Luc : Décryptualité. Semaine 25. Salut Manu.
Manu : Salut Luc.
Luc : C’est notre dernière, le dernier des podcasts qu’on va faire, on l’avait annoncé la semaine dernière, on arrête définitivement nos podcasts, ce n’est pas juste la fin de la saison, c’est la fin des podcasts, mais on va quand même faire la revue de presse.
Le Monde Informatique, « Microsoft et l’open source : des relations toujours compliquées », un article de Matt Asay.
Manu : Une goutte d’eau. Il semblerait qu’une petite extension de rien du tout ait été délivrée par Microsoft, c’est-à-dire rendue publique mais pas libre, et c’est un petit peu sale dans un projet qui est libre par ailleurs, Visual Studio Code il me semble, parce que je ne l’utilise pas, donc ça fait hurler un peu de monde, ce n’est pas étonnant ! Après tout, peut-on demander à un zèbre de changer ses rayures ? C’est difficile.
Luc : cio-online.com, « Comment adopter les logiciels libres dans les collectivités locales », un article de Bertrand Lemaire.
Manu : C’est une publication aux Éditions Territorial, Migrer son système d’information vers les logiciels libres, c’est plutôt intéressant parce qu’on a besoin que les collectivités, les administrations, ceux qui nous représentent un peu nous les citoyens, utilisent du logiciel libre, c’est quand même plus sympa !
Luc : L’autrice s’appelle Claudine Chassagne [1], c’est publié aux Éditions Territorial, Migrer son système d’information vers les logiciels libres.
ZDNet France, « Les emplois open source existent », un article de Steven Vaughan-Nichols.
Manu : On savait que ça existait, c’est juste que d’après la Fondation Linux, il y a de plus en plus de ces emplois-là. C’est populaire et ça fait du bien.
Luc : ZDNet France, « L’Europe veut promouvoir les communs numériques », un article de Thierry Noisette.
Manu : Là aussi ce sont des bonnes choses, c’est du haut, les institutions européennes qui mettent en avant les communs numériques. Il y a des exemples de communautés, d’outils qui sont intéressants, Wikipédia, Linux, OpenStreetMap, Open Food Facts. C’est plutôt sympa. C’est le rapport d’un groupe de travail qui a l’air de mettre tout ça en avant, on peut espérer que ce soit écouté un peu partout.
Luc : Silicon, « Open source : esclave, liste noire… Quand la terminologie pose question », un article de Clément Bohic.
Manu : Dans le titre, il y avait un deux points après open source, parce que ce n’est pas open source qui pose des problèmes, mais oui, « esclave », « liste noire », ça peut faire référence à des vieilles choses de l’humanité qui ont fait du mal à des gens, l’esclavage par exemple. Avoir des termes qui se référent à ça, ça peut être difficile. Des gens sont en train de creuser pour essayer d’enlever ces termes qui sont parfois très utilisés, « esclave » ça peut être utilisé dans pas mal de systèmes informatiques, alors qu’il y a des alternatives et rien de choquant, c’est juste que ça fait toujours un petit peu bizarre d’aller nettoyer la terminologie. Bon !
Luc : La Tribune, « Législatives : à peine la moitié des députés, spécialistes du numérique, ont été réélus (€) », un article de Sylvain Rolland.
Manu : Je ne fais pas la liste parce que je ne la connais pas, quelques têtes d’affiche sont restées comme Éric Bothorel et Philippe Latombe et on peut espérer qu’il y ait d’autres personnes qui vont sortir du lot et défendre les libertés numériques, défendre les bonnes pratiques sur la vie privée et, d’une manière générale, avoir une certaine expertise, une certaine compétence pour nous défendre, nous les citoyens.
Luc : En tout cas, on en a moins qu’avant.
Le sujet de la semaine est un peu tout trouvé. On arrête le podcast. Ça fait super longtemps, en fait, qu’on fait des podcasts, je ne sais plus quand est-ce qu’on a commencé exactement, le fichier le plus ancien que j’ai retrouvé date de 2010.
Manu : Sachant qu’encore avant on était sur une radio où on faisait des émissions mensuelles, on avait une forme assez semblable à ce qu’on fait encore aujourd’hui, c’était juste un plus long, ça n’était pas diffusé de la même manière, ça restait quand même un peu la même chose. Là on risque de faire un hiatus.
Luc : Avant d’en parler un peu plus longtemps, je pense qu’on peut commencer par remercier plein de gens. Je pense notamment à Marie-Odile et tout le groupe Transcriptions de l’April qui font un travail titanesque de transcription de nos podcasts et de tout ce qui passe à la radio.
Manu : Oui. Merci à ils et elles, merci à leur courage, à leur persévérance parce que, parfois nous utilisons des mots que nous-mêmes ne comprenons pas quand on réécoute.
Luc : C’est ça ! On bafouille pas mal. Des fois je tranche dans le fichier quand je le nettoie et ce n’est pas toujours évident.
Merci à toutes les radios qui nous ont diffusés, qui nous diffusent encore. On est sur plusieurs radios, on était super contents d’être rediffusés partout.
Manu : Merci aux auditeurs qui nous ont contactés de temps en temps, qui se sont fait connaître, ça fait plaisir de savoir qu’il y a des gens qui nous mettent dans leurs oreilles régulièrement.
Luc : Dans l’ensemble on a eu essentiellement des retours positifs et sympas. On n’a jamais eu de gros clashs ou de gros problèmes, c’est plutôt confortable. Une de mes inquiétudes c’était de me dire un jour on va avoir quelqu’un qui va éplucher dans le micro-détail chaque truc qu’on dit et venir nous chercher des poux dans la tête, ça ne nous est pas arrivé et je suis plutôt content au final.
Pourquoi arrête-t-on ? On vieillit.
Manu : Voilà ! Tu viens de dépasser les 50 ans, moi j’y arrive, ça doit nous poser des questions.
Luc : Il y a un peu de ça. En fait ça fait longtemps qu’on le fait, sur la partie podcast 12 ans maintenant. L’actualité a un peu changé, aujourd’hui on a un peu l’impression de tourner en rond sur des sujets, même si ça reste toujours pertinent. Je pense qu’il y a de l’usure, ça fait longtemps qu’on parle. J’ai de plus en plus de mal à me motiver le soir pour faire le montage et le nettoyage du fichier pour que ce soit plus facile à écouter. Il est sans doute temps de passer à autre chose. En tout cas ça a été une expérience enrichissante qui nous a, je pense, forcés à rester attentifs à l’actualité, à lire, à essayer de trouver des sujets, à réfléchir un peu.
Manu : Je vais continuer la revue de presse par ailleurs, mais je constate aussi dans cette revue de presse, toutes les semaines, parfois des moments un peu calmes. J’ai l’impression que le sujet du logiciel libre, des libertés numériques et de tout ce qui va autour est en fait très pertinent, il est encore présent un peu partout, mais finalement c’est moins un combat dans ce qu’on peut voir autour de nous et dans les institutions
Luc : On avait dit qu’on gardait le côté perspective pour la fin, tu es en avance !
Initialement, Manu, pourquoi as-tu fait le podcast avec moi ?
Manu : C’était la continuité, c’était pour avoir une discussion sur les sujets d‘actualité, être capable de mettre un petit peu en avant ce qu’on maîtrise du sujet, parce que, effectivement, on a été et on est encore dans des associations, dans différents systèmes où on contribue et on participe, donc on a un petit peu une connaissance. Par ailleurs tu vois tout ça avec un peu de recul, de la méthodologie, ton éducation universitaire et moi je suis informaticien, ça aide.
Luc : Il y a un côté un peu prétentieux, parce que, finalement, on prend la parole en prétendant avoir mieux compris que d’autres et, en même temps, on n’a jamais fait de pieds et des mains pour essayer d’avoir un podcast qui marche du feu de dieu, on l’a surtout fait pour se faire plaisir et, au final, si les gens étaient contents, et on sait que certains l’ont été de nous écouter, nous étions contents aussi. Je pense que ça reste toujours très important de parler du Libre, de l’informatique, des libertés informatiques et de tout ça. J‘espère qu’il va continuer à se passer des choses. Le fait que l’April se soit lancée dans une émission hebdomadaire c’est super, pour moi c’est vraiment très bien.
Manu : Je suppose que tu y trouveras de plus en plus ta place parce que je suis sûr que tu vas vouloir continuer à parler, peut-être dans une émission de radio cadrée, autrement, avec une autre équipe qui s’occupera de nettoyer les pistes.
Luc : Je ne suis pas sûr que ça existe. Après ce sont aussi des questions de choix, il y a plein de sujets qui nous intéressent toi et moi, je fais mon fab lab, je fais d’autres trucs à côté. À un moment ce sont aussi des questions de choix, malheureusement on ne peut pas tout faire.
Par rapport à ce qu’on a fait, est-ce que tu as des regrets ou des choses que tu aurais aimé pouvoir faire différemment ou mieux ?
Manu : Hou, là, là ! Non ! Globalement ça s’est plutôt bien passé.
On a des regrets c’est-à-dire qu’on tombe régulièrement sur des articles qui sont tout pourris. Il y a des non-sens, des contradictions incroyables, de temps en temps Fred nous tombe dessus en mode « ça ne va pas du tout » et moi je défends souvent le côté « c’est bon, c’est juste ce qui se dit et qu’on remonte ! » Remonter et faire savoir à tout le monde ce qui se dit c’est un petit peu ce qu’on avait comme optique au départ, mais c’est un combat incessant.
Luc : Moi j’aurais un peu ce regret qu’on aurait pu passer plus de temps pour mieux préparer, etc., après c’est un peu infini, être journaliste c’est un métier et nous avons fait en fonction du temps que nous avons réussi à dégager pour ça. Et après, dans les trucs un peu rigolos, en étant un peu dans le milieu du Libre, il y a aussi des informations qui ne sont pas dans la presse ou des choses comme ça, le dessous des cartes qu’on a pu entendre à l’occasion et qu’il est difficile d’évoquer. Le fait de faire le podcast a pas mal changé ma vision de la presse et de ce que je peux lire, parce qu’on sait qu’il y a toujours une version officieuse et une version officielle, en tout cas qui va apparaître, l’apparence, et qu’il y a toujours quelque chose qui se déroule derrière. C’est là ou des médias comme Mediapart ou le Le Canard enchaîné sont intéressants parce que eux vont justement sortir toutes ces petites histoires qui ne sont pas censées apparaître au grand jour.
Manu : Ils le font avec art et compétence ce qui n’est pas rien. Être capable d’organiser tout ça c’est un sacré travail. J’aurais aimé qu’on ait ce temps, cette compétence, cette envie d’essayer de ressortir, de mettre en forme les histoires, mais c’est trop de boulot, tout simplement !
Luc : Il faut aussi être très rigoureux, sinon c’est terminé parce qu’on est en train de fâcher du monde. Quand on fait ça, quand les journalistes font ça, ils ont intérêt à vraiment très bien border ce qu’ils font sinon ça peut se retourner très vite contre eux. Nous sommes sur un terrain beaucoup plus facile.
Pour toi quel est l’avenir des libertés informatiques ? Si aujourd’hui on n’a plus rien à dire, en tout cas on va se taire, est-ce que le sujet est éteint ?
Manu : C’était un vieux troll, une vielle envie qui était de dire : est-ce que le Libre peut gagner et est-ce que ça a un sens quelconque ?
Luc : Il y a quelques années, aux Rencontres mondiales du logiciel libre, il y a au moins quatre/cinq ans, il y avait cette idée de dire « c’est bon, le Libre a déjà gagné, la victoire est là puisque qu’il y a tout plein d’entreprises – on l’a dit souvent – qui utilisent du Libre donc la victoire est déjà là. »
Manu : C’est un peu le cas quand on regarde ce que nous avons dans nos poches. Regardez n’importe quel téléphone portable, même les téléphones Apple contiennent, sous une forme ou une autre, dérivée ou autre, des éléments qui viennent du logiciel libre. Android est particulièrement libre, on peut l’installer, dans une large mesure, sur des téléphones qu’on maîtrise complètement.
Luc : On a fait un podcast [2] là-dessus il n’y a pas très longtemps et finalement on n’est pas d’accord. Pour moi, la liberté informatique c’est de pouvoir effectivement être libre dans la pratique quand on utilise ses équipements. Android ou Apple sont des environnements dans lesquels on n’est pas libre du tout et on a beau utiliser du logiciel libre, les utilisateurs sont très loin de l’être. Pour moi le sujet reste pleinement pertinent, d’autant plus que quand on a commencé – c’est là où on peut faire les vieux cons, nous nous intéressons au Libre depuis plus de 20 ans – la société était peu informatisée. Il y avait déjà ces sujets-là, mais, finalement, l’enjeu n’était pas aussi important qu’il peut l’être aujourd’hui. La société n’a pas fini de s’informatiser, c’est une chose qui, je pense, va durer pendant des décennies et des décennies, donc plus la société va s’informatiser, plus l’enjeu va être important.
Manu : Dans ces enjeux-là, ça n’empêche, on peut voir que le logiciel libre est devenu tellement important que maintenant il faut se défendre quand on n’en fait pas. Une administration, une collectivité, qui va proposer tout de suite du logiciel privateur risque de se prendre un peu les foudres de la foule, parce qu’il faut expliciter, il faut faire comprendre. Est-ce que c’est une forme de corruption ? On va réfléchir à plein de choses qui peuvent être négatives pour elles. J’espère que les administrations vont automatiquement, de plus en plus, se mettre à du Libre et vont s’entraider, on peut l’espérer.
Luc : Ma vision pour l’avenir — et on va se planter parce que la prospective échoue toujours — je pense que c’est quelque chose qui est là avec des résistances parce que le capital, l’appropriation, etc., sont là, mais à un moment il va y avoir une crise comme il y en a régulièrement dans l’histoire de l’humanité. À la sortie de cette crise, tous les équilibres de pouvoir qui nous bloquent aujourd’hui, qui font qu’on n’arrive pas à avancer vont sauter à l’issue de cette crise, que j’espère pas trop grave, et du coup ça va arriver comme une évidence. À un moment on va dire « maintenant vous ne pouvez plus bloquer la liberté des utilisateurs et tous les sujets qu’on met en avant », mais il y aura d’autres tentatives de prise en main de la liberté des gens et d’autres contrôles qui se mettront en place. Je pense que c’est un peu une sorte de malédiction de l’humanité, on fera toujours des allers-retours sur ces sujets-là.
Manu : D’ailleurs dans ce sens-là, un des combats qui va rester, qui est phénoménal, c’est le droit d’auteur. C’est quelque chose qui englobe nos problématiques, qui est difficile à faire évoluer. C’est très compliqué de faire comprendre aux gens que copier c’est bien.
Luc : En termes techniques d’informatique quels vont être, pour toi, les gros sujets de l’avenir ?
Manu : Je reste perplexe face à l’intelligence artificielle qui est surtout, aujourd’hui, un assemblage de statistiques, mais c’est un assemblage de statistiques qui est furieusement utile et qui donne des résultats qui sont plutôt intéressants. J’ai cru comprendre que des développeurs ne codent plus du code à eux, mais, pour 30/40 % de leur temps maintenant, ne font que récupérer ce que leur propose GitHub. Une extension va devenir payante, qui vient de Microsoft, qui pompe sur du logiciel libre plein d‘exemples de code pour les proposer automatiquement quand on est en train de coder. C’est intéressant, mais c’est un peu étonnant quand même.
Luc : Oui. Ça veut dire que c’est une sorte de compilation de la connaissance. D’ailleurs l’IA c’est évidemment le sujet à trolls parce qu’il y a plein d’entreprises qui en mettent partout, ça vend sans que les gens sachent trop ce qu’il y a dedans. Pour moi plein de sujets ne sont même pas liés à de l’intelligence artificielle. Dans mon boulot je suis sur des trucs qui font de l’optimisation, ce n‘est pas de l’intelligence artificielle, ça reste de l’algorithmie. Je pense qu’il y a quand même cette dynamique hyper-intéressante d’avoir des outils informatiques qui soient capables de générer des solutions à divers problèmes, dans mon cas c’est du transport. On voit des IA qui vont, par exemple, faire du design et où on va se retrouver à piloter des systèmes informatiques qui vont nous proposer de plus en plus de choses faites ; il va falloir développer des expertises sur comment on pilote son système pour qu’il propose les solutions les plus pertinentes. Je pense qu’il va y avoir une sorte de renversement. Aujourd’hui on a une organisation qui est très verticale, où on va concevoir, proposer puis les gens utilisent. Je pense qu’on a de multiples façons à avoir des choses qui vont se concevoir à partir des contraintes de départ ou à partir de l’observation de la réalité et avoir, comme ça, des renversements de perspective, une autre façon de résoudre les problèmes du quotidien.
Manu : On peut espérer que tout ça n’est qu’une continuation de combats qui sont déjà menés. Les Chatons [3], par exemple, ce sont des choses qui partent du bas et qui essayent d’aller vers le haut, c’est décentralisé, c’est collectif. C’est récupéré par d’autres qui essayent de faire du buzz autour de ces concepts-là avec le Web 3, le Web 5, où ils ont voulu assembler le Web 3, donc les bitcoins et les blockchains, avec le Web 2, ils ont dit que c’est le web 5.0.
Luc : Ils ont raté le Web 4 ?
Manu : C’est une addition, c’est marketing, tu ne peux pas comprendre, c’est au-delà ! Les gens ont rassemblé des trucs. Il y a sûrement des bonnes idées dans le lot, pourquoi pas ! Je vois qu’on est en passe et on est déjà, dans une certaine mesure, des formes de cyborg, c’est-à-dire qu’on s’améliore avec des matériels informatiques, de l’informatique, et je veux que ces améliorations qu’on incorpore dans notre fonctionnement soient libres autant que possible parce que c’est important de ne pas être possédé par une entreprise.
Luc : Un autre point. Je pense qu’à l’avenir on va avoir un problème de vivre dans un monde beaucoup plus fini et limité qu’aujourd’hui et on va devoir gérer des ressources limitées. Je pense que politiquement ça va poser beaucoup de soucis parce que, forcément, des gens vont s’accaparer ces ressources et justifier politiquement le fait qu’ils aient droit à en avoir plus que les autres. Dans cette logique de ressources finies je pense que l’informatique et les réseaux vont sans doute avoir un rôle prépondérant pour permettre une meilleure utilisation, réutilisation des ressources à notre disposition.
Manu : Là c’est de l’écologie. Il y a effectivement des enjeux là-dessus. À mon avis on a besoin d’être plus sobres, la sobriété va avec moins de dépenses de ressources, moins d’utilisation de ces ressources. Continuez à utiliser votre vieux téléphone portable, d’ailleurs comme tu fais dans une certaine mesure.
Luc : Très bien, on s’arrête là.
Merci encore une fois à tout le monde, ça a été une longue et belle aventure pour nous.
Manu : Pas à la semaine prochaine, mais nous, nous continuerons à nous voir parce que nous nous voyons tout le temps. Reprenez les idées qu’on défend. On a besoin de gens qui défendent un petit peu les libertés numériques. Ça reste toujours une évidence.
Luc : Salut et bonne route !