Émission La Voix Est Libre - Picasoft du 17 mai 2019 sur Graf’Hit

Titre :
La Voix Est Libre - Émission du 17 mai sur Graf’Hit UTC Compiègne
Intervenants :
Stéphane - Romain - Rémy - Quentin - Frédéric
Lieu :
Graf’Hit UTC Compiègne
Date :
17 mai 2019
Durée :
24 min 24
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Licence de la transcription :
Verbatim
Illustration :
logo Picasoft - Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International

Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l’April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.

Transcription

Quentin : Bonjour à tous. Bienvenue sur l’émission La voix est libre, une émission de l’association Picasoft dont on reparlera. Je suis avec Romain, Stéphane et Rémy de Picasoft.
Romain, Stéphane et Rémy : Bonjour.
Quentin : La voix est libre est une émission qui parle de logiciel libre et de culture libre généralement. L’émission d’aujourd’hui va parler de services web alternatifs et pour ça on est avec Frédéric Urbain de Framasoft.
Frédéric Urbain : Bonjour.
Stéphane : Bonjour Frédéric. On a prévu de te poser quelques questions en introduction, donc on se lance immédiatement. Le numérique envahit notre société, on est tous conscients de ça aujourd’hui, ce n’est pas très original. J’ai entendu Framasoft [1], même peut-être le directeur de Framasoft, dire que Framasoft voulait être un globule rouge dans ce contexte d’invasion de notre société par le numérique. Ça veut dire quoi, pour toi, être un globule rouge ?
Frédéric Urbain : Un globule rouge, par opposition au globule blanc qui est dans la défense et dans la contradiction, qui est là quand on l’attaque, le globule rouge amène de l’énergie et de l’oxygène. C’est ça qu’on a envie d’être, nous, pour la culture numérique en général, pour le Libre en particulier, c’est d’être pourvoyeurs d’oxygène ; apporter des solutions et de l’énergie pour que tout ça fonctionne. Voilà !
Stéphane : D’accord. Donc parmi toutes ces solutions, parmi ces actions, on voulait parler aujourd’hui notamment des services que vous proposez. Il y a une trentaine, je crois, de services web qui sont proposés aujourd’hui gratuitement à tout le monde. Ils permettent de faire à peu près la même chose que les services Google, comme de l’édition de texte collaborative, la cartographie, des discussions en ligne. Toi personnellement, quels sont tes services préférés parmi ceux proposés par Framasoft ?
Frédéric Urbain : Évidemment c’est l’un de nos plus grands succès, c’est le Framadate [2] ou Framadate [prononcé à l’anglaise, NdT] si vous préférez l’anglophilie, qui permet de se donner des rendez-vous, de choisir qui apportera le dessert et qui apportera le pinard. C’est vraiment un outil extraordinairement intéressant, parce que plutôt que de s’envoyer des dizaines de mails ou de s’appeler en disant « alors tu es dispo quand ? Tu es dispo dimanche ? Tu es dispo mardi ? Tu es dispo mercredi ? », du coup les gens peuvent s’organiser, notamment le monde associatif peut s’organiser grâce à cet outil, et ça c’est vraiment quelque chose qui apporte un confort. D’ailleurs c’est un de nos services les plus utilisés.
Stéphane : Combien d’utilisateurs, à peu près ? Je crois que ça commençait à pouvoir…
Frédéric Urbain : Je suis très mauvais pour donner des chiffres, je te le dis tout de suite, mais je crois qu’on était aux alentours de 200 000 Framadate ouverts en permanence, un truc comme ça. Je ne voudrais pas dire de bêtises parce que dès qu’il y a des chiffres je suis un peu perdu, mais ça doit être ça.
Stéphane : On corrigera sur le site si c’est nécessaire.
Frédéric Urbain : Oui c’est mieux !
Stéphane : Une autre question pour enchaîner : on réalise aujourd’hui que l’économie des géants du Web, Google Facebook, etc., passe très largement par la captation de données, notamment pour faire de la publicité. On commence à réaliser que ça pose des problèmes, notamment de vie privée. À Framasoft vous ne collectez pas de données, vous ne vendez pas de pub. On vient de voir que vous avez quand même quelques milliers, voire dizaines, voire centaines de milliers d’utilisateurs, donc la question c’est : comment vous faites pour financer vos services ? Tu vas peut-être me dire que c’est avec de l’amour et de l’eau fraîche ?
Frédéric Urbain : Peut-être ! Oui, il y en a, il y en dedans, c’est sûr, mais il n’y a pas que ça, d’ailleurs il y a aussi du houblon, beaucoup, et il y a surtout des dons. On est sur l’économie du don c’est-à-dire qu’on demande aux gens qu’ils contribuent. On demande aux gens de contribuer. Ils contribuent de toutes sortes de façons, notamment financièrement. Il y a notamment, et j’espère que ce n’est pas trop invasif d’ailleurs, quand on arrive sur les services il y a une petite fenêtre qui s’ouvre en disant « est-ce que vous ne voulez pas donner un peu de sous à Framasoft qui vous fournit ses services gratuitement ». C’est vrai qu’on est restés sur l’économie du don ce qui peut avoir des inconvénients puisque, aujourd’hui, c’est 95 % de dons qui font tourner Framasoft, avec un budget quand même conséquent. Et peut-être que demain, si jamais les dons se tarissent un peu, si jamais les gens préfèrent donner à Notre-Dame par exemple, eh bien il se pourrait qu’on ait des problèmes de budget. Pour l’instant ce n’est pas le cas, franchement. L’avantage du don c’est que quand on déçoit les gens on le sait toute de suite parce qu’on voit la courbe des dons qui dégringole.
Stéphane : Ça fait un contact, en quelque sorte, avec les utilisateurs.
Frédéric Urbain : C’est ça, exactement.
Stéphane : Dernière question Fred avant de te libérer, pardon pour le jeu de mots. On a intitulé notre émission La voix est libre avec un « x » à voix, or il me semble que vous aviez un truc qui y ressemblait à Framasoft. Tu penses qu’on devrait vous reverser des droits d’auteur pour ça ou pas ?
Frédéric Urbain : Non, c’est votre contribution. Vous apportez quelque chose vous aussi, c’est la contribution de Framasoft à votre émission et, en échange, c’est votre contribution puisque vous en parlez, donc votre contribution à Framasoft avec ce petit jeu de mots « La voix est libre ». Vous permettez de faire en sorte que les gens sachent qui on est et nous rejoignent. Donc moi je n’ai pas envie de vous demander des droits d’auteur. Et puis, de toute façon, on n’est pas opposés au droit d’auteur mais disons que la façon dont il est géré actuellement ce n’est pas trop notre tasse de thé !
Stéphane : Écoute, on va te remercier pour ces quelques mots, pour cette introduction à notre première émission, donc te libérer et peut-être te retrouver un petit peu plus tard, pas aujourd’hui, mais dans une autre émission pour un autre sujet.
Frédéric Urbain : Avec plaisir et en espérant que les histoires de technique ne nous embêteront pas cette fois-ci.
Stéphane : Non, on va progresser.
Frédéric Urbain : Non, c’est moi qui devrais progresser parce qu’apparemment vous avez galéré pour me joindre.
Stéphane : Allez à bientôt Fred.
Quentin : Merci beaucoup Frédéric.
Frédéric Urbain : À bientôt. Bonne émission et surtout faites-en plein d’autres.
Stéphane : Merci.
Quentin : On va essayer.
Rémy : Au revoir.
Frédéric Urbain : Au revoir.
Stéphane : Pour enchaîner, le titre d’aujourd’hui c’était « Des services web alternatifs ». Les services web ça tourne sur des serveurs, donc Quentin tu as la responsabilité de nous expliquer ce qu’est un serveur et peut-être même comment fonctionnent les serveurs sur Internet en quelques minutes. À toi la main.
Quentin : Si on veut faire très simple, finalement un serveur c’est simplement un ordinateur comme un ordinateur que vous avez chez vous, que vous utilisez. En revanche, c’est un ordinateur qui rend service à d’autres ordinateurs en répondant à leurs requêtes. On peut donner tout simplement l’exemple de Google qui est un moteur de recherche que vous connaissez, Qwant qui est un autre moteur de recherche que vous connaissez peut-être moins ; quand on leur demande de faire une recherche, eh bien les serveurs de Google ou de Qwant vont nous rendre ce service et ce sont simplement des ordinateurs qui vont faire des calculs et nous renvoyer des résultats de recherche.

Mais pour pouvoir communiquer avec ces serveurs, eh bien il faut des intermédiaires. Et ça c’est ce qu‘on appelle les fournisseurs d’accès à Internet.

En fait, utiliser un service sur Internet, comme on l’a dit, c’est utiliser l’ordinateur de quelqu’un d’autre, et le fournisseur d’accès à Internet c’est simplement l’intermédiaire qui va se placer entre votre ordinateur et l’ordinateur de ce quelqu’un d’autre, que ce soit Google ou un autre service.

On peut faire l’analogie entre le fournisseur d’accès à Internet et un bureau de poste. C’est-à-dire que vous allez déposer votre requête dans le bureau de poste qui est à côté de chez vous, en l’occurrence le fournisseur d’accès à Internet chez qui vous avez souscrit — ça peut être Bouygues, ça peut être Orange, ça peut être un fournisseur d’accès Internet associatif — et ce fournisseur d’accès à Internet va se charger de passer de proche en proche votre requête à d’autres fournisseurs d’accès à Internet, comme à d’autres bureaux de poste, et ça va arriver sur les serveurs de Google.

Donc voilà globalement comment fonctionne l’ensemble des services en ligne.
Stéphane : Tu as cité quelques services, quelques FAI commerciaux, tu as expliqué rapidement qu’il y avait aussi des services associatifs, est-ce qu’il y en a un qu’on pourrait peut-être citer ?
Quentin : Oui. En particulier à l’UTC, il y a le FAI associatif, FAI pour fournisseur d’accès à Internet, rhizome, r, h, i, z, o, m, e, qui est un FAI monté par des étudiants et qui fait la même chose que Bouygues et compagnie mais en respectant votre vie privée.
Rémy : Vous pouvez d’ailleurs aller voir leur site web à rhizome-fai.net [3].
Quentin : Exactement !
Stéphane : Merci Quentin pour cette présentation de ce qu’est un serveur sur Internet.
Je crois que là, Rémy, c’est toi qui es en charge maintenant peut-être de nous expliquer pourquoi on a besoin de services alternatifs. On l’a dit, en fait il y a déjà des tas de trucs gratuits qui existent en ligne, on a cité Google Search, on aurait pu citer Google Maps, Google Docs, Google tout ce qu’on veut. Il y a par exemple Doodle qui permet de prendre des rendez-vous alors que Frédéric nous a parlé tout à l’heure de Framadate, son alternative libre. Il y a Messenger par exemple, évidemment sur les réseaux sociaux. Pour les utilisateurs peut-être un peu plus dans le monde de l’informatique ou de l’ingénierie, il y a des systèmes comme GitHub, comme Slack, bref ! On a l’impression qu’il y a un peu tout qui existe. La question c’est pourquoi est-ce que ça ne suffit pas ? Pourquoi est-ce que Framasoft ou, on va le voir, Picasoft, proposent d’autres choses ?
Rémy : Comme tu l’as dit Stéphane, effectivement il existe déjà beaucoup de services qui fonctionnent et qui fonctionnent très bien. On ne peut pas reprocher à Google ou à Google Maps de ne pas fonctionner. Ils font très bien le boulot. Maintenant, le problème c’est qu’avoir uniquement ces services, ça crée une centralisation d’Internet et ça donne beaucoup de pouvoirs à très peu de gros acteurs. Ces gros acteurs, ensuite, font un petit peu ce qu’ils veulent : ils exploitent vos données comme ça leur chante. Ils pourraient, à terme, monétiser leurs services du jour au lendemain sans vous demander votre avis. Ils ont aussi un monopole, ils font ce qu’ils veulent avec les conditions d’utilisation. Ils revendent vos données, ils font de la pub, etc.

Pourquoi ça fonctionne ? Ça fonctionne s’il n’y a pas d’alternative, en fait. Si demain seul Google Maps propose un service de cartographie, vous serez obligés de l’utiliser dès que vous voudrez avoir un service de cartographie en ligne. C’est pour ça que Picasoft et Framasoft, d’ailleurs Framasoft avant, s’inscrivent dans une optique de décentralisation d’Internet, c’est-à-dire créer plein de petits acteurs qui vont proposer des services et qui vont donc donner un choix.

Ensuite les utilisateurs peuvent décider quels services ils vont utiliser en fonction des conditions d’utilisation, des conditions tarifaires éventuellement, que le service soit gratuit, derrière un abonnement, etc. Donc utiliser vraiment ce qu’ils veulent pour faire ce qu’ils ont envie de faire.
Stéphane : Donc c’est donner du choix, tu l’as dit. C’est également donner du choix entre, effectivement, des services on va dire peut-être commerciaux, privés, certains diront privatifs, et puis des services libres. Est-ce que tu peux peut-être nous préciser, en deux-trois mots, ce qui caractérise un service libre comme ceux qui sont hébergés, encore une fois par exemple, par Framasoft et Picasoft.
Rémy : Un service libre c’est d’abord un service qui utilise un logiciel libre, c’est-à-dire un logiciel dont le code est d’ailleurs déjà open source donc vous pouvez aller voir à l’intérieur comment ça fonctionne, vérifier ce que fait le logiciel.

Vous pouvez aussi le modifier librement pour en faire ce que vous voulez, si vous avez envie de lui donner un fonctionnement différent.

Vous pouvez l’installer vous-même sur vos propres ordinateurs, donc auto-héberger vos services. D’ailleurs l’auto-hébergement c’est quelque chose qui, finalement, n’est pas si compliqué que ça et pas très cher : avec un petit ordinateur à une trentaine d’euros on peut déjà faire beaucoup de choses chez soi.

Et surtout, le service libre c’est aussi une transparence sur le service, donc sur la gestion de celui qui l’héberge, l’association par exemple qui est transparente, et la gestion des données des utilisateurs qui est faite après, avec notamment des conditions générales d’utilisation simples et qui respectent votre vie privée.
Quentin : Je me permets juste de préciser. Finalement, pourquoi est-ce qu’on devrait plus faire confiance aux associations comme Framasoft ou Picasoft qu’aux géants du numérique ? Tout simplement parce que nous n’avons pas de but commercial. Donc ça enlève beaucoup d’incitatif à faire de l’argent avec les données.
Stéphane : Et puis, comme l’a dit Rémy, il y a cette notion de transparence, c’est-à-dire qu’à un moment, malgré tout, tu as cité plusieurs fois Google Maps, eh bien le code in fine on ne le maîtrise pas complètement, donc il peut y avoir un certain nombre d’informations, de collecte d’informations, qu’on n’est pas capable aujourd’hui de contrôler. Alors que si vous prenez son alternative OpenStreetMap [4], eh bien 100 % du code est ouvert donc on peut vérifier exactement ce qui se passe au niveau des serveurs, enfin les informaticiens peuvent le faire.
Rémy : J’ajouterais du coup que la grande diversité autour du Libre c’est aussi d’avoir le choix de à qui on va faire confiance, à des petits acteurs locaux qu’on peut peut-être rencontrer plus facilement.
Stéphane : En parlant de petit acteur local, on s’est cités depuis tout à l’heure plusieurs fois. On est membres de l’association Picasoft [5], on a, en quelque sorte, copié ce que faisait Framasoft, donc comme eux on héberge des services que tout le monde, pas seulement les utcéens, peut utiliser. Pour le moment on n’a que deux services officiellement, mais on les héberge super bien. Est-ce que quelqu’un ici, peut-être Romain, veut nous en dire deux mots de ces deux services ?
Romain : On a deux super beaux services qui s’appellent le pad et la team.

Le pad, qui est accessible à l’adresse pad.picasoft.net [6], est un service qui sert à taper du texte. Ça l’air tout bête comme ça, c’est une sorte de Word minimal, ou de LibreOffice minimal si on préfère, sauf que son intérêt c’est qu’on peut y accéder directement depuis son navigateur et qu’on peut l’éditer à plusieurs. C’est-à-dire que dès qu’on crée son pad, un document texte en fait, on peut lui donner une URL, c’est-à-dire l’adresse qu’on tape dans son navigateur pour y accéder et il suffit de donner cette URL à quelqu’un d’autre pour que cette autre personne puisse l’éditer en même temps. C’est vachement bien fait ! C’est-à-dire que chaque personne, par exemple, va taper et ça va se faire en direct, on va avoir une couleur associée à chaque personne, on peut laisser des commentaires. Enfin c’est vraiment bien fait pour travailler à plusieurs sur un sujet précis.
La Team [7], en fait, c’est une instance du logiciel Mattermost, c’est une sorte d’alternative à Slack, à Messenger, à Discord, enfin tout ça ce sont des logiciels de messagerie. Ça sert simplement à échanger des messages mais de façon plutôt bien organisée. C’est-à-dire que quand on veut parler d’un sujet spécifique par exemple, eh bien tous les messages qui vont traiter de ce sujet vont être isolés et mis dans un endroit spécifique auquel on pourra accéder par la suite si on veut retrouver l’information ; donc on peut organiser les discussions par sujet. Il y a tout un tas d’autres fonctionnalités que vous pourrez aller voir parce que ces deux services sont accessibles gratuitement, il suffit d’aller dessus et de s’inscrire pour y accéder.
Nous, Picasoft, comme on héberge ces services, vous pouvez savoir comment on les héberge c’est-à-dire qu’on publie comment on fait pour les mettre en ligne, quels logiciels on utilise. Déjà vous pouvez reproduire chez vous tout ce qu’on fait. Et en plus, surtout, on s’engage à ne collecter qu’un minimum de données c’est-à-dire les messages que vous tapez, les documents texte que vous tapez, et surtout à ne les communiquer à personne d’autre, à ne pas les exploiter, sauf évidemment pour des raisons purement techniques. Ça a l’air obscur comme ça, mais ça veut juste dire que si vous voulez voir les messages que vous avez tapés, eh bien il faut bien qu’on les enregistre quelque part pour vous les montrer.
Stéphane : Merci Romain.

On voulait également aborder d’autres services, notamment parler un peu plus d’autres services de Framasoft. Frédéric en début d’émission nous a parlé de Framadate, une alternative à Doodle. On pourrait parler de Framaforms, donc framaforms.org [8], une alternative à Google Forms. Est-ce qu’on le fait un peu en canon, est-ce que chacun vous voulez en citer un ?
Quentin : Oui, moi je dirais Framatalk, framatalk.org [9], qui est une sorte d’alternative à Skype mais directement dans votre navigateur web.
Rémy : À mon tour. Framindmap, framindmap.org [10], un service pour réaliser des cartes mentales directement en ligne et collaboratives, que vous pouvez ensuite partager. Ça peut faire, par exemple, un plus avec les services de pad, etc., pour l’organisation.
Romain : Il y a aussi Framadrop [11] qui est un service qui vous permet d’envoyer des fichiers trop gros pour passer dans un mail par exemple. Vous mettez juste le fichier sur Framadrop, vous envoyez le lien à quelqu’un et il peut le récupérer.
Stéphane : Il y a framagenda.org [12], qui permet de gérer un agenda, de pouvoir ensuite l’intégrer, de l’utiliser à travers une interface web ou de l’intégrer dans un client comme Thunderbird par exemple.
Quentin : Il y a framalist.org [13] qui permet de gérer des listes de diffusion par mail, par exemple pour les associations.
Rémy : On parlait tout à l’heure de GitHub. Vous avez une alternative, une instance de GitLab [14] qui est hébergée par Framasoft à l’adresse framagit.org.
Romain : J’ai l’impression qu’il y a quand même pas mal de logiciels qui commencent par « frama ». C’est bizarre quand même ! Ça donne l’impression que tout le Web du Libre ce n’est que des gens de chez Framasoft, une petite dizaine, je ne sais pas, peut-être qu’ils sont 30, 40, 50, 50 barbus qui s’amusent à faire tous les services du Web. Il n’y a rien d’autre ?
Stéphane : C’est un peu un biais de cette première émission, mais on l’a fait exprès. Aujourd’hui on a voulu essentiellement parler des services offerts par Framasoft et de ceux que nous on offre à Picasoft. En fait plus tard, dans d’autres émissions, on parlera des CHATONS qui sont d’autres hébergeurs qui, du coup, proposent d’autres services libres. On aurait pu parler d’OpenStreetMap, on l’a un petit peu évoqué, ou de uMap, qui offrent des services cartographiques. Bref ! On n’en parle pas trop aujourd’hui, mais on aura l’occasion de revenir sur d’autres trucs libres qui ne commencent pas par « frama ».
Stéphane : Est-ce que quelqu’un veut lancer le quiz ?
Quentin : Eh bien c’est parti. Avant de se quitter et d’écouter une petite musique on vous a préparé un petit quiz sur lequel on vous invite à réfléchir. Parmi les mesures suivantes, laquelle est promue par l’association Framasoft dans le cadre de sa campagne Dégooglisons Internet qui permet de lutter contre la centralisation du web ?

Première réponse : il faut pirater les codes sources des applications des services privés comme Google Search, Skype ou Facebook pour les installer sur ses propres serveurs.

Réponse 2 : il faut devenir une énorme entreprise française capable de concurrencer Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple réunis.

Réponse 3 : il faut créer un réseau parallèle à Internet où tous les logiciels seraient nécessairement libres et on pourrait par exemple l’appeler unsecure !.

Réponse 4 : il faut proposer des services web alternatifs afin que chacun puisse avoir plusieurs choix.

Stéphane : Réponse après la musique.
Romain : On va écouter Tracing My Steps de Radioontheshelf.
Quentin : C’était Tracing My Steps par Tobias Weber alias aussens, a, u, s, s, e, n, s, que vous pouvez retrouver sur le site ccmister.org. C’est une musique libre de droit [Licence Creative Commons CC BY, NdT] que vous pouvez réutiliser pour vos propres contenus.
Il est temps de répondre au quiz que nous vous avions donné juste avant. La réponse était la réponse 4 : proposer des services web alternatifs afin que chacun puisse avoir plusieurs choix. Évidemment l’idée n’est pas de pirater tout Internet ou de créer un réseau de hackers très sombre et totalement parallèle, mais bien de créer de la diversité et de permettre à chacun de faire ses choix.
Pour que vous puissiez faire vos propres choix, deux références : framasoft.org sur lequel vous retrouverez l’ensemble des actions de Framasoft et framablog.org [15] sur lequel vous pourrez lire des billets de blog rédigés par les contributeurs de Framasoft.

De notre côté picasoft.net, le point d’entrée sur tout ce que l’on fait à l’association et dont on reparlera peut-être plus tard et school.picasoft.net [16] qui contient des présentations, des tutoriels, des ateliers afin de permettre, à vous aussi, d’être acteur de cette belle décentralisation dont on reparlera dans une prochaine émission.
Merci beaucoup Romain, Stéphane et Rémy d’avoir été avec nous et on se retrouve une prochaine fois.
Romain, Stéphane et Rémi : Au revoir.