d’autres sujets.
Mais si vous vous intéressez un petit peu au sujet finalement de comment est-ce qu’on attire le grand public et comment est-ce qu’on peut le sensibiliser au logiciel libre, il faut évidemment se poser la question des usages. Là du coup je fais un petit historique par rapport à ce qu’est Framasoft.
Le premier slogan de Framasoft, un des premiers slogans de Framasoft c’était « Quittez Windows pour découvrir le Libre ». Framasoft c’est une espèce de porte d’entrée pour des gens qui utilisent l’informatique et à qui on dit il y a quelque chose d’intéressant qui s’appelle le logiciel libre qui existe et ce serait bien que vous vous y intéressiez.
Historiquement, donc nous on a 10 ans d’existence et l’essentiel du public de Framasoft c’est pas un public de libristes, c’est plutôt un public enfin du grand public, monsieur et madame tout le monde, qui est souvent utilisateur de Windows ou de Mac et qui souhaite finalement s’intéresser à cette problématique du libre, que nous en tout cas on essaie d’interpeller sur cette problématique du logiciel libre et la façon dont on a eu de faire pendant quasiment 10 ans c’était d’essayer de proposer un annuaire qui proposait des alternatives pour les applications installées sur les postes clients.
Typiquement les gens qui utilisaient Word on les poussait à utiliser OpenOffice.org et aujourd’hui LibreOffice. Les gens qui utilisaient Internet Explorer, on les poussait à utiliser Firefox ou d’autres navigateurs libres, mais principalement Firefox. La messagerie passer d’Outlook à Thunderbird.
Je prends le cas par exemple d’Illustrator, passer à Inskape et tout ça un petit peu dans une démarche de migration qui était, voilà lorsque vous utilisez uniquement des logiciels libres sur votre ordinateur, le plus simple, du moins tôt ou tard vous aurez un problème avec Windows - étant utilisateur de Windows je confirme Windows ça plante - et quand ça plante du coup posez-vous la question finalement de basculer sur un système d’exploitation libre, typiquement GNU/Linux ou d’autres systèmes d’exploitation libres.
Du coup il y avait cette idée de dire remplacez petit à petit vos logiciels propriétaires par des logiciels libres sur votre machine et la transition finalement vers un système libre se fera beaucoup moins difficilement parce que toute la conduite du changement finalement par rapport à vos applications aura été faite pendant plusieurs semaines, plusieurs mois voire plusieurs années.
Donc encore aujourd’hui aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre on vient nous voir souvent sur le stand de Framasoft qui se trouve sur l’îlot central en nous disant « Ah oui, moi je suis venu au logiciel libre entre autres grâce à vous parce que voilà petit à petit j’ai pu migrer mes applications » ; et souvent ce sont des gens qui aujourd’hui sont des libristes qui participent de façon extrêmement active à des communautés libres et qui sont beaucoup plus intégristes que nous on ne pourrait l’être, alors intégristes au sens positif cette fois-ci du terme, mais qui n’utilisent quasiment plus que du logiciel libre.
Nous on essaie vraiment voilà d’attirer le public et pour attirer ce public il faut qu’on se positionne aussi du côté de leurs usages, qu’on s’intéresse à qu’est-ce qu’ils font, comment est-ce qu’ils utilisent l’informatique et finalement qu’est-ce qui peut les attirer vers le logiciel libre, est-ce que c’est les valeurs, est-ce que c’est la technique, l’efficacité, est-ce que c’est la sécurité, la stabilité, etc...
Donc pendant des années on a fait ça de façon extrêmement classique, c’est-à-dire on s’intéressait aux gens qui avaient un ordinateur et on leur proposait comme ça une démarche de migration à travers un annuaire de logiciels libres qui référence aujourd’hui 1600 logiciels libres, en leur disant voilà vous utilisez tel logiciel et bien dans la catégorie comptabilité vous avez tel, tel et tel logiciel.
Vous voulez retoucher les yeux rouges sur vos photos de vacances, vous avez un logiciel qui s’appelle Gimp vous pouvez essayer, etc, ça marche comme ça, il y a des tutoriels, etc...
Mais force est de constater qu’aujourd’hui la donne a changé et donc on a une espèce de déport des applications desktop finalement, locales, installées localement, vers des applications en ligne. Et je pense que vous avez autour de plus en plus de gens qui utilisent de moins en moins LibreOffice et de plus en plus Google Apps. Fine Free ou Zoho, histoire de ne pas citer qu’une seule entreprise, c’est-à-dire des suites bureautiques en ligne qui leur permettent finalement de rédiger leurs documents de façon souvent collaborative, d’avoir accès à des tableurs en ligne, de pouvoir faire leurs présentations en ligne, etc... le tout avec un stockage des données qui évidemment est déporté en ligne.
On voit de plus de gens qui quittent Thunderbird pour Gmail, alors là du coup je tends le bâton pour me faire battre mais c’est mon cas ; j’utilise toujours Thunderbird pour plein d’autres choses, mais mon outil principal de travail, malheureusement aujourd’hui c’est Gmail.
Je préférerais changer ; je ne désespère pas un jour de pouvoir quitter Gmail. Mais c’est aussi, je ne dis pas que je me sacrifie pour le libre, mais c’est aussi pour se rendre compte finalement de quels sont les usages qui sont proposés finalement par ces entreprises et qu’est-ce que nous, militants du logiciel libre, on doit essayer de proposer pour attirer de nouveau les usagers vers le logiciel libre.
Bon, pour Inskape on pourrait citer Aviary. Et dernier point important au niveau des applicatifs il y a des nouveaux applicatifs qui n’existaient quasiment pas il y a encore quelques années et qui sont extrêmement optimisés par le grand public. Typiquement Facebook, Flicker, Twitter, etc..., toute cette notion de réseau social sur laquelle je ne reviendrai pas parce que je pense que ces dernières années il en a été déjà longuement question.
Mais nous, Framasoft, si on est toujours orientés porte d’entrée pour le grand public, pour les attirer vers du logiciel libre et vers de la culture libre, on se doit de se demander finalement pourquoi est-ce qu’ils utilisent plutôt Flicker plutôt que d’installer leur propre galerie photo, auto-hébergée, qu’est-ce qu’on leur propose finalement comme alternative.
Autre point important c’est que ces applications aujourd’hui sont de plus en plus utilisées sur des supports qui ne sont plus ceux d’avant : c’est-à-dire c’est pas seulement un ordinateur fixe, plus souvent les utilisateurs sont de plus en plus nomades, ils transportent leur ordinateur dans leur sac, parce que aujourd’hui il y a des netbooks qui sont extrêmement légers, extrêmement pratiques à transporter et évidemment on a vu apparaître les smartphones et les tablettes sur lesquels aujourd’hui il y a pour l’instant assez peu d’applications libres. Évidemment il y a des conférences sur Android sur F-droid et les marchés d’applications libres, etc... donc là aussi les RMLL sont un lieu extrêmement riche pour rencontrer des gens qui travaillent sur cette problématique, mais il faut forcément se poser la question de comment est-ce qu’on va attirer de nouveau les utilisateurs vers du logiciel libre, à utiliser du logiciel libre, sur ces nouveaux supports.
Alors je suis méchant pas du tout pour ma petite sœur, il se trouve que j’ai vraiment une petite sœur, donc c’est pas du tout une remarque sexiste ou misogyne, mais du coup comment est-ce que j’ai expliqué à ma petite sœur ce que c’était que le cloud ou l’informatique du coup dans les nuages au niveau applicatif, c’était de lui rappeler donc qu’elle utilisait avant un PC fixe plus des logiciels et elle travaillait, elle téléchargeait le logiciel, l’installait sur sa machine, créait ses documents, les mettait sur une clef USB, les passait à quelqu’un d’autre. La personne modifiait ce document, lui rendait la clef USB, etc... Donc ça c’est ce qu’on a tous connu quasiment si je me réfère à l’âge moyen que je pense deviner dans la salle. Et aujourd’hui on est sur une autre logique, c’est d’utiliser des PC, des smartphones, des tablettes, etc.. plus un navigateur Web d’où l’importance que ce navigateur Web soit libre et que les technologies qu’il utilise soient libres aussi et évidemment internet qui est venu changer la donne vis-à-vis de cette problématique là, vu que l’échange aujourd’hui des fichiers se fait de façon extrêmement simplifiée. Il n’y a plus besoin d’être physiquement dans la même pièce pour pouvoir s’échanger des fichiers. Je vous rappelle qu’il y a encore une dizaine d’années c’était complètement différent et l’évolution s’est faite extrêmement rapidement.
Je ne vais pas vous faire l’affront, enfin si je vais vous faire l’affront de faire très rapidement une petite liste d’avantages et d’inconvénients du cloud, parce qu’il y en a et parce que justement ses utilisateurs ressentent des avantages à utiliser des logiciels dans les nuages, c’est-à-dire dont les applicatifs sont fournis directement depuis internet sur leur machine que ce soit encore une fois un smartphone, un PC ou autre.
Donc, déjà il n’y a pas de dépendance à un poste fixe. C’est le nomadisme, peut-être qu’on ne le perçoit pas encore très bien, mais on voit bien que avec les tablettes etc.. si vous regardez le nombres de personnes qui aujourd’hui dans les couloirs des RMLL regardent les confs sur leurs smartphones et regardent le programme des confs sur leurs smartphones, c’est évident qu’il y a eu une évolution des usages.
Deuxième chose il n’y a pas d’installation. Pendant très longtemps ça a été compliqué pour nous Framasoft d’expliquer aux gens où aller télécharger le logiciel, comment est-ce qu’il s’installait, etc... Encore une fois je m’adresse, alors c’est pas vraiment le public des RMLL, mais quand on s’adresse au très grand public, le fait de télécharger et d’installer un logiciel sur un poste fixe, c’est vraiment pas trivial. La plupart des gens ont bien retenu qu’il fallait faire suivant suivant suivant suivant suivant, en tout cas sur Windows, mais du coup ça leur posait quand même un certain nombre de problèmes ; d’abord ils ne lisaient pas les conditions d’utilisation, ensuite ils installaient tout et n’importe quoi souvent avec des spywares et autres qui s’installaient en même temps, et du coup cette notion finalement de ne pas avoir d’installation leur simplifie extrêmement la vie.
Autre avantage, la mise à jour est décentralisée, c’est-à-dire que lorsqu’on a une application en ligne évidemment le code de l’application se trouve sur une machine et c’est ce code qui est, entre guillemets, envoyé aux utilisateurs via internet. Le fait de mettre à jour l’application en ligne permet à tous les utilisateurs en une seule fois d’avoir accès à l’ensemble des mises à jour qui a été décidé et qui a été centralisé. Pour les utilisateurs du coup, alors, je me suis peut être planté j’ai mis mise à jour décentralisée, plutôt la mise à jour elle est centralisée sur le serveur et du coup elle n’est pas à faire sur tous les postes des clients. Je mets évidemment un point d’interrogation à est-ce que l’informatique du coup ces applications dans les nuages sont plus sécurisées. C’est un débat qui reste ouvert. C’est plus sécurisé si vous avez les adminsys qui connaissent leur boulot, puisque l’application étant en ligne si jamais vous avez des failles de sécurité, tous les postes clients sont touchés. D’un autre coté si vous avez quelqu’un qui connaît bien son boulot vous n’avez plus le problème qu’on pouvait avoir avec des utilisateurs qui restaient avec Internet Explorer 6, d’autres qui étaient avec Firefox, etc...
La fiabilité c’est un petit peu le même type de problématique, à savoir est-ce que c’est plus fiable d’avoir une application en ligne ou pas. Parfois sur les machines des utilisateurs on avait des virus, là encore je parle des utilisateurs sous Windows, mais on pouvait avoir des problèmes de virus ou de stabilité sur les machines. A partir du moment où l’application est en ligne on limite énormément ce type de problème. Par contre il s’en pose un autre, c’est que lorsqu’on n’a pas de connexion internet évidemment ou lorsque le serveur tombe en panne, tout le monde est touché. La notion d’un coût réduit en terme de déploiement d’application et en terme d’accès à l’application, c’est un peu une marotte des gens qui vous vendent du cloud tous les matins au petit déjeuner, en vous disant oui mais regardez la personne elle se déplace, elle va à l’autre bout du monde et elle a accès à son application même dans un cybercafé au fin fond de l’Inde, etc.... C’est une possibilité, mais on peut avoir des coûts cachés malgré tout.
Alors les inconvénients de l’informatique dans les nuages on a en a quand même un certain nombre, à mon avis il y a plus d’inconvénients que d’avantages.
Je ne reviens pas sur la problématique de la sécurité, puisque c’est ce que je disais, c’est-à-dire que lorsque l’application est mal maintenue, tous les postes clients sont victimes des failles de sécurité. Il y a une vraie dépendance à la connexion internet : pas de connexion internet, on ne peut plus travailler ! Il y a un problème lié aux dépendances technologiques, c’est-à-dire quelle technologie est-ce qu’on va utiliser. Harmony tout à l’heure parlait des problèmes d’accessibilité, et poussait évidemment à utiliser du HTML 5. Il va de soi que si du coup on utilise des standards du web, plus on utilisera des standards du web, plus simple ça sera d’avoir des applications qu’on va pouvoir déployer sur tous les postes, donc évidemment là c’est nous libristes on a quelque chose à apporter aussi en disant utilisez du HTML 5, utilisez des navigateurs qui respectent les standards du web, plutôt que d’utiliser des technologies propriétaires comme Flash.
Il y a des risques juridiques puisque vos données sont souvent co-hébergées par des entreprises tierces. Typiquement si je prends Facebook, il est évident que quand on met en ligne une photo, lorsqu’on crée son compte Facebook on dit que ces photos co-appartiennent à une entreprise américaine et c’est nos contenus, il n’y a pas seulement les photos, les contenus aussi et ça pose un certain nombre de risques juridiques. Pour Facebook ça pose des problèmes à l’utilisateur lambda, mais pour les gens qui vont utiliser Zoho ou Fine Free Office, il peut y avoir des risques juridiques beaucoup plus grands puisque ce sont les documents de l’entreprise qui sont stockés en ligne et du coup ils sont stockés dans un autre pays, les lois n’étant pas les mêmes on peut avoir du coup, les législations n’étant pas les mêmes, on peut avoir de vrais risques juridiques qui se mettent en place.
Autre point qui n’est pas lié spécifiquement au cloud mais sur lequel il faut s’interroger, sur lequel là encore nous on a des choses à apporter, c’est évidemment l’interopérabilité entre ces différents systèmes, vu que c’est bien beau de laisser ses documents en ligne, mais est-ce qu’on peut vraiment les exporter dans des formats libres et ouverts, ou pas. C’est loin d’être le cas de toutes les solutions qu’on a pu repérer.
Autre point ça rend, et ça c’est aussi ce qui nous dérange, ça rend un petit peu le logiciel libre, invisible. Plus on va utiliser, c’est-à-dire que l’utilisateur lambda, si je reprends la cas de ma petite sœur, elle ne se pose pas la question de savoir, elle ne se pose plus la question de savoir, si Google Apps c’est libre ou ce n’est pas libre ; c’est sur internet et du coup, il n’y a plus... il y a une espèce de flou comme ça qui se fait mentalement dans l’esprit des gens à se dire mais finalement est-ce que c’est important que ça soit libre ou pas. Il n’y a finalement que les gens qui sont intéressés par le coté valeur et esprit du logiciel libre qui se posent la question. Et les personnes ... Il y a 2 points positifs, on va dire 2 aspects dans le logiciel libre, il y a celui des valeurs et celui on va dire de l’efficacité et de la technique, en terme de points positifs apporté par le logiciel libre et le fait de fonctionner avec des technologies qui sont dans les nuages a tendance un petit peu à gommer cette question finalement du logiciel libre : où est-ce qu’il se trouve ? Est-ce que le code est libre ou pas ? Ça passe sur internet, on se pose de moins en moins la question.
On redevient, et là pour nous c’est un pas en arrière, dépendants souvent d’un éditeur, donc je pourrais citer encore une fois Google Apps, mais ça peut être Facebook, ça peut être Flicker etc..., le jour où il décide de vous faire payer, le jour où il décide de fermer son service, ce qui arrive quand même assez régulièrement, on se heurte à un certain nombre de problèmes et du coup il faut pouvoir récupérer toutes ses données, il faut pouvoir les mettre ailleurs etc.. Et enfin, enfin, il y a aussi le problème de la confidentialité et de la vie privée qui évidemment, nous, est un sujet qui nous intéresse, c’est de savoir, finalement, lorsqu’on met des documents en ligne est-ce qu’on est sûr et certain que ces données ne sont pas exploitées, ré-exploitées, vendues, rediffusées ailleurs sans notre accord ou avec notre accord finalement implicite lorsqu’on a signé, lorsqu’on s’est enregistré sur le service sans faire plus attention derrière à ce qu’on met finalement en ligne.
Dernier point, c’est aussi le retour du coup à un modèle centralisé. Je ne vous ferai l’affront de vous référer à la conf de Benjamin Bayard qui s’appelait minitel 2.0, mais c’est vraiment vers ça qu’il y a un mouvement de fond aujourd’hui, vers quelques très grands acteurs donc encore une fois Microsoft, Google, etc... Donc on revoit des acteurs qu’on voit depuis longtemps qui recommencent à centraliser finalement énormément énormément d’utilisateurs en ligne en leur proposant des applications qui le plus souvent sont gratuites et sur lesquelles ils essaient de rendre dépendants les utilisateurs et on revient finalement quelque part à cette notion de minitel 2.0. Donc on a fait ce constat là il y a déjà un petit moment, du fait qu’il y avait un glissement comme ça des utilisateurs vers l’informatique dans les nuages et à Framasoft on s’est posé la question du coup de qu’est-ce qu’on pouvait faire encore une fois pour sensibiliser le grand public à ces questions-là et qu’est-ce qu’on pouvait faire pour aider les communautés à mieux communiquer autour de ça.
La première chose, et là nous Framasoft on est une association plutôt orientée, enfin, Framasoft c’est français et mathématiques, le fra et le ma au départ, on est issus du milieu de l’éducation on n’est pas une association de développeurs, donc on ne va pas, nous, développer des solutions ; heureusement les communautés du libre sont là et elles, développent, elles développent des solutions alternatives justement parce qu’elles se rendent compte qu’il y a un glissement des utilisateurs depuis les applications desktop classiques vers des applications en ligne. Donc on a décidé d’essayer de proposer 2 types de projets. Le premier s’appelle framacloud.org sur lequel on va essayer un petit peu d’informer, de sensibiliser le grand public à ces questions là. Donc typiquement c’est un petit peu ce que je viens de vous dire c’est de leur expliquer les avantages et les inconvénients : oui vous utilisez Google docs, mais est-ce que vous savez ce qui est fait de vos données. Vous avez un compte Facebook, l’idée n’étant pas du tout de diaboliser Facebook mais plutôt de sensibiliser l’utilisateur à quels sont les risques à mettre une photo en ligne, où sont stockées ses données, comment est-ce qu’il peut les récupérer, qui a des droits dessus, etc.. Et deuxième chose on va essayer aussi d’attirer et de convaincre le grand public en lui présentant des cas beaucoup plus concrets d’alternatives libres qui existent à ces solutions propriétaires. Donc, alors là du coup ce n’est pas l’effet Bonaldi mais presque, c’est-à-dire qu’on espérait donc avoir les sites framacloud et framalabs qui seraient prêts pour le RMLL, le délai, les contraintes de temps, les différents projets dans lesquels on est engagés aujourd’hui, ont fait qu’on n’est pas tout à fait prêts, donc je ne vous présenterai pas framacloud, par contre je peux vous dire ce qu’il va contenir, à priori aux alentours de septembre, première chose c’est de l’information et de la sensibilisation des utilisateurs à ces problématiqu
es et à cette thématique de l’hébergement de données en ligne, de l’hébergement de données et d’applications en ligne et aussi proposer ce que nous on sait faire c’est-à-dire un annuaire de solutions alternatives et donc d’essayer de pousser les utilisateurs à utiliser d’autres solutions évidemment libres par rapport aux solutions propriétaires qu’ils utilisent aujourd’hui soit à titre particulier soit au titre de leur entreprise.
Le projet Framalab lui, c’est plutôt le laboratoire de Framasoft, c’est-à-dire qu’on va essayer un petit peu de lister, en fait depuis des années on essaye de proposer des petits outils parce qu’on trouve ça intéressant, des petits outils libres évidemment, soit qu’on développe nous-mêmes, soit développés par d’autres et qu’on propose au public. Le problème c’est qu’on est un peu bordéliques, il faut bien le reconnaître et on n’a pas une visibilité globale, l’utilisateur final n’a pas une visibilité globale des différents services qu’on propose et donc on a essayé, enfin on s’est dit que ce serait plus intéressant d’essayer de centraliser tout ça sur un seul site. Donc je pourrais vous montrer à quoi ressemble Framalab parce que le site est quasiment terminé. Deuxième aspect de Framalab c’est qu’on met à disposition ces applications ; on les met de façon libre et gratuite et on s’engage à respecter votre vie privée. Je rappelle qu’on est association loi de 1901, reconnue d’intérêt général, donc si vous voulez faire des dons, n’hésitez pas c’est comme ça qu’on fonctionne. On s’engage donc à respecter votre vie privée, on mettra à disposition un certain nombre d’applications en ligne avec par contre une limite de moyens, c’est-à-dire qu’il y a des choses qu’on ne peut pas héberger, pour lesquelles on n’a pas les épaules pour héberger ça. Framasoft c’est 7 ou 8 serveurs aujourd’hui, c’est un adminsys bénévole qui évidemment aurait bien du mal à gérer l’ensemble de tous ces services. Et sur Framalab on proposera aussi et ça nous paraît important là aussi dans cette démarche grand public, d’attirer le grand public, de rassurer et de guider sur comment installer les applications que nous on a mis en œuvre, sur lesquelles forcément on s’est heurté à un certain nombre de problèmes sur la mise en place, sur l’installation etc... donc c’est d’aider par exemple des associations en documentant finalement l’installation de différents services.
Donc je vais essayer... il me reste combien de temps ? 8 ! Parfait je suis quasiment à la fin. Alors, sauf que... J’espère qu’on capte, sinon c’est pas très très grave. Comme quoi Framasoft évolue, parce que, jusqu’à présent les présentations étaient faites avec du Windows. Connexion établie certes, mais... Je vais essayer public. Non plus. Ah ! Effet Bonaldi... le retour. Des fois il ne faut pas chercher.
Donc voilà le site Framalab avec pour l’instant un certain nombre d’applications qui sont effectives ou quasi effectives et d’autres qu’on proposera probablement plus tard. Je vais faire une rapide démo du coup de celles qui sont déjà en ligne. Voilà. Donc Framapad c’est un service du coup de création et de rédaction collaborative de documents donc tout ça évidemment ce ne sont pas des logiciels que nous on développe, encore une fois, c’est basé sur des solutions libres qui sont déjà existantes et qu’on met à disposition du public. Donc, Framapad, voilà, vous êtes dans un pad. Vous pouvez écrire. Lorsqu’une autre personne est connectée elle peut écrire elle aussi en temps réel, vous voyez apparaître ce qu’elle tape en temps réel, et vous avez du coup la possibilité de retrouver un historique ; c’est un petit peu comme en wiki sauf que c’est vraiment en temps réel et que ce ne sont pas les différentes personnes qui vont valider petit à petit les modifications ; on travaille vraiment tous ensemble sur un même document. Nous on s’en sert essentiellement pour faire des traductions au sein d’un groupe de travail qui s’appelle Framalang et quand on a vu que ça marchait bien on s’est dit qu’on pourrait le proposer à tout le monde. On a les moyens financiers de proposer du coup un serveur pour héberger les pads pour qui voudrait créer des pads en ligne. On s’est aperçu très rapidement que le serveur ne tenait pas la charge, on a du coup lancé un petit appel à l’aide. C’est une société de services en logiciel libres qui s’appelle ….......... qui aujourd’hui héberge Framapad avec laquelle on a passé une convention et notamment sur le fait qu’ils s’engagent à respecter la vie privée des utilisateurs qui sont hébergées sur Framapad. Et aujourd’hui, ça fait un petit peu plus d’un an que le service est lancé, on héberge 35 000 pads. Donc c’est un service qui est largement utilisé notamment dans le milieu éducatif, on a beaucoup de retours du coup du milieu éducatif, le fait qu’on
respecte la vie privée, on a aussi du coup, moi étant mail de contact et de support par rapport à ce projet-là, on a des mails de syndicats et autres qui autrement ne souhaiteraient pas laisser leurs documents et leurs données chez Google et qui préfèrent finalement travailler sur des pads en ligne. Donc nous ce qu’on souhaite proposer à travers de Framalab c’est aussi une aide à l’installation, sous forme de documentation, on ne va pas se déplacer dans les entreprises pour ça, mais sous forme de documentation : comment installer étherpad, qui est le nom de ce logiciel, chez vous.
Deuxième projet qu’on annonce aujourd’hui d’ailleurs qui s’appelle Framacalc, qui exactement la même chose sauf que c’est un tableur cette fois-ci en ligne, donc sur lequel il y a toutes les fonctions habituelles des tableurs. Voila, peu importe. OK je vais me réveiller un petit peu ça ira mieux. Voila. Donc sur lequel on peut travailler en ligne. Cette fois-ci il n’y pas de notion, encore une fois il n’y a pas de notion d’utilisateur ici. C’est juste on transmet l’adresse du calc qui se trouve ici et on la transmet à quelqu’un, la personne peut venir modifier finalement le tableau en ligne. Et lorsqu’on a fini, on peut donner juste l’export finalement de son document.
Il doit me rester 2-3 minutes, donc je vais juste parler de Framadate sans en faire un. C’est un outil de sondage un peu équivalent à Doodle.
On a aussi un outil de cartes mentales qui s’appelle Framindmap. Si vous avez des meilleures idées pour les grands projets, on est preneur, le brainstorming n’a pas été très efficace pour l’instant, sur lequel du coup on va pouvoir prendre des notes par exemple pendant une conférence etc... ou lorsqu’on est... donc on va pouvoir ajouter des branches, etc, détailler finalement, construire son idée comme ça, et on va pouvoir enregistrer le document au format par exemple un format, au format PNG.
Framavectoriel, c’est plus pour le citer qu’autre chose, c’est un petit outil de dessin en ligne. Voila sur lequel on peut dessiner et pareil on va pouvoir exporter en SVG ou en PNG je crois le dessin qu’on aura fait. Ça peut toujours être pratique. Voilà. Il y a d’autres projets qui viendront plus tard.
Donc Framatalk c’est pour essayer de proposer une alternative de communication audio uniquement pour l’instant à des gens qui souhaiteraient partager finalement... faire des réunions en ligne, donc c’est basé sur Mumble qui est lui aussi un logiciel libre.
Donc Framapad quelques chiffres et je termine, un peu à la bourre, mais je vais terminer Framapad, 35 000 pads, Framadate 10 000 sondages, donc on voit que ce sont des outils qui sont quand même largement utilisés alors qu’on n’a pas fait spécialement de communication dessus, on a juste twitté l’information. Framatube qui est un autre site sur lequel on héberge des vidéos libres, 300 vidéos. Framacalc annoncé aujourd’hui, vous pouvez l’utiliser aujourd’hui d’ores et déjà, mais on l’annoncera probablement en septembre, Framavectoriel, Framindmap, Framatalk. Pourquoi est-ce qu’on n’héberge pas, alors il y a une conférence UnCloud qui suit je crois, c’est peut-être juste après moi. Pardon ?
- Elle est annulée.
- Elle est annulée ?
Je vais expliquer en 10 secondes ce qu’est UnCloud. c’est un ensemble d’outils en ligne, donc de la même façon on installe UnCloud sur son serveur et on peut envoyer les utilisateurs dessus pour qu’ils puissent créer collaborativement des documents, il ont un agenda partagé, etc. Par contre ce ne sont pas des choses que Framasoft proposera, quelque chose que Framasoft proposera parce que si on a 10 000 ou 35 000 personnes qui viennent se connecter dessus, nous on n’a pas les épaules pour ça, clairement pour accueillir ce genre de projet. Même chose pour le projet Unhosted, qui est un projet hyper-intéressant, où en fait vous avez l’application en ligne sur une machine, les données qui sont stockées sur une autre et entre les deux, les communications sont chiffrées, ce qui fait que votre vie privée est respectée, les applications sont bien mises à part,etc, mais ce n’est pas quelque chose qu’on proposera encore une fois parce que l’infrastructure aujourd’hui de Framasoft, c’est-à-dire les ressources humaines qu’on a derrière sont bien trop faibles pour pouvoir proposer le service au monde entier. Pour Framapad déjà c’était limite, par contre pour d’autres projets comme Framadate, Framadate est basé sur un logiciel libre qui s’appelle STUdS qui est développé par l’université de Strasbourg, on peut en héberger 50 000, 60 000, 100 000 sans problème. Donc, encore une fois, si vous voulez qu’on propose plus de projets, soit vous l’installez vous-même, vous installez vous-même ces différents logiciels, soit vous pouvez encore une fois faire un don à Framasoft pour qu’on ait plus de ressources pour pouvoir proposer plus de services.
Donc tout ça, comme je le disais du coup en introduction, ce sont des projets qui sont en chantier et sur lesquels et ce sera ma conclusion, on attend du coup des utilisateurs, c’est-à-dire de vous, des retours, des critiques, des suggestions et j’imagine que vous avez peut-être des questions. Il est 10h 40, j’ai donc fait 40 minutes. On va prendre peut-être quelques questions si jamais il y en a. Oh ! Plein de questions ! Allé, en face tout en haut.
Question inaudible
Alors, oui, on s’est posé la question. Le mail est un outil un petit peu particulier parce que s’il y a des adminsys dans la salle, gérer des serveurs de mails, c’est la merde, mais alors c’est la merde comme pas possible ; c’est tellement plus simple de gérer des serveurs d’applications en PHP majuscule voire en java, par rapport à des serveurs de mails, parce que le mail est une application critique pour les utilisateurs et il faut pouvoir, en cas de pépin, être capable de remonter la machine rapidement et surtout être capable de répondre au flux des critiques et des ralouilles des utilisateurs lorsqu’ils n’ont pas accès au mail, pour eux c’est souvent un outil hyper critique. Il y a plein d’associations qui ont tenté de le faire, je pense à Ouvaton, du coup les noms m’échappent, mais il y a plein d’associations du libre qui ont essayé de proposer ce type de service, la plupart se sont cassé la gueule pour une bonne et simple raison c’est que justement en terme d’administration système il faut des gens quasiment à temps plein. Donc proposer un service payant on pourrait imaginer, je rappelle que Framasoft est une association, on peut difficilement aujourd’hui engager quelqu’un pour dire vraiment embaucher pour dire on va proposer un service d’hébergement de mails. On fait le pari qu’on aura suffisamment d’utilisateurs pour financer ton salaire. Aujourd’hui ce n’est pas une démarche dans laquelle on arrive vraiment à se projeter. Je ne dis pas que c’est impossible, je ne dis pas qu’on ne le fera jamais, mais aujourd’hui, proposer du service payant, ça veut dire que derrière on est capable de proposer une qualité de service qui soit au top, notamment sur le mail et très sincèrement voilà, notre adminsys principal, bénévole, voila il a un vrai travail dans la vraie vie, voilà quand les serveurs ont un pet, il le répare le soir chez lui en rentrant entre dix heures et minuit. Ça paraît difficile si jamais le serveur se plante à 6 heures du matin de dire aux gens, non
mais attendez jusqu’à 22 heures, peut être qu’on le relancera, peut être pas. Moi qui suis salarié de Framasoft je peux essayer de dépanner des choses dans la journée, mais à la base mon métier ce n’est pas adminsys. Lorsqu’on a des problèmes sur les mails souvent ce sont des problèmes un peu velus et c’est assez compliqué. Il y a par exemple il me semble que c’est une association qui s’appelle sudouest.org qui propose ce type de choses, tout comme je ne sais pas, Tuxfamily peut proposer de l’hébergement de projets libres, etc... Il y a des gens qui sont très compétents pour ça, ce n’est pas Framasoft. A priori en tout cas ce n’est pas nous, ça n’empêche pas qu’on puisse imaginer de faire des partenariats etc, nous, notre mission elle est plutôt sur l’information, la sensibilisation à ces problématiques. On n’est pas une association de techniciens. Voila. Je ne sais pas si ça répond à la question. Deuxième question là-bas.
Question inaudible
La réponse est oui, sauf que pour l’instant le projet Freedombox, on n’a pas grand chose, nous, à apporter parce que c’est un projet qui au départ est un projet technique encore une fois je le répète, j’enfonce des portes ouvertes, on n’est pas un projet de techniciens, donc on laisse le projet mûrir et il avance plutôt bien et je re-précise, parce que ça fait vraiment partie de la logique du projet Framalab, il y a vraiment une aide, un conseil à la mise en œuvre, au déploiement de votre propre application. C’est-à-dire que ce qu’il faut encore une fois pour nous, pour attirer le grand public et le convaincre que ces solutions sont fonctionnelles, c’est proposer un service comme Framapad. Il faut qu’il puisse le tester et lorsqu’ils l’ont testé, ils voient que ça marche et il faut leur dire vous voulez avoir le votre, vous ne voulez pas dépendre de Framasoft, installez-le et vous avez besoin donc pour étherpad vous avez besoin d’une machine, alors il faut un serveur dédié, je vous conseille d’avoir au moins 8 gigas de ram sur la machine si ce n’est plus parce que étherpad full c’est un gros bousin et il faut tel type de puissance de calcul, il faut quelqu’un qui maîtrise un petit peu java, comet etc, parce que la technologie est un peu velue. Sinon vous avez l’autre solution qui est d’utiliser étherpad lite qui fonctionne avec ….. bon, voilà comment ça peut fonctionner, etc...
L’objectif pour nous ce n’est pas de dire que le cloud c’est merveilleux, on est vraiment contre cette logique là, par contre, encore une fois, moi je me place du point de vue de l’utilisateur, et avant de dire non mais il y a telle solution qui existe installez-la vous verrez comme c’est bien, on essaye de proposer la solution nous-mêmes pour dire voilà et pour prendre un cas très concret et suisse, profitons-en du coup on est en Suisse, Framadate qui est un fork du logiciel STUdS, donc développé par l’université de Strasbourg, a été installé il me semble par le département d’instruction publique du canton de Genève. Ils ont récupéré tout simplement vu qu’il est évident par contre que tous ces projets là sont 100 % libres, Framasoft ne va pas rajouter une couche fermée par dessus, c’est-à-dire que les modifications qu’on a apportées à STUdS sont publiées sur GitHub, et vous pouvez télécharger Framadate et l’installer du coup sur votre propre machine. Et c’est ce qu’a fait le département d’instruction publique de Genève, ils ont repris notre code, on a échangé quelques mails parce qu’ils avaient tel ou tel problème et aujourd’hui voilà ils utilisent ça en interne. C’est cette démarche-là qu’on souhaite proposer. S’ils n’avaient pas pu tester Framadate, avant, chez nous, ils n’auraient probablement pas installé le logiciel qui d’ailleurs s’appelle Opensondages pour ne pas que ça reste frama quelque chose derrière. On n’a pas nous d’intérêt à ce que ça porte notre nom. Il y avait une autre question ? Tu m’arrêtes du coup quand c’est fini. Madame ?
Question inaudible
Alors, je ne suis pas sûr d’avoir tout entendu parce que j’ai une machine qui souffle en-dessous...
Intervention inaudible
Pour l’instant non. Encore une fois non, très clairement. Par contre il y a plein d’autres entreprises qui peuvent être des sociétés de services en logiciels libres, je vais y arriver, ou des associations. Donc moi je vous inviterais plutôt à vous rapprocher du groupe d’utilisateurs de Linux le plus proche de votre ville et de dire voilà, moi j’ai vu que Framasoft proposait Framapad et Framadate, je voudrais les installer au sein de mon école, au sein de mon association etc, comment je fais ? Il y a de la documentation, mais je rencontre tel ou tel problème. Votre question finalement se rapproche de la première, c’est est-ce que Framasoft va nous aider, etc, à le faire et à mettre les mains dans le cambouis, y compris cotre rémunération, pourquoi pas contre rémunération. Ce n’est pas notre objectif. Encore une fois, je ne sais pas si on le fera un jour, ce n’est pas notre objectif.
Question inaudible
C’est le projet Framacloud.org. C’est exactement ça, c’est de dire vous utilisez aujourd’hui Google Apps, vous utilisez Doodle, vous utilisez tel ou tel service. Dans le milieu du logiciel libre il existe telle ou telle alternative.
Intervention inaudible
Ça fait partie d’un autre projet Framasoft, non, non, mais c’est une excellente question. Des annuaires de prestataires en logiciels libres, il y a eu plusieurs tentatives de faites et finalement les gens aujourd’hui se retournent vers nous en nous disant vous devriez le faire vous, parce que en tant qu’association du libre on a confiance dans le fait que vous ne privilégierez pas certaines entreprises par rapport à d’autres. Il reste les problèmes du coup de, je ne sais pas comment est-ce qu’on pourrait dire, de confiance, etc, par rapport au fait qu’il y a des entreprises, en fait, il faut qu’on arrive à faire le tri de cet annuaire des entreprises qui peuvent proposer des solutions, mettre en place un système de retour et d’évaluation par les utilisateurs, sachant que du coup il y a des histoires de blé derrière, c’est assez compliqué à mettre en place pour que ça ne parte pas dans tous les sens, mais ça fait des années qu’on nous demande effectivement de faire un annuaire des prestataires du logiciel libre et on peut effectivement imaginer que d’ici un an ou deux on puisse se lancer dans ce type de projet. Pour l’instant ce n’est pas le cas, mais ça fait vraiment partie de nos intentions. J’espère que ça répond à votre question. Non, fini. Si vous avez d’autres questions, stand Framasoft, îlot central, voilà. Merci.